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Maître

Chapitre 12

SM / Fétichisme
                                                                          Chapitre 20 
Musique : Harley in hawaii – katy PerryRain :
Charles et moi roulons à toute vitesse, le vent me fouette le visage, me glace le corps mais tout ce que je ressens c’est l’adrénaline qui s’empare de moi, une moto chacun, se suivant dans toute la ville. Il fait encore nuit, les lampadaires éclairent les routes. Charles fait des zigzags avec sa moto devant moi. Nous traversons le centre-ville, aucun respect des limites de vitesses bien sûr, nous traversons le reste de la ville et nous atteignons rapidement, très rapidement même, la colline qui surplombe notre ville, réputée pour ses statues d’époques, ses parcs de jeu, pour ses endroits romantiques et parce que tous les riches y vivent. La colline est submergée de végétation, les routes ont été refaites à neuf avant ma naissance. Ça monte, ça descend, beaucoup de virages, le top pour une ballade à moto. Je vis dans une chouette ville, un arc de triomphe, un théâtre antique, une belle colline et plus loin un grand étang d’eau, des canards et des cygnes y vivent, plus jeune je mangeais souvent des pique-niques avec ma famille.
Je n’avais jamais conduit de moto avant ce soir, j’ai eu quelques accros au début mais rapidement j’ai pris le coup de main. Ce que je ressens est jouissif, j’ai le contrôle sur ma conduite, j’ai le contrôle de l’engin, ma sécurité ne tient qu’à moi, un coup de volant et je dérape, et en même temps il suffit qu’une voiture roule un peu trop vite, me percute et hop, adieu Rain. Ce mélange entre contrôle et incertain est exaltant. Je souris derrière mon casque et finis par rigoler toute seule, je me sens bien, je me sens vivante.
Il est bientôt 4h du matin, toute la population de la colline doit nous maudire, mais j’accélère encore plus dans les montées, j’atteins les 90 KM sur des routes étroites et sans aucune visibilité, nos moteurs grondent, puis nous arrivons enfin au sommet. Je suis hors d’haleine, c’était incroyable.
Le sommet de la colline nous permet de regarder la ville entière, c’est un beau spectacle, les lumières de la ville sont comme de petites étoiles ici-bas, le théâtre antique est allumé, nous pouvons apercevoir les petites lumières bleues tout autour de l’arc de triomphe. Nous nous asseyons et profitons de cet instant, il n’y a aucun bruit, la ville sommeille encore.
Ces derniers jours ont été fous en émotions, de l’extérieur on pourrait se dire que ma vie n’a aucun sens, que tout ce que je fais est ridicule et peut être que c’est vrai, mais, je ressens à nouveau des choses, je prends à nouveau des risques, je sors, je confronte autre chose qu’une dépression. Ma vie a plus de sens maintenant que quand je restais seule chez moi tous les soirs à regarder des dessins animés, que quand je ne voyais plus personne et ne ressentait qu’un immense vide.
— Tu n’es pas responsable des actes d’un homme malade et dangereux.
Charles chuchote, son regard est rivé vers l’horizon.
— Nous ne sommes pas responsables de la folie de nos parents, nous sommes les victimes.
Comment pourrai-je le contredire avec tout ce qu’il a vécu. J’entends ce genre de discours depuis des mois, par ma mère, les psy, en clinique, tout le monde me répétait sans cesse « Ce n’est pas de ta faute » mais je ne les croyais pas. Mais, le fait que Charles me le dise, j’ai envie d’y croire, car il a sincèrement l’air d’y croire lui. Peut-être que si j’arrive à m’en convaincre je pourrai avancer. Je ne pourrai pas faire mon deuil mais je peux essayer de le rendre plus supportable.
— Elle me manque tellement. Dis-je au bord des larmes.
— Tu ne l’as pas tué, ton père l’a fait. Ce n’est pas toi qui étais dans la voiture, ce n’est pas toi qui a donné ce coup de volant, c’est lui et seulement lui.
Il finit par tourner la tête vers moi et me sourit.
Nous laissons le silence nous bercer après ça, les lumières de la ville s’éteignent les unes après les autres puis le soleil s’est levé. C’est la première fois que je vois un lever de soleil avec cette vue, c’est très agréable, inspirant.
— Heureusement que nous sommes samedi aujourd’hui, j’ai vraiment pas la tête à bosser. Dis-je.
— Qu’est-ce que tu vas faire de ton week-end ?
— Je vais aller rendre visite à ma mère.
Il acquiesce.
— Et toi ?
Il hausse les épaules.
— J’ai bien envie d’appeler et de dire que je suis malade.
— Viens avec moi, je te jure les lasagnes de ma mère c’est une tuerie.
Il rit puis paraît réfléchir un moment.
— Allons-y.
Je suis contente et j’ai hâte de voir la tête de ma mère quand elle va me voir arriver et en plus accompagnée.

