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La Loi de la jungle.

Chapitre 10

Divers
Encore un chapitre entièrement écrit par AlexisPC.


Je passais, pour la première fois depuis longtemps, une nuit solitaire, appuyé contre le tronc d’un grand arbre, guettant les bruits de la forêt mais sans la moindre crainte. Je n’avais, de toute façon, plus rien à perdre et la mort serait une sortie honorable pour moi au vu de ma situation. Si Macoura ou un animal m’attaquait, je ne bougerais pas le petit doigt.
Je ne savais pas si un Homme des Bois me surveillait ou si l’un d’entre eux était assis à quelques mètres de moi. Ils avaient l’art et la manière de se rendre invisibles aux hommes blancs. Je m’en moquais. Je m’endormis, d’un sommeil peuplé d’images qui me soulevaient le cœur.
Je me souviens avoir revu le sourire mauvais de Katharina lorsqu’elle me demanda de la pénétrer avec la queue énorme de son amant, je la revoyais m’annoncer qu’elle s’en remettait à Dieu concernant notre avenir dans un sourire qui m’annonçait qu’elle ferait tout pour L’aider à faire le choix qu’elle attendait et enfin, je revoyais son sourire de satisfaction en m’annonçant qu’elle était fertile et dans l’attente du sperme qui ne manquerait pas de faire d’elle une mère en cette nuit de débauche et d’humiliation pour son mari légitime.
Je me réveillais le matin, paradoxalement les idées claires et convaincu de ce que je devais faire.
Je m’approchais du village, lorsque Macoura se dressa devant moi.
Ma haine, pour cet homme, était toujours vivace. Mais pas parce qu’il avait baisé mon épouse. Après tout, c’est elle qui l’avait choisi et je n’avais plus rien avoir avec elle. Je le haïssais parce qu’il s’était moqué ouvertement de moi et de mon statut. Cet homme avait profité de ma faiblesse du moment pour ajouter à mon humiliation. Et je ne le lui pardonnerais que dans la mort de l’un de nous.
— Momocou ! Va au village, les femmes te demandent.— Non ! Répondis-je en tentant de l’esquiver.  Il me prit le bras mais sans me faire le moindre mal. Il continua en me disant
— Ne me haït pas, momocou, car je ne te hais pas. Je n’ai fait que suivre la voie des Esprits.— Va au diable, Macoura ! Mais tu ne dois pas comprendre ce que je te dis, n’est-ce pas ?— Détrompe-toi, momocou ! Ton prédécesseur nous a instruit sur ton diable. Et je comprends alors que tu souhaites que je meurs en le rencontrant, pour que mon âme ne trouve pas le repos de ton Dieu. Je me trompe ?
Je le regardais avec un nouvel étonnement. Puis je repris

— Tu es intelligent, Macoura ! Tu comprends déjà les nuances de ma religion. Alors tu comprends, aussi, que tu ferais mieux de m’éviter, à l’avenir. Parce que ma seule envie est de te détruire. — Tu vas devenir père, momocou. Lors de cette nuit, j’ai donné un enfant à ton épouse. Tu devrais être honoré que ta race faible s’éteigne et que tu sois le père d’un enfant fort de ma tribu.— C’est que tu n’as encore rien compris, Macoura ! Tu n’es pas si intelligent que cela. Apprends que je n’élèverai jamais ce bâtard. — Bâtard ? Que veux dire ce mot ? Tu l’as prononcé en fin de cérémonie.— Demande à ta maîtresse. Elle saura trouver les bons mots pour t’expliquer ce que cela signifie. Retiens bien, Macoura ! Un bâtard ! Dis-je sarcastique et déjà curieux de sa réaction lorsqu’il comprendrait. — Bâtard ! Répéta-t-il. Bien, je retiendrai ce mot et demanderai sa signification à celle qui est ton épouse devant ton Dieu. Va au village, à présent. Tu y es attendu !
Je lui envoyais alors un sourire aussi mauvais que celui qu’il m’avait adressé durant la cérémonie mais, à ma grande surprise, il ne s’en offusqua pas du tout et fit, même, comme si ma réaction était normale. Il s’enfonça alors dans la jungle pour sa journée de chasse.
En entrant dans la clairière abritant le village, seule les femmes étaient encore présentes avec les quelques enfants de la tribu. Elles entamèrent un hurlement qui me fit frissonner mais qui n’avait rien à voir à ceux que j’avais entendu lors de la cérémonie et qui résonnaient encore à mes oreilles comme une menace mortelle. Celui-ci était plutôt synonyme de bienvenue, de chaleur humaine et de l’accueil d’un être cher tant attendu.
— Momocou ! Te voilà ! Me dit Marie. Viens ! Tu dois avoir faim ?
Je ne lui adressais pas la moindre once d’attention. Je passais devant elle en l’ignorant royalement, elle et son bol en bois contenant de quoi manger. Je me rendis compte que je n’avais plus rien avaler depuis le jour où nous étions partis pour la cérémonie. Mais je n’avais pas faim.
Cela dit, j’y vis une occasion pour humilier, un peu, Marie.
Je me dirigeais vers Kaouta, l’une des femmes qui venaient souvent m’écouter parler de Dieu et qui était, de mon point de vue, l’une de celles qui pourraient peut-être embrasser rapidement la vraie religion.
