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Manon ou l'amour interdit

Chapitre 2

Lesbienne
2-Ce jour-là, Jean-Charles, ou plutôt son alter égo féminin, Charlène, était présent à Arcachon. Depuis longtemps, Manon ne faisait plus attention à cette famille totalement déjantée, un brin perverse. Alors qu’elle allait partir, Charlène l’appela dans la salon. — Manon, est-ce que ça te dirai de faire un extra ? — euh oui. Enfin, ça dépend, dit-elle méfiante.— ne t’inquiète pas, il n’y a pas de piège. Aucun, dit Charlène pour la rassurer. Car il y avait eu un précédent quelques mois plus, très violent et dont Nicole en avait fait les frais. Pour gagner un contrat, Jean-Charles avait jeté en pâture à un couple, pour le coup vraiment pervers, et elle en était revenue totalement dévastée. Physiquement et moralement. Mais le contrat avait été gagné, et l’horrible couple mis hors d’état de nuire. — c’est juste un boulot tout simple, reprit Charlène. Vendredi soir, on fait une réunion avec la DRH et les représentants syndicaux. On a besoin d’une personne pour assurer le service en boissons, petits fours, cafés. Rien de plus. Sauf un chèque à la sortie. Si ça t’intéresse, tu me dis. Je te laisse réfléchir. — et je dois répondre quand ? — vendredi matin au plus tard. Ah, autre chose. La réunion se fait à Paris. Tu y es déjà allée ? — non jamais. — si tu viens, je pourrai te faire visiter samedi. Voyage en avion en prime. — pourquoi moi ? demanda Manon, étonnée. Il doit bien y avoir plein de fille comme moi là-haut. — c’est sûr. Mais quitte à payer quelqu’un, autant en faire profiter quelqu’un que je connais, qui en a besoin et qui le mérite. — c’est gentil. Merci. Je vous dirai. Je dois y aller. — très bien. A plus, Manon.
En rentrant, elle parla de la proposition de Jean-Charles à Cédric. — vas-y ! dit-il. C’est une occasion que tu n’auras pas souvent. Et en plus tu seras bien payée. — ça t’en sais rien. — vu les étrennes qu’il te donne, je ne me fais pas trop de souci. Vas-y, je te dis. Tu vas prendre l’avion, tu vas voir Paris, et tout ça aux frais de la princesse. Je travaille samedi. Ça te sortira d’Arcachon. — bon, d’accord, dit Manon, inquiète à l’idée de partir pour une telle aventure.
Manon découvrit l’aéroport de Mérignac, se cramponna à l’accoudoir lors du décollage, faillit se sentir mal à l’atterrissage et fut soulagée de reposer ses pieds sur le plancher des vaches. Un taxi les emmena directement à La Défense. Et dès les premiers kilomètres, elle décida définitivement qu’elle ne quitterait jamais Arcachon.
Mais il ne faut jamais dire « fontaine … ».
Manon suivit son patron jusqu’au quinzième étage d’une des tours. Mais si la circulation sur le périphérique l’avait presque traumatisée, elle devait avouer que la vue sur la capitale à la tombée de la nuit était à tomber. Jean-Charles la présenta à l’assemblée présente : des représentants syndicaux, le directeur financier et la DRH. Ce fut cette dernière qui la marqua plus que les autres. Julia Sorelle, une femme, la trentaine passée, habillée très classe par rapport aux autres, un peu trop même pour cette réunion qui n’était qu’une session de travail. Tailleur noir, chemisier rouge, escarpins à talons hauts assortis, la caricature de la working girl arrivée en haut de l’échelle. Mais surtout elle dégageait une présence qui donnait à Manon l’impression d’être encore plus minuscule et insignifiante qu’elle l’était déjà.
La réunion commença. Manon prépara le buffet, les boissons, le café. Elle passait régulièrement pour vérifier si les participants n’avaient besoin de rien. Son livre, le dernier Musso emprunté à la bibliothèque municipale, et la musique enregistrée sur son téléphone, l’aidèrent à meubler les temps morts pendant son service.
La réunion s’éternisa jusqu’à près de minuit. — c’est fini, dit Jean-Charles en sortant de la salle de réunion. Ça va ? Pas trop long ? — oui ça va, répondit Manon, pas fâchée d’en finir.— on va y aller, continua Jean-Charles. Par contre, comme je reviens travailler demain, je te propose d’aller dormir chez Julia. Et demain, elle te fera visiter la capitale. — euh, oui, d’accord, dit Manon, pas vraiment rassurée de se trouver seule avec cette femme.— on y va, ordonna gentiment Julia. On reviendra demain pour finir de ranger.
Manon suivit la DRH jusqu’au parking. Elle rangea son sac dans la Mini et Julia traversa la Seine et fonça sur l’avenue de la Grande Armée, zigzaguant entre les voitures des parisiens sortants pour aller faire la fête. Julia descendit les Champs Elysées, longea la Seine, ralentit devant Notre Dame, poussa jusqu’à la bibliothèque François Mitterrand, fit demi-tour parcourut la rue de Rivoli, traversa la Seine par la place de Concorde et continua jusqu’à la tour Eiffel. Manon n’en perdait pas une miette et en prenait plein la vue.
Julia mit fin à cette virée nocturne et gara sa voiture dans le parking souterrain de son immeuble. Elles prirent l’ascenseur jusqu’au quatrième et Julia la fit entrer dans son appartement. Un grand salon-cuisine américaine donnant sur deux petite chambre dont une faisant office de bureau dans laquelle elles entrèrent. — ça ira ? demanda Julia — parfait ! répondit timidement Manon. — la salle de bains et les toilettes sont à côté. — merci.— tu veux boire quelque chose ? Je me fais un thé. — non, c’est bon, merci. Je crois que je vais me coucher. — très bien. A demain. Bonne nuit. — bonne nuit, madame.— appelle-moi Julia. Manon esquissa un sourire.
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