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La Loi de la jungle.

Chapitre 12

Orgie / Partouze
Merci d’avoir lu ces chapitres, écrits après discussions et décisions de l’auteur d’origine. Merci à lui pour la confiance dont il m’a honoré pour terminer une histoire remarquablement imaginée et débutée, sortie d’un esprit fertile et admirablement imaginatif.
Ce fut un exercice périlleux que de reprendre la pensée d’un autre – que l’on ne connait que par un échange de messages – et d’en faire la sienne pour garder une ligne de conduite acceptable tout en y apportant sa propre originalité.
J’espère que le défi est réussi et que vous y avez trouvé, chers lecteurs et chères lectrices, le plaisir que j’y ai pris en découvrant les premiers chapitres puis en terminant le travail.
Si ce n’était pas le cas, je serai le seul à blâmer. Et le résultat de votre déception ne serait que celui de mon incapacité à répondre à vos souhaits.
À bientôt pour d’autres histoires et aventures érotiques.
AlexisPC.


Mon regard se tourna vers mon épouse qui avait été attachée comme je l’avais été. Ses mains étaient liées à ses chevilles, dans le dos. Elle ne pouvait plus se mouvoir seule. Elle leva les yeux, dans lesquels je lus une forme d’inquiétude mais aussi de détermination.
Le shaman leva les bras au ciel et les hommes présents entamèrent une danse lascive autour de Katharina. Je l’entendis dire
— Prouve aux tribus que tu peux satisfaire chacun de leurs hommes. Prouve aux Esprits que tu es digne d’eux. Reçois leurs offrandes et tu seras digne de ce que tu prétends vouloir obtenir pour toi et ton momocou. Mais si tu échoues, tu ne pourras plus jamais prétendre à rien.
J’eus l’impression que ma propre cérémonie recommençait. Sauf que, cette fois, ce n’est pas Katharina qui choisit les hommes, mais des femmes que je ne connaissais pas. Je présumais qu’elles venaient d’autres tribus.
Sept hommes furent choisis, tous plus virils les uns que les autres. Sept hommes pour une seule femme. La nuit risquait d’être longue mais aussi intense pour mon épouse. Je ne comprenais pas ce qu’elle cherchait à me démontrer ou à se prouver en acceptant un tel traitement.
Je ne sus dire si Katharina était épouvantée ou excitée à la vue de ces mâles, que je pouvais qualifier de puissants. Leurs torses, leurs muscles mais aussi leurs sexes étaient impressionnants.

Le premier se leva et s’approcha de mon épouse. Il planta son sexe, encore mou, dans sa bouche. Il poussa lentement sa queue entre les lèvres offertes. Et il bougea lentement pour prendre le plus de plaisir tandis que son attribut augmentait en taille mais aussi en volume. Je voyais la bouche de la suppliciée s’ouvrir avec de plus en plus de difficultés pour gober ce braquemart impressionnant.
— Katharina va devoir les faire jouir, chacun à leur tour, pour prouver qu’elle est digne des Esprits.— Chacun d’entre eux ? — Oui, pasteur ! C’est la loi. — Mais que va-t-elle y gagner ?— Ta liberté !— HEIN ?
Je venais de parler fort, surpris par cette révélation. Marie ne me laissa pas le temps d’argumenter en me mimant de faire moins de bruit.
— Elle t’aime, pasteur ! Elle nous le répète sans cesse. Mais elle possède en elle une autre force d’amour. Cet amour du sexe qui doit lui permettre de passer l’épreuve. Même si elle ne la réussira pas. Tu dois l’accepter !Ton épouse n’est plus seulement ton épouse. Elle va devenir, ce soir, l’épouse des tribus s’il elle réussit. Tu as entendu notre shaman ? Elle obtiendra ta libération de ton statut de momocou mais en échange, elle deviendra celle qui sera la balance entre les tribus et entre les hommes. Son statut ne sera plus jamais le même auprès de nous. Elle sera, pour parler comme toi, l’équivalent de notre chef ou de notre déesse, si tu préfères. Celle qui parlera avec les Esprits. Seule une femme peut obtenir ce statut, pas un homme. Le shaman n’est que l’interprète des désirs. Celle qui possède l’Atnoka est celle qui communique avec les Esprits et en est presque leur égal.
Je regardais à nouveau la scène et je vis que Katharina avait été changée de position. Elle était revenue sur le gros rondin, couchée sur le ventre. L’un des hommes s’avança et se positionna derrière elle tandis qu’elle continuait de sucer son premier amant. Il joua avec son sexe contre la chatte de mon épouse, passant et repassant sur son petit bouton. Je la vis se cambrer à chaque passage. Elle n’attendait que sa saillie. Je ne comprenais pas comment elle ne pouvait résister au moins un peu plutôt que de montrer à tous et à toutes qu’elle ne désirait que cela.
Conscient de l’attente de mon épouse, il fit pénétrer lentement son gland entre les lèvres de Katharina qui gémit sous l’assaut. Je ne compris pas comment elle pouvait déjà être excitée à ce point. C’est Marie qui vint, encore, à ma rescousse.
— Ton épouse est prête ! Elle a été, visiblement, parfaitement préparée par les femmes que tu as vues et qui ont choisi les hommes. Puis, la scène que tu as vue à notre arrivée, a terminé le processus. Son sexe et son esprit sont prêts à recevoir les hommes.
Je compris alors que je n’avais pas assisté au début de la cérémonie mais que nous étions arrivés bien trop tard. Nous en étions à l’épisode final. Elle avait dû subir les mêmes affres et les mêmes humiliations que moi pour que sa volonté soit annihilée et sa résistance amoindrie. Je compris que cette cérémonie ne mènerait à rien, si ce n’est une descente lente mais certaine vers l’Enfer.
Un gémissement plus puissant de Katharina me fit, à nouveau, tourner la tête vers elle. Elle était pénétrée sans ménagement, à présent, tandis qu’elle continuait d’avaler la queue surdimensionnée qui lui ravageait la bouche.
Cette cérémonie était encore pire que la mienne. Car si j’avais dû tenter de résister, elle devait absolument les faire jouir. Et Marie m’apprit que les hommes choisis l’étaient souvent pour leur résistance au plaisir. Ce qui, en les regardant correctement, me parut évident. Aucun signe d’excitation ou de jouissance ne ternissait les visages des hommes choisis.