— Kaouta, mon amie ! Pourrais-tu me donner quelque chose à manger ? Je n’ai rien avaler depuis que vous m’avez traîné plus bas que terre en m’humiliant lors de la cérémonie païenne.
J’avais pris mon ton le plus navré et le plus suppliant. Mais j’avais parlé assez fort pour que toutes m’entendent. Y compris Katharina qui était assise de l’autre côté de la grande hutte et qui me regardait avec interrogation mais écoutant mes paroles.
— Momocou ? Tu as faim ? Et tu attends de moi que je te donne à manger ? Marie est là et t’attend pour te nourrir. C’est à elle que tu dois demander, à présent. — Je ne veux plus parler à Marie. Je la hais. Elle est mauvaise et méchante. Je voudrais que tu sois celle qui me nourrira aujourd’hui.
Je compris qu’elles étaient toutes bien embêtées par la situation. Visiblement, Marie, par son rôle dominant dans le duo qui m’avait torturé, avait obtenu la primauté et le droit sur ma personne. Mais il n’en était pas question, quitte à mourir de faim à petit feu.
— Momocou ! Je ne peux pas ! Nos lois sont formelles ! C’est Marie qui doit...
Je me levais d’un bond et quittais les femmes. Aucune ne comprit ce qu’il se passait, y compris Katharina qui ne savait plus quoi penser de la situation. Tout simplement parce que, dans leur culture, le momocou était soumis et ne discutait plus les décisions de la cérémonie. Il était à leur service puisqu’elles lui sont supérieures. Comme je l’ai dit, ils estiment qu’une parole échangée est une parole que l’on suit. Et durant cette cérémonie, j’avais juré de devenir le momocou du village.
Mais de cela, il n’en était pas question.
Car je considère, dans ma culture, qu’une parole arrachée sous la torture n’est pas valable.
Nous étions dans une impasse dont je devrais sortir vainqueur pour obtenir un semblant d’autorité sur cette peuplade primitive.
Je repartis dans le coin de la clairière qui me servait d’endroit de prêche et de repos. Sans me retourner sur Marie ou sur l’une des autres femmes de la tribu. Mais je les entendis se parler rapidement et avec fracas dans mon dos. J’entendis même la voix de Katharina qui argumentait.
Comme les hommes étaient absents, elles ne savaient pas comment réagir. C’était probablement la première fois qu’une telle situation se produisait et elles étaient perdues.
Quelques minutes plus tard, Marie s’approcha de moi. Elle était toujours vaillante, pensant certainement que ma soumission n’était qu’une question de temps, lorsque ma colère serait retombée.
— Momocou ! Viens près de nous !— ...— Momocou ! — ...
Je lui tournais ostensiblement le dos et continuait à me fabriquer une table pour y poser mes effets.
Elle posa sa main sur mon épaule et tenta de me retourner de force en criant mais je ne lui laissais pas le temps de terminer que je me levais, la repoussait avec force pour m’enfoncer dans la jungle en face de moi. Je l’entendais appeler et supplier.
— Momocou ? Momocou ? Reviens ! Momocou ?
Je n’étais pas d’humeur à répondre à ce sobriquet infamant. J’étais un pasteur, pas un momocou.
Je ne sus pas ce qu’il se dit entre les femmes, mais à mon  retour, en fin de journée, c’est directement Katharina qui vint à ma rencontre, suivie par Marie, Rofilli et quelques autres femmes du villages, parmi celles qui étaient le plus âgés.
— Nous devons parler !— Je ne vois pas bien ce que tu pourrais encore avoir à me dire, Katharina.— Mais... ? mon chéri ? je suis ton épouse et je t’aime.— Mon épouse est morte, il y a deux nuits. Elle s’est donnée à un autre qu’à moi et je l’ai perdue. Non parce que j’étais trop faible mais parce que c’est ce qu’elle attendait depuis des lustres. Pouvoir se vautrer dans la luxure et tromper son mari avec une forme d’acceptation dû uniquement à la torture mentale et physique qu’elle a accepté qu’il subisse. Ainsi, trop fatigué et trop faible pour résister, elle a eut ce qu’elle voulait depuis longtemps. Je l’ai perdue à jamais et elle a révélé qui elle était.
C’est peu dire qu’elle ne s’attendait pas à ce que je lui déclare cela. Son visage et sa détresse me firent comprendre qu’il était, effectivement, temps que nous ayons une discussion sérieuse et définitive. Mais je ne m’y résolvais pas. Je voulais qu’elle souffre d’abord, terriblement.
Je passais à côté d’elle sans un regard, me dirigeant vers la hutte du centre du village. Marie et Rofili, mes deux tourmenteuses, se dressèrent en face de moi.
Je souris en les regardant tenter de prendre un regard autoritaire destiné à me faire peur.
— HAHAHAHAHAHA....
J’éclatais de rire. Plus par défi et par curiosité de la réaction qu’elles allaient avoir que par envie. Cela dit, elles étaient stupides par les grimaces de leur faciès.
— Tu ris, momocou ? Demanda Marie.— Oh oui ! Si tu savais comme tu es ridicule avec ce regard.— Ridicule ? Moi ?— Oh oui ! Allez, jeune fille, laisse-moi passer. — Non ! Tu dois obéir aux femmes, momocou. C’est la loi. — Ce n’est pas la mienne, Marie. Et d’ailleurs, dis-je en élevant la voix, ce n’est plus la tienne.— Pourquoi dis-tu cela, momocou ?
