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Mad

Chapitre 3

Trash
Chapitre 3

Aymeric monte d’un pas fatigué les marches des deux étages qui le séparent de son appartement. Il a hâte de se vautrer sur son fauteuil, une bière à la main devant la télé. « Quel cliché je fais ! » se marre-t-il tout seul. Dernière marche ; plus qu’un couloir pour atteindre sa porte, mais il s’arrête soudain. Il l’avait presqu’oubliée, malgré les nombreux SMS qu’elle lui a envoyés toute la journée et auxquels il n’a pas répondu : Madeline est là, assise devant sa porte, le regard perdu dans le vide. Elle ne l’a pas encore aperçu. Et lui qui espérait passer du temps tranquille… Tant pis, il y a un autre moyen de se détendre. Il hésite, mais finalement avance vers elle.
Les yeux de Madeline s’illuminent soudain. Elle se soulève d’un coup, un sourire radieux aux lèvres. Aymeric la compare mentalement à un chien qui vient de voir son maître rentrer. Chienne, elle en a tout l’air !
— Bonjour, Amour ! s’exclame-t-elle.
Pour seule réponse, Aymeric soupire. Rien à faire : elle s’obstine à lui coller ce nom. Elle tente de l’embrasser tandis qu’il tourne la clé dans la serrure. Il l’évite, ouvre et entre en lui mettant la main aux fesses. Il s’affale sur son fauteuil et allume la télé ; il n’a pas l’intention de modifier en profondeur ses plans. Elle tente de démarrer une conversation ; il l’ignore. Elle lui demande comment sa journée s’est passée ; il zappe les chaînes à la recherche d’un programme intéressant.
— Peux-tu aller me chercher une bière dans le frigo, s’il te plait ? la coupe-t-il.
Madeline obéit. Elle tente une nouvelle approche, s’assoit sur les genoux d’Aymeric et tente de se glisser entre ses bras, mais Aymeric n’est pas d’humeur câline ; pas avec elle, en tout cas. Il a beau avoir clarifié la situation avant que leur arrangement démarre, il sent qu’elle espère bien plus que ce qu’il est capable de lui offrir pour le moment. Il ne cherche donc pas à lui donner de faux espoirs, déjà qu’elle s’accroche un peu trop à lui. Il n’éprouve rien pour elle, rien de plus que de régulières érections.
Cela fait quelques jours qu’il a accepté les avances de Madeline. Avances qui se sont soldées par le nombreux corps-à-corps qui ont rythmé son dimanche. Épuisé, Aymeric a tenté de se débarrasser de Madeline, mais elle n’a accepté de partir qu’à la suite de longues négociations. C’est seulement avec la promesse qu’elle pourrait revenir le lendemain soir qu’elle a accepté. Depuis, Aymeric la retrouve tous les soirs après le boulot, avachie devant la porte, attendant de se donner à lui.
Quoi qu’il en soit, Madeline est toujours sur les genoux d’Aymeric, et sa présence provoque un certain émoi chez le garçon. Madeline change de tactique : elle se dandine, se frotte, prend les mains du jeune homme pour venir les poser sur ses cuisses et ses seins. Les courbes de la diablesse ne le laissent pas insensible, et Aymeric accepte donc un baiser. Il glisse ses doigts dans l’entrejambe de Madeline et y trouve des lèvres chaudes, humides et dénudées. Comme à son habitude, elle a omis les sous-vêtements ; elle sait que cela fait craquer Aymeric. Madeline expire de satisfaction et lui souffle des mots cochons à l’oreille. Elle lui promet monts et merveilles. Elle veut le faire aller dehors, qu’il la prenne dans des endroits insolites de son choix. Elle lui propose d’aller s’exhiber.
— Je suis crevé, soupire-t-il. Je veux juste une soirée tranquille pour me détendre. — Te détendre ? En effet, tu m’as l’air très tendu, surtout dans le pantalon. Dis-moi comment t’aider à le détendre.— Hum… Peut-être pourrais-tu me faire profiter de ta bouche ?— Avec plaisir, sourit-elle de joie.
