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Mariage ou passion, le difficile choix d'Elodie

Chapitre 3

Un choix pour la vie

Divers
Je suis Laurent sans le moindre signe de résistance vers sa chambre, située à l’écart dans la grande demeure familiale. Mon cœur bat la chamade car je devine la suite. Pendant un jour et demi, j’ai cru pouvoir résister, l’oublier et revenir à ma vie d’avant notre rencontre mais je m’aperçois que c’est impossible. Rien ne sert de lutter, mon désir pour lui est trop fort et je n’ai qu’une envie, qu’il me fasse l’amour. 
Nous sommes à peine entrés qu’il me plaque contre la porte, me saisissant par les poignets qu’il maintient au-dessus de ma tête. Il ne dit rien mais approche lentement son visage, ses lèvres arrivent presque au contact des miennes. Ma bouche s’entrouvre avant de s’unir à la sienne. Laurent poursuit par des bisous sur mon cou et je me laisse aller grâce à la douce sensation qu’ils me procurent, puis il relâche mes poignets afin de pouvoir déboutonner mon chemisier. Mon désir est tellement fort que je l’aide et défais, sans attendre, l’attache de mon soutien-gorge.

Il me prend alors dans ses bras, mes jambes nouées autour de son bassin, et me porte jusqu’à son lit sur lequel il m’allonge. Il se déshabille puis retire mon pantalon et mon tanga qu’il jette au sol, ouvre mes cuisses et enfouit sa tête dans mon sexe. Sa langue débute à peine son ballet sur mes lèvres intimes que je gémis. Mon corps est traversé de frissons, jamais je n’ai ressenti une telle excitation avec Xavier. J’oublie tout pour ne vivre que l’instant présent, ressentir tout le plaisir qu’il me donne. Sa langue remonte vers mon clitoris, tournant autour avant de s’en emparer. Et lorsque deux de ses doigts s’insèrent dans mon vagin, je pousse un cri. Tout mon corps s’emballe, mes gémissements deviennent de plus en plus forts, ma respiration hachée et rapide jusqu’à ce qu’un orgasme me tétanise.

Mon amant me laisse récupérer puis se couche sur moi et couvre mon visage de doux baisers avant de m’embrasser à pleine bouche. J’ai envie de le sentir en moi et je lui dis sans détour :

— Merci mon amour, c’était merveilleux mais c’est à mon tour de te procurer du plaisir. Allonge-toi sur le dos et laisse-toi faire.

Je prends son membre raide d’une main pour déposer sur le gland des baisers avant de le couvrir d’un préservatif et de me mettre à califourchon sur lui. Quand son sexe entre en moi, je ferme les yeux tout en poussant un gémissement. C’est à moi de l’amener à la jouissance par les mouvements de mon bassin. Mes bras sont droits de chaque côté de son torse. Ses mains me serrent de plus en plus fort les poignets alors que le plaisir le gagne. Quant à moi, chaque léger déplacement de sa verge me déclenche des sensations si intenses que je sens ma cyprine couler sur le haut de mes cuisses.
Afin de faire durer le plaisir, je ralentis le rythme, ce qui surprend Laurent :

— Non, reprends, c’est trop bon…
— Chuuut, mon amour… Pas tout de suite, j’ai trop envie que cela dure…

Je m’arrête même quelques instants pour me pencher vers lui et l’embrasser. Mais je ne veux pas le faire souffrir de trop et je reprends mes mouvements, lentement, guettant chaque expression de son visage et de son corps. Puis, petit à petit, j’accélère mes montées et descentes mais quand je perçois que son point de non-retour est presque atteint, je ralentis encore une fois.


Laurent ne l’entend pas ainsi et me met sur le côté afin de prendre la direction des ébats à sa guise. Je le vois mouiller son index de salive et j’en devine immédiatement la raison quand il l’approche de ma rosette. Il me regarde comme pour attendre une approbation de ma part et un simple « oui » suffit pour qu’il continue. Son doigt pénètre mon petit trou et s’enfonce alors qu’il intensifie ses mouvements du bassin. Mon plaisir est si fort que je me mords une lèvre pour ne pas hurler. Peine perdue, ma jouissance est trop intense et je crie, impossible de me retenir. Heureusement que la chambre est à l’écart, personne ne peut nous entendre. Peu après, Laurent sort rapidement son sexe de mon vagin, enlève sa capote et se masturbe pour décharger son sperme sur mon ventre avant de s’effondrer à mes côtés.

