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Lucie : fantasme, surveillante et cupidon

Chapitre 2

Le pacte

Erotique
Paul et Lucie se trouvent devant le grand laboratoire de la salle 12. Des cris et de la musique s’échappent difficilement d’une porte renforcée. Normalement dédié aux expériences scientifiques, cet espace sert ce soir à des expériences d’un autre type. Les ingrédients dans les verres sont fermement interdits par l’établissement, les sujets sont moyennement conscients de ce qui s’approche et le protocole est simple : s’échapper.
— Tu vas faire quoi, toi ? Trouver un mec ? — Dis pas de bêtise, je suis votre surveillante. — Tu vas juste nous surveiller alors ? — Nope, Lucie semble déjà replongée dans ses pensées. Elle replace ses cheveux derrière ses oreilles et s’humecte les lèvres – mieux que ça.

Quelques semaines plus tôt, dans une cafétéria bondée, Richard Graillou étouffe pour la deuxième fois de sa journée. D’abord, il rencontre une petite déesse qui surpasse de loin toutes ses proies précédentes, une déesse docile en plus ! L’air de rien, ils ont été à deux doigts de se sauter dessus en plein milieu de la cafétéria. Du moins, c’est l’interprétation qu’il s’en est faite. Elle n’a fait que le contourner, passer derrière lui en une fraction de seconde dans une foule à deux doigts de l’émeute. Et cette fraction de seconde a ouvert l’éventualité d’une baise comme il n’en a jamais eu. Des gamines fraîches et plantureuses il arrive à en avoir bien deux ou trois par années, mais une comme ça...
Puis elle a disparu en un coup de vent, le laissant seul avec son érection flagrante au milieu d’une foule d’adolescents. Il aurait été facile de mal interpréter son apparence, disons, peu professionnelle. Cela fait donc vingt minutes qu’il attend assis, bras croisés sur ses jambes, dans un coin du réfectoire. Avant le départ de la jeune surveillante, il est parvenu à la suivre un court instant, mais le chaos les a séparés. Richard se rassure : il suffit d’attendre. Soit elle revient au cœur de la fête, où il pourrait tenter un second rapprochement, soit elle ne revient pas. Lui laissant tout de même le reste de l’année pour la faire céder. À cette pensée, Richard laisse échapper un grand sourire, un sourire de prédateur. Une fille de seconde prend cette grimace pour elle et se retourne en grimaçant.

Au même moment, à quelques mètres de l’érection du professeur de physique chimie, Lucie et Paul se toisent en silence. La jeune surveillante ne peut pas sortir de sa planque aussi tôt, mais se retrouver aussi serrée contre un de ses élèves ne lui plaît pas. Ils sont tous les deux majeurs, mais elle ne veut pas qu’il se fasse d’idées ou qu’il en profite. Elle a commencé à travailler seulement aujourd’hui et risque déjà des complications avec un professeur ET un élève.
D’un autre côté... Cette situation est particulièrement excitante. Ce garçon est franchement mignon avec son grain de beauté sous l’œil et ses pommettes saillantes. Il est encore un peu jeune, mais elle sent contre ses seins écrasés un ventre ferme. Et évidemment, il a l’air plutôt bien loti. Certes la jeune femme n’est pas grande, à peine un mètre 65, mais le sexe du garçon fait presque la taille de son avant-bras. Lucie est justement rappelée à la réalité par la sensation brûlante de l’érection de Paul contre ses côtes. La jeune surveillante lève les yeux en rougissant, pour surprendre ceux de Paul perdus dans son décolleté.
Paul essaye d’évaluer quelle serait la plus intelligente des marches à suivre. Mais il est compliqué de réfléchir posément quand on vient d’être surpris en pleine masturbation par l’objet de la masturbation lui-même. Sa surprise a cependant vite fait place à la peur : dans son dos, à quelques centimètres de Lucie, se cache une photo d’elle nue. Si elle apprend l’existence de cette photo, ou la raison de sa présence dans les mains de ce garçon tout bandé, il risque gros. Déjà il risque de se faire casser la gueule par son grand frère, à qui il vole depuis plusieurs mois des photos de ses conquêtes, mais aussi par Lucie et ses amis. Puis probablement viré de l’établissement et banni à jamais de ce cercle social qu’il est parvenu à se construire. Mais la peur fait pâle figure face à l’excitation. Depuis qu’il a récupéré cette photo, il n’a pas cessé de songer à ce corps, à cette peau. Maintenant qu’il a cette fille contre lui, comment la garder ?
Le chantage traverse son esprit, mais est absurde. C’est une adulte, pas un personnage de Hentai qu’on peut faire plier avec un haussement de ton. Surtout que c’est complètement immoral. Il ne veut pas du sexe comme ça, il veut apprendre à la connaître et la sentir. Bon d’accord, il veut surtout la sentir.
— Tu bandes. C’est gênant, chéri, murmure Lucie dans un sourire doux. — Je me branlais, tu me déconcentres là, répond Paul, du tac au tac, pour essayer de garder un semblant de contrôle sur la situation.
Après un court silence, surprise, Lucie éclate de rire.
— Excellent Ahah. Je t’aime bien. — Lucie c’est ça ? Tu veux que je te laisse les toilettes ? — Nan c’est bon, je pourrais presque dire que ça tombe bien, attends, gneeh...

