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Lyvia ou le destin d'une esclave Romaine

Chapitre 2

Hétéro
Dans la maison, au fur et à mesure des jours qui passaient, tout le monde avait finit par comprendre ce qu’il se passait dans les appartements du maître tous les soirs. En même temps ça n’était pas très difficile à deviner. Chaque soir Lyvia partait se coucher après tout le monde et surtout après que le maître ait pu profiter d’elle. Elle le vivait plutôt bien et savait que c’était là le prix de sa future liberté. C’était un sacrifice auquel elle était prête à consentir.
Tout se passait au mieux quand, un matin elle alla voir Magdalena pour un problème qui pouvait lui causer des soucis. Comme à la même période de chaque cycle lunaire elle saignait, ne sachant pas quoi faire, elle demanda à Magda ce que cela pouvait impliquer pour elle.
— Magda, je peux te poser une question ?— Va z y.— Voila, je saigne depuis ce matin et ….— Tu veux savoir comment risque de réagir le maître ?— Oui.— Ne t’en fait pas pour ça. Il le sait que les femmes saignent. Il ne t’en voudra pas. Par contre tu as tout intérêt à lui dire. Il t’en voudras sinon.— D’accord merci.— Tiens je te donne son plateau. Va lui porter.— Merci.
Magda avait pour elle des sentiments amicaux presque maternels. Les deux femmes se confiaient beaucoup de choses. Lyvia se dirigea vers les appartements du maître qui devait l’attendre.
— Bonjour maître.— Bonjour Lyvia. Je me demandais si tu m’avais oublié.— Non maître je discutais avec Magdalena d’un sujet important.— Ah ? et lequel ?— Voila …. Je saigne depuis ce matin.— Ah oui …. Je vois. Et je suppose que Magda t’as conseillé de me le dire ?— Exactement maître.— Tu as eu raison de le faire. Rassure toi ce n’est pas grave. Tu viendras quand même ce soir. Je te montrerai ce que l’on peut faire. Et surtout comment.— …. Bien maître.
— En attendant, apporte-moi mon plateau au lit. Dit-il en retirant sa couverture dévoilant son corps nu devant sa servante.
Lyvia avait bien compris ce qu’il voulait. Elle allait devoir le sucer alors que lui mangerai le contenu du plateau. Rien de surprenant pour elle car ce n’était pas la première fois que cela se produisait. Parfois elle devait le sucer sous la table durant son repas ou alors dans son bain, sous l’eau, en apnée.
Comme chaque matin elle y a mis toute la motivation qu’elle avait. Le sénateur était ravi et c’est les bourses vides et l’esprit léger qu’il est allé travailler avec ses confrères sénateurs.
Le soir, après avoir copieusement dîné, il fit convoquer Lyvia qui se demandait ce qu’il avait préparé.
— Bien, Lyvia, compte tenu que ta fente est indisponible, je vais t’initier à une pratique que j’apprécie tout particulièrement. Toutefois, elle risque d’être douloureuse pour toi au début. Il faut que tu le saches— Ça m’inquiète un peu mais soit.— En fait c’est tout simple, il s’agit de la sodomie.— La quoi ?— Quand tu disais que tu étais vierge au niveau sexe c’est aussi vrai au niveau théorique. Tu ne connais rien.— Selon mon père, ça m’aurait dévergondé. Ça m’aurait donné de mauvaises idées. C’était à mon futur mari de faire mon éducation.— Oui mais là c’est ridicule. On peut en parler sans pratiquer. Bon je vais donc te l’expliquer : il s’agit tout simplement, pour moi de passer par ton autre petit trou.— Mon autre petit trou ? Pas celui auquel je pense quand même ?— Si — Euurk ! Mais c’est dégoutant. — Pas tant que ça. Tu te laves tous les jours. Je suppose que Magdalena, la connaissant a dû te donner de précieux conseils. Notamment celui de bien te nettoyer le fondement avec une de ses préparations aux plantes dont elle a le secret.— Comment vous le savez ?— Tout simplement par ce qu’elle me connaît et qu’elle avait surement prévu ce qu’il allait se passer pour mieux te préparer.— ….. je commence à mieux comprendre.— Ne lui en veut pas. Si elle l’a fait c’est pour que ça se passe au mieux pour toi. Tu devrais plutôt la remercier.— Je le ferais. Mais concrètement ça se passe comment ? Parce que c’est serré. Vous allez me faire mal.— Je ne vais pas te mentir. Tu vas avoir mal …au début du moins et à chaque fois. Mais à force de pratiquer tu feras comme les autres : tu vas finir par aimer, tu vas t’y habituer. Donc plus concrètement, au lieu de m’introduire dans ta fente, je choisirais juste ton autre petit trou mais avant je te passerai un peu d’une huile spéciale. ça t’aidera.— Très bien. Je vous fais confiance.— Parfait, si tu as compris, mets toi à quatre pattes sur le lit.