Elle se hâte de s’agenouiller devant lui afin d’exaucer son souhait tandis qu’il ouvre son pantalon et libère son sexe. Elle le dévore des yeux. « Une vraie chienne, repense Aymeric, à qui on vient de donner un os à ronger ! » Il ferme les yeux pour se concentrer sur les sensations qui le gagnent, provoquées par une langue habile et gourmande. Il est bientôt totalement envahi par le plaisir intense qu’elle lui procure, si bien qu’il en oublie tout ce qui l’entoure. Le son de la télé n’est plus qu’un écho lointain, le goût de la bière dans la bouche qu’un vague souvenir. Il en oublie les clients casse-pieds au boulot, les problèmes familiaux de son chef qui le met sur les nerfs. Il en oublie sa journée stressante. Cela a du bon d’avoir une fille dévouée à sa disposition ! Une fille qui n’hésite pas à vous sucer le gland, à le titiller du bout de la langue, à vous engloutir le sexe sur toute sa longueur et qui le fait avec ferveur ! Il la remercie en lui remplissant la bouche. Elle avale tout le précieux nectar sans en perdre une goutte.

Aymeric redescend peu à peu sur terre tandis que Madeline se relève et se dirige vers le coin de la pièce. Il la voit s’agiter sans prendre tout de suite conscience de ce qu’elle fait. Elle trie et range la pile de journaux, magazines, lettres, publicités et livres entreposés sur le bureau.
— Que fais-tu, Mad ? — Je range, répond-t-elle simplement.— Oui, ça j’ai vu, s’agace-t-il. Je voulais dire : pourquoi fais-tu ça ?— Tu as dit que tu étais fatigué. Tu n’as pas le courage de ranger ; je veux t’aider.
Il la laisse faire et l’observe calmement. Si elle veut s’en occuper, après tout… Il n’aura pas besoin de le faire. C’est un avantage, d’autant plus qu’elle ne l’embête pas pendant ce temps. Il ne suffit que d’un quart d’heure pour tout remettre en place. Bientôt, le bureau a un tout nouveau visage, mais Madeline ne compte pas s’arrêter là ; elle s’empare du balai.
— Tu n’es pas obligée de faire ça, tu sais.— Oui je sais, mais je tiens à le faire.— Pourquoi ?— Je veux être utile à mon aimé. Je veux prendre soin de toi.— Nous ne sommes pas un couple, Mad, tente-t-il de lui rappeler.
Elle ne semble pas entendre cette dernière phrase tandis qu’elle fait voler la poussière par des gestes amples. Madeline s’applique consciencieusement à la tâche, ne négligeant aucune zone. Une fois le balai rangé, la voilà disparue dans la cuisine. Aymeric s’étire dans son fauteuil et profite de ce temps calme. Il se laisse aller à ses songes.
Ses pensées s’arrêtent en premier lieu sur Bruce qui ne donne toujours pas signe de vie. Aymeric a essayé de l’appeler, mais son ami ne lui répond pas. Il commence à trouver cela étrange. Son pote lui ferait-il la gueule ? Bon, c’est vrai qu’Aymeric lui a piqué son plan cul, mais Bruce cherchait à s’en débarrasser. Ce n’est donc pas une raison suffisante pour lui en vouloir. De plus, Aymeric ne lui en a jamais voulu quand il a séduit Clémence à sa place. Il a essayé aussi de téléphoner à cette dernière, mais même résultat qu’avec Bruce. Peut-être a-t-elle paumé son portable, comme à son habitude.
Il pense ensuite à Mad. C’est étrange d’avoir une femme près de soi prête à tout pour vous. Il pensait que ce n’était qu’une accro au sexe, un peu folle, mais maintenant il commence à douter qu’elle ne soit que ça : elle semble vraiment tenir à lui. Il se sent soudainement coupable de ne pas ressentir la même chose pour elle et de ne profiter d’elle que pour son propre plaisir. Peut-être pourrait-il se montrer plus gentil avec elle ? Oui, mais il n’a pas très envie qu’elle le colle trop, chose qui arrivera fatalement s’il ne lui impose pas des limites strictes. Alors devrait-il plutôt mettre fin pour éviter qu’elle s’accroche plus ?