Lucie essaye de se tourner dans la minuscule cabine, mais finit par faire doucement glisser ses seins contre le ventre de Paul. Le terminale, complètement choqué par cette sensation ronde et pleine essaye de se dégager en poussant la jeune femme, mais finit par attraper à pleine main, dans la confusion, un des deux objets de son désarroi. Après un court instant de désordre au cours duquel Lucie donne, sans faire exprès, un coup dans l’entrejambe du garçon, les deux se retrouvent dos à dos dans la cabine. Pendant que Paul digère les informations, la forme, l’épaisseur, la sensation, la douceur de ce magnifique globe de chair qu’il n’a eu dans la main qu’un court instant, Lucie brise le silence :
— En fait tu tombes très bien. Tu me serviras de cobaye.
Paul est encore complètement captivé par ses sens, son sexe palpite comme un gros cœur et, compressé dans son pantalon, il se sent humide. Les mots « servir » et « cobaye » font émerger en feux d’artifice des images d’ébats torrides et de domination, de menottes et de godemichet. Sur cette dernière image, il reprend conscience :
— Pardon ?? — Disons que j’ai des ambitions... artistiques et sociales, et que tu vas m’aider. — Dans l’art de communiquer une envie à une personne que tu viens de rencontrer, t’es clairement nulle... Comment ça ?
Les deux jeunes gens ont maintenant repris leurs esprits et trouvé un rythme sur lequel s’entendre. Paul a éteint son téléphone et réussi à ranger toutes ces sublimes sensations pour plus tard. Lucie quant à elle est parvenue à fermer ce maudit troisième bouton de chemisier et ses joues se sont dépourprées.
— On va faire simple : est-ce que vous vous voyez beaucoup, les mecs et les filles ? Il doit forcément y avoir des histoires, des visites nocturnes d’un internat à l’autre ? — Non, jamais. Tout est mis en place pour que nos classes ne se rencontrent pas. Les deux internats sont situés aux deux extrêmes du campus, nos classes pareil, aux opposés. Quand on est en pause elles ont cours, quand elles mangent nous on a sport : aucune intersection. — Wow... C’est absurde quand même. Donc vous êtes tous accros au porno et des giga frustrés du cul ahah ? — Plus ou moins. Les garçons trouvent, comme tu le dis, des « compensations » et les filles sont giga frigides. Elles nous méprisent et on les ignore. — Tu connais bien le sexe féminin, toi. J’imagine pas à quoi ressembleront vos premières relations, à tous. Vous êtes mignons, presque. — Et donc ta fameuse ambition c’est de te foutre de ces gamins cloîtrés dans un pensionnat horrible depuis tes airs de fille rebelle, et d’en faire une peinture ? Un film ? — T’as pas l’air à l’aise dans ton environnement, chéri...
Elle est belle et sacrément bien foutue, mais elle commence à gonfler Paul. Son air supérieur et cette confiance en soi ne font pas que désarmer le jeune homme, elle le renvoie à sa propre impuissance. Heureusement ou pas, Lucie décide de calmer le jeu. La jeune surveillante s’appuie contre le dos du terminale et reprend d’un ton plus doux :
— Moi j’écris, j’écris des histoires d’amour. Et ce que je préfère, c’est aider les autres à écrire la leur. Après, et je sens que ça t’intéressera plus, j’écris aussi des histoires de cul.