Mon épouse s’appliquait du mieux qu’elle le pouvait à sucer ce sexe. Je vis sa langue sortir de sa bouche et lécher le gland rose de son amant. Elle tournait autour de son sexe, le cajolait avec précision, jouant sur la couronne et le frein du sexe tandis que, par derrière, son corps était malmenée et bousculé. Mais elle tenait bon.
Durant de longues minutes, je compris qu’elle tentait de se concentrer sur la queue entre ses lèvres plutôt que de ressentir les effets de la pénétration qu’elle subissait. Malheureusement, son amant le comprit et il redoubla d’efforts dans sa chatte tout en lui caressant l’anus. Je savais, pour l’avoir expérimenté, que cette caresse la rendait folle et lui faisait perdre une partie de ses moyens.
Je le vis cracher sur l’anus offert de mon épouse et, en riant, poser délicatement son index sur l’entrée fripée. La réaction de mon épouse fut immédiate. Elle lança ses fesses à la rencontre de ce doigt maudit tout en laissant entendre le son du plaisir qu’elle ressentait. J’entendais ses soupirs d’excitation tandis qu’elle tentait, maladroitement cette fois, de continuer sa fellation.
Mais son tourmenteur accentua ses caresses tout en diminuant le rythme et la poussée de sa queue au fond de sa chatte. Il jouait avec son gland contre son clitoris tandis qu’il la pénétrait de son doigt. Je vis celui-ci entrer et sortir avec une lenteur exaspérante de son orifice. Il dit un mot que je ne compris pas et une femme amena une fiole à ses côtés. Elle versa une huile entre les fesses de Katharina et je reconnus ce liquide qui m’avait fait chavirer de plaisir.
Le doigt entra à nouveau bien plus facilement entre ses fesses tandis que sa poussée, dans sa chatte, reprenait de plus belle.
Le rythme des tam-tams changea à nouveau pour devenir plus soutenu. J’eus l’impression que tout ce que j’avais vu n’était qu’un échauffement pour ces hommes. La canopée, ouverte au-dessus de la fosse, s’agitait lentement sur le haut des falaises, nous montrant que le vent se levait. Mais aucun souffle ne parvenait dans cet endroit surchauffé par le soleil de la journée. La chaleur était étouffante et l’air manquait presque.
Katharina, depuis ma position, commençait à donner des signes de fatigue. Mais elle n’en était qu’à deux hommes sur les sept. Je sus alors, qu’elle ne pourrait y arriver.
Celui qu’elle suçait lui sourit et lui parla
— Tu me donnes du plaisir, mais ce ne sera pas suffisant pour me faire jouir, femme ! Ne peux-tu donc faire mieux ? Nos femmes ont raison de dire que notre tribu est supérieure à la vôtre.-Détache mes mains et tu verras ce que je peux faire.-Ce ne sont pas nos lois, femme ! Je m’ennuie. Si tu n’as rien d’autre pour moi, je vais te laisser avec un autre.-NOOOON ! Hurla-t-elle. Reste ! Rends-moi ta queue. Elle est délicieuse à sucer. Si tu ne jouis pas, laisse-moi en profiter encore un peu.
Son amant lui sourit et lui posa sa queue contre ses lèvres. Sa bouche s’ouvrit, sa langue sortit et elle entama, à nouveau, un marathon pour tenter de faire jouir son adversaire.
De son côté, son autre amant la prenait maintenant avec douceur. Alternant les entrées et les sorties de sa chatte, frottant au passage son gland contre son clitoris tout en la pénétrant d’un doigt dans son anus. Le postérieur de Katharina répondait à chaque intromission, allant à la rencontre de ce doigt qui devait l’exciter terriblement.
Je le vis entrer et sortir avec une lenteur toute calculée, une rasade d’huile venant, à intervalles réguliers, permettre une pénétration indolore mais terriblement efficace. J’en savais quelque chose. Mon propre postérieur se souvint, à cet instant, du plaisir animal qui m’avait transporté lorsque j’avais subi, par les offices de ma voisine, cette pénétration.
Soudain, le regard de Katharina changea. Elle sourit à celui qui lui faisait face tout en gobant ce sexe tendu. Comme si elle savait quelque chose que personne ne pouvait comprendre. Je vis, également, que l’homme n’était plus si fier. Elle semblait avoir trouvé son point faible.
Elle tenta de se redresser un peu et je vis clairement sa langue dardée sortir entre ses lèvres. Elle posa la pointe sur le méat de son amant et pénétra alors littéralement sa queue. Il sembla tétanisé par cette caresse  et, lorsqu’elle la réitéra, elle avala l’entièreté du long sexe, pourtant impressionnant, pour le sucer à une vitesse plus soutenue et je vis parfaitement sa langue caresser les testicules de cet homme, ce qui signifiait qu’elle était en train de sucer l’entièreté de cette queue tandis que sa langue léchait les couilles et sortait entre ses lèvres tandis que la mât était ancré au fond de sa gorge. L’homme posa ses mains sur les tempes de mon épouse et donna lui-même le rythme de sa pénétration. Ses râles de plaisir se firent soudainement entendre, la vitesse accéléra. Il baisait maintenant férocement la bouche de Katharina. Je voyais ses seins bouger sous elle et j’eus pitié car elle devait avoir mal dans cette position.
Je ne sais ce qu’elle lui fit à cet instant mais il sortit sa queue et éjacula une quantité impressionnante de sperme qui s’écrasa sur le visage et les cheveux de mon épouse. Le premier d’entre eux venait de jouir, à sa grande surprise. Il s’agenouilla face à Katharina, terrassé par un orgasme qu’il n’avait pas vu venir, et la regardait d’un œil où se mêlait surprise et plaisir.
Le second de ses amants du soir jouait toujours avec elle. Mais à présent, libérée du poids de celui qu’elle venait de faire rentrer dans le rang, elle s’appliqua à faire jouir son adversaire. Elle bougea son postérieur au rythme du doigt qui la pénétrait toujours et je l’entendis
— Il est bon ton doigt, jeune homme. Mais c’est ta queue que je veux. Et si tu la mettais à cet endroit pour me donner un peu de plaisir ?