Il m’enlace alors et me murmure des mots d’amour. A cet instant, je n’ai qu’une envie, que nous soyons tous les deux loin, très loin d’ici et tout oublier, le mariage, la famille, les amis et même Xavier. Pourtant, une petite voix intérieure me rappelle à l’ordre.

Elodie, reviens à la réalité, demain tu te maries. Alors fais un choix, épouse Xavier ou dis-lui que tu annules tout et pars avec Laurent. Mais choisis et assume ! Tu ne peux pas ne pas trancher, tu es au pied du mur. De toute façon, ta décision rendra un homme malheureux.

Ma tête repose sur le torse de mon amant qui me caresse tendrement la poitrine. Je n’arrive pas à me décider entre les deux options qui s’offrent à moi, le choix est trop dur et dans les deux cas je ferai souffrir et je souffrirai.

Tout se percute dans ma tête quand Laurent rompt le silence et le fil de mes pensées :

— Elodie, nous devons parler. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Je t’aime, je suis tombé fou amoureux de toi dès le premier regard que j’ai posé sur toi. Depuis, cet amour et ce désir que j’ai pour toi ne font que croître.
— Moi aussi je t’aime, mais que peut-on faire ? Demain, je me marie…
— Renonce, il est encore temps, avoue notre liaison à Xavier et, dès demain, nous prendrons tous les deux l’avion pour la Malaisie. Je ne veux pas passer à côté de notre histoire.
— Mais tu te rends compte de ce que tu me demandes… annuler le mariage la veille de la cérémonie ! Alors que tout est fin prêt, que la famille est là, que les amis arriveront bientôt… et puis il y a Xavier, il ne s’en remettrait pas. De plus je n’ai rien à lui reprocher.
— Oui, cela sera très dur pour lui mais crois-tu que ce soit mieux de l’épouser si tu m’aimes. Tu te vois débuter ta vie de couple sur un mensonge aussi grave. Tu dois être honnête envers lui sinon ton mariage est voué à la catastrophe.
— Peut-être… Mais ce n’est pas si simple. Je te connais depuis à peine trois jours, alors oui je ne pense qu’à toi, oui je suis tombée amoureuse, oui je ne sais plus quoi faire, où j’en suis… mais mettre en l’air ma vie passée, mon mariage, je ne sais pas. Tout ça est arrivé trop vite, trop tard…
— Les coups de foudre, cela existe. Nous avons la chance d’en vivre un, ne passons pas à côté.

Je ne sais pas quoi répondre quand je suis sauvée par la sonnerie de mon portable. C’est mon futur époux qui me cherche car il vient d’arriver avec nos grands-parents. Je saute du lit en expliquant rapidement la situation à Laurent qui ne dit rien. Je m’habille en vitesse et je sors aussitôt de la chambre sans presque lui jeter un regard et un simple « Il faut que j’y aille ».

Pendant la soirée, je n’ai pas le temps de me poser des questions car, avec l’arrivée de mes grands-parents, nous sommes tous occupés. Bien sûr, ces derniers sont très heureux de notre mariage, il faut dire, que des deux côtés, nous sommes les premiers petits-enfants à nous marier. Chacun nous prend à part avec Xavier, nous embrasse, nous félicite et nous souhaite tout le bonheur possible.

Mais toute cette joie me met très mal à l’aise. J’ai beau me dire que je dois oublier Laurent, ne penser qu’au mariage et à mon futur mari, impossible. Pourtant j’essaye ! Je discute avec les différents convives mais j’ai énormément de mal à rester concentrée et à suivre la moindre conversation. A chaque fois mes pensées me ramènent vers lui. Pourtant il n’est pas là, il a prétexté un embarras gastrique pour rester dans sa chambre.

Afin d’éviter qu’on remarque mon trouble, je décide d’aller me coucher tôt, laissant Xavier et le reste de ma famille, prétextant ma fatigue et la nécessité de bien me reposer en vue de la journée de demain. Afin de m’endormir rapidement et d’éviter de trop penser, je prends un somnifère : cela marche car je tombe dans les bras de Morphée presque immédiatement.