Lyvia se mit alors en position comme le maître l’avait demandé. Elle le senti lui lécher la rondelle ce qui lui procura une agréable et nouvelle sensation qu’elle ne connaissait pas. Puis elle senti les doigts du maître badigeonnés d’un liquide froid pénétrer son œilleton. Elle se sentait déjà remplie rien qu’avec ça et s’inquiétait pour la suite car, elle le savait pour l’avoir souvent vu de près, la verge du maître était plus épaisse que ça. En regardant entre ses jambes elle voyait le maître se préparer à la main en se badigeonnant la tige d’une huile tiède. Il ne tarda pas à présenter son gland sur sa rondelle et commença à en forcer l’entrée. Comme le maître lui avait demandé, elle a essayé de se détendre autant que possible mais ça n’a pas suffit pour éviter la douleur. Alors que le maître s’introduisait progressivement dans ce petit trou étroit, il sentait qu’elle haletait pour ne pas crier. Une fois enfoncé jusqu’à la garde, il resta en place quelques secondes.
— Ça va aller ? Tu n’as pas trop mal ?— Si un peu mais ça commence à se calmer.— La 1ère fois ce n’est jamais facile. Les fois suivantes devraient être meilleures tu verras.
C’est alors qu’il commença à lui donner des coups de reins dans le fondement. Lyvia sentait progressivement la douleur s’estomper (ou alors elle s’y habituait) pour laisser place à de nouvelles sensations agréables. Le maître s’activait, d’abord doucement puis, progressivement, de plus en plus vite pour finir par éjaculer dans son rectum. Quand il s’est retiré et a arrêter de lui maintenir le bassin de ses mains, Lyvia s’est écroulé sur le lit.
— Pour une 1ère sodomie, c’était correcte. Il faudra recommencer plusieurs fois pour que tu t’y habitues. — …. Bien maître.— Je suppose que Magda t’as donné une autre de ses préparation aux plantes?— Oui maître.— Très bien je te laisse prendre un bain. Ça te fera du bien. Moi je vais manger un morceau.
Lyvia avait la rondelle en feu. Du coup, elle se prépara un bain dans lequel elle a versé la mystérieuse poudre que lui avait donné Magdalena. Cette eau ainsi préparée avait un effet calmant sur la zone sensible. Magda était une magicienne. Visiblement elle s’y connaissait en herboristerie.
Après cette expérience, la vie a repris son cours normal. Le sénateur, après avoir initier Lyvia au rapport anal, avait entrepris de réitérer l’expérience plus souvent, et pas uniquement lors des périodes d’indisponibilité de son esclave.
L’hiver approchait. Dans la cours de la grande maison du sénateur, en prêtant l’oreille on pouvait parfois entendre le maître et son esclave dans leurs ébats. Il était devenu courant maintenant que Lyvia se retrouve allongé sur le ventre, ses mains, de part et d’autre, maintenues par celles du maître qui était en train de copieusement la sodomiser, allongé sur elle. Partie de rien dans ce domaine, elle avait acquis une certaine expérience pour exciter le sénateur et, ainsi faire en sorte qu’il passe un bon moment.
Après chaque rapport elle partait se baigner pour principalement se faire un lavement que ce soit vaginale ou anal. Elle se l’imposait à elle-même surtout lorsque le maître éjaculait dans son ventre. Ne voulant pas tomber enceinte, et avec les conseils de Magdalena, elle était parvenu à éviter de se retrouver dans cette situation gênante.
Le printemps commençait à pointer le bout de son nez. Lyvia, qui ne portait plus sa guenille d’esclave mais une belle robe taillée pour elle ainsi qu’un collier et des boucles d’oreille d’or et de pierre précieuses (cadeau du maître pour son travail), était en train de récupérer le linge du maître qu’elle avait lavé. Elle fut brusquement interrompue justement par l’intéressé.
— Lyvia, ce soir tu prendras tes affaires et tu viendras t’installer chez moi. Ma chambre sera désormais la tienne.— Bien maître.
Elle imaginait bien que le maître voulait l’avoir constamment à porter de la main. C’est à partir de ce moment que tout a basculé. Sachant qu’elle venait d’arrêter de saigner, le sénateur entrepris de la saillir chaque nuit. Tous les soirs, le maître jouissait dans son ventre. Lyvia, comme après chaque rapport pouvait bénéficier d’un bain dans le bassin du maître pour se laver et, accessoirement, se débarrasser de la semence de son maître par un lavement pour ne pas se retrouver avec une mauvaise surprise.
Tout s’est plutôt bien passé jusqu’à un soir où, alors qu’elle venait de se faire besogner par son maître il l’empêcha de partir se laver.
— Lyvia, ou tu vas comme ça ?— Je vais me laver. Ainsi que vous me l’aviez demandé lors de la 1ère fois.— Oui, c’est vrai …. Mais désormais je souhaiterais que tu n’ailles te laver que le matin quand je serais parti de la maison. Je veux pouvoir profiter de toi à chaque instant.— Même si je sens la sueur ? même si j’ai la peau qui colle ?— C’est exactement ça. Et puis ton odeur corporelle n’est pas si désagréable que ça tu sais.
Malgré sa tentative maladroite pour essayer de le faire changer d’avis, il n’avait pas fléchi. En fait de vouloir être propre, ce qu’elle voulait surtout c’était se débarrasser de la semence du maître tant que c’était encore frai. Le fait de devoir attendre le lendemain l’angoissait car désormais chaque jour qui passait où son maître la prenait : une fois le soir avant de dormir, le matin avant de se lever et parfois lors d’une envie nocturne, elle angoissait de se retrouver enceinte après chaque rapport.