Le jeune homme ne se fit pas prier et il pénétra sans ménagement le fondement de Katharina qui râla sous la poussée.
— Tu penses vraiment que ton anus, plutôt que ta chatte trempée, pourra m’amener à jouir de toi, femme ?— Tu es brutal ! Ce n’est pas bien de traiter une femme de cette façon. Répondit-elle tandis que son fondement était pénétrer par la queue bandée de son amant.
Mais, contrairement à ce qu’elle venait de dire, je voyais que son plaisir était bel et bien présent. Elle aimait visiblement se faire défoncer de cette manière, surtout qu’à présent, elle était parfaitement huilée et lubrifiée. Elle poussa son postérieur à la rencontre de la queue qui la prenait et entama une sodomie en donnant, elle-même, le rythme adéquat.
Je pus lire sur le visage du jeune homme qu’il ne s’y attendait pas. Il faut dire que toute l’huile qu’il avait fait verser sur le cul offert se retournait, à présent, contre lui. Je connaissais les atouts de ce liquide et je connaissais les contours du cul de mon épouse. La combinaison des deux promettait d’être explosive.
De fait, quelques instants plus tard, c’est lui qui agrippa les hanches de Katharina, toujours entravée, et qui accéléra le rythme de la pénétration. Je voyais les fesses de mon épouse se tendre, signe qu’elle tentait d’emprisonner la queue inquisitrice tout en la massant de façon parfaite. Le point de non-retour fut franchi lorsque le jeune homme cria dans sa langue des mots que personne n’aurait eu besoin de me traduire tant ils ne disaient qu’une seule chose. Sa jouissance était proche.
Katharina, à cet instant, poussa une dernière fois son postérieur à la rencontre de la queue qui l’empala entièrement, les couilles du jeune homme frappant sur le clitoris de mon épouse qui eut aussi, en même temps, un orgasme qui se révéla libérateur pour elle comme pour lui. Tandis que je pus voir son nectar être éjecté de sa chatte à grands jets, son sperme s’écrasa sur le dos offert, en cinq jets d’une blancheur immaculée qui tranchait avec la couleur de l’organe d’origine.
Une jeune femme vint déplacer délicatement Katharina. Elle détacha ses entraves et la fit se diriger vers un arbre. Elle passa ses mains de part et d’autre du tronc et rattacha ses bras. Sa position n’était guère plus agréable ni plus confortable que la dernière car elle était placée contre l’écorce qui mordait le bout de ses seins tandis que ses bras étaient étirés de part et d’autre de l’arbre.
Son cul ressortit encore plus. Il était magnifiquement bombé et rond, un véritable appel à la caresse. Un troisième homme s’avança et se plaça derrière mon épouse. Il plaça son sexe entre les jambes tendues et entreprit, à nouveau, de caresser le sexe de Katharina, caressant les lèvres intimes et se frottant au clitoris. Mon épouse, toujours couverte de l’huile qui avait été déversé sur elle, du ressentir cette caresse car son corps se tendit comme un arc.
Son nouvel amant la maintint dans cette position durant de longues minutes. Il la faisait languir et je voyais deux femmes, disposées aux côtés de mon épouse qui lui parlaient. Mais dans sa nouvelle position, elle s’était éloignée de moi et je ne pouvais plus entendre la conversation qui était couverte par le bruit des tam-tams et des chants de plusieurs membres des tribus réunies.
C’est encore Marie qui m’expliqua ce qu’il se passait.
— Les deux premiers hommes qu’elle vient de faire jouir ne sont pas encore les plus résistants. C’était le début. Maintenant, ces femmes jouent le rôle que Rofili et moi avons joué avec toi. Celui des tentatrices. Sauf que, dans ce cas, elles insultent et tentent de déconcentrer ton épouse. Elle ne doit pas réussir à faire jouir son amant tandis qu’elle doit, inévitablement, ressentir le plaisir monter entre ses reins.
Je regardais, médusé, mon épouse s’évertuer à vouloir faire rentrer la queue au fond de sa chatte sous les paroles de ces femmes tandis que l’homme s’évertuait à l’exciter sans lui donner ce qu’elle réclamait.
Le temps s’écoulait et mon épouse commençait à s’impatienter. Je voyais bien sur son visage que son excitation était à son paroxysme et qu’elle ne désirait plus qu’une seule chose. Se faire prendre par cet homme si patient et si maître de lui-même. Car je sais que j’aurai pénétrer Katharina depuis longtemps si j’avais été à sa place, incapable de résister à ses charmes et à sa chatte si tentante.
Les râles de suppliques commençaient à fendre le bruit ambiant et je pouvais comprendre sa frustration. Son assaillant souriait, fier de soumettre cette femelle récalcitrante et résistante.
De ma position, j’avais une vue d’ensemble de la scène et un détail ne m’échappa pas. Katharina descendait de plus en plus sur ses genoux, comme si une forme de fatigue la prenait dans ses tentatives toujours plus faibles de se faire pénétrer.
Puis, soudainement, elle tourna la tête dans ma direction et je suis certain qu’elle me vit, caché et  agenouillé derrière mon rocher. Elle sourit et, comme si une force nouvelle apparaissait en elle, se releva sur ses jambes et prit son amant au dépourvu. Elle fit entrer la queue tendue dans sa chatte et serra les jambes tout en entamant un mouvement de bas en haut, enfoncée sur le sexe. Nous entendîmes tous et toutes le cri de libération de Katharina doublé de celui de son amant. Elle le tenait et plus rien au monde ne pourrait le faire ressortir de cette grotte si parfaite. C’est comme si mon sexe ressentait ce qu’il était en train de ressentir. J’éprouvais ses sensations, celle de la chatte trempée de Katharina, je pouvais percevoir la chaleur de son sexe et la moiteur de son vagin, son jus qui devait couler le long de la tige tendue et l’enduire de ce nectar si parfait.
Je sentis, d’ailleurs, mon sexe durcir à cette sensation. À mes côtés, je pouvais voir que Marie n’était pas de marbre et qu’elle avait, à son tour, du mal à se retenir. Ses seins étaient tendus et sa main se perdait inexorablement entre ses cuisses. Elle avait du mal à ne pas se masturber.
