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Maman vire de bord

Chapitre 7

Lesbienne
Je me paie le fard du siècle. Là, franchement, elle exagère, Geneviève ! Après un gros effort, je réussis à bredouiller lamentablement :
— Euh… je ne… je… un Matrini rouge… — J’ai compris un Martini rouge, c’est bien ça madame ? — Oui madame… pardon, oui monsieur, un Marsini rouge.
Geneviève abrège le supplice : — Oui, ce sera un Martini rouge pour madame et un Kir framboise pour moi. — Bien mesdames.
Mon trouble n’est pas feint. Geneviève pour me calmer pose sa main sur la mienne, qui tremble un peu. Cela n’arrange pas grand-chose, à part le tremblement. Je ne retire pas ma main, la sienne est bien trop douce. — Ça va Cécile ? — Oui… excusez-moi, je suis idiote ! — Mais non, c’est très touchant au contraire. C’est de ma faute, je suis une horrible provocatrice. C’est moi qui devrais demander pardon. Je veux brûler les étapes, ce qui est stupide. Ne m’en veux pas. — Non, je suis une grosse gourde, c’est tout. Mais je ne vous en veux pas. — Une adorable gourde alors ! Mais s’il te plait, accepte au moins le tutoiement ! — D’accord, je vais me calmer, excuse-moi d’être aussi bête. — Tu es excusée Cécile. Tu es touchante.
Le serveur apporte nos commandes, un petit sourire aux lèvres. Au passage, en déposant l’assiette des amuse-gueules, il ne se prive pas de lorgner, sans vergogne, le profond décolleté de Geneviève. J’ai comme un petit pincement de jalousie. Geneviève en femme autoritaire le rappelle brusquement à ses obligations : — Pourriez-vous nous apporter la carte s’il vous plait jeune homme ? — Oh oui, excusez-moi mesdames.
J’ai un peu honte que ce soit ma cadette qui en impose.
Il nous apporte à chacune notre carte. Nous nous plongeons dans leur consultation. Mais je ne vois rien, je ne lis rien, je ne comprends rien. Les lettres ne me racontent absolument rien. Je sens avant tout les doigts de Geneviève qui caressent le dessus de ma main. Je la retourne. Ses doigts enlacent tendrement les miens. Je fonds sur ma chaise. Mon cœur bat la chamade. Mes doigts étreignent les siens. Je suis indubitablement et profondément heureuse. Je me fous totalement des regards en biais des convives de la table voisine. Je me fous du monde entier, je suis terriblement bien.
— Tu as fait ton choix Cécile ? — Non, pas vraiment. Je n’ai pas vraiment lu. Tout à l’air bon, je ne sais que choisir… — Tu me laisses te guider ? Tu boiras du vin ? — Non pas de vin. Pour le repas, fais comme tu l’entends, je te suis… où tu veux. — Humm, vaste programme !
Le serveur vient prendre la commande. — Bien. Nous prendrons les moules farcies, puis les magrets de canard flambés. — Du vin mesdames ? — Non, une bouteille d’eau plate. — Bien mesdames.
Le loufiat s’éloigne de nouveau. Je sens la jambe de Geneviève qui se glisse entre les miennes, cachée par les plis de la nappe. Elle a quitté son escarpin. Ravie de cette discrète intrusion, je lui livre passage. J’écarte les cuisses et resserre mon étreinte. Elle me demande : — Tu es bien ? Je te sens plus… ouverte ! — Je suis très… très bien ! Et nous ne sommes qu’au début de l’ouverture ! — Humm, Cécile… j’adore cette soudaine décontraction. Moi aussi je suis vraiment bien en ta compagnie. À ta santé Cécile ! — À ta santé… ma chérie.
P… J’ai osé, je suis grave de chez grave !
Surprise de mon audace, je manque rater ma bouche avec mon verre. J’ai bien failli tacher mon beau chemisier immaculé. Un peu de Martini coule sur mon menton. Geneviève pliée de ma maladresse, m’essuie tendrement, avant que ne n’esquisse un geste. — Tu me fais trop craquer Cécile. Tu es vraiment touchante… en plus du reste ! Ses yeux brillent de mille petites étoiles dorées. Enhardies par la nappe qui les cache, mes cuisses serrent encore plus fortement sa cheville prisonnière. J’ai une folle envie d’elle. Je sens sourdre très doucement mon désir, bien plus haut, à la fourche de mes cuisses jointes.
Le repas sûrement va me paraitre terriblement long ! Le serveur revient vers notre table alors que nous sommes sur le point de finir nos verres. — Je suis désolé mesdames. Pour les magrets, il y aura un peu d’attente… — Ce n’est pas grave monsieur. Nous sommes très bien, mon amie et moi. Servez-nous un deuxième apéritif ! Je suis ravie de cette initiative ! Moi qui ne bois guère en temps ordinaire, voilà qui va bien m’aider à me décontracter. Je me lâche un peu : — Oui, jeune homme, servez-nous donc un deuxième verre, la soirée ne fait que commencer !