Elle a subis les nouvelles envies du maître durant tout le printemps et ce n’est que la veille du solstice d’été qu’elle en eut la certitude : Elle était finalement tombée enceinte. Depuis 2 cycles lunaires, elle n’avait pas saigné. En plus elle se sentait mal chaque matin. Elle se souvenait encore de sa mère enceinte de son dernier enfant. Elle l’avait vu malade chaque matin. Puis plus tard, alors qu’elle était devenue une jeune fille sa mère lui avait dit que seules les femmes enceintes, à cet âge là, ne saignaient plus. Elle ne voulait ni ne pouvait le concevoir. Cet enfant, elle n’en voulait pas. Pour elle c’était l’enfant de la honte, la preuve de ce qu’elle avait fait avec son maître. Elle angoissa et en parla de suite à Magdalena.
— Magda, je peux te parler ?— Va z y, je t’écoute.— Voila …. Ça fait depuis le début du printemps que le maître ne me laisse plus me laver après que l’on ait …. Enfin tu vois quoi.— Oui, ça j’ai compris.— Ça fait un moment que je me sens pas très bien le matin et …. C’est la deuxieme fois d’affilée que je ne saigne plus. …..— Arrête toi là j’ai compris. Effectivement il y a de forte chance que tu porte son enfant.— Mais moi je n’en veux pas. Je veux bien le satisfaire chaque jour mais si je l’accepte c’est pour qu’il soit content de moi et qu’il m’affranchisse.— Tu sais, il n’est pas idiot. Je suis sur qu’il l’a déjà compris.— T’es sur ? Alors pourquoi m’aurait il offert ces vêtements et ces bijoux. Pour me faire changer d’avis ? m’obliger à rester ?— Je ne peux pas répondre à sa place mais s’il y a une chose que je sais c’est que l’un de ses grand regrets c’est qu’avec sa carrière militaire, toujours à guerroyer sur les champs de bataille pour la gloire de l’empire, il n’a jamais pris le temps de se poser pour fonder la famille qu’il a toujours voulu.— Attend tu veux dire que c’était son but dès le départ ?— Peut-être, je n’en sais rien.— Mais moi je ne veux pas rester. Je n’ai pas l’intention de finir en poule pondeuse.— Ecoute le mieux reste encore de lui parler de ton état, après tu seras fixée.
C’est en appréhendant le retour du sénateur qu’elle a passé la journée. Lorsqu’il est finalement arrivé, elle a voulu l’amadouer avec une petite douceur buccale. Elle avait déjà usé de ce genre de subterfuge pour faire oublier certaines bêtises qu’elle avait faites et ça c’était bien passé au final.
— Merci Lyvia c’était très agréable. Et maintenant, si tu me disais ce que tu as encore cassé ?— Mais rien du tout.— Bah voyons. A chaque fois que j’ai eu droit à ce genre traitement, c’était pour apprendre que t’avais cassé quelque chose. La dernière en date c’était mon vase phénicien.— Non mais là, je vous jure que je n’ai rien cassé. — Très bien, si tu le dis. Tu as surement quelque chose à me demander alors, ou à me dire ?— Effectivement …. Voila je vais faire simple : je suis enceinte.— Oh bah ça va. Ça n’a pas pris trop de temps.— Comment ça ?— Au cas où tu ne l’aurais pas encore deviné, c’était mon but.— Alors Magda avait deviné ….— Ça a l’air de te contrarié. Tu devrais être honoré de porter l’enfant de ton maître.— Si j’ai accepté de coucher avec vous c’était pour gagner ma liberté comme vous me l’avez laissé miroiter. Je ne voulais pas me retrouver muselé, enchaîné avec un boulet qui passe son temps à bouffer, à chier et à chialer toute la journée. — Mais tu vas la gagner ta liberté. Au départ j’avais prévu de m’amuser encore un peu avec toi mais même malgré mes cadeaux tu faisais toujours autant la tronche. J’ai bien compris que tu étais bien trop déterminée à retrouver ta liberté d’autant que tu prenais de délicieuses initiatives, tu méritais quand même une récompense.— J’ai fait ce que je pouvais pour que vous soyez satisfait.— Oh mais c’était réussi. Donc je disais que, quand j’ai fini par comprendre que tu ne voudrais jamais qu’une chose : ta liberté, J’ai lancé la dernière phase de mon plan. — Et donc vous n’avez rien trouvé de mieux pour me contraindre à rester que de m’engrosser ? — Qui t’as dit que je voulais t’y contraindre ? Non ce n’est pas mon but. Je te fais une proposition. Tu portes cet enfant jusqu’au bout et je te donne le choix : Soit tu reste comme une épouse romaine à mes cotés, ce petit sera alors le premier d’une longue liste. Soit tu peux partir. Dans les deux cas le petit reste avec moi et tu seras affranchie lors de son 1er cri.— C’est vrai ? vous êtes sérieux ?— Magda t’as surement déjà dit que je n’ai jamais manqué à ma parole. Bien sur, il serait dommage que tu me déçoives en refusant mes avances. Ça pourrait me faire changer d’avis.— Je ne vous décevrai pas maître.— Bien on va fêter cette bonne nouvelle alors. Dit-il en verrouillant la porte et en retirant ses vêtements.