Et je la comprenais, car ce n’était pas l’envie qui m’en manquait.
Les cris de jouissance de son amant se firent alors entendre et, pour la seconde fois de la soirée, un homme éjacula sur son dos, le zébrant de plusieurs lignes de sperme chaud.
La foule hurla de joie à ce nouvel orgasme.
Pour la première fois, je fis attention à ceux et celles qui entouraient mon épouse. Et je compris que la plupart étaient en état d’excitation avancée. Si les hommes, par les lois des tribus, ne pouvaient plus baiser les femmes présentes, celles-ci ne se privaient pas de se lécher et de se caresser mutuellement. C’était, par endroit, une orgie de corps féminins. Je ne sais comment ces hommes pouvaient résister à un tel spectacle, mais pas un ne bougea. Ils chantaient et sautaient, comme pour exorciser les démons qui sommeillaient en eux et s’empêcher de profiter, à leur tour, des charmes féminins présents à leurs côtés.
La position de Katharina changea à nouveau. On la retourna contre l’arbre et ses bras tendus furent, à nouveau, attaché au dessus de sa tête.
Un quatrième homme se présenta. Il était très grand et doté d’une musculature vraiment impressionnante. Mais c’est son sexe qui retint mon attention et celle de mon épouse. Jamais je n’en avais vu un pareil. Il devait mesurer, au repos, plus de vingt centimètres. Je n’osais imaginer ce que cela donnerait une fois tendu.
Il posa ses mains sur les seins de Katharina et commença à les caresser avec une douceur infinie qui contrastait totalement avec sa stature. De l’huile magique fut déversée pour la première fois sur ses seins et le colosse entama une double caresse du bout des doigts.
Rapidement, je vis qu’elle adorait ce traitement car elle avançait son buste de plus en plus, tirant sur les cordages, afin d’obtenir sa dose de plaisir. Son amant souriait à son tour, certain qu’il arriverait à ses fins.
Il se pencha et suça un mamelon terriblement tendu, le mordillant doucement tandis que sa main se plaça sur la chatte de Katharina. Il entama une masturbation en règle qui fit frémir mon épouse. Elle écarta les jambes pour lui permettre d’introduire deux doigts et de les faire coulisser dans son vagin.  Sa langue tournait autour de chaque téton et sa main s’aventurait vers l’anus, caressant toutes les parties les plus sensibles du corps féminin.
Je ne sais comment elle résista mais elle ouvrit les yeux en fixant son amant du moment. Elle lança ses jambes autour de sa taille et le fit approcher d’elle. Sa queue, cette fois bandée, était hors gabarit. Ce qui lui joua des tours car, dans cette position, il touchait la chatte de Katharina qui, appuyant encore un peu sur son dos, le fit pénétrer son sexe dans un râle de bonheur.
Jamais elle n’avait reçu une queue pareille et je pouvais lire son bonheur sur son visage. Si celle de Macoura était grosse, celle-ci était gigantesque. Mais cela ne semblait pas importuner mon épouse qui entama un mouvement de pénétration de sa propre chatte. Les tam-tams avaient diminué et nous pouvions, à présent, entendre Katharina.
— AAARGGHH...OOUIII...QUELLE QUEUE ! VIENS, DÉFONCE-MOI ! ALLEZ, MONTRE-MOI COMMENT TU TE SERS DE CET OUTIL ! BAISE-MOI !
Elle n’écoutait plus rien de ce que les femmes disaient, concentrée sur son plaisir. Son amant tenta bien de reculer mais Katharina, malgré la différence de physique, arriva à le maintenir contre elle et en elle. Elle roula des hanches pour masser la colonne de chair qui la pénétrait et il finit par poser ses mains sous ses fesses, soulageant ses poignets endoloris et prenant le rythme de la pénétration.
Mais il souriait. Certain de son pouvoir et de sa résistance face à une femelle qui avait déjà enchaîné les orgasmes et les jouissances. D’ailleurs, je n’étais pas loin de penser que la résistance physique de Katharina n’était pas loin de son point de rupture.
Il se passe alors quelque chose que je ne compris pas.
Le colosse, si sûr de lui, donna des signes de faiblesses. Des râles de plaisir arrivaient jusqu’à nous. Et ils allaient en s’accélérant et en augmentant au niveau sonore. Les tam-tams reprirent de plus belle et l’atmosphère de la faille changea. De luxure, nous passâmes à l’extase. Plusieurs femmes se frottaient le sexe, l’une contre l’autre. D’autres, couchées l’une sur l’autre, se léchaient mutuellement les seins. D’autres, encore, se masturbaient ensemble ou se pénétraient de leurs doigts. C’était une débauche féminine sans nom. Les hommes sautaient en l’air et retombaient sur le sol le plus lourdement possible. J’étais certain qu’il tentait ainsi de calmer leurs pulsions qui devenaient, avec le temps, de plus en plus difficile de contrôler.
De son côté, Katharina se faisait caresser les seins par son amant qui avait délaissé ses fesses mais qui défonçait carrément la chatte offerte. Sa queue entrait entièrement dans mon épouse qui devait, cette fois, avoir vraiment mal. Mais au lieu de cela, je voyais son visage dans un état d’excitation et de jouissance comme je ne l’avais jamais vu encore, même avec Macoura. Je pouvais voir son vagin distendu par la queue énorme qui la pénétrait à chaque fois que son amant se reculait. Elle était béante et luisait de son nectar. On aurait dit qu’elle coulait en permanence.
Enfin, après plusieurs minutes de ce traitement, le colosse éjacula, cette fois dans la chatte de Katharina. Les spasmes de son corps ne pouvaient mentir. Et tous surent que Katharina venait de faire jouir un quatrième homme cette nuit.
En la détachant, elle tomba au sol, épuisée par les assauts qu’elle avait déjà subi et par les exercices physiques qui lui étaient imposés en même temps. Je la vis boire à une gourde et je sus que c’était le même alcool que celui que j’avais dû ingurgiter.