Je me réveille très tôt, un peu avant six heures. Mon conjoint dort profondément à côté de moi mais je n’ai plus sommeil. Aujourd’hui est le Grand jour, celui où je vais officiellement dire oui à la mairie. Ce soir, je serai mariée, l’épouse de Xavier et je ne porterai plus exactement le même nom. Je devrais être la plus heureuse des femmes et pourtant je suis triste, très triste. Je n’ai plus envie de ce mariage, j’ai envie de le retrouver, lui, l’homme dont je suis tombée éperdument amoureuse en à peine trois jours.

Elodie, admets la vérité, aujourd’hui tu dois te marier avec un homme que tu n’aimes plus comme tu le devrais. Toutes tes pensées ne sont que pour ton amant. Même ce matin, alors que dans quelques heures tu passeras devant le maire, reconnais que ton unique pensée est de faire l’amour avec lui. C’est anormal et immoral mais c’est ainsi. Arrête de te cacher derrière les convenances et assume ta passion. N’hésite pas et va le retrouver.

Je suis peut-être en train de faire la plus grande bêtise de ma vie mais je me lève doucement et enfile un t-shirt. Après un dernier regard sur l’homme que je dois épouser dans quelques heures, je sors discrètement. Je traverse la maison, où règne le silence du petit matin, pieds nus pour éviter le moindre bruit. J’arrive devant la porte de la chambre de Laurent, je frappe et, devant l’absence de réponse, j’entre. Il y règne une faible clarté de par la lumière du lever du jour qui passe à travers les persiennes. Mon amant est toujours endormi et je reste quelques instants à le regarder ainsi. Je le trouve si beau, si attirant. J’ôte mon t-shirt et je me glisse dans le lit à ses côtés.

Laurent a dû ressentir ma présence car il émerge de son sommeil. Il me regarde et je lis dans ses yeux la surprise de me voir. Je mets mon index devant sa bouche pour lui signifier de ne rien dire puis j’approche lentement mon visage. Mes lèvres entrent en contact avec les siennes et nous nous embrassons tendrement.

— Elodie, que fais-tu là, je ne comprends plus rien. Hier, je te demande de partir avec moi mais tu te sauves sans la moindre explication et aujourd’hui, alors que tu te maries dans quelques heures, tu viens ici dans mon lit… Excuse-moi, je ne te suis pas. J’ai besoin de comprendre.
— Chuuut, mon amour… J’ai enfin admis que c’est toi que j’aime. Alors je n’ai tout simplement plus envie d’attendre. J’ai envie de toi, de faire l’amour avec toi.

Je pose ma main sur son sexe, constatant avec plaisir qu’il est en érection, mais mon amant la retire presque aussitôt, ce qui me surprend.

— Moi aussi, j’ai très envie de toi, tu le sais. Mais je veux beaucoup plus que simplement baiser avec toi. Je te veux toi, je veux partir avec toi, vivre avec toi. Alors si c’est encore pour que tu me quittes après et que je souffre, je préfère que nous en restions là.
— Non mon amour, j’ai ouvert mes yeux et mon cœur… Tout à l’heure, je vais tout avouer à Xavier, je te le promets. Mais il faudra que tu me soutiennes, j’aurai besoin de tout ton amour pour oser affronter sa réaction et celle de nos familles. Je sais que je vais le faire souffrir, que personne ne me comprendra et qu’on va me traiter de tous les noms.
— Oh mon amour, je suis tellement heureux de ce que tu me dis. N’aie pas de crainte, je serai là, pour toi, pour nous…

Laurent me prend alors dans ses bras et m’embrasse. Le début d’un corps à corps parfois tendre avec des caresses ou des baisers, parfois plus fougueux. Je m’offre à lui, sans la moindre retenue et il me prend. Même lorsque sa verge se pose à l’entrée de mon petit œillet, après qu’un doigt s’y soit introduit pour le préparer, je lui dis clairement « oui ». Une approbation qui ne laisse aucun doute car si j’aime l’amour romantique, j’apprécie également beaucoup les prises plus franches.

