Depuis cette soirée très particulière avec Maeva, mon sommeil est perturbé. Je suis tiraillé entre des sentiments contradictoires. Mélange d’excitation, de dégoût, d’amertume, de regrets. Comment est-ce possible ? Moi, le quadra purement hétéro, plutôt viril, voire archétype du cauchemar des féministes hystériques, je me suis fait sucer par... un homme.Et je n’ai absolument rien perçu. Ceci explique aussi le propos énigmatique du propriétaire de son appartement : « cette chose ». Il sait donc ce qu’il en est. Je décide finalement de m’ouvrir de cette expérience à mon meilleur ami, Fabrice. Nous nous connaissons depuis plus de vingt ans, et il fait montre d’une ouverture d’esprit peu commune. Divorcé à deux reprises, il vit dorénavant avec une jeune femme d’à peine trente ans, particulièrement délurée, Romane. J’ai compris qu’ils étaient adeptes du libertinage et amateurs de pratiques les moins orthodoxes. A mots à peine couverts, alors que j’étais marié et qu’ils étaient venus dîner, ils avaient carrément proposé une partie à quatre, ce qui avait offusqué mon épouse. Nous nous retrouvons chez moi une semaine après les faits, et les verres défilent. Je lui révèle les moindres détails de ma soirée avec Maeva, sans rien occulter. — Je n’arrive toujours pas à assimiler ce qui s’est passé.— Tu te fais des nœuds au cerveau pour pas grand-chose. Et à ce que j‘ai saisi, elle t’a sucé comme une déesse.— Oui, je crois bien que c’était la meilleure pipe de ma vie, mais...— Tu devrais la revoir. Je ne pense pas que c’était prémédité, plutôt un enchaînement de circonstances. Et avec de l’alcool en arrière-plan, tout devient possible.— C’est un homme...— Elle est opérée ?— Je n’en ai pas la moindre idée. Lorsque ma main remontait le long de sa cuisse, elle m’abloqué.— Alors c’est probablement qu’elle a toujours son équipement d’origine. Mais ce qui compte, c’est ce qui est dans sa tête.— Tu n’imagines pas ma honte. Mais en même temps...— Ecoute, il faut que tu arrêtes de cataloguer les gens. Moi, j’adore me faire défoncer le cul par Romane, et on a déjà eu des aventures avec des trans. Et pourtant, je ne me définis pas comme gay. Et je suis certain que toi aussi, tu aimes te faire cajoler le petit trou.— Julie a toujours refusé ça.— Oui, elle est complètement coincée, on en a déjà parlé. Des pipes du bout des lèvres, une sodo annuelle en la suppliant, baise en missionnaire... Bref, il est plus que temps pour toi d’explorer de nouveaux horizons après des années de misère sexuelle. C’est peut-être un signe du destin. Allez, trinquons ! Le lendemain matin, après une soirée de libations, j’ai une migraine carabinée. Mais j’ai pris une résolution. Je vais revoir Maeva, même si je ne sais que lui dire. Sous la douche, je me masturbe en me remémorant la sublime fellation dont elle m’a gratifié. Avec une envie, connaitre de nouveau un tel moment d’extase.
En fin de journée, je stationne à l’endroit où je l’ai déposée. Lors de son départ, j’étais si décontenancé que je n’ai pas vu dans quelle résidence elle entrait, et je ne connais pas son nom de famille. J’attends plusieurs heures en vain, avant de regagner la solitude de mon appartement. Le même scénario se reproduit le lendemain. Et je me remémore une chose que Maeva m’a confiée. Afin de financer ses études, elle travaille comme vendeuse. Je m’efforce de retrouver le nom de la boutique, me triturant les méninges. Rêve... Rêve de... Rêve de dentelle. Bingo ! Je me poste devant l’échoppe, qui fait commerce de lingerie féminine. Cette fois encore, je fais chou blanc, seule une femme d’âge mûr sort après la fermeture, certainement la gérante. Et si Maeva m’avait menti, ou si j’avais mal compris, dans les vapeurs d’alcool ? Et si elle m’avait demandé de la déposer ailleurs qu’à proximité de son domicile ? Si tel est le cas, je ne la retrouverai jamais. Et finalement, ne serait-ce pas préférable ? Je décide de m’accorder une dernière chance, avant de renoncer à cette quête. C’est ainsi que je me place de nouveau devant la bonneterie. Il est dix-neuf heures, le rideau métallique se ferme. Quinze minutes après, je la vois. Maeva. Mon cœur bat à tout rompre. Comme un somnambule, je sors de ma voiture et me dirige vers elle. — Bonjour Maeva. Elle se retourne, l’expression de son visage fin traduisant un mélange de surprise et d’appréhension.Je reste immobile face à elle, comme penaud, incapable d’articuler une phrase cohérente. — Qu’est-ce que tu fais là ? Tu m’as suivie ?