Paul hésite, la tentation d’interpréter ces derniers mots comme une invitation est forte. Il n’est qu’à un geste d’elle, de l’enlacer, d’enfoncer sa langue et ses doigts dans ce corps chaud, si doux. Mais il se contient.
— Tu veux faire l’entremetteuse ? C’est perdu d’avance, même nous on y arrive pas pour nous même. — Sauf que moi j’ai les clés des bâtiments. Et que moi, je vous connais. — Non, tu sais pas ce que c’est d’être emprisonné ici. — J’ai peut-être pas grandi en pensionnat, mais j’ai déjà été comme les filles qui te font bander, et j’ai déjà couché avec des mecs comme toi.
L’envie de se retourner est forte, mais Paul tient bon. Il se rassure en se disant qu’il a assez de matière pour se masturber une vingtaine de fois tout à l’heure dans sa chambre.
— Donc si je comprends bien. Tu aides les mecs à coucher, tu aides les filles à coucher, et qu’est-ce que t’y gagnes ? — Déjà, je vous aide à vous rencontrer, à créer des relations. Vous faites ce que vous voulez après. Ensuite, ce que j’y gagne c’est de la matière. J’écris des textes à partir de vos histoires. — Je pourrai lire ? — Je pense pas que ce soit ton style l’érotique, je suis sûr que t’es plus Hentai ahah ! — T’as pas de preuve ahah... Toi secrètement t’écris des parodies trash d’Harry Potter, avoue ! — Je confesse !
Les deux jeunes gens restent quelques longues secondes à ricaner, chacun dans le dos de l’autre. Malgré cette alchimie étrange, Paul demeure méfiant : c’est trop beau pour être vrai. S’il ne couchait pas avec cette déesse, elle semblait quand même lui proposer une jolie compensation. Il reprend :
— Et concrètement, tu vas pas juste faire passer des mots des filles aux mecs et inversement ? Même si tu as beaucoup d’accès privilégiés, ça reste une prison avec de la surveillance partout. — C’est mon affaire, ça. La surveillance c’est moi. Et j’ai déjà mes petites idées.
Lucie repense à Graillou ; avoir des alliés dans le corps enseignant lui permettrait de gagner en discrétion et en efficacité, mais les risques en seraient démultipliés. Une petite bouffée de chaleur dans le bas-ventre lui intime d’essayer au moins, de revoir ce professeur excitant. Juste pour le tester, bien sûr.
— Et maintenant ? — Tu veux finir de te branler ? Je regarde pas promis ahah. — Ahah...
Paul reste indubitablement déstabilisé, mais il a envie de jouer aussi.
— Seulement si tu me files un coup de main. — Très drôle. T’as pas besoin de moi pour ça. — Ahah, et sérieusement ? C’est quoi la prochaine étape ? — Je te tiendrai au courant, file-moi ton numéro.
Une fois le contact obtenu, Lucie juge que c’était le bon moment pour filer. Peut-être que le professeur est encore dans les parages ? Peut-être pas. Dans tous les cas, elle a encore à faire dans ce chaos.

Paul quitte vite la soirée après le départ de Lucie. Les professeurs ont mauvais goût en termes de musique et une bagarre a éclaté chez les garçons, sûrement pour un blini. Les couloirs de l’internat de l’Est, celui des hommes, sont vides à 21h. Un peu de tranquillité n’est pas de trop. L’eau de la douche, la fraîcheur du dentifrice et la quiétude de son pyjama l’aident à s’apaiser, pour quelques instants. Une fois dans son lit, la tranquillité se retire comme un drap tiré d’un coup sec. Il subit de plein fouet le contrecoup de toute cette tension sexuelle accumulée. Toutes les images et les odeurs se mélangent une fois dans le noir, le décolleté et les sourires, la forme des lèvres de Lucie et ses respirations. Tout chez la surveillante invoque le désir dans l’esprit de Paul.
Il tente de ressortir les photos pour achever ce qu’il a commencé plus tôt dans la soirée, mais cela ne sert à rien : le visage sur la photo semble si pâle, si fade à côté du vrai qui rougit. Ces seins en 2D, qui semblent danser dans l’ombre, il les a sentis pour de vrai, alors il se concentre sur ses souvenirs. Alors tout émerge de plus en plus précisément et il se voit prolonger les gestes de tout à l’heure. Pas simplement se coller contre elle, mais la serrer contre lui. Pas simplement attraper un sein ou la frôler de son sexe, mais la déshabiller et la pénétrer de tout son corps. Paul ne gémit pas, jamais, mais il se surprit à grogner seul dans cette chambre trop vide, trop froide. Cette fille lui fait un effet nouveau. Il se voit déchirer le chemisier, empoigner cette poitrine et l’embrasser avec fureur. Glisser une main sous son pantalon pour agripper son cul, lui dévorer l’entrejambe. C’est sur son sourire, sur le simple sourire ravi de Lucie, que Paul jouit.

Pendant que Paul s’endort transi, quand bien même recouvert de son propre foutre, Lucie rejoint avec méfiance sa chambre.
— J’espère que ça en vaudra le coup, se murmure-t-elle dans un soupir.

Quelques jours plus tard, Paul reçoit un message qui va changer de façon brutale sa vie amoureuse et sexuelle. En voyant le nom affiché, le jeune homme ouvre dans l’instant cette missive tant attendue, sans même prendre le temps d’avaler le porridge infect qu’il a encore en bouche. Le petit-déjeuner est sacré dans cet établissement et les téléphones y sont sérieusement interdits. On peut alors dire que Paul commet ce matin-là un double attentat à la pudeur et au règlement, en recrachant l’entièreté de son petit-déjeuner sur son voisin de droite. Le message est succinct et diablement efficace : — Le 24, 22h devant le labo 12. Si tu repars bredouille avec ce que je te prépare, c’est moi personnellement qui m’occuperai de ton éducation 😉
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