C’est peu dire qu’elle ne s’y attendait pas. J’enchaînais en hurlant sur elle
— À GENOUX ! TU ES BAPTISÉE DANS LA FOI DE DIEU ! CES CÉRÉMONIES NE SONT QUE DIABLERIES ! DIEU VA TE PUNIR SI TU NE TE REPENDS PAS !
Elle recula d’un pas. J’avais élevé une main au-dessus de son front et je la menaçais de toute l’autorité dont j’étais capable en cet instant. Je continuais.
— Je demanderai à Dieu de te pardonner, Marie. Mais tu dois prier, et demander à Dieu de t’aider dans ta Foi. Car ce que tu as fait, est un crime aux yeux de Dieu. Tu brûleras en Enfer.
Elle était tétanisée, ne sachant plus si elle devait suivre la voie de ses ancêtres ou celle de Dieu. Je savais très bien qu’elle resterait attachée à ses racines. Mais je venais de lancer une première salve.
— Tu devrais arrêter de lui faire peur ainsi !
Katharina venait de rejoindre Marie et la prit dans ses bras. Je répondis
— Parce que tu penses que je lui fais peur ? Elle n’a pas encore connu la peur, Katharina. Au contraire de moi.
Je laissais un blanc théâtral puis je dis en la pointant du doigt
— Mais c’est pour bientôt ! La peur arrive, Katharina, et elle va s’abattre sur toi.
Je dépassais le petit groupe qui était venu à ma rencontre avec la ferme intention de me mâter. Mais c’est l’inverse qui s’était produit. Elles étaient encore plus déboussolées qu’avant.
Je m’assis sous la hutte et je bus de l’eau. J’attendais le retour des hommes et la confrontation qui allait en découler. J’étais prêt ! Et je savais, qu’avec l’aide de Dieu, j’allais, cette fois, triompher.
Le jour déclinait et les hommes rentraient au compte-goutte, par groupes de deux ou de trois. Ils ramenaient un butin de chasse fabuleux, peu habituel.
Les femmes se précipitèrent sur le chef lorsqu’il apparut. Je souris en pensant qu’elles devaient lui raconter mes derniers exploits. J’étais satisfait car je venais de les mettre dans une situation à laquelle ils n’étaient pas préparés. Les Hommes des Bois sont des gens simples pour qui les croyances ne se discutent pas. De même que les traditions séculaires qui sont les leurs.
Je me réjouissais de les regarder expliquer, à force de grands gestes et de regards dans ma direction, que je refusais, à l’avenir, le rôle qu’ils avaient choisi pour moi, à ma place.
Mais, tandis que je m’attendais à une fureur commune, le chef s’avança lentement dans ma direction et s’assit à mes côtés.
— Bonsoir Pasteur !— Bonsoir Bokamao ! Ta journée a été bonne ? Répondis-je surpris de l’entendre m’appeler ainsi.— Excellente, nous sommes allés chasser et nos Esprits nous ont bénie de beaucoup prises, preuve qu’ils sont contant de la cérémonie. Ce soir, cela devrait être un jour de joie tout en ton honneur. — Ah oui ? C’est une étrange coutume, chef Bokamao.
Il fut surpris de ma réponse et me demande
— Pourquoi étrange, Pasteur ?— Parce que vous faites la fête pour avoir torturé et brisé un homme.— Je ne comprends pas ? — Vous allez faire une fête parce que j’ai parlé sous la contrainte, fatigué et usé par vos méthodes indignes d’un homme. Vous faites la fête en pensant que je vais obéir. Vous faites la fête en pensant que je vais accepter ce statut. — Tu as eu le loisir de refuser, Momocou.
C’est la première fois qu’il m’appelait ainsi. Je sentis que j’étais sur la corde raide et que toute erreur serait fatale.
— Je comprends, Bokamao. Dans vos coutumes, un homme qui parle doit agir selon ses paroles, c’est bien cela ?— Oui ! Tu as bien compris. Et tu as parlé, momocou. — Je comprends. — Alors tu es le nouveau momocou de la tribu. — Non !
Il resta interdit face à mon refus. Quelques hommes s’étaient approchés pour écouter notre conversation, dont Macoura, ainsi que quelques femmes, dont Katharina. Et je vis qu’elle le tenait par les hanches, proche de lui comme elle l’avait été de moi, jadis. Aujourd’hui, son amant était sa principale raison de vivre. Mais ce n’était pas le plus important à cet instant. Je devais me concentrer sur le chef.
— Tu es le momocou, Pasteur ! Nos esprits ont parlé.— Je me moque de tes esprits, Bokamao. Ils ne sont pas Dieu.
Un silence s’abattit sur le camp. Personne ne parla. Katharina, elle-même, ne souriait plus. Je lui lançais un regard de haine pure et je repris
— Aimerais-tu que je t’oblige à renier tes croyances pour suivre les miennes, après t’avoir fait du mal comme vous me l’avez fait ?