Ça y était ! Elle l’avait sa promesse de liberté. Tout ce qu’elle devait faire c’est s’assurer que le petit naisse. Elle en informa Magda qui, ravie pour elle, allait lui concocter des repas adaptés et agrémentés de préparations aux plantes pour s’assurer au mieux de sa santé. Magda et ses dons d’herboriste, qu’elle tenait de sa mère, étaient une bénédiction. Et pas que pour Lyvia car durant l’hiver beaucoup sont tombés malade et Magda a pu les soigner grâce à des recettes de grand-mère.
C’est ainsi que tous les soirs, et parfois même plusieurs fois, le maître profitait de la future maman. Il en abusait à outrance car sachant qu’elle tenait absolument à partir, il voulait en profiter au maximum. Très souvent il profitait du bain pour à la fois se faire sucer dans l’eau mais aussi pour la prendre en cuillère, une main sur ses seins l’autre à caresser ce ventre qui s’arrondissait de plus en plus. L’eau facilitait aussi grandement la sodomie, que Lyvia préférait éviter, trouvant ça désagréable.
La nouvelle de la grossesse de Lyvia s’est répandue comme une traînée de poudre. Le sénateur était fier comme un coq. Parmi les esclaves, les 2 autres femmes du dortoir féminin étaient aux petits soins pour elle et parfois se partageaient un peu son travail. Ne voulant pas qu’elles soient surchargées de travail et ne voulant pas voir Lyvia se fatiguer, le maître est lui-même parti escorté de plusieurs gardes chez Hephanaïs, le marchand d’esclave d’où venait Lyvia.
— Hephanaïs, vous êtes là ? — Oui, je ….. Senateur Arctorius ? Quelle surprise de vous voir. Habituellement c’est Amiba que vous envoyez.— Oui mais cette fois ci je viens pour une commande très spéciale pour moi.— Ah ! Racontez-moi ça.— Voila la jeune Lyvia est enceinte et ….— J’en étais sur que l’une d’elle vous plairait.— Oui mais malheureusement ce n’est pas réciproque et il semble impossible de la convaincre.— Ah …. C’est vrai que dans mon souvenir elle était assez butée.— Oui, comme vous dites. Donc je suis venu lui choisir une remplaçante. Je voulais savoir ce que vous aviez dans le genre jeune fille vierge, fertile et potentiellement docile.— Toutes les femmes que je propose sont jeunes et vierges. Des clients comme vous en sont friands et je me dois de leur fournir ce qu’ils me demandent. Pour la fertilité normalement elles le sont toutes car aucune n’a été malade. Mais si vous le désirez je peux faire intervenir une de mes amies. Elle est un peu sorcière, voyante enfin ce genre de truc, et elle ne s’est jamais trompé dans ce domaine.— Oui pourquoi pas.— Bien sur ce sera un peu plus cher.— Ce n’est pas un problème.— Très bien. Dans ce cas vous allez voir si l’une de celle que j’ai là derrière vous conviens.
Les 2 hommes passèrent alors dans la pièce à coté. De suite, le regard du sénateur fut irrésistiblement attiré par une jolie normande blonde. Il ne semblait pas pouvoir s’en détacher. Hephanaïs, l’a bien remarqué et y a vu là une occasion de faire une excellente affaire.
— Elle vous plait visiblement.— Oh que oui. Elle a une bouche ….. on doit être bien dedans. Et si le reste est pareil …— Je vous avouerai que je ne sais pas. Je préfère ne pas toucher à ma marchandise.— Est-il possible de lui parler ? seul à seul ?— Oui pourquoi pas. Je ne vous demanderais qu’une chose : vous ne la touchez pas. Il faut que ça petite fleure reste fraîche.— Promis.
Le sénateur se retrouva seul avec la jolie esclave. Il commença une entreprise de séduction avec elle qui, jeune et naïve, semblait boire ses paroles. Ainsi il apprit qu’elle s’appelait Noria, qu’elle était la fille cadette d’un seigneur normand. Que, contrairement aux souhaits de son père, elle avait voulu explorer le monde et voire par ses yeux les merveilles du monde romain dont les nombreux marins et négociants ventaient les mérites quand ils accostaient au port. Elle avait ainsi embarqué, en cachette sur un navire qui s’est fait attaqué par des pirates qui l’ont revendu en tant qu’esclave avant qu’elle ne puisse atteindre les cotes gauloises.
Toute son histoire donna des idées au sénateur. En effet, en tant que haut dignitaire de l’empire, il lui arrivait de partir à la rencontre du peuple dans les lointaines contrées qu’il avait déjà visité lors de ses campagnes militaires. Il lui avait aussi exposé son désir de trouver la future mère de ses enfants et que, si elle acceptait, chacun pourrait satisfaire ses désirs. La découverte du monde romain pour elle et la famille nombreuse pour lui. Cette proposition représentait un autre avantage. Etant la cadette de la fratrie, ce n’est pas elle qui aurait été choisie pour épouser un homme haut placé et ainsi conclure une alliance politique mais sa sœur aînée. Ainsi elle se serait retrouvé à devoir se contenter d’un des sujets de son père comme mari. Un homme de basse condition qu’elle aurait estimé indigne d’elle. Avec la proposition du sénateur, elle allait pouvoir toucher de près les arcanes du pouvoir romain. En plus, le sénateur étant d’un âge avancé, Il était à parier qu’elle n’aurait pas à attendre longtemps pour se retrouver complètement libre.
