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Mad

Chapitre 10

Trash
Chapitre 10 : Pour survivre

Aymeric a dormi avec Mad cette nuit, mais au matin, à son réveil, elle n’est plus là. Il se lève et se rend dans la cuisine en supposant qu’elle est déjà en train de préparer le petit-déjeuner. Elle n’est pas là non plus. « Curieux... Où est-elle bien passée ? » Intrigué, il ne juge cependant pas l’information capitale. En plus, ça lui laisse un moment de répit. Du coup, il se lance lui-même dans la préparation des pancakes.
Durant la cuisson, il repense aux derniers évènements. Qu’a-t-il obtenu des réponses qu’il cherchait ? Il souhaitait comprendre ce qu’il était devenu, il n’a pas encore la réponse. Tout ce qu’il a appris, c’est qu’il est relié à Mad par l’homme d’ombre. Que signifie cet être irréel ? Madeline l’a pris comme un guide. Elle pense qu’il est la voie pour résoudre ses interrogations. Aymeric doit-il suivre son appel pour enfin comprendre ? Peut-être, mais le chemin à parcourir l’effraie.
L’odeur des pancakes a attiré un doux visage : Fanny fait une apparition timide dans l’encadrement de la porte. C’est vrai, c’est samedi, alors elle n’a pas cours. Aymeric lui lance un bonjour gêné, repensant au traitement qu’il lui a infligé la veille. Voulant se montrer sous un autre jour, il lui propose une assiette. Elle accepte et s’assied à table.
— Tu sais où est Mad ? lui demande-t-il pour entamer la conversation.— Elle devait sortir, elle m’en a parlé hier.— Ah ? Et elle ne t’a pas dit où elle allait ?— Non. Pas du tout.
Elle avale une grosse bouchée de pancake et détourne le regard, gênée par celui du garçon. Aymeric hésite un peu, puis se lance :
— Désolé pour hier d’avoir été un peu trop brusque. J’espère que tu n’as pas eu trop mal.— Si, quand même ; en plus, c’était ma première fois... avec un mec, je veux dire !— Ta première ? Je croyais que... Putain ! Madeline aurait dû me le dire : j’y serais allé plus mollo...— Ne t’inquiète pas, le rassure-t-elle, gênée ; au moins je sais ce que c’est maintenant... Et puis, Madeline disait que c’était nécessaire, que je devais en passer par là pour survivre... Merci d’avoir fait ce qu’il fallait.
Aymeric est sûr qu’un « De rien » serait déplacé. Il ne voit pas en quoi il aurait rendu service à Fanny. Ils poursuivent tous deux leur repas dans le silence. Il l’observe. Comment diable Mad a-t-elle réussi à persuader Fanny à se livrer ainsi ? L’étudiante est jeune, plutôt jolie – elle a d’ailleurs des lèvres appétissantes – et semble sympathique. Pourquoi s’offrir sur un plateau à un inconnu ?
Une fois son repas fini, Fanny se lève et affirme avoir des devoirs à réaliser dans sa chambre. Cela ressemble à une excuse pour fuir promptement une situation gênante. Alors qu’elle s’apprêtait à quitter la pièce, Aymeric la stoppe :
— Attends ! C’était bien Mad qui voulait que tu te donnes à moi ? Je veux dire : tu as accepté, mais tu n’en avais pas l’intention à la base ?— Elle a dit que je devais faire ce que tu voulais...— Et si je te demandais là, de me sucer, tu le ferais ?— Oui... répond-elle d’une faible voix.
Il sait qu’il ne devrait pas en profiter : la situation est assez malsaine – entre Mad la folle dingue et Fanny qui semble lui obéir aveuglément –, mais quelque chose en lui le pousse. Une chaleur sombre se répand dans ses veines et son membre répond à cet appel, comme ces pulsions qui le poussaient vers ces filles en boîte. Fanny s’approche le regard baissé, s’agenouille et lui libère le sexe. Elle le prend malhabilement en bouche.
— Applique-toi. Fais attention à tes dents et pense à utiliser ta langue.