Une bonne odeur lui titille les narines, le fait émerger et comprendre ce qu’a été faire Mad en cuisine. Curieux, il se lève et se plante à l’entrée de la pièce. Elle lui tourne le dos, ne remarque pas tout de suite sa présence, puis se retourne et lui lance un sourire innocent avant de revenir à son activité : pétrir une pâte. Elle a revêtu un tablier. Une casserole est en train de bouillir sur le feu ; cela ressemble à une ratatouille. Décidément, cette fille est imprévisible : non seulement elle décide de préparer à manger sans qu’on le lui demande, mais en plus elle le fait sans rien sous le tablier. Elle a ôté tout autre vêtement. Aymeric n’en croit pas ses yeux.
Elle est là, à préparer une pâte comme si de rien n’était, dandinant son petit cul nu au rythme lent d’un air de musique qu’elle chantonne et dont Aymeric ne connaît pas la provenance. La mélodie semble douce, triste et étrange à la fois ; un mélange qui colle bien à cette fille déconcertante. Notre homme n’est pas insensible à cette vision. Comme si elle sentait le désir grimper en lui, la voilà exagérant ses gestes et adoptant une danse plus provocante. Devrait-il mettre fin à cette histoire avec elle ? Aymeric se pose encore la question. Ce serait préférable avant qu’il ne soit trop tard, mais cette fille est diablement bandante. Il pourrait peut-être en profiter encore un peu.
Aymeric s’approche doucement d’elle, colle son entrejambe contre ce derrière féminin pour lui faire sentir son désir. Elle continue de danser lentement comme s’il n’était pas là et en profite pour se frotter contre lui. Il lui caresse le dos, lui malaxe un sein, respire son parfum et l’embrasse sur la nuque. Sa peau est douce, chaude, brûlante. Il ne voit pas son visage, mais il sait qu’elle arbore un grand sourire.
Il a envie de la prendre comme cela. Il libère son sexe qui vient s’aplatir entre les fesses de la demoiselle. Des doigts fouillent l’intimité trempée et préparent un passage. Aymeric y engouffre son pénis et commence à pilonner Mad qui a de plus en plus de mal à se concentrer sur sa tâche. Bientôt, sous ces assauts, cela devient mission impossible. Mad repousse la pâte sur le côté de la table et pose ses coudes pour gagner en stabilité. Par des mouvements de bassin, elle accompagne les va-et-vient d’Aymeric. Ses petits gémissements de plaisir et ses encouragements font perdre son sang-froid au jeune homme qui la baise en levrette de plus en plus puissamment et bestialement. Le voilà même qui lui plaque la face sur la table.
Décidément, cette fille est douée pour lui faire perdre la raison ! Avec elle, il se sent un autre homme. Il ne s’est jamais montré si brutal avec une autre, mais avec elle c’est différent : il laisse ressortir des instincts primitifs. Céder à ce comportement l’a toujours effrayé quelque part, mais elle, c’est ce qu’elle attend de lui.
Finalement il la retourne et l’aide à s’asseoir sur la table. Il veut la prendre de face. Le ventre de Mad, ses seins et son visage sont recouverts de farine. Aymeric l’embrasse et la pénètre encore plus fort. Elle s’agrippe à lui comme pour qu’il ne s’arrête jamais, lui griffe le dos jusqu’au sang.
— Dis-moi que tu m’aimes… soupire-t-elle.
Aymeric ne répond pas, se contentant de continuer de profiter de ce corps offert. Contre toute attente, Mad s’empare d’un couteau posé sur le bord de la table et le plaque sur la gorge de l’homme.
— Dis-moi que tu m’aimes ! insiste-t-elle, plus menaçante.
Une lueur étrange qu’Aymeric ne parvient pas à définir éclaire ses yeux. Surpris par ce geste inattendu, même de la part de Madeline, il a stoppé leur corps-à-corps. Il se demande un instant si elle est sérieuse ou si ce n’est qu’une façon plus perverse pour elle de baiser. Un malaise l’envahit, mais il le chasse rapidement : elle ne va rien lui faire.
— Je n’aime pas les garces : je me contente juste de les baiser ! la défie-t-il.
Les mains de Mad tremblent. Elle serre le couteau de toutes ses forces. La lueur dans ses yeux brûle plus intensément. Elle semble dans un autre état. Il fait de nouveau glisser sa queue en elle en surveillant ses réactions. Elle ouvre aussitôt la bouche comme pour reprendre son souffle, mais seul un gémissement étouffé s’échappe. Le plaisir de se sentir à nouveau prise remplace la lueur sombre de ses yeux. Ses doigts se desserrent du couteau. Aymeric en profite pour le lui prendre et le balancer à l’autre bout de la pièce.