Les deux furent ravis de cette rencontre. Quand Hephanaïs revint, ils conclurent l’affaire. Toutefois Arctorius voulait s’assurer qu’elle était dans les bonnes dispositions pour ce qu’il avait prévu pour elle. Il convint donc avec le marchand de revenir la prendre d’ici quelques jours, le temps pour elle d’être examiné par la pseudo doctoresse dont le marchand lui avait parlé.
Pendant ce temps là au domaine du maître, l’atmosphère était agité. Lyvia était introuvable. Tout le monde la cherchait. Tout le monde ? Pas vraiment en fait. Un des esclaves qui travaillait à l’entretien des murs avait flashé sur elle. Il en était tombé amoureux et ça le rendait malade d’entendre Lyvia jouir le soir quand le maitre s’occupait d‘elle. Il avait prévu de profiter de l’absence du maitre pour l’enlever et partir avec elle. Il lui avait promis de prendre soin d’elle et du bébé comme si c’était le sien.
Toutefois, Lyvia, elle n’était pas d’accord. Elle savait que d’ici quelques mois elle serait libre et ça, elle en avait l’assurance. Ok, c’était l’occasion de partir de suite d’ici mais elle resterait une esclave. Et que penser de la réaction du maître ? Que déciderait-il s’il parvenait à la reprendre ? Dans une telle condition, elle pouvait dire adieu à sa liberté. Non, il fallait qu’elle reste. C’est pourquoi elle trainait les pieds en prétextant être fatiguée. Elle savait qu’il pouvait très bien se montrer violent vu la manière dont il avait assommé les gardes devant la chambre du maitre. Donc il fallait qu’elle fasse profil bas tout en le ralentissant suffisamment pour que les autres la retrouve.
Petit à petit, ils sont parvenus jusqu’à la grande porte qui était surveillée par 2 gardes. Febros, le ravisseur, réussi, par ruse à attirer les gardes dans une pièce et à les assommer. Seulement Amiba, attiré par le bruit, le surpris alors qu’il s’apprêtait à sortir.— Febros, ne fait pas ça. Tu va t’attirer des ennuis.— Je refuse de la voir plus longtemps se faire violer par ce gros porc.— Ce n’est pas à toi d’en décider. D’autant que, d’après Magdalena, elle est consentante.
Amiba tenta de gagner du temps. Febros avait mis un couteau sous la gorge de Lyvia, menaçant de s’en servir si on ne les laissait pas partir. Tout le monde avait fini par entendre ce qu’il se passait dans le hall d’entrée et tenta de faire entendre raison à Febros qui se retrouva au pied du mur.
Soudain, la porte s’ouvrit et le maître entra.
— Qu’est ce qu’il se passe ici ? Amiba tu peux m’expliquer ?— Maître, Febros veut partir avec Lyvia. — Tiens donc ? Et pourquoi ?— Soit disant il l’aime mais au vu du couteau sous la gorge de Lyvia je me le demande.
Le maître s’approcha d’une de ses armures militaires qui trônait fièrement dans le hall et en retira 2 glaives.
— Alors comme ça tu veux gagner ta liberté, me voler mon esclave et mon enfant à naître ? très bien, je vais t’en donner la possibilité.
Il jeta un glaive à gauche et un autre à droite, de part et d’autre de la pièce.
— Choisis ton arme et affronte moi. Si tu gagnes tu seras libre sinon ….. je préférais ne pas être à ta place si jamais tu perds.— Pourquoi j’accepterais ?— Tu n’as pas le choix. Tu devrais t’estimer heureux que je t’offre la possibilité de t’en sortir. J’aime le sport que le meilleur gagne.
Après un moment d’hésitation, il relâcha Lyvia pour se ruer sur un des glaives alors que le sénateur récupérait l’autre. S’en ai suivi un affrontement nettement déséquilibré. Febros était jeune et costaud mais même si le sénateur avait plus de cinquante ans, son expérience à l’épée lui donnait l’avantage. A chacun de ses assauts, Febros se retrouvait par terre. Au bout de quelques minutes d’un affrontement qui ne laissait aucun doute quant à son issue, Arctorius, avec une passe d’arme magnifiquement exécutée parvint à désarmer son adversaire, lui prendre son arme, à le plaquer contre un mur, les 2 lames au niveau de son cou, entrecroisées façon ciseaux.
— Lent et grossier. Tes coups ne valaient même pas ceux d’un enfant malade. Tu as perdu. Amiba ! enchaîne le et conduit le dans la cave la plus humide de la maison. Qu’il soit nourris avec nos restes. Lorsque nous irons chercher ma nouvelle esclave dans quelques jours, nous le revendrons à un certains galériens de ma connaissance.— Bien maître.
Arctorius se dirigea vers Lyvia pour savoir comment elle allait.
— Ça va ? il ne t’a pas fait trop de mal ?— Non ça va. Heureusement j’ai pu le ralentir un peu. Je tiens à dire que je n’ai jamais voulu partir avec lui. Je …..— Je sais que tu es intelligente. Tu as choisis la meilleure solution.