C’est peu dire que ma question les désarçonna. Ils n’avaient, tout simplement, jamais imaginé une telle situation. Je repris de plus belle
— Chef ! Si je venais à toi, que je t’attachais toute une nuit, que je te faisais du mal dans ton esprit et dans ton corps, serais-tu vraiment capable de me suivre, sans discuter, parce que je t’aurai finalement arraché une parole ?
Les femmes qui suivaient mon enseignement approuvèrent alors ce que je disais. Tout en refusant mes idées. Elles étaient perdues.
— Momocou ! Tu as parlé. Tu es momocou, reprit Bokamao.— Non, chef ! Je ne suis pas momocou. Je suis Pasteur.
La discussion allait durer longtemps, je pris alors une autre direction.
— D’ailleurs, si j’ai bien compris, le momocou est celui qui reçoit la semence des hommes tout en léchant le sexe des femmes? C’est bien cela ? Il n’a pas d’autres fonctions.
Je vis Katharina s’approcher et s’asseoir à mes côtés. Je ne lui prêtais pas la moindre attention. La discussion qu’elle avait souhaité venait de commencer. Elle était particulièrement attentive à chacun de mes mots.
— Tu peux aussi, si la femme le désire ou que tu la supplies bien, utiliser tes mains. Mais jamais ton sexe qui ne sert à rien. Mais si tu vas voir notre chaman, tu pourras à nouveau le faire.— Parce qu’il m’aura détruit ma possibilité d’enfanter !— Oui !
Je me tournais alors vers Katharina et lui demandais
— Et toi, c’est cela que tu veux pour moi ? C’est ce que tu as appelé de tes vœux durant la cérémonie. Ton mari, que tu prétends aimer, stérilisé pour le plaisir des femmes de la tribu.
Elle baissa les yeux. La cérémonie était loin derrière nous, à présent. Et elle se rendait compte des mots qu’elle avait eu à mon égard, dans le feu de l’action. Mots que je ne lui pardonnerai plus jamais.
— Mon lapin, tu...
Je me tournais vers le chef et je repris de plus belle, lui coupant la parole
— Chef ! Dans ma religion, les hommes ne reçoivent pas la semence d’autres hommes. Je ne pourrai jamais faire cela. Dieu me l’interdit.— Mais tu l’as fait, lors de la cérémonie. Tu as aimé le traitement de Marie et de Rofili et tu as parlé ensuite, même si ce n’était pas avec le sexe d’un homme. — Je n’étais pas moi-même. Et je n’ai pas reçu de semence. Mais ce n’est pas la question. Tu dois comprendre que je ne tolérerai plus qu’un homme me touche. Si l’un s’y risquait, tu dois aussi admettre que je t’aurai prévenu. Je ne le pourrai pas parce que ce ne sont ni mes mœurs, ni mes coutumes. Que mon Dieu me l’interdit et que je me défendrai pour conserver mon honneur.— C’est un mot que j’aime dans ta langue, Pasteur. Ce mot « honneur » est un beau mot que je comprends très bien. Mais tu dois te plier aux coutumes. Tu ne pourras plus partir maintenant. Nos lois ont fait de toi un membre de la tribu. Et ton rôle, auprès de nous, est d’être le momocou en plus de celui de pasteur. Nous te protégerons et nous t’aimerons comme l’un des nôtres. Je te laisse encore quelques heures pour accepter ton sort avant la fête. Car sache que tous et toutes, dans la tribu, avons du respect pour toi. Tu es un être droit et sage. Mais tu aurais du apprendre aussi à devenir un homme. Ta femme aurait pu t’apprendre. Mais tu as préféré ton Dieu. Nos Esprits se sont chargés de te remettre sur le droit chemin. Demain, je te présenterai comme le momocou.
Il se leva et quitta le cercle.
Les autres le suivirent.
Je me levais alors et me dirigeait, à nouveau, vers l’espace du village qui m’était destiné. Je les laissais discuter de mon sort qui, je dois bien le dire, ne m’intéressait plus. Il avait parlé et il se tiendrait à sa parole. Il allait faire de moi un momocou.
À vrai dire, j’aurai pu accepter ce rôle.
Sincèrement.
Car j’avais appris à aimer cette tribu. Et ce n’était pas Macoura, Marie ou Rofili qui seraient un obstacle à ma mission. Dans d’autres circonstances, j’aurais même pu les accepter dans mon cercle le plus proche. Mais une autre personne m’en empêchait par son attitude et ses paroles.
Je sentis sa présence derrière moi avant qu’elle n’ouvre la bouche. Je pris sur moi pour avoir, enfin, la discussion qui s’imposait. Sans me retourner, je lui dis
— Assieds-toi, Katharina ! Il est temps que nous discutions.
Un feu crépitait et elle s’assit à distance, la chaleur étant encore élevée.
— Peut-on savoir à quoi tu joues ?— À quoi je joues ?
Je la regardais, effaré de son audace et de son manque total de regrets.
— Je ne joue plus, Katharina. Ce que tu as entendu est, à présent, ma ligne de conduite.— Ta ligne de conduite ? Tu es conscient qu’elle te mène à la mort ?— Et alors ? — Alors ? Mais...tu...noooon ! Tu n’as pas le droit de me faire cela. Tu es mon époux et je t’aime ! — Le droit ? Sache, Katharina, qu’après ce que tu m’as fait, j’ai tout les droits. Et sache, également, que je les prendrai en temps et en heures. Tu m’as menti, tu as joué avec mes sentiments, tu as usé de tes charmes pour m’amener là où tu l’as décidé, tu as abusé de ma naïveté et de mon amour pour assouvir tes propres désirs et tes fantasmes depuis que nous sommes entrés dans cette maudite jungle. Tu m’as abandonné depuis que nous avons traversé la rivière, en face de la maison de ce maudit pasteur belge. Et j’ai été assez stupide pour te croire.