— Tu es impressionnante, Katharina ! Mais tu n’es pas au bout de la nuit. Il te reste trois hommes à affronter et non des moindre. Te sens-tu prête ou préfères-tu renoncer ? Le shaman venait de parler. Comme le tam-tams jouaient doucement, je l’avais entendu. Je priais pour qu’elle cesse cette cérémonie. Je ne méritais pas qu’elle se sacrifie ainsi pour moi. À cet instant, elle leva les yeux et regarda dans ma direction le temps d’une seconde. Nos regards se croisèrent et je ne pus que lui sourire. Cela sembla lui donner un coup de fouet car, en se relevant, elle toisa le shaman et déclara
— Je veux sauver celui que j’aime, shaman !— Tu es maîtresse de ton Destin. Puisse les Esprits t’aider dans ta quête.
Je vis alors, avec effroi, trois gaillards solidement charpentés se séparer de la foule. Les trois derniers hommes qui allaient tenter de faire craquer Katharina semblaient aussi solides que des montagnes. Ce qui me rassura, de façon assez bizarre, vous en conviendrez, était qu’ils étaient équipés de membres relativement dans la moyenne. Pas très long mais plutôt épais.
Mon épouse tourna à nouveau la tête vers moi et son regard plongea une dernière fois dans le mien, comme pour y puiser une dernière fois l’énergie nécessaire à cette épreuve, tandis qu’elle disparut d’un seul coup à ma vision, cachée par les corps de ces colosses d’ébène qui prirent possession d’elle.
Je la vis soulevée comme une poupée de chiffon et positionnée directement sur une queue qui la pénétra. Son cri, mélangeant plaisir et douleur, parvint jusqu’à moi. Je ne pouvais voir ce qu’il se passait avec exactitude, mais je compris, au second cri qu’elle poussa, que celui qui se trouvait derrière elle venait de lui placer sa queue tendue entre les fesses, pénétrant son anus déjà fort sollicité depuis le début de la nuit.
Les deux gaillards s’animèrent en rythme, l’un pénétrant sa chatte tandis que l’autre ressortait de son cul, et inversement. Le troisième, placé sur le côté, avait une main placée sur son clitoris et masturbait Katharina tandis que, de son autre main, il caressait la poitrine offerte.
Katharina donna rapidement des signes de fatigue et sa résistance faiblissait au fil des secondes qui s’écoulaient. Ses soupirs d’aise et de plaisirs ne pouvaient trahir le plaisir qu’elle ressentait à cette double pénétration virile.
Elle ne s’en plaignait, d’ailleurs, absolument pas et le faisait savoir clairement.
— Oh ouiiii....Quelles queues ! Plus fort, je vais jouiiiiir....Ouiiiii....
Je compris que sa résistance s’était éteinte et qu’elle n’était plus qu’un corps aspirant à l’orgasme le plus ravageur possible.
Le shaman s’avança vers elle, concentré sur la scène, tandis qu’une jeune femme versa, à nouveau, de l’huile sur les fesses de Katharina et sur la queue qui lui défonçait maintenant l’anus, facilitant la pénétration et réduisant les effets douloureux qu’elle pourrait ressentir et qui couperaient son élan vers la jouissance.
Les trois gaillards ne semblaient pas prêts à jouir, de leur côté, et je vis même, avec crainte, un rictus de satisfaction mais certes pas de plaisir, sur le visage de celui qui enculait Katharina.
Elle réagit, d’ailleurs, lorsqu’elle sentit que la queue était à nouveau recouverte d’huile
— OOOOHH OOUIIIIII....TU ME DÉFONCES LE CUL ! PLUS FORT....ALLEZ...PLUS FORT ! BAISEZ-MOI !
Ma queue, de mon côté, me faisait mal tant cette scène était érotique. Car, malgré le mélange des corps et la sauvagerie du plateau s’offrant à la vue de tous et toutes, il ne s’en dégageait pas moins de passion et de douceur. Car aucun des hommes présents ne tentaient de brutaliser mon épouse. Tout était fait avec une forme de respect et même de tentative de séduction de ce corps, pourtant offert sur un plateau en or.
Les deux queues entraient et sortaient librement et avec facilité des orifices de Katharina mais aussi avec une lenteur calculée et une douceur que la corpulence de ces hommes ne permettait pas de deviner. Ils savaient exactement ce qui plaisait à une femme, et ne se privaient pas pour faire montre de leurs talents envers leur proie de la nuit.
Alors qu’ils faisaient languir ma femme depuis de longues minutes, ils se retirèrent en parfaite synchronisation, la laissant aux portes d’une jouissance qu’elle appelait de ses vœux.
— MAIS ? NOOOON....BAISEZ-MOI ENCORE...
Le shaman intervint à cet instant.
— Tu veux jouir, femme ? Mais tu n’en as pas le droit ! Pour jouir, tu dois t’abandonner à la tribu qui t’a accueillie et laisser ton mari devenir un momocou. Il subira les six cérémonies avant que je ne le prive de sa fertilité pour qu’il puisse, à jamais, honorer nos femmes et recevoir la semence des hommes.— Vous savez que c’est impossible ! Il ne pourra le supporter. Il veut être père ! — Alors tu n’as que deux choix qui s’offre à toi. Ceux que j’ai évoqué avant le début de ta propre cérémonie. — Je veux jouir. — Tu jouiras ! Mais avant cela, renonce à tes prétentions, laisse le pasteur devenir le momocou. Tu en profiteras, toi aussi ! — Nooon...
Je ne comprenais plus rien. De quels choix parlait-il ? Pourquoi Katharina faisait-elle cela ? Et qu’avait-elle à y gagner ?
Une femme s’avança vers elle. Mon épouse était couchée sur la grosse souche, les jambes pendantes et les seins arrogants dressés vers les étoiles.
La jeune femme, possédant un corps somptueux, était totalement nue. Ses seins se tenaient parfaitement droit et ne bougeaient presque pas sous sa démarche chaloupée. Ses fesses étaient musclées et ses jambes harmonieusement proportionnées.
Elle se pencha et posa son doigt sur le clitoris de Katharina qui, les yeux fermés, ne l’avait pas vue venir. Elle se raidit sous l’assaut parfait et gémit de plaisir.
— OUIIIII....OOOOOH QUE C’EST BOOOOON ! C’EST DE LA TORTUUUUUREEEE...SALOOOPEEEE !
Mais la jeune fille souriait. Elle maintenait Katharina dans un état d’excitation permanent, tentant de faire craquer ses dernières résistances ou ses derniers scrupules envers son mari.
