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Le Manoir des Vices

Chapitre 3

L'insomnie

Hétéro
Point de vue de IanJe n’arrive pas à dormir, cet endroit me tape vraiment sur les nerfs et fait sortir chez moi une sourde angoisse. Et ce qui m’énerve, c’est d’être apparemment le seul à trouver cet endroit plus que bizarre…Lorsque l’orage a éclaté, nous nous sommes installés dans une grande pièce pour poser nos sacs et tout le matériel. Après une demi-journée de route et une autre de marche, tout le monde était épuisé et n’a pas fait long feu, moi le premier, pourtant, impossible de trouver le sommeil désormais.Profitant de l’immensité de la demeure, nous nous sommes séparés dans plusieurs chambres, je partage la mienne avec Emilie qui semble de son côté dormir à poings fermés à en croire le rythme lent et profond de sa respiration.Je me retourne dans mon sac de couchage histoire de trouver une nouvelle position qui facilitera peut-être le sommeil mais peine perdue, Morphée me fuit. Bon. Il ne sert à rien de s’acharner, aussi, décide-je de me lever et de retourner dans le grand salon où nos affaires sont entreposées. Peut-être qu’une solution plus radicale m’aidera à trouver le sommeil. Me levant avec précaution pour ne pas réveiller Emilie, je sors de la pièce où nous dormons, lampe torche à la main.Arrivé dans le salon, je farfouille dans mon sac pour en sortir une petite lampe-tempête histoire d’y voir quelque chose avant de replonger dans mon sac. Ah ! Pile ce que je cherchais ! Sortant une bouteille de rhum, normalement prévue pour arroser nos soirées, je l’ouvre en me disant que ça m’aidera peut-être à trouver le sommeil !Prenant une lampée et grimaçant lorsque le goût puissant attaque mes papilles et que le feu embrase ma trachée, je m’écroule dans un fauteuil moelleux à souhait. De ce qu’on en a vu, tout est luxueux ici, surtout le mobilier, plus récent que le manoir tout en commençant à être sérieusement ringard. De grandes cheminées sont présentes dans plusieurs pièces, chacune ayant un encadrement en marbre, des divans et fauteuils forment de petits salons douillets, et les murs recouverts d’une espèce de moquette rouge renforcent cette impression de confort et de chaleur. Pourtant, je ne peux m’empêcher de trouver cela glauque à souhait, ça doit être à cause des grands tableaux qui décorent les murs et qui semblent nous toiser en permanence, semblant nous signifier que nous n’avons rien à faire en ces lieux. Je croise d’ailleurs le regard vide d’une peinture représentant un portrait de femme. Avec la pénombre et le jeu de lumière de ma tempête, le regard de la peinture semble assassin et me fait frissonner. C’est décidé ! Demain, je quitte ce manoir et je n’y fous plus un pied, quitte à dormir tout seul dehors si les autres veulent rester. Et qu’importe s’ils se moquent de moi.A cette pensée, je repense à la pique de Mathieu de tout à l’heure. Sombre connard, me dis-je. J’adore ce mec mais parfois il ne se rend pas compte du mal que peuvent faire ces « blagues ». L’image d’Emilie prenant ma défense me vient alors à l’esprit. Elle, c’est une véritable amie. Réservée, comme moi, un peu dans son monde, je trouve qu’on se ressemble beaucoup, et bon sang, qu’est-ce qu’elle est sexy ! Son visage fin, ses cheveux courts, ses lèvres, ses bras tatoués… Qu’est-ce que j’aimerai la caresser, l’embrasser, mordiller son cou…Je secoue la tête pour chasser ses pensées de mon esprit. Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Je n’ai jamais fantasmé sur elle auparavant ! Je l’ai toujours trouvé très belle mais jamais jusque-là, je n’avais eu d’autres idées envers elle ! Je soupire profondément en disant que ma solitude sexuelle commence vraiment à me taper sur les nerfs. Allez, encore un peu de rhum, ça aidera à passer.