— Non, je t’ai retrouvée. Après plusieurs jours de recherches. Je... J’aimerais te parler.— Je ne sais pas.— Ecoute, je souhaite juste discuter avec toi. Et si tu le décides, tu ne me reverras plus jamais ensuite.— D’accord. Mais je n’ai pas trop de temps, je dois réviser pour mes partiels. Nous nous attablons dans un bar proche de la boutique. Je l’observe, rien en elle ne permet de mettre en doute sa féminité. La finesse des traits, les pommettes bien dessinées, les lèvres pulpeuses, même sa voix est douce. Elle porte un chemisier blanc assez ajusté, sous lequel pointent ses tétons, une courte jupe noire qui moule sa croupe galbée et est chaussée de petite bottines.Tel un ado timide, je ne trouve pas les mots, et c’est Maeva qui prend l’initiative. — L’examen te convient ? Je prends soudainement conscience du caractère incongru, voire grossier, de la contemplation de sa silhouette. — Je suis désolé. Je... Je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un comme toi. Enfin, je veux dire... Merde, je suis d’une maladresse...— Non, tu es un type gentil, et j’aurais dû te le dire dès le départ. Mais je passais une super soirée, tu m’as fait oublier mes problèmes.— Maeva, je... Je voudrais...— Yann, si c’est juste pour goûter de nouveau à ma bouche ou de la curiosité malsaine, autant en rester là.— Non, ce n’est pas ça ! J’ai presque crié en prononçant ces mots. — Maeva, je souhaiterais mieux te connaitre. Sans porter de jugement. Je te trouve terriblement attirante, et je l’exprime en connaissant ta situation.— Tu sais, assumer le regard des autres, c’est un combat quotidien. Lorsque je t’ai avoué mon état, j’ai perçu comme une répulsion.— Plutôt une surprise totale. J’ai longuement réfléchi, et depuis une semaine, j’ai cherché à te revoir. J’ai passé des heures à t’attendre. Ma démarche est délibérée. Je plante mon regard dans ses yeux noisette en disant cela, et ma main se pose sur la sienne en tremblant. Maeva ne me repousse pas. — Yann, oui, tu me plais, c’est incontestable. Et pour être franche, moi aussi, j’avais envie de te revoir. Et je n’ai pas l’habitude de... Elle marque un temps d’arrêt, puis poursuit. — Je ne suis pas le genre à sucer un gars comme je l’ai fait avec toi. Surtout jusqu’au bout. Je n’avais jamais eu une telle queue en bouche.— C’était fabuleux... Une serveuse s’approche de nous et s’enquiert d’une éventuelle commande supplémentaire. Je réalise que nous devisons depuis plus d’une heure et propose à Maeva de dîner sur place, ce qu’elle accepte. — Je commence à avoir faim, je n’ai pas déjeuné. Je vais juste prendre l’air avant. Tu m’accompagnes ? Nous sortons de l’estaminet en nous tenant la main. J’allume nerveusement une cigarette, et Maeva m’en demande une. Comme lors de notre soirée mémorable. — Tu ne devrais pas t’y habituer.— Je sais, mais là, je suis un peu secouée. Je n’ai pas l’habitude qu’on me porte autant d’intérêt... Et comme je te l’ai dit l’autre fois, tu es le genre d’homme qui me fait craquer. Nous restons face à face un long moment, et tout à coup, Maeva m’embrasse à pleine bouche, et le ballet de nos langues est frénétique. — T’emballes vraiment bien. On devrait passer à table, j’ai encore un devoir de folie à préparer pour demain. Nous commençons à dîner, et Maeva accepte de se confier à moi, tout comme je l’ai fait lors de notre rencontre. Son père est un parisien qui a rencontré sa mère, à demi-polynésienne, ce qui explique qu’elle soit légèrement typée eurasienne, lors d’un séjour professionnel dans les îles. Ce fut un véritable coup de foudre, et elle est rentrée avec lui. De cette union est née Maeva, dont ce n’était évidemment pas le prénom, qui était biologiquement un garçon. — Je me suis rapidement sentie fille dans ma tête. Et il y a eu un drame. Ma mère est morte dans un accident de voiture. Mon père était effondré. Je suis resté à ses côtés pour le soutenir, lui éviter de sombrer. Et incidemment, on s’est rapprochés encore plus. On se faisait des câlins, et parfois je dormais avec lui. Un jour, j’ai touché son sexe dans le lit, sans le faire exprès. Il était en érection, et un simple effleurement l’a fait gémir. Il était si malheureux, alors... Des larmes perlent au coin des yeux de Maeva, sa voix s’éraille. Elle est incontestablement bouleversée par cette évocation. Je serre sa main. — Maeva, tu n’es pas obligée...