— OUI ! OUI !...PLUS FORT....OOOH....— Tu aimes, Katharina ? Alors ? Tu t’abandonnes, à ton tour, à la tribu, comme l’a fait ton faible mari ?— Nooon...Il ne le supportera pas...Nooon...OH OUIII...ENCORE.....
Je la voyais partagée entre son désir et sa raison. Elle me déchirait le cœur. Puis, en se relevant, elle fixa la jeune fille et posa sa main sur le poignet qui la torturait.
Dès cet instant, les trois hommes revinrent à la charge et, cette fois, celui qui l’avait caressée, se positionna en face de sa chatte. Celui qui l’avait pénétrée à cet endroit, se coucha sur la souche et le dernier se positionna près de son visage.
Katharina fut empalée sur la queue tendue qui prit possession de son cul, tandis que le second, entre ses jambes relevées, prit possession de sa chatte ouverte et le dernier posa son gland sur les lèvres de mon épouse qui goba cet instrument de plaisir avec une avidité évidente.
Mon épouse dansa alors que les trois hommes se mirent en mouvement. Elle jouissait de cette position soumise aux trois mâles qui la ravageaient. Mais, toujours maîtres de leurs queues, ils ne laissaient passer aucun sentiment me montrant que la jouissance était proche.
C’est Katharina qui était en mauvaise posture. Elle tentait de résister tout en s’abandonnant au plaisir extrême qu’elle devait ressentir.
 Puis, soudain, ses yeux se rétrécirent. Elle venait, à nouveau, de ressentir quelque chose en elle. Elle lâcha la queue qui lui pénétrait la bouche et regarda celui qui lui prenait la chatte. Et elle sourit. Je vis, à cet instant, que le regard de cet homme changea et qu’il commençait, à son tour, à ressentir du plaisir.
— Mmhh...Ta queue est bonne. Elle me prend la chatte comme jamais. Tu sens ma chatte autour de ta queue ? Oui...plus loin...Prends-moi ! Je suis à toi ! Féconde-moi aussi, donne-moi ton sperme.
Je vis que cet homme ne tenait plus la cadence des deux autres et que ses gestes devenaient chaotiques. Sous ce changement de rythme, celui qui prenait le cul de mon épouse finit, aussi, par ressentir d’autres sensations.
Katharina ne mit pas deux minutes à les faire éjaculer sur son corps et dans son cul. Les geysers qu’ils libérèrent alors, maculèrent la poitrine de mon épouse ainsi que ses fesses. Il ne restait plus que celui qu’elle suçait.
Elle y mit une volonté renouvelée par son double succès et, se caressant les seins en étalant le sperme encore chaud qui la zébrait, elle posa son regard dans celui de son dernier assaillant. Celui-ci posa une main sur sa tête et l’autre sur sa nuque, entamant un mouvement plus régulier qui lui permettait de pénétrer la gorge de Katharina. Elle le fit jouir en une minute, déchargeant son foutre sur la langue offerte et gourmande.
Katharina venait de faire jouir, en une nuit, sept hommes des sept tribus des Hommes des Bois. Elle venait de remporter la cérémonie. Mais je ne savais pas à quoi cette victoire allait nous servir.
— Ton épouse est incroyable, momocou. Jamais une femme n’est parvenue à réussir cette épreuve depuis des décennies. Il fallait donc que ton Dieu l’envoie à nous pour que nous puissions voir cela de nos yeux !
Marie, qui venait de parler, me sortit de ma torpeur. Je la regardais pour la première fois depuis un temps qui me parut interminable. Elle était assise, jambes écartées et se caressait la chatte, y faisant entrer deux doigts trempés de son nectar dans un bruit obscène mais terriblement excitant pour les oreilles masculines.
Sans réfléchir, je me jetais sur elle et posait ma langue sur sa chatte. Elle me regarda avec curiosité puis, comprenant la situation, se coucha et posa ses mains sur ma tête, appuyant dessus comme pour me faire pénétrer son sexe.
— OOOH....Enfin, momocou...Ouiiiii....Encoooore....Tu me lèches enfin la chatte.
Je me rendis compte que je me parjurais, mais ce jeu de voyeur et la situation que je vivais, eurent raison de ma volonté. Je voulais aussi profiter du nectar d’une femme. J’avais été trop excité par les scènes que j’avais admirées pour ne pas, à mon tour, obtenir une forme d’extase.
En quelques minutes, je l’amenais à une jouissance silencieuse mais bien réelle. Elle posa sa main sur ma queue et entreprit de me masturber. Mais, contrairement à la cérémonie, elle ne s’arrêta que lorsque mon sperme jaillit pour s’écraser contre le rocher qui me servait de bouclier en serrant les dents pour ne pas me faire entendre.
J’entendis alors les tam-tams se taire et le shaman parler.
Il leva les mains au ciel, ferma les yeux et prononça plusieurs incantations inaudibles depuis ma place. Puis, les tam-tams reprirent leur mélopée durant quelques minutes. Enfin, un silence absolu se fit dans la faille. Puis, il parla pour que tous l’entende.
— Katharina ! Tu es digne d’être élevée au rang de Mère des tribus par la volonté des Esprits. Tu seras, dorénavant, la garante de nos lois, tu décideras de ce qui doit exister et de ce qui doit être changé. Tes décisions ne seront pas discutées et tu auras, durant toute ton existence parmi nous, la primauté sur les femmes. Tu es la première à obtenir ce statut depuis des centaines de lunes et tu es la première étrangère à nos tribus à réussir cette épreuve. Sois honorée.
Les cris des hommes retentirent et les femmes se lancèrent dans une danse lascive mais vigoureuse. Je n’avais d’yeux que pour elle. Si faible que ses jambes semblaient se dérober sous son poids mais la fierté de son regard et l’assurance qu’il déployait aurait renversé n’importe qui.
Elle regarda dans ma direction et me sourit, fier de ce qu’elle avait accompli. Heureuse de m’avoir, pensait-elle, sauvé.
Mais il n’en était rien.
Marie me l’avait appris.
Notre vie commune venait de s’achever et une autre allait commencer. Mais plus ensemble.