Lyvia laissait le maître lui caresser la joue de sa main chaude et massive. Ça la réconfortait. Puis ils sont remontés dans la chambre du maître où elle l’a remercié avec la meilleure fellation qu’elle pouvait lui prodiguer.
Comme convenu, quelques jours plus tard, Arctorius, accompagné de 6 gardes et d’Amiba, escortait Febros jusqu’au port, enchaîné et torse nu. En arrivant, près d’une galère, Arctorius fit appeler le capitaine qu’il connaissait bien pour avoir été un de ses supérieurs lors de ses dernières campagnes. Ce fameux capitaine de galère avait grosso modo le même âge que le maître, Cependant il semblait nettement plus costaud et massif.— Tyberius, mon ami. Comment vas-tu ?— Très bien, je suppose que l’homme enchaîné derrière toi est celui dont tu m’as parlé ?— Oui, il est costaud et robuste. Je pense qu’il te sera utile— Oui il a l’air bien bâti. Tiens voila le prix convenu.— Merci. Je crois me souvenir que tu as une préférence pour les jeunes hommes ?— Effectivement, mais il n’y a pas que moi. Tu sais quand on est en mer durant des mois on se satisfait avec ce qu’on peut. J’ai bien l’intention de ne pas l’employer qu’à ramer.— Tu fais ce que tu veux. AMIBA, amène notre ami à son nouveau maître.Amiba fit monter Febros sur la galère, le précédant en le tenant par ses chaines.— Alors, comment le trouves-tu ?— Mignon. Lui dit-il en tournant autour de lui.
Tyberius, laissait vagabonder sa main sur la peau de son nouvel esclave pour finir par lui arracher la guenille qu’il portait en guise de culotte, dévoilant ainsi sa virilité et lui mettre la main au paquet. Ce geste imprima une expression de terreur sur le visage de Febros qui avait deviné ce qu’il allait advenir de lui.
— Oui, Je pense qu’on va très bien s’entendre lui et moi.— Bon je vais vous laisser « faire plus ample connaissance ».— Oui je crois que je vais devoir le dresser. Garde ! amenez-le dans ma cabine. Je le veux propre et disponible pour ce soir.
Ainsi Febros, ayant compris ce qui l’attendait, se mit à implorer la pitié du sénateur qui lui tourna le dos. Arctorius avait horreur de la trahison et ne faisait pas dans la demi-mesure pour se venger. Toutefois, il estimait avoir fait preuve de clémence. A plusieurs reprises lors de leur duel, il aurait pu le décapiter facilement. Mais, ne voulant pas souiller son sol en marbre, il y a renoncé.
Les voila donc partis chez Hephanaïs. Comme à son habitude le marchand phénicien, toujours souriant les attendait. Il était accompagné de la fameuse « sorcière ». C’est elle qui avait préparé la nouvelle recrue pour sa présentation officielle avec des vêtements en soie et des bijoux.
— Alors, mon cher Arctorius, j’ai appris que vous aviez eu des petites misères ?— Rien d’insurmontable. C’est maintenant fini.— Parfait. Je m’en veux de vous avoir vendu Febros. J’aurais du le voir qu’il était instable.— Ce n’est pas grave. C’est une affaire réglée.— J’insiste pour vous faire un geste commercial. Ce jeune homme, viens tout juste d’arriver, certes il est moins costaud mais je suis sur qu’il vous donnera satisfaction. Je vous l’offre en dédommagement.— Je ne vous connaissais pas sous cet angle.— Que voulez vous. Les bons comptes font les bons amis et puis j’ai une réputation à tenir. Si je ne pouvais pas faire ça pour un de mes meilleurs clients, je risque de voir ma clientèle partir à la concurrence.— Très bien j’accepte. Sinon comment va la jolie Noria ?— Je ne sais pas ce que vous lui avez dit la dernière fois mais elle est impatiente.— Une promesse, une proposition qu’elle a visiblement finie par accepter.— Il faut croire. Bon maintenant le moment désagréable, voila ma note.— Euh … attend c’est plus que prévu ? Tu essayes de m’arnaquer ?
Prétextant la facturation de l’intervention des services de son amie, Le marchand en avait profité pour gonfler ses tarifs. Il savait que le sénateur la voulait et il en a profité.
— Vous savez j’ai des frais. Depuis votre visite j’ai eu 3 clients qui étaient près à payer ce prix là et même plus pour l’avoir, ….— Bon aller te casse pas la tête. Elle correspond à ce que je voulais ? …… Oui ? Bon alors j’accepte. Tu as déjà été assez réglo pour me dédommager de mon autre esclave, tes services méritent bien ce prix là. …… Tiens voila la somme que tu demandes.— Merci. C’est toujours un plaisir de faire des affaires avec vous.