Elle me regarda avec curiosité puis je vis, dans son regard, une forme de colère retenue. Elle m’avait toujours impressionnée. Mais ce temps était révolu. J’étais pasteur, elle était mon infidèle épouse. Elle calma sa colère, cherchant à comprendre ce que je voulais dire puis, elle attaqua directement.
— Que me reproches-tu, exactement ? Parce que depuis le début de cette aventure, je n’ai fait que suivre tes directives et t’aider dans ta mission d’évangélisation. Alors si tu as des griefs contre moi, je serais curieuse de les connaître.
Je m’assis en face d’elle, à bonne distance. Je ne voulais plus la toucher, non pas de peur de craquer, mais par peur de lui faire du mal, tant ma haine restait vive.
— Tu as eu, dès notre arrivée, une aventure avec Thérèse. Vous vous isoliez, soi-disant pour découvrir la nature et les lieux, mais dès que j’avais le dos tourné, tu me trompais sans regret avec cette dévergondée. Ne nie pas, je vous ai vues.— Je le sais !— Tu le sais ? — Bien sûr ! Thérèse t’a vu jouer le voyeur. Elle m’en a directement parlé. — Et il ne t’est pas venu à l’esprit de m’en parler ?— Et toi ?— J’étais conscient de mes manquements et de la vie que je t’offrais. J’y voyais surtout une forme de punition pour ce que je te faisais. Puis nous sommes partis pour le village et j’avais d’autres préoccupations que tes parties fines avec une autre femme. Que tu as certainement continuées chaque nuit depuis que nous sommes dans le village.— On ne peut rien te cacher. — Et cela te semble normal ? — D’un certain point de vue, certainement. J’ai été admise au sein des femmes, par le sexe. Mais il manquait encore une dimension à cet accueil. Dimension que j’ai franchie en m’unissant à Macoura.— Tu ne trouves pas que tu pousses le bouchon un peu loin ?— Mettons ! Je répète ma question. Que me reproches-tu ?
Sur ces entrefaites, Macoura, Bokamao et trois autres hommes s’invitèrent dans notre discussion. Mais plus rien ne pourrait m’arrêter, à présent que j’étais lancé.
— J’aurais pu tout supporter, Katharina. J’aurais accepté que tu couches avec d’autres hommes selon les coutumes du lieu, j’aurais même pu accepter que tu tombes enceinte par accident de l’un d’entre eux et je t’aurais toujours soutenue dans ta maternité.— Cela tombe bien, puisque je suis certaine d’être enceinte par les bons offices de mon amant ! Me coupa-t-elle, certaine que cela me faisait plaisir d’entendre ces paroles qui faisaient saigner mon cœur.
Elle se tourna vers lui et posa ses lèvres contre les siennes, l’embrassant avec une fougue telle que je pensais qu’ils allaient à nouveau baiser sous nos yeux. Mais elle se détacha et revint vers moi.  — Nous en reparlerons, dis-je en m’étonnant de rester aussi calme alors que j’avais si mal. Sache seulement que ta situation ne m’intéresse plus et que je préfère mourir que de lever le petit doigt pour ton bâtard.— Bâtard !
Macoura venait d’entendre le son qu’il avait retenu. Il leva sa lance dans ma direction pour m’invectiver.
— Ton épouse m’a expliqué le mot. Tu n’as pas le droit de dire cela, momocou ! Tu dois l’aider à élever ton enfant.— Ce n’est plus mon épouse et ce ne sera pas mon enfant. Je les renie tous les deux ! Lui répondis-je calmement.— Comment peux-tu te prétendre un homme de Dieu et dire une chose pareille ? Me demanda mon épouse.— Je le dis et je le ferai ! Je te hais, Katharina ! Et je préfère mourir dans cette jungle que de renier ma parole. Je suis un homme de Dieu, justement. Et je ferai connaître ses Lois. Et l’adultère, comme la fornication dans le but d’enfanter, n’en fait pas partie. Tu n’es qu’une catin à ses yeux, Katharina. Et je prie, à présent, qu’il t’envoie directement en Enfer.
Elle resta figée, sonnée par mon sermon. Elle ne s’y attendait visiblement pas. Mais pourquoi était-elle certaine que cette maudite cérémonie durant laquelle elle m’avait rabaissé plus bas que terre me serait bénéfique et que j’accepterai de jouer le rôle qu’elle imaginait.
Entretemps, Bokamaoa, le chef du village, avait entendu ma dernière phrase. Et celle-là, plus que les autres, lui parlait.
— Tu as parlé, Pasteur. Tu dois donc faire ce que tu as juré.— Et comment que je vais le faire ! Dis-je en souriant. — Mais pourquoi ? Pourquoi es-tu devenu si odieux, si intransigeant, si haineux vis-à-vis de ton épouse ? Me demanda Katharina.