Fanny obéit et fait des efforts pour s’améliorer. D’une main sur le crâne, Aymeric lui impose la cadence pour la guider, pour qu’elle ne se précipite pas. C’est beaucoup mieux. Contrairement à la veille, il prend du plaisir à sentir son membre investir cette jeune bouche. Fanny finit par comprendre la marche à suivre. Il se détend et la laisse aux manettes, savourant cette délicieuse caresse. Voilà un moment de répit où il oublie l’enfer dans lequel Mad l’a plongé.
La jouissance approche. Fanny comprend ce qu’il attend d’elle quand il repose une main derrière son crâne. Elle accepte donc de recevoir la semence du garçon sur la langue et d’en avaler le tout. Ceci fait, elle s’excuse et prend congé de lui. Aymeric retrouve ses esprits et se sent minable.
Madeline revient en fin de matinée, d’humeur assez maussade. Aymeric, étonné, lui demande ce qu’elle a et où elle était, mais elle évite de répondre, lui disant juste qu’il n’a pas à s’inquiéter. Cependant, le garçon ne peut s’empêcher de trouver le comportement de Mad étrange... plus que d’habitude.
— Au fait, Mad, change-t-il de sujet, tu aurais pu me prévenir que Fanny était vierge.— Non, sinon tu te serais retenu. Je voulais que tu te libères totalement.
Vers le milieu d’après-midi, elle s’apprête à ressortir et refuse une nouvelle fois de dire où elle va. « De plus en plus louche ! » se dit Aymeric. Cache-t-elle quelque chose ? Prépare-t-elle un nouveau sale coup ? Avec elle, mieux vaut s’attendre à tout. Pour en avoir le cœur net, Aymeric décide de la suivre discrètement.
Heureusement pour lui, Madeline semble ne se douter de rien, alors la traque est plutôt aisée. Il la file jusqu’à la bordure de la ville, dans une zone semi-industrielle. Il s’approche d’un entrepôt abandonné. On peut voir plusieurs voitures et équipements électroménagers en décomposition un peu partout autour du bâtiment. C’est parfait pour lui, il pourra se camoufler.
La course de Mad s’arrête soudain. Aymeric se cache derrière une voiture et l’observe à travers les vitres. Elle semble attendre quelque chose, ou quelqu’un. C’est finalement la seconde option : un type blond, grand, assez costaud, la mine mauvaise marquée par une cicatrice s’approche. Ils discutent ensemble, mais d’où il est, Aymeric n’entend rien. Il se contente donc d’observer.
Le type est agacé. Notre espion ne sait pas pourquoi, mais ça a l’air sérieux. Mad n’en paye pas une devant la brute, alors qu’elle est plutôt du genre à ne pas se faire marcher sur les pieds. Elle lui répond par des phrases courtes et baisse les yeux. « C’est quoi encore cette histoire ? » s’inquiète Aymeric. « Et pourquoi se laisse-t-elle traiter comme ça ? »
Finalement, ils semblent s’être tous deux mis d’accord. Alors qu’elle s’apprête à partir, le mec la retient par un bras et lui dit un dernier truc. Hésitante durant quelques secondes, Mad finit par s’agenouiller pour entamer une fellation. Cela dure plusieurs minutes durant lesquelles Aymeric s’effraye de plus en plus de la situation. Il n’aime pas savoir qu’il y a un autre personnage dans cette affaire, quelqu’un de pas commode qui semble avoir de l’influence sur Madeline. Qui est cette brute, et que veut-il ? Pour la première fois, Aymeric prend peur pour Madeline.
La fellation touche à sa fin et le blond abandonne une Mad décontenancée. Il lui faut un petit moment pour se convaincre de se relever et revenir sur ses pas. Dans quelques secondes, elle passera juste à côté de la position d’Aymeric. Il attend, voulant mettre les choses au clair avec elle.
— Qui c’était celui-là ?— Oh ? fait-elle, surprise. Qu’est-ce que tu fais là ? Tu m’as suivie ? Qu’as-tu vu ?— J’ai tout vu ! À quoi tu joues ? Qu’est-ce qu’il voulait, ce mec ?— Ça ne te regarde pas. Reste en dehors de ça, s’il te plaît.— Tu plaisantes ou quoi ? Je veux savoir dans quoi tu t’es fourrée !— Mais qu’est-ce que tu crois ? Que c’est simple de disparaître des radars pendant un an ? Qu’on peut tranquillement vivre une vie banale quand on est recherchée par la police ? Non, il a fallu que je fasse quelques sacrifices pour survivre ! En ce qui te concerne, tu n’as rien à craindre : je contrôle parfaitement la situation.