Alors que les femmes venaient féliciter Katharina et que les hommes lui rendaient hommage, je reculais lentement avec Marie pour m’évanouir dans la fin de la nuit et retourner, l’esprit apaisé mais ravagé par la tristesse, vers le village.

Le lendemain, alors que Katharina dormait encore, totalement épuisée par les efforts qu’elle avait consenti durant la nuit, je faisais mon maigre baluchon.
Rofili et Marie s’étaient proposées pour me raccompagner auprès de Charles-Michel afin qu’il me ramène, définitivement, à la civilisation d’où je reprendrai alors la direction de l’Europe et une nouvelle mission, loin des Hommes des Bois et de l’Afrique.
J’attendis la matinée avant qu’elle ne se lève.
Elle vint vers moi, heureuse et souriante, sans comprendre les conséquences des actes qu’elle avait posés pour moi. L’heure des comptes et des vérités venaient de sonner. Je savais que ce serait bref mais difficile. Je ravalais mon chagrin et lui sourit, lorsqu’elle fut à quelques mètres de moi.
— Mon lapin ? Me demanda-t-elle, curieuse de mon accoutrement et du sac qui était posé à mes côtés.— Bonjour, mon amour ! Tu as bien dormi ?— Je suis éreintée. Mais heureuse d’avoir réussi à sauver ton honneur qui était si important pour toi tout en me faisant pardonner de mes erreurs. — J’en suis heureux, Katharina. Mais je ne t’avais rien demandé. J’étais prêt à me sacrifier pour accomplir ma mission, quitte à te perdre à jamais. — Que veux-tu dire ?— Tu n’as pas, semble-t-il, compris les tenants et les aboutissants de cet exploit dont tu es si fière. — De quoi parles-tu ?— As-tu compris ton nouveau rôle ?— Oui ! Je décide pour la tribu et je communique avec les Esprits, me dit-elle en mimant des guillemets à ce dernier mot et en me souriant, comme si elle me racontait une bonne blague. — Mais tu ES devenu la tribu, Katharina. Tu vas t’offrir aux hommes et aux femmes quotidiennement à présent, je vais être relégué aux oubliettes de cette tribu et tout mon travail est anéanti. — Je ne comprends pas ?— Katharina ! Si je te le demandais maintenant, souhaiterais-tu revenir en Europe avec moi ?— Non ! Je veux rester dans cette jungle. Cette vie, avec toi, ici, me convient à merveille. Tout mes fantasmes sont possibles et le sexe rythme l’existence auprès d’eux. Ce qui, tu l’as compris maintenant, est important pour moi. Pardonne-moi de te dire que tu n’es pas à la hauteur. Mais mon amour est à toi et uniquement à toi. C’est toi que j’aime, aucun d’entre eux. Tu es celui que j’ai choisi pour vivre et vieillir, je veux que nous restions ensemble, soudés et amoureux comme nous le sommes. Rien d’autre n’est plus important à mes yeux que de rester en cet endroit. — Alors reste, mon amour ! Mais moi je ne le peux plus. Ton rôle, à présent, est en totale contradiction avec le mien. Et nous ne ferions que nous heurter encore et toujours. Comprends-tu ce que j’essaye de te dire ?
Elle sembla réfléchir puis la réalité lui sauta au visage. Elle s’était faite avoir dans les grandes lignes, menées à la baguette pour devenir l’égérie de cette tribu. Depuis sa rencontre avec Thérèse qui avait fait exploser ses barrières, en passant par les cérémonies ainsi que mon humiliation et ce statut de momocou dédié au plaisir des femmes, tout avait été fait pour que s’épanouisse au grand jour ce qu’elle cachait au plus profond d’elle et que, je le savais aujourd’hui, je ne pourrai lui apporter.
Le sexe, par ces pratiques et ce manque total de règle chez ces hommes et ces femmes, était devenu vital et viral pour elle. Et rien ne l’empêcherait, à l’avenir, d’y répondre toujours favorablement, selon les préceptes de la tribu. C’est Thérèse et Brigitte qui l’avait compris lors de nos premiers jours auprès d’eux et en avaient fait part à toute la tribu, à laquelle elles appartenaient aussi. Katharina représentait celle qu’ils avaient attendu depuis si longtemps.
Elles avaient compris que le sexe était vital pour cette femme et que, par ses dispositions, elle était celle qui pouvait réussir là où tant d’autres avaient échoué.
— Mon amour ! Non ! Je suis enceinte ! Tu en peux pas m’abandonner maintenant. Je ne pourrai plus baiser avec qui que ce soit et je pourrai me consacrer entièrement à toi et notre enfant. J’ai choisi d’y renoncer pour nous, pour toi. Je t’aime, mon amour.
Il était temps de lui dire la vérité. Je pris une grande respiration en baissant les yeux puis, en les relevant vers elle, je me lançais
— Tu n’es pas enceinte, Katharina ! Et tu ne le seras jamais ! Tu pourras, durant toute ton existence, tenter de procréer et de t’envoyer en l’air avec qui tu veux sans jamais y parvenir. — QUOI ?— J’aurai dû te le dire plus tôt mais, par amour, j’ai préféré reculer ce moment au maximum pour que tu puisses me reprocher ton manque de maternité et que tu ne comprennes jamais pourquoi tu n’aurais jamais eu d’enfant. C’est ta mère qui, alors que j’allais te demander en mariage, m’a annoncé que tu étais infertile. Tu es atteinte d’endométriose à un stade avancé. Ce qui explique aussi tes règles, parfois très douloureuses. Tes parents l’ont découvert lorsque tu étais très jeune, lors d’une opération de l’appendicite. Les examens ont révélé cette maladie. Malheureusement, ta mère ne t’en as jamais parlé. Elle m’a dit qu’elle n’en avait jamais eu le courage et que Dieu devait te punir pour quelque chose que tu avais fait ou que tu allais faire, selon ses propres paroles. — Mais...— Laisse-moi terminer ! Malgré cela, ou à cause de cela, je ne t’ai que plus aimé. Rien n’aurait pu me séparer de toi. Alors j’ai pensé à cette fuite, à cette vie qui ne nous permettrait probablement jamais de devenir une famille mais qui sauverait les apparences de ton infertilité au profit de ma vocation. Je ne voulais que t’épargner le chagrin de ce que je te dévoile à présent. Tu l’as accepté et nous sommes arrivés en Afrique. Mais cette jungle t’a révélé ta véritable personnalité, tes désirs, tes envies, tes fantasmes et le sens que tu dois donner à ta vie. Elle est ici, à présent, comme tu viens de le dire. Et je ne veux pas être celui qui te rendra malheureuse pour le reste de tes jours. Tu es devenue la Mère de la tribu, mon amour ! Sois donc forte et protège-les ! Tu en as le courage et le charisme. Mais je ne pourrais plus supporter de te voir dans les bras d’un autre, ce qui sera, aussi, ton rôle. Et tu ne pourras plus, de ton propre aveu, t’en passer puisque je ne suis pas capable de te donner ce que tu es en droit de réclamer, par ta propre personnalité et ta propre existence, voulue par Dieu.— NOOOOON ! J’ai fait cela pour que tu puisses me revenir. Tu ne peux t’en aller.