Je la regardais un instant, pour me souvenir une dernière fois de tout ce que j’avais vécu de bon avec elle. Mais cette fois, je craquais. Mon cœur explosa en mille morceaux en la regardant si vulnérable, si fragile au milieu de ces hommes si forts. Elle était si belle, si généreuse, elle n’avait jamais fait de mal de sa vie à qui que ce soit car ce n’était pas dans sa nature. Et je la traitais de tous les noms alors que je l’avais entraînée dans cet endroit.
Je tombais alors à genoux et, mon visage dans les mains, je me mis à pleurer. Des larmes de dégoût, des larmes de rage, des larmes d’amour.
Ma détresse fut telle que Katharina se pencha et me prit dans ses bras. Mais pour les autochtones, c’était une faiblesse. Bokamao parla alors.
— Tu es un momocou ! Tu en as l’âme. Tu seras le momocou du village, Pasteur. Les Esprits ont parlé.
Ils quittèrent le cercle et s’éloignaient dans la nuit. Mais je pleurais encore dans ses bras. Seul Macoura resta auprès de nous. Je compris pourquoi plus tard.
Lorsque mes larmes et ma tristesse refluèrent, j’osais lever les yeux sur elle. J’y vis à nouveau son amour, sa fidélité à mon âme mais je n’en voulais plus.
— Pourquoi ? Me demanda-t-elle.— Parce que tu l’as choisi entre tous. Parce que tu savais ce qu’il allait se passer et que tu y étais préparée. Parce que tu m’as abandonné pour jouir de ton plaisir égoïste avec un seul homme tandis que j’étais ivre, ligoté, torturé mentalement et physiquement par une tribu entière. Parce que tu aurais pu mettre un terme à tout cela mais que tu n’en as jamais eu l’intention. Parce que tu as joui en sachant que je ne pourrai plus jamais te toucher. Et surtout...— Surtout ? Demanda-t-elle avec calme.— Surtout parce que tu t’es présentée à cette cérémonie dans le but de te faire engrosser par un autre homme que celui que tu prétends aimer, sans avoir eu la moindre intention de résister. Tu ne m’as jamais aimé, Katharina. Jamais !
Je venais de tout lui déballer. Ma haine, mon dégoût de sa personnalité, mon rejet de ce qu’elle était, et surtout, ma volonté de lui faire autant de mal que j’en avais reçu.
Elle me prit le visage entre ses mains et fit un geste auquel je ne m’attendais pas. Elle m’embrassa. Sa langue fouilla ma bouche à la recherche de la mienne. Elle prit mes mains et les posa sur ses seins, les emprisonnant pour que je la caresse à nouveau.
Mais Macoura intervint.
— Ne la touche pas, momocou ! Je t’ai prévenu. Tu veux mourir ?— Macoura ! C’est mon époux ! Je l’aime ! Dis Katharina en s’adressant à son amant.— C’est un momocou ! Et les momocous ne touche pas les femmes !— C’est mon époux ! Tu n’es rien, Macoura. PARS ! PARS ET NE REVIENS PAS !
Il n’en revenait pas. Sa maîtresse lui donnait un ordre. Une femme ordonnait à un homme. Il lui sourit et dit
— Tu crois encore que tu vis dans ton monde, Katharina. Mais tu vis dans le nôtre, aujourd’hui. Tu es venue, avec ton époux, de ton plein gré dans le but de nous apprendre Dieu. Mais nos coutumes et nos Esprits sont plus forts. Tu me reviendras, car tu as gouté à la vigueur de mon sexe et à la force de ma tribu. Je te laisse pour cette fois. Mais si tu baises avec lui, je serai obligé de le tuer. — Parce que tu penses que c’est vraiment ce qui me passe par la tête en le voyant ainsi ? Tu es méprisable parfois, Macoura. Mon époux, je te l’ai dit, est un homme doux et possède une âme fragile. Je l’aime au-delà de ce que tu pourrais me dire ou me faire. Jamais tu ne l’égaleras. Jamais, tu n’auras l’amour que je lui porte. JAMAIS ! Tu n’es qu’un homme comme les autres, fier de sa virilité mais incapable de comprendre les sentiments d’une femme. Alors maintenant, laisse-nous ! Mon époux et moi devons parler et décider. Il a besoin de moi comme j’aurai éternellement besoin de lui. VAS T’EN !
Je le regardais partir, un sourire aux lèvres. Il était certain de ses paroles et je n’étais pas loin de penser comme lui. Je n’eus, cependant, pas le temps de réfléchir car Katharina me releva et me parla
— Qu’ai-je fait ? Mon Dieu ? Mais qu’ai-je fait ?
En levant les yeux vers elle, je compris qu’elle était choquée de l’état dans lequel je me trouvais.
— Je pensais que tu étais prêt, mon amour ! Je pensais que ta mission était prioritaire par rapport à notre couple. Je pensais que, te permettre d’entrer dans la tribu selon leurs coutumes, t’apporterait enfin la reconnaissance que tu mérites et te permettrait d’atteindre plus facilement ton but car, à cet instant, je n’aurais plus été ta priorité. Tout cela devait juste me permettre, aussi, de profiter de notre vie auprès d’eux et de ce que tu ne penses pas toujours à me donner, focalisé que tu l’es sur ta mission et ton amour de Dieu.