— Ce n’est pas grave si tu ne veux pas me le dire. Je sais que c’est vrai, souffle-t-elle.
Ils finissent de copuler ainsi sans qu’Aymeric n’y mette autant de vigueur qu’au début, l’incident du couteau l’ayant quelque peu refroidi. Néanmoins, son orgasme reste puissant et il finit par s’écrouler sur une chaise pour reprendre son souffle. Son attention se porte alors sur la casserole qui, par miracle, n’a pas brûlé.
— Tu n’en aurais pas fait un peu beaucoup ?— Je ne pense pas : c’est ce qu’il faut pour deux personnes.
Elle a donc l’intention de manger avec lui. Il aurait préféré qu’elle s’en aille. Tant pis, il cède pour cette fois ; il n’a plus le courage de se battre contre elle.
Elle accepte cependant de partir un peu plus tard dans la soirée. Aymeric ne peut s’empêcher de vérifier à la fenêtre si la jeune femme est bien en train de s’éloigner. C’est là qu’il remarque une fumée étrange : un incendie s’est déclenché pas très loin. On entend d’ailleurs les sirènes des pompiers. « Est-ce un signe de ce qui m’attend avec Mad ? » se demande-t-il tandis que des gouttes d’eau commencent à tomber du ciel gris.

* * *

Aymeric monte d’un pas fatigué les marches des deux étages qui le séparent de son appartement. Il s’attend déjà à trouver Mad assise devant sa porte, mais est surpris quand il n’aperçoit personne. Curieux : elle n’avait jamais manqué une soirée. De plus, contrairement aux jours précédents, elle ne l’a pas harcelé de SMS coquins de toute la journée. Aurait-elle décidé de lui laisser un peu plus d’espace ? Aurait-elle jeté son dévolu sur quelqu’un d’autre ? Cela l’arrangerait bien : l’incident de la veille l’a quelque peu chamboulé et a réveillé les craintes qu’il nourrissait au départ au sujet de la jeune femme. Pourtant, d’un autre côté, il ne peut s’empêcher d’être déçu en ne voyant pas sa petite chienne l’attendre sagement. Et puis, même si elle est un peu bizarre, il ne la croit pas capable de lui faire du mal.
Le couloir traversé, le voilà à sa porte. Prêt à la déverrouiller, il s’aperçoit qu’elle est déjà ouverte. Craignant des voleurs, il se précipite à l’intérieur. Visiblement, pas de vol : tout est bien à sa place, rangé, ordonné, mais pas comme il l’avait laissé le matin. Mad sort alors de sa chambre en tenue de soubrette.
— Bonjour, Amour ; as-tu passé une bonne journée ? J’ai…— Comment es-tu entrée ? la coupe-t-il sèchement.— J’ai emprunté le double de tes clés hier soir avant de partir.— Quoi ? … Mais… quoi ? balbutie-t-il, abasourdi.— Oui, je voulais me rendre utile. Tu avais tellement de ménage à faire : j’ai voulu te donner un coup de main. N’est-ce pas ce que sont censées faire les petites amies ?— Bon sang, Mad ! Tu n’es pas ma petite amie : tu n’es qu’une fille que je baise. Je croyais pourtant avoir été clair dès le début. Putain, rends-moi ces clés et dégage d’ici.— Ne t’énerve pas, Amour. Installe-toi ; je vais t’apporter à boire et te sucer si tu veux.— Putain, tu n’écoutes rien ! Je t’ai dit de me rendre les clés.— Non, je pourrais en avoir encore besoin à l’avenir. — Quoi ? Mais non ! Putain, tu dépasses les bornes, Madeline ! Je ne veux plus jamais te voir ici. C’est fini entre nous. Alors maintenant rends-moi ces putains de clés !— Quoi ? Mais… tu ne peux pas me quitter, se met-elle à pleurer. Nous sommes faits l’un pour l’autre, et tu le sais. Pitié… Non, ne me fais pas ça : je voulais juste être utile à quelqu’un ; je voulais te faire plaisir. Je te promets.