Je reculais d’un pas, m’éloignant d’elle en reprenant
— Si, ma chérie ! Tu dois rester parce que tu le veux. Je dois partir parce que je le dois. Mais sache que je te resterai éternellement fidèle, que personne ne te remplacera dans mon cœur. Si tu as, un jour, besoin de moi, tu sais comment me trouver. Je serai tes yeux et tes oreilles en France. Tu seras mon successeur auprès d’eux. Montre leur la voie de Dieu, mais n’oublie jamais que leurs Esprits sont aussi puissants que respectables puisqu’ils t’ont rendue à ta vraie vie comme à celle que tu es au fond de toi et qui ne pouvait éclore à mes côtés. Je t’aime, Katharina. Mais je dois partir pour que tu puisses vivre. Adieu, mon amour !
Je reculais lentement, sans arriver à détacher mon regard d’elle. Sa beauté était lumineuse et jamais je ne pourrais oublier à quel point elle était belle à cet instant, vulnérable et si forte.
Ses yeux pleuraient à torrents mais elle souriait. Elle avait comprit rapidement que le choix que j’avais fait pour elle, comme elle l’avait fait pour moi lors de la première cérémonie, était celui qui convenait. Elle s’éteindrait, loin de ces hommes et de ces femmes, de cette vie trépidante et dangereuse, de ce rapport au sexe unique pour des européens. Elle savait que j’avais raison et que le temps effacerait la douleur pour ne laisser que les souvenirs et l’amour que nous nous portions.
Je disparus dans la jungle, escorté de Thérèse et de Brigitte pour repartir en Europe sans me retourner. Nos adieux furent platoniques mais sincères.
— Nous prendrons soin d’elle, Pasteur. Nous te le promettons. — J’y compte bien. Soyez des aides précieuses et fidèles. Elle le mérite.
J’eus souvent des nouvelles de mon épouse et de sa vie en Afrique.
Mais elle s’inquiétait, dans chaque message que je reçus, toujours de moi et m’assurait de son amour éternel qu’elle me réservait exclusivement. Que ses amants étaient nombreux mais que mon visage apparaissait encore tous les jours dans ses rêves et dans son cœur.
Elle me rassurait aussi sur sa vie parmi les siens.
Son rôle y grandit encore lorsqu’elle fit régulièrement les voyages de Charles-Michel pour assurer une forme de ravitaillement moderne car ce dernier s’était éteint peu de temps après mon départ, fatigué d’une vie de servitude et de dévotion religieuse. Ses filles étaient restées auprès de la Mère, l’aidant dans ses tâches quotidiennes. Plusieurs fois, elle voulut que je tente de faire venir des aides pour apprendre la médecine ou l’instruction moderne auprès de son peuple. Mieux, que je revienne auprès d’elle. Mais je savais que cela me serait impossible, à présent que le temps avait fait son œuvre. J’étais devenu son confident mais aussi son relais en Europe, car elle avait créé une association humanitaire dont le but était exclusivement tourné vers le bien-être de sa tribu.
Je me chargeais des financements, des aides publiques et de l’administration. Elle gérait le terrain.
Il me fallut, tout de même, dix années pour accéder à sa demande initiale de lui envoyer des hommes capables de l’aider dans sa tâche, inquiet du sort qui attendait ceux qui iraient à la rencontre des Hommes des Bois. Je lui envoyais souvent du matériel mais pas ce qu’elle réclamait.
Mais, il y a quelques semaines, j’ai rencontré plusieurs jeunes qui souhaitaient s’éloigner de la vie européenne, dégouté par l’économie de marché et ses affres, pour se consacrer à la Nature et à l’aide humanitaire. Je n’eus plus le choix, tant ils me paraissaient sincères et dénoués de mauvaises intentions. Ils étaient pures et prêts aux sacrifices possédant la force de la jeunesse, son insouciance et les connaissances nécessaires.  
Aujourd’hui, trois jeunes hommes et trois jeunes filles partent retrouver la tribu pour la durée de leurs vacances scolaires.C’est, puisque la mission est placée dans une durée déterminée et qu’elle ne pourra que prendre fin dans les délais impartis, ce qui me décida à accéder à la demande de celle qui reste l’unique amour de ma vie.
Je lui ai simplement demandé de ne pas mentionner notre lien marital auprès de ceux que j’envoie à ses côtés. Qu’elle décide de faire de moi un ami, un confident ou même de prétendre que son mari est décédé ne me choque pas tant qu’ils n’apprennent jamais qui je suis réellement pour elle. J’en fais une question de principe. En Europe, nous sommes séparés pour nos familles et elle est simplement restée en Afrique pour travailler dans l’humanitaire. En réalité, sa propre famille ignore tout de son vrai rôle auprès des Hommes des Bois. Je ne vois d’ailleurs pas comment ils pourraient, ne fût-ce que, le comprendre.
Ils se sont envolés ce matin, pour un long voyage de plusieurs jours. Mon cœur est heureux, mais mon esprit reste inquiet de ce qu’ils vont découvrir. Cela dit, le court délai de leur voyage devrait les protéger.

Et puis, Katharina sera là pour s’occuper d’eux. Elle me l’a promit. Je suis certain qu’elle saura les accueillir correctement et les intégrer à sa tribu.

FIN.
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