En ravalant mes larmes et ma tristesse, je lui répondis enfin
— Je ne t’ai rien demandé, Katharina. C’était déjà assez difficile d’avoir traîné mon épouse dans cette jungle hostile pour, qu’en plus, je te demande de m’aider dans ma mission. Mais tu as tellement changé depuis notre arrivée en Afrique, tu as appris tant de choses depuis que tu as rencontré Charles-Michel et ses filles, tu t’es probablement tellement moquée de moi lors de tes parties de sexe avec Thérèse ou les autres femmes dont tu as certainement profité durant toutes ces nuits. Tu as dû apprendre le sort que l’on me réservait et tu n’as rien fait. Tu as vu la torture que j’ai subie, seul contre tous, et tu n’as pas levé le petit doigt. Pire, tu les as encouragés dans mon humiliation et dans ma déchéance. Tu as choisi un homme jeune et vigoureux, alors que je suis faible et malingre, uniquement pour me prouver ou te prouver, que tu peux encore avoir celui que tu décides de baiser tout en me jugeant indigne de toi. Mais tout cela, j’aurai pu te le pardonner. Car, au-delà des ces décisions purement égoïste, basée sur ton plaisir personnel, tu t’es fait mettre enceinte, volontairement, par un homme qui n’est pas moi alors que tu sais mon désir de devenir, un jour, le père de tes enfants. Et tu l’as fait, en me regardant, en me méprisant, en me rabaissant, en te moquant ouvertement de moi avec l’aide de ton amant en sachant qu’ils me réservaient un sort encore pire. Sort que tu appelles, à présent, de tes vœux. Une stérilisation, un éloignement définitif de mon épouse, une soumission aux femmes et aux hommes de cette tribu, un renoncement à ce qui fait que la vie vaut la peine de la vivre et enfin, que j’élève, dans un amour infini, un enfant qui n’est pas le mien. Et tu penses, sincèrement, que j’allais accepter ? Mais pour qui te prends-tu ?
J’avais, cette fois, dit tout ce que j’avais sur le cœur, sans me fâcher et sans l’agresser verbalement ou physiquement. Mais je sentais que mon cœur se brisait à nouveau et que ma colère, rouge sang, se réveillait. Je respirais lentement, pour pouvoir trouver la force de continuer à déverser ma haine et ma tristesse. Mais elle répondit avant moi.
— Je sais tout cela, mon amour ! Mais je t’ai prévenu que tu prenais ce risque. Te rappelles-tu, cette soirée où je t’ai offert chacun de mes orifices ? Je t’ai dit que je ne pourrais résister et que, à cause de cela, je voulais que tu sois celui que me fasse tout connaître avant que tu ne puisses plus y accéder. Thérèse m’avait, effectivement, prévenue que tu ne résisterais pas. Que cette cérémonie, inédite et inconnue pour des européens, ne pouvait être réussie par aucun d’entre eux et encore moins par un homme comme toi. Elle t’a parfaitement cernée. Ta gentillesse, ta compassion, ta charité mais aussi ta naïveté et ton ignorance t’ont été fatales. Je suis une femme qui a vécu plus que toi, mon amour. J’ai, effectivement, eu de nombreuses expériences avant toi, avec des hommes mais aussi avec des femmes. J’ai accepté de faire taire mes désirs pour te plaire parce que je suis tombée follement amoureuse de toi au premier regard. Je n’avais jamais ressenti cela pour personne et cet amour est toujours vivace lorsque je te regarde, surtout lorsque tu es, comme maintenant, vulnérable et apeuré. Mais cette jungle, ces coutumes, ont réveillé ce qui dormait en moi. Alors j’ai craqué. J’ai baisé avec plusieurs femmes d’ici, c’est vrai. Thérèse fut la première. Brigitte également a eu l’honneur de mes charmes. Et quelques autres femmes de la tribu également. Chaque soir, alors que tu veillais sur nous avec les hommes, nous nous livrions à des attouchements pour les plus timides ou, je le confesse, parfois une orgie de chattes et de seins pour les plus téméraires. Mais jamais un autre homme que Macoura ne m’a touchée. Car, outre que c’est contre leurs lois, ils ont un immense respect pour toi.— Respect ? Demandé-je en la coupant. Respect ? Après ce qu’ils m’ont fait subir ? Tu te moques de moi, Katharina. — Mon lapin ! Mon amour ! Écoute-moi. Je t’en supplie. Méprise-moi, hais-moi si tu le veux, mais écoute ce que j’ai à te dire. — Continue ! Dis-je après quelques secondes. — Ils ont un immense respect pour toi car ils savent les sacrifices que ta vie nécessite, ils savent que tu es loin de chez toi uniquement dans un but d’amour et d’aide, ils savent que tu n’as aucune mauvaise intention envers eux et que tu n’es pas un ennemi de leur peuple. Mais tu dois accepter, pour l’évangélisation que tu recherches, de suivre leurs propres coutumes. Car sans cela, ils refuseront d’accepter ton message. Ils t’écouteront, mais tu ne seras jamais accepté parmi eux comme je le suis maintenant. Je fais partie de la tribu. Pour toujours. J’ai fait cela parce que c’était le seul moyen de t’obtenir le consentement des femmes et des hommes. Parce que ta mission a toujours été ce qui était le plus important pour toi. Je t’aime, mon lapin. C’est un acte d’amour que j’ai fait. Pour nous.
