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La Madone des pissotières

Chapitre 3

Voyeur / Exhibition
Révoltée par ce chantage auquel l’abbesse veut la soumettre, sœur Marie-Bénédicte s’emporte :
— C’est donc ça, la justice et l’amour que prône la religion ? Vous les incarnez bien mal, Madame.
C’est à dessein qu’elle vient d’employer ce terme, déniant ainsi à l’abbesse l’autorité sacerdotale qu’elle pourrait exercer sur elle. Elle poursuit :
— Si je suis entrée en religion, c’est parce que j’y étais forcée par ma famille. Je pensais naïvement que consacrer ma vie à la prière et aux dévotions pourrait améliorer le sort du genre humain, mais je constate que vous dévoyez les valeurs que vous revendiquez. Vous comprendrez que, dans ces conditions, je ne peux pas rester dans votre communauté. Donc, ce n’est pas sous votre contrainte que je serai exclue de la congrégation, mais de ma propre volonté : cette porte dont vous me menacez, je la prends de moi-même. Quant à l’amélioration du genre humain, je m’en chargerai directement, non pas en usant de vos simagrées, mais par des actes. Adieu, Madame !
Elle tourne les talons, laissant la Mère supérieure estomaquée par tant d’audace, et court se réfugier dans sa cellule. Elle récupère la valise qui contient ses effets personnels et, encore revêtue de sa tenue de religieuse, elle s’enfuit de l’abbaye.
* * *

Parvenue hors de l’enceinte, sœur Marie-Bénédicte se trouve décontenancée : ici, hors de la communauté où tout est réglé comme du papier à musique, elle va devoir se prendre en charge ; ici, elle ne pourra compter que sur elle-même. Certes, il lui reste le petit pécule que sa famille lui avait alloué lorsqu’elle s’était retirée du monde profane, mais il ne lui permettra pas de tenir bien longtemps.
Seule sur la petite place que jouxte un vieux cinéma de quartier, battue par une pluie fine et glaciale, elle est tentée de rebrousser chemin pour retrouver la vie bien réglée de sa communauté religieuse, mais le souvenir des cuisses grasses et pleines de cellulite de la Mère supérieure la motive pour aller de l’avant.
Ne disposant pas de parapluie, elle tente de se protéger de l’averse en ramenant son voile noir jusqu’à ses yeux, mais cette protection précaire ne lui est d’aucun secours. Plus gênant encore, le froid et l’humidité accentuent une irrépressible envie d’uriner. Désemparée, et comme il n’y a personne alentour, elle pense s’accroupir pour soulager sa vessie, mais la vue d’un édicule lui fait abandonner cette idée ; et c’est presque en courant – faisant fi de sa dignité d’ecclésiastique, vu l’urgence de son envie – qu’elle rejoint ces toilettes publiques salvatrices.
L’intérieur de l’édicule est faiblement éclairé par deux ampoules électriques grillagées qui diffusent une lumière jaunâtre qui permet de distinguer une rangée d’urinoirs faisant face à trois cabines et à un lavabo. C’est lugubre, et l’atmosphère est empestée de relents d’urine croupie et de désinfectant à l’odeur de goudron. Elle s’engouffre néanmoins dans la cabine du milieu, relève sa longue robe noire et s’accroupit. N’ayant pas eu le temps d’abaisser sa culotte, elle se contente de la tirer sur le côté pour éviter de la mouiller.
Alors qu’elle se soulage en urinant longuement, elle remarque de nombreux dessins obscènes et des messages écrits qui recouvrent la porte. Un raclement de gorge lui parvient de la cabine située à sa gauche. Détournant son regard des graffitis, elle remarque un mouvement au niveau de la cloison qui la sépare de l’autre cabine : quelque chose bouge ! Intriguée, elle se penche en avant pour identifier ce qui provoque ce mouvement : on dirait un doigt ; mais un gros doigt, un énorme doigt ! Et ce doigt se meut d’avant en arrière. Lorsqu’il avance, une sorte de pruneau violacé se découvre, puis il se recouvre d’un genre d’enveloppe lorsque ce doigt se rétracte dans la cloison.
Après quelques va-et-vient, cette étrange chose disparaît, mais elle est remplacée par un doigt – un vrai doigt – qui lui fait signe d’approcher. Sœur Marie-Bénédicte se penche encore plus. Un chuchotement se fait entendre :
— Regarde. Regarde par le trou...

