Point de vue d’Emilie Après notre soirée "jeux", un besoin de solitude m’envahit ; je pense que c’est d’ailleurs tout à fait normal. Je remplis mon sac à dos de nourriture et d’eau, prends mon téléphone et laisse un mot bien en évidence. "Je pars explorer les environs. Je prends la carte et mon téléphon. Je rentre en fin de journée avant la nuit. Émilie." Une fois le tout bien mis en évidence je sors de la grande bâtisse et me dirige du côté opposé du chemin par lequel nous sommes arrivés. En faisant le tour du manoir j’aperçois un petit sentier qui serpente entre les arbres. Le doux bruit des oiseaux rend cette journée encore plus belle. Je laisse mes pas me guider entre les arbres… je respire, enfin. Je me sens pousser des ailes, ma course s’accélère et je grimpe sur la butte, face à moi. Arrivée à son sommet la vue qui s’offre à mon regard me coupe le souffle : le Manoir est entouré par la forêt et seuls deux chemins le rejoignent. Je me pose contre un arbre pour reprendre mon souffle, je sors ma gourde de mon sac et je la porte à mes lèvres pour boire quelques gorgées avant d’admirer encore une fois le paysage. "Je suis seule au monde, il m’appartient" pensé-je avant de sourire. Nous nous sommes tous dit cela a un moment de notre vie, je ferme les yeux et laisse le temps défiler. Un bruit d’eau me fait rouvrir les yeux, d’où vient-il ? Une fois sur pied, je me mets à la quête de la source. Je fais quelques pas dans la forêt quand je finis par approcher de mon but. Malgré les ronces et les petits arbustes j’arrive face à un bassin, assez grand pour que deux ou trois personnes s’y baignent. Le bruit de l’eau est envoûtant, et l’onde a l’air fraîche. À quelques pas de moi se trouve une pierre plate, qui fait pile la taille pour que je puisse m’asseoir. J’y prends place et contemple l’eau du bassin. L’ondulation à sa surface est hypnotisante. Ni une ni deux, mes vêtements tombent à terre, l’un de mes pieds frôle la surface de l’eau puis y entre totalement. La sensation qui s’empare subitement de moi me rapproche de l’extase. Mon deuxième pied va rapidement rejoindre le premier et mes pas me mènent bientôt au milieu du bassin. L’eau délicieuse a atteint le bas de mon ventre, me faisant presque hurler de plaisir. Je m’arrête et je tente de reprendre ma respiration. Mon regard se porte sur ma poitrine : les reflets du couchant embrasent mon corps nu. L’eau cristaline me permet sans aucune difficulté de l’admirer à loisir. Mes mains caressent mes seins avant de descendre sur mon ventre, puis elles remonte doucement. Je pince et tire mes seins en gémissant. Que j’aurais aimé qu’une personne soit là, avec moi… Point de vue de Melissa Je me lève et m’étire ; visiblement, je me suis endormie sans même m’en rendre compte. Je tire sur mes bras puis je m’extirpe du lit sur lequel je m’étais allongée. Ian est parti et m’a laissée me reposer. Je remarque que Coralie est en pleine discussion avec les garçons. — Vous êtes sûrs de ne pas l’avoir vue depuis? Demande Coralie.— Non, certain. Répond Mathieu.— Que se passe t-il ? Dis-je alors. Emilie a…. Quatre regards se tournent vers moi en même temps : les garçons m’observent d’un air gourmand alors que ma meilleure amie me fixe droit dans les yeux. — Dis, tu ne crois pas avoir oubliée quelque chose ? Me questionne-t-elle. Oups. Je comprends le message. Je pars puis je reviens habillée quelques minutes plus tard. — Bon ! Lance notre amie commune pour re capter notre attention. Melissa, as-tu vu Émilie ? Elle a laissé un mot pour indiquer qu’elle partait explorer les environs tôt ce matin mais elle n’est toujours pas revenue. — Non… Mais puis quand ? Demandé-je d’une voix qui se fait toute petite. — Quelques heures au moins. Et elle a bien pris son téléphone, ça c’est confirmé mais : Ni appel, ni texto de sa part pour se manifester.
— Il lui serait arrivée malheur ? (À cette idée, je suis de plus en plus angoissée)— Non ! Rétorque fermement Coralie. On ne sait pas ce qui se passe avec elle mais, on la connaît tous, c’est une dure à cuire. Malgré ces paroles, je ne me sens pas tellement rassurée. Jean et Mathieu se désignent alors pour partir la chercher alors que Coralie s’assoit à côté de moi pour me réconforter. Je lui rends un sourire triste et elle me prend dans ces bras. Ces mains me caressent le dos… aucun mot n’est échangé, il n’y en a pas besoin. Je sens alors mes muscles se détendre. Mon amie s’écarte un peu et essuie ses larmes avec ses doigts. Je lui prends délicatement la main et porte ses doigts à ma bouche. Je lèche chacun de ses doigts tout en la fixant. Son sourire renaît sur son visage... " Merci d’être là pour me réconforter." Point de vue d’Emilie Me voilà arrivée au milieu du bassin, Mes pieds frôlent le fond mais je suis obligée de battre des jambes pour rester à la surface. Malgré tout, cette folle envie de me lâcher ne me quitte pas ; elle est encore et toujours plus forte. Je suis électrisée par mes nombreux orgasmes qui me font trembler de partout. J’arrive doucement à nager… avant de tomber dans une sorte de monde parallèle. J’ai soudain l’impression que je nage dans du coton, ma respiration et mon coeur s’accélèrent alors que j’entends une douce voix. J’ouvre les yeux et vois une femme entourée de lumière, sa beauté et indescriptible. — Bonjour Émilie. Me dit t-elle d’une voix sensuelle.— B...Bonjour qui êtes vous? — Mon nom n’a pas d’importance pour le moment… Mais sache que je suis la nymphe de ce manoir. — La nymphe? S’exclame la gothique, étonnée.— Oui, celle qui a béni ce manoir. — Comment ça béni ?— Bien sûr ! Vous n’avez donc rien remarqué tes amis et toi ? Je ne mets que quelques secondes à comprendre… Depuis notre arrivée une énergie érotique semble se propager, ce qui nous a amené à avoir des rapports plus intimes que jamais entre nous. La Nymphe me prend alors par l’épaule puis elle me regarde… Je tombe… Ce regard… Je... Point de vue de Ian J’observe Melissa se rhabiller avant de décider de me lever moi aussi. Elle vient déposer un bisou timide sur mes lèvres et rougit en enfilant son t-shirt. Je lui prends la taille et l’embrasse en chuchotant : — Je t’aime. Elle me répond par la même affirmation en me regardant dans les yeux. À ce moment précis, on entend Émilie nous crier de nous rassembler au plus vite.