Malgré tous ses efforts pour lui tirer les vers du nez, il n’obtient rien d’autre d’elle de la journée. Elle lui fait même la tête. Et ça semble sérieux, puisqu’à aucun moment, elle ne cherche à se coller à lui ou à lui donner du plaisir, chose qui n’était encore jamais arrivée.
* * *

À son réveil le lendemain, même cinéma : Madeline est encore absente du lit. Malgré son affirmation qu’il n’y avait rien à craindre, Aymeric n’est pas rassuré. Il décide de retourner sur place afin de s’assurer de la situation.
Après un trajet d’un peu plus d’une demi-heure, l’entrepôt est en vue. Il s’approche doucement, se cachant derrière les carcasses des véhicules. Soudain, il entend des pas rapides arriver dans sa direction. Il se planque en un éclair. Voilà Mad qui passe devant lui sans l’apercevoir. Elle se tient un bras ensanglanté. Elle trébuche et se ramasse au sol. Horrifié, Aymeric se précipite sur elle pour l’aider à se relever. Quand elle l’aperçoit, elle éclate en sanglots et lui saute dans les bras.
— Que s’est-il passé, bon sang ?
Madeline hésite à lui répondre, se contentant de pleurer. Il observe la blessure, une longue coupure sur le bras qui saigne intensément. Il insiste.
— Non... lâche-t-elle. Ne t’en mêle pas.— Tu rigoles ou quoi ? T’as vu ton bras ? C’est lui qui t’a fait ça ?— Oui... finit-elle par avouer. Il m’a blessée avec ça, dit-elle en lui montrant un couteau. Je le lui ai pris et je me suis enfuie.— Putain, mais quel connard ! s’emporte Aymeric.
La rage lui monte au cerveau. Ses idées se brouillent. Du dégoût pour cette brute qui se croit tout permis. Aymeric a déjà eu des moments de violence, mais c’était incontrôlé et involontaire, tandis que l’autre type est sûrement un fumier sans scrupules, prêt à tout pour assouvir son pouvoir sur les femmes, une raclure de la pire espèce, à éliminer.
— Il est passé où, ce connard ?— Il se planque à l’intérieur de l’entrepôt. C’est là qu’il vit.— Et Madeline qui prétendait contrôler parfaitement la situation... Elle s’est bien trompée !
Le cœur d’Aymeric se serre quand il regarde la blessure. Malgré tout ce qu’elle lui a fait subir, à son grand étonnement, il a encore de l’empathie pour elle. Elle a peut-être tué et séquestré, mais elle a l’excuse de la folie, elle ne sait pas ce qu’elle fait ; Aymeric en est persuadé. Il découpe sa veste dont il enroule une partie autour de la blessure.
— Tiens ça fermement contre la plaie, et rentre au plus vite à la maison.— Tu ne viens pas avec moi ? s’inquiète-t-elle.— Non, j’ai quelque chose à faire, déclare-t-il, le regard noir.— Attends, l’arrête-t-elle. Prends ça, tu en auras besoin.
Elle lui tend le couteau. Aymeric hésite un instant avant de le serrer entre ses doigts. Il redemande à Madeline de rentrer et se dirige vers l’entrepôt d’un pas décidé. D’un coup de pied, il en défonce la porte et découvre l’intérieur. Des matelas tachés, des tessons de bouteilles, des capotes utilisées et des seringues jonchent tout cet espace. C’est sordide. Tout au bout, sur un fauteuil, à moitié dans les vapes, une sangle autour du bras, la crapule est assise. Un sachet de poudre blanche ainsi qu’une seringue vide sont posés sur une petite table à côté.
— Putain, mais t’es qui, toi ? réagit-il. Tu veux quoi ?
Le regard noir, le couteau caché dans son dos, Aymeric s’avance vers lui.
— T’es venu m’acheter quelque chose pour t’amuser ?