Le « jeune homme » appointé s’éloigne derechef, à la recherche de notre nouvelle commande. Il doit se demander sur quel genre de pimprenelles il est tombé. Mais il n’a pas l’air de s’en plaindre le petit voyeur ! À chaque fois qu’il s’approche de notre table, il est bien récompensé. Le spectacle que lui offre Geneviève vaut vraiment tous ses allers et retours. Une grande partie des seins du capitaine de police est dévoilée par le chemisier mal ajusté, et le profond décolleté provocateur. En moins de temps qu’il faut pour le dire il est de nouveau près de nous, le regard émut et plongeant, il pose nos verres : — Voici mesdames. Merci de votre patience ; — Merci de votre célérité, jeune homme, répond Geneviève.
Geneviève lève son nouveau verre : — À ta santé ma chérie — À notre santé... et à la suite ! Elle se penche un peu vers moi. Par-dessus la table je ne perds rien moi non plus de ses appas dévoilés. Mon Dieu que ses seins sont beaux ! — Dis-moi Cécile, tu la vois comment cette suite ? — Et bien, nous allons nous régaler de moules farcies suivies de deux délicieux magrets ! Si toutefois en cuisine, ils arrivent enfin à attraper ce foutu canard !!!— J’adore quand tu plaisantes. Je te trouve encore plus belle quand tu es drôle ! — Merci Geneviève. Mais tu sais, je ne suis pas belle et je plaisante un peu pour cacher autre chose. — Ah bon ?! Qu’as-tu donc à me cacher ? — Mon trouble. — Est-ce moi qui suis à l’origine de ce trouble, par hasard ? — Oui… Mais point de hasard en l’occurrence, tu ne fais rien pour calmer mes envies, espèce d’allumeuse ! Elle prend un ton solennel : — Sachez ma très chère qu’il n’est aucun incendie dont je suis à l’origine que je n’éteigne moi-même. — Tu vas avoir fort à faire si ça continue ! — Tu ne feras certainement pas exception… Dis-moi, Cécile, elle est comment cette envie ? — Humide !!! — Je peux vérifier ? — Oui, mais discrètement on nous regarde — Fais-moi confiance, j’ai de la pratique. — De ta position, cela va être délicat !
Geneviève me répond d’un large sourire coquin. Le regard brillant de malice, elle pose délicatement son verre déjà bien entamé, avance franchement les fesses sur le bord de sa chaise. Je sens de nouveau son pied nu glisser le long de mes cuisses. Je les écarte bien volontiers. Il progresse lentement mais sûrement, caressant ma peau nue et sensible. Elle avance encore un peu son postérieur, à tomber de la chaise. Nos voisins de table se demandent ce qu’elle fait. Ils doivent imaginer qu’elle à perdu sa serviette, et qu’elle la cherche du bout des orteils, sous ma chaise. Moi je souris un peu, tendue et attentive. Mais je suis avant tout concentrée sur mes sensations. Je cache mon petit sourire complice derrière mon verre de Martini. La tête me tourne un peu, mes sens sont en attente, mon sang en ébullition. Le pied de Geneviève arrive tout en haut de mes cuisses. Il finit par toucher le renflement de mon sexe. Elle tourne légèrement la cheville m’invitant à ouvrir davantage. Je lui obéis sans plus de réflexion. J’ai à présent mes propres genoux qui soulèvent la nappe de part et d’autre de la petite table. Nos voisins nous lorgnent de plus belle. Soudain, je sens parfaitement son gros orteil qui se pose sur ma fente. Mes lèvres gonflées sont découvertes par l’échancrure du string. Elle me jette un regard interrogateur, puis d’une voix à peine audible :
— Tu m’as menti Cécile ! Tu n’as pas de… — Si ! — Je ne comprends pas ?! — Il est ouvert ! — Non ? Exprès pour moi ?
Je mens effrontément : — Oui, pour toi, spécialement pour cette soirée. — Humm délice des délices !
Le gros orteil pousse son avantage. Ma fente s’ouvre comme un fruit éclaté, trop gorgé de soleil. Je réprime un premier petit gémissement de bonheur. C’est divinement bon ! L’alcool et sa caresse ont raison de mes inhibitions. J’écarte encore un peu plus les cuisses. Le coquin graissé de ma cyprine pénètre et s’enfonce sans aucune difficulté. Je manque presque défaillir sous la sublime invasion. Les autres orteils obligés de suivre le mouvement participent de leur mieux à la fête. Je les sens gigoter contre mes fesses, entre mes lèvres maintenant franchement écartées. Geneviève est ravie de cette chaude inspection. Un délicieux préambule qui lui laisse bien augurer de la suite. Elle me masturbe doucement pendant que je termine mon verre à petites lampées pour me donner une contenance. Il faut de plus que je compense cette déshydratation localisée. Nous ne faisons plus du tout attention à nos voisins qui n’en perdent certainement pas une miette. Geneviève est toute au plaisir qu’elle me donne et moi à la joie de le recevoir. Je me laisse aller, je crois que je ne vais pas résister très longtemps. La caresse et l’incongruité de la situation vont rapidement avoir raison de mon sang-froid.
Mais malheureusement, le foutu serveur arrive au moment où je sens les premiers spasmes de bonheur.
— Attention mesdames… soyez prudentes, les moules sont très chaudes !
à suivre
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