C’en était trop pour moi ! Un acte d’amour ? Je conservais, néanmoins, mon calme en lui répondant malgré le fait qu’elle comprit que j’étais à deux doigts d’éclater.
— Un acte d’amour ? Tu es sérieuse ? Katharina ! Je ne pourrai plus jamais faire l’amour avec toi. Tu ne seras plus jamais mienne et tu as voulu cela. Je dois te faire tellement pitié que tu es allée chercher ailleurs ce que je ne pouvais t’offrir. Tu veux, en plus, que je suive la voie qu’ils ont tracé pour moi sans mon consentement en allant jusqu’à la stérilisation. Tu appelles cela « un acte d’amour » ? Et si tu apprenais que, pour rester, tu devais subir pareil  stérilisation, comment réagirais-tu ? Je ne suis pas convaincu que ta réponse serait différente de la mienne. Tu ne serais jamais mère. Et tu oses me demander cela ?— Nous serons parents, mon amour. Macoura m’a fait un enfant, cette nuit-là. J’en suis certaine. Tu dois juste l’accepter et aimer cet enfant comme s’il était le tien. Parce que, pour moi, il est le tien.
Je ne dis rien, à cet instant. Je voyais ses yeux pétiller de bonheur à l’annonce d’une grossesse et son bonheur de le partager avec moi.  
Je repris, méchamment
— Ce bâtard ne sera jamais mon fils ou ma fille, Katharina ! Sois-en certaine. Je n’accepterai pas de me plier à ta volonté sous prétexte que tu veux m’aider. Ce serait un peu trop facile pour toi, qui n’a, finalement, rien subi de bien grave si ce n’est d’avoir obtenu une nuit comme tu n’en avais jamais connue et un déluge de sexe et d’orgasmes.— Mon amour...non, tu ne peux pas dire cela. Je t’aime.— Tu ne m’aimes pas, Katharina. Pas comme moi, je t’aime. Ou plutôt, je t’aimais. J’ai subi une torture mentale digne des heures sombres de notre Histoire, une torture physique digne du Moyen-Âge et j’étais seul. Tu as poussé dans cette direction, sans m’aider. Avalant que celui que tu prétends aimer soit humilié par une tribu entière et par toi-même au point de devenir, non plus un homme de paix, mais un homme de haine. — Tu as raison ! — Pardon ?— Tu as raison. J’ai été ignoble, durant cette cérémonie. Je ne nie pas que j’ai ressenti un plaisir et une excitation comme jamais je ne l’avais connue et qui m’ont fait perdre le sens de la réalité et des moments présents. Macoura, que j’ai choisi effectivement pour son sexe géant, m’a excitée comme je ne l’ai jamais été, sa queue m’a labourée le sexe et le cul à plusieurs reprises et il s’est moqué de toi en ces instants. Je n’avais pas la force ou l’envie de couper son élan tant ce que je ressentais au fond de mon corps était incroyable. Pardonne-moi si je te dis que tu ne lui arrives pas à la cheville avec ta queue, même dans nos moments les plus fous. Mais c’est dans ta nature charitable de ne pas te préoccuper de toi. Tu m’as toujours donné beaucoup de plaisirs, mon amour. Mais il est plus fort et différent de toi.  
Je me taisais car elle avait raison. J’étais, tout de même, assez lucide pour m’en rendre compte.
— Tu as, d’ailleurs, toi-même eu l’opportunité de goûter à d’autres chattes que la mienne. Et j’ai vu, au travers des brumes de mes orgasmes, que tu y prenais du plaisir. Beaucoup de plaisirs. Ta queue n’a jamais été aussi grosse et ton désir de jouir si intense. Je t’ai aimé encore plus à cet instant parce que je sais que nous étions en parfaite communion. Je sais que tu m’as aimée à cet instant, comme je t’ai aimé. Ne le nie pas !— C’est vrai, Katharina. Je ne nie pas que j’ai ressenti, aussi, beaucoup d’excitation. Mais aucunement du plaisir. Je n’ai pas joui et toutes, vous m’avez menti en me promettant monts et merveilles qui ne sont jamais arrivés. Et plus jamais je ne pourrai les connaître.— Parce que ce n’est pas dans ta nature, mon chéri ! Tu as accepté volontairement de devenir un momocou. Et sache que ce titre m’excite terriblement. Je n’attends que le moment où tu me lécheras à nouveau la chatte tandis que Macoura t’enculera. — Te rends-tu compte de ce que tu me demandes ? Jamais plus je ne pourrai m’unir à toi.— Je le sais, mon amour. Mais est-ce bien grave ? Tu sais que je t’aime. Pour toujours. Mon amour ne sera que pour toi. Et tu laisseras aux autres le soin de me faire jouir jusqu’à ce que je nous donne un enfant. — Non ! Jamais ! Elle marqua un temps d’arrêt, posant sa main sur ma joue et me caressant comme un enfant. Ses yeux étaient remplis d’un amour inconditionnel. Elle me sourit tendrement puis me dit une phrase à laquelle je n’avais pas songé
— Mon amour ! As-tu réellement bien compris ce que signifie le fait d’avoir un enfant pour une femme de la tribu ?
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