— Tu es la première personne à qui j’en parle. Mon père a donc été mon initiateur. Et je lui ai révélé mon envie de devenir femme. Il m’a accompagnée dans ma démarche, pour voir les spécialistes, pour le traitement hormonal. En quelque sorte, j‘ai remplacé Maman. Nous étions heureux ainsi, et puis... Cette fis, Maeva éclate en sanglots. Je me lève et l’enlace, sans parvenir à me départir d’un sentiment de malaise. Elle a probablement été abusée par son paternel, et ce traumatisme pourrait expliquer en partie son orientation sexuelle atypique, et cette appétence pour les hommes matures. — Maeva, c’est bon, je suis avec toi. Plus que jamais.— Merci. J’avais raison, tu es un gars bien. Tu peux me déposer. Il est déjà tard, et j’ai encore beaucoup de travail. Je ramène Maeva devant sa résidence. Il est presque vingt-trois heures, le temps a filé. — J’ai encore un sujet en droit du travail à rendre pour demain. Quelle galère...— Si tu veux, je peux essayer de t’aider. J’ai un peu d’expérience dans ce domaine.— Pourquoi pas, en plus, je suis claquée, j’ai du mal à me concentrer. Nous entrons dans le petit appartement composé d’une chambre faisant office de bureau, d’un coin cuisine et d’une salle d’eau. Le sujet est assez complexe, relatif aux types de licenciement avec une étude sur les fautes non liées à l’activité professionnelle. Heureusement, ayant été confronté à de tels cas, je guide Maeva, visiblement éreintée, et je finis par prendre sa place sur le siège afin de parachever le long exposé sur l’ordinateur. — Voilà, ça tient la route et avec des illustrations concrètes. Maeva, affalée sur son lit, s’est à demi-assoupie. Comme elle est belle. — Merci, je n’aurais jamais réussi toute seule. Elle vient s’asseoir sur moi et nos lèvres se scellent, le baiser est fougueux et profond. Et je bande de nouveau, stimulé par le contact de son fessier galbé. — Maeva, je vais te laisser, il est quasiment trois heures du matin. Et je suppose que tu as des cours le matin. — Oui. Dès huit heures, je vais être un zombie...— Je peux te déposer...— T’es malade, le temps que tu rentres chez toi, puis que tu reviennes pour sept heures, tu ne vas pas dormir. Ou alors... Mon cœur s’emballe. Serait-elle en train de me proposer de passer le reste de la nuit avec elle ? Honnêtement, je ne sens pas forcément prêt à partager son lit. Il va me falloir un temps d’adaptation pour un tel niveau d’inimité. Je trouve un prétexte pour éviter d’être confronté à une situation qui m‘échappe. — Je vais devoir repasser chez moi de toutes les façons. Je dois me changer. Mais je serai là pour sept heures. Promis. Maeva se lève, fait pivoter le siège de bureau et s’agenouille entre mes jambes qu’elle écarte en exerçant une pression sur mes genoux. Elle ouvre mon pantalon et en extrait mon pénis déjà gonflé. Puis sans un mot, elle se penche, gobe mon gland tout en caressant mes couilles et ma verge épaisse. Sa stimulation manuelle et buccale produit l’effet escompté, et mon membre palpite, les veines saillent, alors que Maeva enfourne toujours davantage le pieu de chair, manquant de s’étouffer en raison de sa taille. Je commence à haleter, une main sur sa tête. Sa fellation est exquise, et réalisée avec un réel enthousiasme. Elle me suce divinement, salivant beaucoup, et le résultat est tangible, les picotements au creux de mes reins sont annonciateurs de ma jouissance. Je pousse un feulement alors que j’explose dans sa bouche, souillant son palais et sa langue de sperme chaud, sans qu’elle ne desserre ses lèvres pulpeuses qui compriment délicieusement ma hampe raide. Le mouvement de sa pomme d’Adam est significatif de l’ingestion de ma semence. Elle poursuit quelques instant sa succion, puis libère ma queue encore bandée. Pas une goutte de liquide ne s’échappe de sa bouche. Cette fois, elle a tout avalé, sans sollicitation de ma part, et ce n’est pas anodin. Elle se redresse lentement, en me fixant intensément. — Merci, mon chéri. Je suis à toi. Je reste immobile et débraillé, sans même penser à remettre en place mon dard qui perd de sa superbe, des étoiles dans les yeux. Quelle maestria ! Aucun homme normalement constitué ne peut résister longtemps à une pipe aussi bien réalisée. Passé ce moment de félicité, je retrouve mes esprits. J’embrasse goulûment Maeva, percevant le goût de mon foutre dans sa bouche et repart chez moi.