C’est ainsi que tout le petit groupe rentra au domaine. Lyvia avait consenti à déménager ses affaires dans la chambre de Magdalena qui allait pouvoir prendre soin d’elle. Cette exigence du maître était surtout un prétexte afin de le laisser seul avec la nouvelle arrivante qui allait partager sa couche dès le premier soir. Lyvia se levait souvent la nuit pour se soulager aux latrines. Passant à proximité de la chambre du maître, elle pouvait entendre les cris de jouissances de Noria chaque nuit, s’échappé au travers de la porte. Elle s’imaginait bien qu’elle n’allait pas tarder à finir dans le même état qu’elle d’ici peu de temps.Les jours, les semaines et les mois passaient. Tous les jours, le maître passait voir Lyvia pour s’enquérir de son état après, au préalable, avoir saillie la jolie Noria. Depuis qu’elle était là, le maître ne l’a plus jamais touché, sauf pour une petite pipe rapide à l’abri des regards. Lyvia sentait que la délivrance était proche. Son ventre était lourd et elle avait de plus en plus de mal à se déplacer. C’est un jour ou elle mangeait son repas du soir en compagnie de Magdalena et avec en fond sonore, provenant de la fenêtre de ses appartements donnant sur le jardin, le son des ébats du maître et de celle qui était considéré par tous comme sa compagne, que Lyvia eut ses contractions. Le travail venait de commencer. Dès qu’il en fut averti, le maître s’empressa de finir ce qu’il avait commencé, pour se retrouver avec tout le monde à attendre que Magdalena aide Lyvia à accoucher. Le temps semblait suspendu. Tout le monde entendait Lyvia crier et pousser, suivant les instructions de Magda. Le silence fut rompu par les premiers cris du bébé. C’est alors qu’Artorius se précipita pour voir son premier né. Il en avait la larme à l’œil. Lyvia était souriante pour plusieurs raisons. Tout d’abord, avant que le maître ne prenne son fils pour l’exhiber au regard de tous, il lui avait glissé à l’oreille « tu es libre félicitation ». Mais elle était surtout soulagée que ce soit un garçon. Ainsi le maître tenait là son héritier, celui qui porterait son nom. Mais surtout elle avait la crainte que si c’était une fille, il n’agisse avec elle comme le faisait un certains chef de village, adversaire de son père. Cet homme avait pour habitude d’épouser ses propres filles, de les déniaiser dès l’âge de 17 ans et de leur faire des enfants. Même si elle avait acquis la certitude que le maître n’irait jamais vers de telles extrémités, son désir de progénitures aurait pu l’y amener.
Ne pouvant se déplacer dans son état, Lyvia dut attendre de se rétablir. Elle fut également contrainte de nourrir cet enfant qu’elle ne désirait pas et qu’elle fut contrainte d’avoir pour obtenir sa liberté. Ce n’est qu’au bout d’un mois, le temps que son physique se rétablisse qu’elle retrouve une silhouette ressemblant à celle qu’elle avait avant, que le maitre la convoqua.
— Ah, Lyvia, comment vas-tu ? Prête à repartir chez toi ?— Impatiente, oui.— Je te présente Valerius, un de mes amis. Il fut l’un de mes lieutenants à l’époque ou j’étais général. Il connait très bien la Gaule et en particulier l’Armorique, ta région d’origine. Il doit y retourner et s’est proposé pour te ramener chez toi.
— Très bien. On part quand ? Mon sac est prêt depuis longtemps.— Quand tu veux. Mais avant peut-être veux-tu dire au revoir au petit ?— Non. Je ne préfère pas. Par contre je te rends ça. Ma médaille d’esclave.— Moi aussi j’ai quelque chose pour toi. Tiens, prend cette bourse.— Je ne veux pas de votre argent, ni de votre pitié.— Ce n’est pas de la pitié. C’est ton salaire de nourrice pour le mois qui vient de s’écouler. Je te rappelle que tu es libre depuis un mois je dois te payer selon la loi romaine.— Ah … oui … Bah merci alors.— Voila aussi ton sauf-conduit. Un laissez-passer frappé du sceau impériale qui te permettra de passer les postes frontière sans encombre jusqu’à chez toi. — ….. Ça peut être utile oui.— Bon bah si tu n’a rien à ajouter je vais t’accompagné jusqu’au chariot.
Lyvia se retrouvait donc à l’arrière du chariot qui allait la ramener en Armorique. Tout le monde était là pour lui souhaiter bon voyage. Le trajet fut long depuis Rome jusqu’à Condate (anciennement Rennes) mais une fois arrivée, Lyvia pu trouver quelqu’un qui faisait régulièrement le trajet entre la ville et les villages de pécheurs dont celui d’où elle venait.
Lors de son arrivée, personne ne croyait à son retour. Sa mère était en larme. Ses frères et sœurs également et son père laissa échapper un petit signe de faiblesse lui qui passait pour un homme dur et insensible. Une de ses sœurs avait finalement pris sa place auprès de son prétendant durant son absence. Tant mieux car celui qui avait été choisi pour elle ne lui plaisait pas. De toute façon n’étant plus vierge elle ne pouvait plus prétendre à ce genre d’union.
Les années ont passées et elle a finalement réussi à se trouver un mari en la personne du fils d’un des pécheurs du village. Il était chargé d’approvisionner les étalages des marchands de poissons à Condate avec une parti de la pèche de son père. Elle a vécu une belle vie, a eu d’autres enfants et n’avait jamais parlé à qui que ce soit du bébé qu’elle avait laissé à Rome.
Presque 25 ans se sont écoulés depuis que Lyvia était revenue chez elle. Dans le village c’était l’effervescence. Le nouveau gouverneur de la province venait d’être nommé par Rome et il tenait à rendre visite à tous les chefs de village. Les choses étaient faites en grand pour le recevoir.