Elle s’effondre en larmes sur le sol. Aymeric a beau lui dire tout et n’importe quoi, rien ne la convainc de se calmer et de partir. Elle pleure, proteste, supplie, hurle de désespoir. Ce genre de crise a toujours mis Aymeric très mal à l’aise ; il ne sait pas comment la gérer. Il se sent un peu coupable. Il s’approche d’elle pour tenter de la calmer ; Mad en profite pour se jeter sur son entrejambe. Prise d’une frénésie soudaine, elle défait rapidement la braguette et en extirpe une verge qu’elle s’empresse de mettre dans sa bouche. Aymeric, surpris, recule. Elle part à sa poursuite mais il la retient et la force à se relever.
— Ça ne va pas la tête ! crie-t-il. Qu’est-ce qui te prend, bon sang ? Je te dis que je veux que tu partes, et toi tu tentes de me sucer.— Je sais que tu en as envie, Amour. Laisse-toi faire. — Tu es vraiment cinglée !
Elle tente une autre approche mais Aymeric la plaque contre le mur. Alors que plusieurs secondes auparavant des larmes inondaient son visage, elle se met à rire nerveusement. Aymeric la regarde, médusé.
— Oh oui, Amour, j’aime quand tu es violent. Vas-y, baise-moi fort : je n’attends que ça. Défonce-moi ! Fais-moi mal ! J’adore quand tu fais de moi ta chose. — Arrête ! se désespère-t-il, le sexe toujours à l’air. Je veux juste que tu partes.— Et moi je veux que tu me baises. Je veux que tu me la mettes dans la bouche, la chatte ou le cul, comme il te plaira. Que tu te serves de moi comme vide-couilles. Je veux juste être utile à quelqu’un. Lâche-moi que je puisse m’agenouiller et te sucer, j’ai très envie que tu m’inondes la gorge.— Où as-tu mis mes clés ? Je veux que tu me les rendes. — Elles sont sur ton bureau, tes fichues clés. Récupère-les si tu veux, mais baise-moi avant, par pitié…
Aymeric tourne la tête vers le meuble pour vérifier qu’elle dit vrai. Madeline profite de la diversion pour tenter de se libérer. Elle se débat et parvient à libérer sa main droite qui attrape le pénis d’Aymeric, mais il la bloque de nouveau violemment.
— Oh oui, Amour, utilise la force contre moi, ha ha ha ! rit-elle. De toute façon, j’ai fait un double de tes clés.— Quoi ? — Rappelle-toi, Amour, notre soirée en boîte, tente-t-elle en lui caressant la verge. Rappelle-toi notre première soirée chez toi. Rappelle-toi comme je suis docile et prête à tout pour te faire jouir. Rappelle-toi le plaisir qui t’inonde quand je m’offre à toi, quand tu t’enfonces dans ma chatte, quand je t’avale, quand tu me défonces le cul. Tu n’as jamais regretté de me mettre dans ton lit ; pourquoi voudrais-tu arrêter ça maintenant ? J’ai encore tellement à t’offrir… Tu n’as encore rien vu. Je suis capable de bien plus. Je suis ta petite chienne à jamais. Tu peux encore te vider les couilles en moi. Prends-moi de la façon qu’il te plaira. Maltraite-moi si tu veux.
Aymeric ne sait plus comment réagir. La colère lui brûle les veines, ses membres tremblent de rage. Il veut qu’elle parte mais elle s’obstine à le tenter. Oui, il se rappelle tout ; oui, leurs corps-à-corps vont sûrement lui manquer, mais il doit la faire partir. Mais le ton suave de sa voix qui lui promet encore mille et une merveilles, ses lèvres appétissantes, son regard pervers encore humidifié par les larmes, qui ne demandent que ça, et sa main qui s’agite sur son sexe réussissent malgré tout à le faire durcir. Il ne sait plus quoi faire. La pousser vers la sortie ou la prendre encore une dernière fois ? La solution lui paraissait pourtant simple quelques minutes auparavant. Il est pris entre la rage et le désir. C’est dingue, le pouvoir qu’a cette fille sur lui ! Elle voit l’hésitation dans ses yeux. Elle comprend qu’elle est en train de remporter la victoire. Elle le sent d’autant plus dans sa main. L’étreinte d’Aymeric faiblit. Elle en profite pour pousser son avantage. Peu de temps après, Aymeric abandonne ; elle se jette de ses bras et l’embrasse.