Curieuse, elle colle un œil à l’ouverture ; elle ne peut réprimer un hoquet de surprise : à quelques centimètres de son visage, un corps. Le bas d’un corps. Un corps d’homme, vu la toison qui recouvre ses jambes. Son pantalon est baissé jusqu’aux genoux, et une grosse main coulisse sur le « doigt » qu’elle a vu quelques secondes auparavant. Elle comprend rapidement, bien qu’elle n’ait jamais connu de sexe mâle : vu l’emplacement de cette « chose » au niveau du bas-ventre de son détenteur, cela ne peut être qu’un pénis.« C’est donc ça... » se dit-elle.
De l’autre côté de la cloison, l’homme lâche son braquemart et se penche vers l’orifice :
— Tu veux me branler ?— Euh... je ne comprends pas ce que vous me dites.— Tu ne sais pas branler une bite ? Mais d’où sors-tu ?
Elle ne peut quand même pas lui avouer qu’elle sort de l’abbaye... Pour qui la prendrait-il ? Pour une dévoyée, et même pire que ça ! Devant le silence de la nonne, il reprend :
— Eh bien, branler une bite, c’est ce que je faisais. Tu mets ta main dessus, tu serres un peu, et tu la fais aller d’avant en arrière : c’est aussi simple que ça. Alors, tu veux essayer ?
Brigitte – ou plutôt sœur Marie-Bénédicte – se demande s’il s’agit d’une action qui pourrait améliorer le sort de l’humanité, ou du moins celui de cet homme-ci. Elle s’enquiert :
— Est-ce que vous souffrez ?
La réponse ne se fait pas attendre :
— Oui, je souffre parce que je suis célibataire, et qu’un homme comme moi a des besoins. Je les satisfais le plus souvent moi-même, mais parfois une main secourable me donne du plaisir. Mais c’est bien rare, tellement rare... Alors oui, je souffre. Pouvez-vous m’aider à apaiser cette souffrance ?
La jeune religieuse se remémore ce qu’elle a déclaré à l’abbesse : « Quant à l’amélioration du genre humain, je m’en chargerai directement, non pas en usant de vos simagrées, mais par des actes. » Et ce que cet homme lui demande, c’est un acte, pas une prière ; alors elle n’hésite pas :
— Oui, je veux bien... branler votre – elle hésite – bite.
L’homme ne se le fait pas répéter, et bientôt le phallus émerge de la cloison. Sœur Marie-Bénédicte pose une main sur le membre et commence à la faire aller malhabilement d’avant en arrière, comme elle l’a vu faire par l’homme.
— Doucement... ne serre pas si fort ! lui conseille-t-il.
La nonne s’applique du mieux qu’elle peut, et bientôt des grognements de satisfaction s’élèvent derrière la cloison. Elle sent le membre tout chaud vibrer dans sa main, devenir de plus en plus dur, et la « prune » située à son extrémité gonfler en devenant violacée. Un grognement plus fort que les autres – plutôt un rugissement étouffé – se fait entendre, et des jets blanchâtres jaillissent par saccades pour s’écraser sur le sol. Les deux derniers, nettement moins puissants que ceux qui les ont précédés, viennent engluer la main de la religieuse. Heureuse d’avoir réalisé une bonne action pour le genre humain, elle se relève prestement, sort de la cabine et se place devant le lavabo pour se laver les mains.
Un grincement : la porte d’une cabine s’ouvre pour laisser passer l’homme qui vient de bénéficier de cette main secourable. Voyant la jeune nonne, il ne peut retenir une exclamation :
— Putain... Une bonne sœur !
En deux enjambées il est près d’elle. Il lui prend le menton pour voir son visage.
— Comme vous êtes belle... Une vraie Madone !
Il l’admire longuement avant de lui dire :
— Merci, ma Sœur, d’avoir soulagé ma souffrance. Vous êtes un ange... Vous savez, je souffre souvent de ce mal, alors je passerai ici chaque soir à cette heure-ci dans l’espoir de vous retrouver. Merci encore, ma Sœur...— Monsieur, je n’ai fait que mon devoir de charité chrétienne.
Comme il quitte les lieux, elle l’interpelle :
— Et qu’allez-vous faire ?— Vous savez, ma Sœur, j’ai des amis qui souffrent tout comme moi. Alors si vous pouviez...— Vous ne voulez pas prier avec moi ? Juste un Mea culpa...— Mais... mon méat coule pas !— Alors, qu’allez-vous faire, là, maintenant ?— Ben... je vais au ciné, quoi, nonne.
* * *

La bonne nouvelle s’étant répandue rapidement de bouche à oreille, bientôt celle que tous connaissent à présent sous le nom de « La Madone des pissotières », toujours revêtue de ses habits religieux, ne sait plus où donner de la main pour soulager tous les pervers de la ville, et même de la région.
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