                                                                                     Chapitre 21 
Rain :
Après la mort de nos êtres aimés ma mère a vendu la maison familiale, il était hors de question de rester vivre là-bas. Avec l’argent de la vente ma mère s’est exilée, elle a acheté une petite maison, assez pour nous deux, et des terres à côté. Ma mère est jardinière et bricoleuse, elle sait tout faire de ses mains, elle a son potager, sa serre, ses poules pour les œufs, une chèvre pour le lait et le fromage ainsi que trois chats. Elle est très autonome, elle n’est pas une anti-société mais elle préfère vivre de son côté. La mort de son enfant l’a anéantie, la culpabilité et le chagrin ont failli la tuer, mais j’étais toujours là, je pense que c’est pour ça qu’elle ne s’est pas laissée aller, elle avait encore quelqu’un, et depuis cette tragédie elle est très envahissante, collante et angoissée, c’est difficile à vivre mais je ne lui en veux pas, chacun gère son deuil à sa manière. Moi c’est le contraire, je me suis éloignée, évitant tout contact.
Après 35 minutes de route nous arrivons enfin chez elle, son portail est ouvert, je lui ai envoyé un message avant notre départ. La porte s’ouvre et ma mère apparaît, petite, cheveux bouclés caramel, yeux verts, ses yeux débordent d’amour quand elle me voit arriver, elle me fait un grand sourire, puis, elle aperçoit les motos, elle se précipite sur moi :
— Oh mon dieu Rain, ne me dit pas que tu t’es achetée une moto ! C’est tellement dangereux ! Sais-tu combien de personne meurt à cause de ces engins ? Tu n’as même pas ton permis moto ! Tu vois c’est exactement un comportement autodestructeur que tu adoptes encore ! Je le savais, tu n’aurais pas dû quitter la maison ! Maintenant qui sait ce que tu fais !
Je laisse ma mère débitée son sermon.
— Maman je te présente Charles, un ami et le propriétaire de ces deux motos.
Ma mère se tait et écarquille les yeux, elle n’a pas du faire attention à lui. Elle le détaille de haut en bas, cheveux blond vénitien en bataille, yeux verts, nez aquilin, traits du visage fin, aucun tatouage, aucun piercing, une barbe de trois jours, c’est un beau garçon. Après quelques secondes d’analyse elle finit par s’exclamer :
— Bienvenue Charles, oh je suis si contente que Rain ait de nouveau un ami ! Mais j’espère que ce nouvel ami n’est pas une tête brûlée comme ma fille !
— Pas du tout ! Je suis sage comme une image madame ! Et votre fille également, elle n’est pas du genre à se mettre dans des histoires sordides.
Je pouffe.
— Mouais. Réponds ma mère.
Elle n’a pas l’air convaincu. Elle ouvre la marche jusqu’à la maison, Charles me fait un clin d’oeil et hausse les épaules. J’apprécie l’ambiance, c’est décontracté.
Ma mère nous installe dans le salon, elle a l’air d’aller bien, son visage est lumineux, elle a l’air bien alimentée.
— Alors ma caille, comment se passe le travail en ce moment ?
J’explique à ma mère les dernières sorties, les rentes et les futurs festivals qu’on organise. Elle me pose des questions sur Roger, sûrement pour s’assurer que sa fille n’est pas une meurtrière.
— Et toi Charles ? Que fais-tu dans la vie ?
Charles fait soudainement les gros yeux en buvant sa tasse de café.
— Je suis barman.
— Tiens donc ? Où ça ?
— Dans un bar en centre-ville, c’est assez tranquille.
Il me jette un coup d’oeil furtif. Ma mère fronce les sourcils et je sais pourquoi.
— Le monde de la nuit n’est pas sain je trouve, les gens sont différents, comme ci leur côté sombre prenait le contrôle. J’ai toujours interdit Rain de fréquenter des clubs de nuit, encore moins y travailler.
Charles me regarde en haussant les sourcils puis sourit de toutes ces dents.
— Oh mais en parlant de ça, où étais-tu cette nuit ? Me demande ma mère.
— Une petite soirée dans le bar de Charles, c’était pour l’anniversaire de son patron.
Je ne vais certainement pas dire la vérité à ma mère, si elle savait où je passe mes nuits en ce moment elle ferait une attaque, laissons son petit coeur en paix.
Charles et ma mère s’entendent bien, ils apprennent à se connaître, le courant passe bien. Ma maman est une personne gentille, elle est agréable avec les autres, elle peut discuter de pleins de choses et s’intéresse à tout. Ma mère se lève et revient quelques instants plus tard, elle me paraît hésitante, elle va sûrement me parler de mes rendez-vous chez la psy, ou alors, de médicaments, je souffle et mets mes mains sur mon visage.
— Coco m’a appelée il y a quelques jours.
Je relève brusquement la tête. Coco ? Mon ancienne coach de basket ?
— Elle m’a dit qu’elle avait vu sur les vidéos de surveillance que tu es allée jouer toute seule au ballon il y a quelques jours.
Merde.. Je détourne le regard.
— Elle était très fière de toi. Elle sait que tu ne retourneras pas dans l’équipe mais elle aimerait que tu passes au gymnase dire bonjour.
— C’est pas dans mes projets pour le moment.
Ma mère n’insiste pas.
Le reste de la journée est calme, paisible voire même amusant, Charles est vraiment marrant, toujours le mot pour faire rire, toujours quelque chose à dire. Les lasagnes de ma mère l’ont conquis. Une fois la nuit tombée nous décidons de reprendre la route, il y a moins de flic en patrouille, donc moins de chance de me prendre une amende.
J’embrasse ma mère et retourne affronter ma vie.

Note de l’auteure : 
Oui, je vous le concède, ces derniers chapitres ont été très tristes, mais j’avais besoin de construire la psychologie des personnages pour que vous puissiez mieux les comprendre :) Les prochains chapitres seront différents. N’oubliez pas, Rain a promis une vengeance à Camsten ;) 
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