Quand il arriva sur son cheval, ce qui surprit tout le monde c’était qu’il était étonnamment jeune pour le poste. Il semblait avoir un peu plus de 20 ans et était accompagné d’un homme énigmatique dont le visage était caché sous sa capuche et escorté de quelques gardes empruntés aux garnisons romaines aux alentours. Le père de Lyvia, toujours prêt à se montrer malgré son âge, lui fit la visite du village puis ils se retirèrent dans sa demeure et les villageois furent invités à profiter des festivités par le gouverneur qui s’était présenté sous le nom de Lyvion Menethis. A l’écoute de ce nom, Menethis, Lyvia parti s’isoler. Elle n’avait pas oublié ce nom de famille qui était celui de son ancien maître. Ce pourrait il que cet homme soit ….. Non elle ne voulu pas le croire quand le mystérieux homme encapuchonné fit son apparition.
— Bonjour Lyvia. Ça faisait longtemps.
Cette voix qui semblait venir d’une autre vie, elle la reconnaissait. Elle se souvenait de ce grand et athlétique numide, intendant du domaine de son ancien maître.
— Ainsi c’est toi Amiba. J’aurais du m’en douter quand j’ai entendu le nom du gouverneur. Tu as vieilli avec tes cheveux blancs et ta barbe, J’ai failli ne pas te reconnaître.— Les ravages du temps. Toi par contre tu n’as guerre changé. — Dis-moi cet homme que tu accompagnes ….— Il a bien poussé depuis la dernière fois que tu l’as vu. Oui, il est l’enfant que tu as laissé à Rome. Il a toujours été le préféré du maître malgré ses 8 frères et sœurs. Souvent j’ai vu son père verser une petite larme en regardant ta médaille. Il aurait tant voulu te garder .... Enfin bref. Tu l’auras remarqué, il lui a donné ton prénom au masculin. Avec la loi d’aînesse en vigueur à Rome, il a hérité de l’intégralité du patrimoine de son père.— Arctorius est mort ?— Oui il y a 3 ans. Quand il a appris ton identité il a postulé pour le poste de gouverneur. Poste qui ne s’est libéré qu’i l y a 6 mois. Il te cherche. Il veut te connaitre, toi et ta famille. Et ….
Cette conversation fut interrompue par la plus jeune fille de Lyvia qui cherchait sa mère.
— Maman, Grand père te cherche. — J’arrive ma chérie.
C’est anxieuse qu’elle arriva dans la hutte de son père accompagnée d’Amiba. Le gouverneur l’attendait seul dans la grande pièce.
— Ainsi c’est toi Lyvia.— Oui gouverneur.— Tu reconnais ceci je suppose ? lui demanda-t-il en lui remettant son ancienne médaille d’esclave.— Oui. Mon ancien maître me l’avait offert quand j’étais à son service à Rome.— Donc, je suppose que tu as parlé à Amiba ? Que tu sais qui je suis ?— ….. Oui gouverneur.— Bon je ne vais pas tourner autour du pot. Je sais qui tu es moi aussi. Je connais ton histoire. Et je veux que tu saches que je ne t’en veux pas pour être parti. Je voulais aussi que tu saches que je suis là, que j’existe et que, si tu le veux, je suis là pour tout. Je vis à Condate avec femme et enfants donc si tu veux me parler je suis à ta disposition. — Merci mais, sauf votre respect, je ne suis pas sur de vouloir en savoir plus.— Je comprends. Tout comme toi je n’aime pas l’esclavage et en particulier depuis que j’ai su par Magdalena, que celle qui m’a donné la vie en était une.— Au moins on a ça en commun.— Même si je n’ai jamais manqué de rien, vivre avec un père qui transforme son épouse en pondeuse et profite de ses esclaves pour leur faire la même chose quand sa femme était « inutilisable » comme il le disait, n’avait rien de très glorieux. Officiellement j’ai 8 frères et sœurs. Officieusement j’en ai le double.— Je vois.— Sache qu’avec mes nouvelles fonctions je vais avoir besoin de personnel de maison. Ton mari fait très souvent le trajet entre ici et Condate. J’aimerai que tu en profites pour pouvoir travailler pour moi. Histoire de se connaitre un minimum. J’accepte également, selon ton consentement, d’embaucher tes enfants, mes frères et sœurs donc.— Je vais y réfléchir.
La conversation fut longue. A la fin, il fut convenu entre eux de garder secret leur filiation. La seule personne qui fut mis au courant de cette situation fut le mari de Lyvia. Inquiet de voir sa femme partir travailler chez lui, elle a finalement décidé de tout lui dire après qu’il lui confia son inquiétude d’imaginer sa femme forcée de coucher avec ce gouverneur romain qui aurait très bien pu vouloir profiter de la situation.
Grace à cela, Lyvia a pu finir par exorciser ce passé dont elle avait eu honte durant longtemps. Personne ne sut jamais pourquoi et comment ce village fus exonéré d’impôts durant les périodes difficiles. Pourquoi le gouverneur semblait avoir de bonnes dispositions pour ce village. Très peu de personne ont été au courant de cette histoire. Pour tout le monde, que ce soit au village ou dans les arcanes du pouvoir romain il était préférable de taire certains détails qui auraient pu donner lieu à des situations gênantes.
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