-Ian ? demande doucement une voix.
Je sursaute en l’entendant, tout en me retournant brusquement.
-Emilie ? Tu ne dors pas ?-Je me suis réveillée et j’ai vu que tu n’étais plus là. Tout va bien ?-Oui, oui… C’est juste que je n’arrive pas à dormir…-C’est à cause de cet endroit ?-Ouais… franchement, il n’y a que moi qui trouve cela glauquissime ?-Non, je trouve aussi. Mais je trouve ça plutôt amusant perso. Je peux te tenir compagnie ?-Bien sûr.
La jeune fille s’assied sur un autre fauteuil, face à moi. Elle est vêtue uniquement d’un petit top et d’un shorty qui me laissent voir le bas de son ventre et ses belles jambes fines. De nouvelles images inappropriées me viennent à l’esprit et je baisse les yeux, n’osant la regarder.
-Tu me passe cette bouteille ?
-Euh… Oui… Tiens, bafouille-je.-T’es sûr que ça va Ian ? T’as vraiment l’air bizarre.-Non, non… tout va bien, juste fatigué !
Le contact de sa main lorsqu’elle me touche pour prendre la bouteille m’électrise. Mais qu’est-ce qui m’arrive ! Et ne me dis pas que… mais putain si ! Je commence à avoir une érection d’enfer. Bordel, il ne faut pas qu’Emilie voit ça ! Surtout que je suis en boxer et malgré la pénombre, le spectacle est immanquable ! Je me tortille dans mon siège pour la cacher tandis qu’Emilie, apparemment inconsciente de mes émois boit une grande gorgée.
-Aaaah, ça fait du bien ! Ian. Je voulais te parler d’un truc.-Quoi donc ? demande-je, mal à l’aise.-Tout à l’heure avec Mathieu…-C’est bon, c’est oublié… Je ne vais pas m’embrouiller avec lui pour ça.-C’est pas ça. C’est juste que… je me doute que pour toi, la situation est difficile.
Merde ! On ne va pas se mettre à parler de ça alors qu’elle est en train de me mettre une gaule d’enfer… Mais elle continue tout de même.
-Je voulais te dire que… C’est pas parce que tu es puceau que t’es anormal Ian. Au contraire, pour moi, ça veut dire que t’es un mec bien, qui ne prend pas les femmes pour des bouts de viande.
« Si tu savais comme j’ai envie de voir ta viande à ce moment-là… » me dis-je. Je me gifle mentalement, putain, il faut vraiment que je me reprenne !
-Ouais… dis-je avec un grand soupir. N’empêche que c’est… compliqué à assumer. Et que tous les mecs de la fac n’hésitent pas à te le balancer à la gueule à la moindre occasion.-Ian… coucher avec des filles, ça n’est pas un concours. Mais je comprends que ça soit compliqué pour toi.
Emilie se lève alors, reprends une gorgée de rhum, pose la bouteille et se place devant moi. Mais qu’est-ce qu’elle fait ? Mon regard est hypnotisé par son ventre et descend dangereusement vers son entrejambe.
-Peut-être que… je pourrais t’aider ?
J’ai bien entendu là ?
-Emilie, que… Quoi ?-On pourrait peut-être…je veux dire… tu ne dors pas, moi non plus. Il n’y a personne d’autre ici. Alors…-Emilie, c’est… je…
Je bafouille lamentablement, alors que mon cerveau est en ébullition. Une partie de moi me hurle d’accepter tandis qu’une autre me rappelle que c’est mon amie et que coucher avec elle apporterait bien plus de problèmes que de solutions.
-Emilie, on ne peut pas…-Tu n’as pas envie ? demande-t-elle en faisant une petite moue coquine avec sa bouche.-Si ! Enfin, non ! Non !-Alors ce n’est pas moi qui te fous une trique d’enfer ?
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