Aymeric a cédé et compte bien déverser sa rage entre les jambes de la perverse. Il la plaque de nouveau contre le mur, mais cette fois pour la prendre. Il lui soulève sa jupe de soubrette et la pénètre d’un coup puissant. Il n’est pas étonné de la sentir trempée. Il la pilonne sévèrement, lui malaxe les seins et le cul fermement, faisant rougir rapidement sa peau. Il est complètement déchaîné. Encore une fois, elle lui a fait perdre ses moyens. Il ne se préoccupe pas de son plaisir à elle, cherchant juste à soulager l’insupportable tension qui lui brûle les veines.
— Oh oui, aïe ! Continue comme ça, Amour… grogne-t-elle de plaisir. Maltraite-moi. Ah !... Frappe-moi !— Quoi ? Non, je ne vais pas te frapper.— Si, s’il te plaît frappe-moi ! Je suis ta chose. Je ne suis bonne que pour te donner du plaisir, pour que tu te défoules sur moi. Frappe-moi ! Je ne te suis utile que pour te vider les couilles. Frappe-moi !— Arrête ! Je ne vais pas te frapper. Je ne suis pas ce genre d’homme.
Elle se tait un instant tandis qu’il continue de la prendre contre le mur. Elle le regarde avec de grands yeux, ne comprenant pas ce qu’il lui dit. Elle semble d’un coup complètement perdue, et contre toute attente se remet à pleurer.
— Pourquoi ? Pourquoi toi tu ne me frappes pas ? demande-t-elle, bouleversée. Je suis ta chose, pourtant ; alors pourquoi ? Je ne sers qu’à ça !
Sa réaction désarçonne une nouvelle fois Aymeric et lui coupe toute envie de poursuivre. Elle s’effondre au sol en larmes. Il ne comprend pas son attitude. Il se rend compte qu’elle a vraiment un sérieux problème. Que lui est-il arrivé pour la rendre ainsi ? Il a pitié d’elle, s’assoit à ses côtés et la prend dans ses bras pour la calmer. Elle continue de sangloter, tremblant de tout son corps. La crise précédente n’était rien comparée à celle-ci. Aymeric cherche à la réconforter, lui caresse doucement les cheveux. Elle met de longues minutes pour se calmer et retrouve une respiration paisible, la tête posée sur l’épaule d’Aymeric.
— Écoute, Mad… lui murmure-t-il. Tu n’as pas besoin d’être frappée pour apporter du plaisir à un homme. Je n’ai pas besoin de ça, je n’en ai absolument pas envie ; et pourtant tu m’offres bien plus de plaisir que la plupart de mes précédentes conquêtes. — C’est vrai ? gémit-elle.— Bien sûr. Je ne te le dirais pas si ça ne l’était pas.
Elle semble si fragile et perdue dans ses bras… Il vient de lui découvrir une nouvelle facette. Son instinct protecteur s’est réveillé. Alors qu’avant il ne s’intéressait qu’à son corps, il commence à s’interroger sur son histoire. Il se dit qu’il vaudrait mieux ne pas la laisser seule cette nuit. Après toutes ces émotions, qui sait ce qu’elle pourrait faire ? Alors il lui propose de passer la nuit chez lui. Elle accepte avec joie. Ils se dirigent donc vers la chambre où ils finissent leur corps-à-corps inachevé. Aymeric se montre beaucoup plus doux, et tous deux finissent par s’endormir, épuisés après la jouissance.
Aymeric ouvre les yeux au beau milieu de la nuit, réveillé par les gesticulations de Madeline. Elle dort encore, mais son corps tremble et est en sueur. Elle murmure quelque chose dans son sommeil. Aymeric croit y déceler « L’ombre… l’ombre… » Il comprend qu’elle fait un cauchemar et la réveille. Elle semble complètement perdue, ne reconnaît pas l’endroit où elle se trouve. Il la prend dans ses bras, et elle se calme.
— Je savais que tu m’aimais, murmure-t-elle avant de chantonner doucement la musique qu’elle fredonnait la veille dans la cuisine.
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