Aymeric le chope par le col et l’arrache à son fauteuil. Son poing s’écrase sur la sale face de la brute. Ce dernier réagit enfin, réalisant seulement maintenant l’hostilité d’Aymeric. Il tente de se défendre, mais, à moitié shooté, ses réflexes sont trop mauvais. Les coups que lui assène Aymeric sont d’une violence folle. Ils pleuvent de tous les côtés. Aymeric ne laisse aucun répit à l’adversaire. Très vite, ce dernier est à terre, trop sonné pour tenter quoi que ce soit et la gueule en sang. Aymeric s’empare du couteau, se met à califourchon au-dessus du type et s’apprête à donner le coup de grâce.
Mad s’approche derrière lui, le sourire aux lèvres. Tout s’est déroulé comme elle l’avait prévu : d’abord s’assurer d’attirer l’attention d’Aymeric en disparaissant et en ne lui donnant aucune explication, puis une fois qu’il a mordu à l’appât, s’arranger pour qu’il la suive jusqu’ici. Juste avant, subtiliser un sachet d’héroïne au dealer histoire, de bien le mettre en rogne. Aymeric assiste donc à une violente scène de dispute où des menaces sont proférées. Refuser de s’expliquer juste après afin de faire monter la sauce et retourner sur les lieux le lendemain matin. Elle savait où se placer pour guetter l’arrivée d’Aymeric qui ne tarderait pas. Une fois qu’il est suffisamment près, s’ouvrir soi-même le bras avec le couteau et faire semblant de fuir. Enfin, jouer la comédie afin de pousser Aymeric à bout.
Les deux hommes ont réagi exactement comme elle s’y attendait ; ils ont parfaitement suivi le rôle qu’elle leur a assigné. Et maintenant, Aymeric s’apprête à faire sa première victime. Elle est tellement fière...
Mais le couteau ne s’est toujours pas enfoncé dans la poitrine du dealer. Aymeric, les mains tremblantes, hésite. Prendre la vie d’autrui n’est pas chose aisée. C’est un sacré pas à franchir, et il ne sera jamais plus le même après ça. Il a beau se rappeler à quel point ce type est mauvais, quelque chose le retient encore. Et ce ne sont pas les murmures de l’ombre qui se terrent en lui qui le pousseront à bout.
— Vas-y, Amour, fais-le !— Je... je ne peux pas.— Tu dois le faire ! répète Mad. Il le faut ! Arrête de te battre contre toi-même. Laisse-toi aller !— Non, non, je refuse !— Il le faut, insiste-t-elle. Pense à tout le mal qu’une raclure comme lui a fait. Le monde se porterait beaucoup mieux sans lui. Mon amour, pitié, il faut que tu le fasses ! C’est important pour que tu sois plus fort, que tu apprennes à survivre. Fais-le pour moi, fais-le pour survivre !
Malgré les supplications de Mad, Aymeric lâche l’arme et recule de plusieurs pas. Un tas de sentiments et d’idées se bousculent dans sa tête de façon désordonnée : peur, dégoût, haine, rage, amour, sexe, mort. Son crâne le fait atrocement souffrir. Il a envie de hurler.
Mad, déçue, s’avance vers le dealer inconscient et ramasse le couteau. Elle l’observe quelques secondes avant de lui cracher au visage. Sous le regard horrifié d’Aymeric, de sang-froid, elle lui plante plusieurs coups de couteau. Le sang s’écoule ; Aymeric hurle et manque de vomir.
Elle se dirige maintenant vers Aymeric qui a fondu en larmes. Elle le prend dans ses bras et l’embrasse. Malgré la situation, Aymeric accepte ce baiser un instant avant de la repousser. Il essaye de fuir, mais, trop chamboulé par la violence de ses émotions, il ne tient plus sur ses jambes et s’effondre.
— Pourquoi ? halète-t-il. Pourquoi tu te comportes ainsi ?— Je te l’ai dit : c’est nécessaire pour survivre. J’ai dû l’apprendre à mes dépens. Toi et moi, nous ne sommes pas comme le commun des mortels ; nous devons donc avoir la force de faire ce qu’il y a à faire afin de poursuivre notre route. Mais ne t’inquiète pas ; contrairement à moi, tu n’auras pas à faire ce chemin seul : je resterai à tes côtés pour te guider. Je me souviens... J’étais perdue, seule, terrorisée et sans défense, à la merci de cet enfoiré. Si seulement j’avais eu la force de me défendre à cette époque...— Mais qu’est-ce qu’il t’est arrivé, bon sang ?— Tu veux savoir ? Très bien ! Je vais te raconter mon histoire.
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