Le petit groupe prend place à table, ils ont sorti quelques conserves et se sont mijotés un petit dîner. Assis sur l’herbe à l’extérieur du manoir, ce dernier les dominent de toute sa hauteur. Ils se sont tous retrouvés quelques minutes auparavant. Emilie et Ian viennent de finir de préparer le repas pendant que les autres sont allés chercher de quoi faire une grande nappe qu’ils posent sur l’herbe. Arès qui a couru dans leurs jambes une bonne partie de la matinée dort profondément à quelques mètres d’eux. L’ombre des arbres sous lesquels ils se sont abrités leur offre une douce fraîcheur. Le soleil, haut dans le ciel rayonne sur le Manoir. Point de vue de Ian Je suis assis devant le manoir, et j’y jette de temps à autre des coups d’oeil interrogateurs. Comment cela se fait-il qu’une aussi grosse bâtisse soit aussi bien conservée et surtout presque inconnue du grand public ? Depuis mon adolescence je passe mon temps à regarder différentes vidéos sur les lieux abandonnés, pourtant ces derniers sont, la plupart du temps malheureusement endommagés par des personnes peu respectueuses de ces lieux. Pourtant le Manoir ne comprend aucun signe de dégradation. Me mettant debout je me dirige doucement vers le Manoir. À mi-chemin, je sens une main passer sous mon bras. Melissa lève les yeux sur moi et dit d’une voix enjouée, avec un grand sourire : — Alors le solitaire, on part sans rien dire.— Non, je me pose beaucoup de questions sur ce Manoir et j’aimerais tenter d’y répondre.— Ok. Je viens avec toi alors. Mon amie d’exploration part dans la salle commune avant de revenir avec la grande lampe torche. Après mûre réflexion, on choisit pas quel endroit nous allons partir à la découverte de ce lieu étrange. Melissa prend les devant et semble incarner Lara Croft. Les premières salles ne représentent pas un réel intérêt : juste des tissus en vrac et des meubles entassés les uns sur les autres. Pourtant rien ici ne semble être en état de décomposition. En entrant dans une salle une petite porte attire notre attention. Dans un enfoncement du mur en face de nous, je décide de prendre les devants et j’essaie de l’ouvrir. La porte grince de nombreuses fois mais elle finit par s’ouvrir. La poussière qu’elle dégage à son ouverture nous fait tousser tous les deux. La poussière finit par retomber. — On y va? Me dit Melissa en observant l’escalier en colimaçon qui mène au sous-sol.— Oui, attends, je fais juste un truc. Par sécurité je prends une chaise d’une des salles par lesquelles nous sommes passés afin de bloquer la porte et éviter qu’elle ne se referme derrière et nous empêche de sortir. Melissa a déjà descendu quelques marches, je lui emboîte le pas. La descente dure quelques minutes avant d’arriver à une crypte. Du moins ce qui y ressemble a une crypte. Notre source de lumière n’est pas assez puissante pour bien tout observer. Comme si quelqu’un avait entendu mes pensées, les torches qui se trouvent sur les piliers s’allument subitement. Mon amie sursauté et se rapproche de moi. — Ça va? Demandé-je.— Ou...oui , j’ai juste été surprise.— On continue ? Melissa hoche la tête et on se met à explorer la crypte. Elle semble immense et on doit regarder souvent derrière nous pour ne pas perdre notre chemin. Heureusement pour nous elle semble aller uniquement tout droit. Le sol en pierre est absent de poussière et même s’il paraît abimé cela reste quand même relativement bien entretenu. Au bout de la crypte trône une sorte d’autel ou deux bougies viennent de s’allumer. Malgré ces aspects surnaturels Melissa et moi ne sommes pas du tout effrayés par la chose. Au contraire une chaleur m’envahit, je me sens bien… **************************************** Point de vue de Melissa Je m’approche de l’autel et y pose la main : il se révèle être chaud, et lisse comme du marbre. Je tourne le regard vers Ian qui me répond par un regard interrogateur. Une douce musique arrive à nos oreilles, semblable à l’eau teintée d’un instrument à corde. Ian me devance alors et une douce lumière nous enveloppe. Nous sommes transportés dans un autre monde. Sans nous en rendre compte nous nous sommes pris la main et à présent, Ian se tourne vers moi. Son souffle chaud me prend au visage, me faisant frissonner. Il me pousse délicatement sur le mur et commence à m’embrasser. Il s’accroupit devant moi puis relève ma robe jusqu’à mon bassin. Ces lèvres se posent délicatement sur ma culotte, il m’embrasse à travers le tissu. Sa bouche effleure ma peau quand ces lèvres remontent doucement sur mon bassin. Ian revient m’embrasser, sa langue vient jouer tendrement avec la mienne. Mon corps se colle au sien et je peux sentir toute l’excitation qui règne entre nous. Cet endroit ressemble au paradis. Des chants d’oiseaux se font entendre, l’eau coule paisiblement… J’ai l’impression de rêver, mais c’est bel et bien la vraie vie qui se déroule sous nos yeux. Je retire totalement ma robe et pousse Ian contre un arbre. Ma main glisse entre nos deux ventres et je peux me saisir de son sexe. Mes doigts l’enserrent et le dirigent vers le mien. Nos regards se croisent alors : la flamme qui danse dans ces yeux après qu’il m’embrasse me fait brûler de l’intérieur. Elle est si puissante que j’en tremble. Pensant que je dois avoir froid, Ian se met face à moi, me prend dans ces bras et continue ses caresses. Son sexe se glisse dans mon intimité, tandis qu’avec un de ses doigts il imprime de petits cercles autour de mon téton qui durcit sous ses carresses. Mon amant se décide à faire des va-et-vient lents et amoureux en moi. Ses lèvres brûlantes visite chaque recoin de ma peau. Avec une main, très douce, il dégage alors une mèche de cheveu qui tombe sur mon visage. Il trace avec son doigt une ligne imaginaire jusqu’à ma bouche. Je l’encourage de mes gémissements lorsqu’il se met à accélérer le mouvement. — Ma douce nymphe, mon corps brûle pour toi.— Alors… réchauffe moi. Je suis allongées sur le dos alors qu’il glisse en moi, ses lèvres descendent sur mon coup alors que mon tendre amant commence à m’honorer de son mieux. Ses mains se pose dans mon dos avant que nos jouissances nous traversent, les yeux fermés je m’entend gémir. Ma respiration ralentit doucement. Nous restons ainsi pendant quelques minutes son bras dissimulant ma poitrine…