Je bascule mon bassin et je lève mes jambes pliées pour lui offrir mon ouverture anale. Il me tient par le haut des cuisses et me pénètre. Je ne sais dire si c’est l’excitation de nos ébats précédents, mon désir ou l’utilisation du gel, mais mes parois s’ouvrent et je ne ressens pas la moindre douleur. Pourtant, je n’ai pas trop l’habitude d’être ainsi prise, Xavier n’étant pas porté sur cette autre voie. Mon amoureux débute ses mouvements qui me déclenchent rapidement des ondes de plaisir. Je ne me retiens plus, ne prêtant plus attention au fait de pouvoir être entendue et je pousse des cris à chaque pénétration. De mes doigts je caresse mon bouton d’amour ce qui décuple mes sensations. J’encourage même Laurent à me prendre plus fort mais il n’a pas besoin de cela pour mettre tout son cœur à l’ouvrage. Son corps, en sueur, et sa respiration, haletante, traduisent la vigueur de ses coups.

— Continue mon amour mais prends-moi à quatre pattes, c’est encore meilleur et je veux jouir.
— Tes désirs sont des ordres…

Je me mets en position et Laurent retourne immédiatement à la tâche. Il me prend avec frénésie, une main sur la hanche et l’autre me tirant les cheveux. De cette manière, j’ai l’impression d’être complètement offerte et j’en ressens un tel plaisir que très vite j’atteins l’orgasme. Peu après, c’est à son tour d’éjaculer au plus profond de moi. Nous nous écroulons l’un sur l’autre, épuisés par notre débauche d’énergie.
Laurent retire son préservatif mais hors de question que cela soit la fin, je veux jouir encore une fois.

— Laurent, j’ai encore envie…
— Attends, ta famille va bientôt se lever. Et puis si Xavier te cherche, cela va être compliqué…
— Tu m’as demandé de faire un choix, je l’ai fait. Alors, occupe-toi plutôt de mon clito et de mon minou, ils sont en manque.

La langue et les doigts de mon amour se remettent à l’œuvre et m’emmènent très vite sur le chemin d’un nouvel orgasme pour le moins démonstratif.

— Merde, t’as squirté…
— Remets-toi ! Mais la faute à qui, hein ? Ta langue a été diabolique et tes doigts n’ont pas été en reste non plus… Alors, tu as vu le résultat… Mais putain que c’était bon.
— Je ne veux vraiment pas être rabat-joie Elodie, mais on fait quoi maintenant ?
— On baise encore… non, je plaisante, n’aie pas peur ! Pourtant j’aimerais tant. Passer la journée au pieu avec toi et s’aimer, se câliner, s’aimer à nouveau… Mais bon, je dois parler à Xavier avant qu’il se lève. Tu sais, je fais la forte mais en vérité je meurs de trouille, j’ai si peur de sa réaction et tellement honte. Le pauvre, il va être effondré…

Pékin, Chine, six mois plus tard, 7 mars 2014 :
Je vis maintenant à Beijing où, grâce à mon diplôme d’une grande école, j’ai trouvé relativement facilement, un poste de commercial à l’export au sein d’une boîte française. Je loue un trois pièces dans une des nombreuses tours de la capitale chinoise. Je suis heureuse car dans quelques heures je vais chercher à l’aéroport Laurent qui arrive de Kuala-Lumpur. Il a eu une mutation et vient prendre la responsabilité de la partie Asie de son organisme humanitaire, dont les bureaux sont situés ici.

Le matin de ce qui devait être le Grand jour, j’ai donc rejoint Xavier dans notre chambre. Il venait à peine de se réveiller et me souriait en me regardant. Alors j’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai parlé. Je pensais ne jamais pouvoir y arriver mais cela n’a pas été le cas. Je lui ai tout avoué, tout dit d’une traite, sans pause. Le pauvre, je l’ai mis ko. Il était tellement abattu qu’il n’a rien dit.

Pourtant je pensais qu’il allait crier, peut-être me gifler de colère mais non… il a pleuré en silence. Avec le recul, je me dis qu’il n’arrivait pas à admettre ce qu’il entendait. Il a dû vivre cela comme un cauchemar éveillé. J’ai voulu m’approcher de lui mais il m’a repoussé et finalement m’a dit de partir, moi et bien sûr aussi Laurent. Il ne voulait plus nous voir. Alors je suis sortie de la chambre, honteusement soulagée de la façon dont s’était passée cette confession.

J’ai rejoint mon amant et nous sommes partis comme des voleurs, sans même prendre le temps de parler à mes parents. Le soir, je les ai appelés pour m’expliquer. Papa a refusé, maman m’a traitée de tous les noms et m’a dit qu’elle ne voulait plus me voir. J’ai raccroché, j’ai craqué et pleuré. Heureusement Laurent était là pour me réconforter. Nous avons pris le lendemain un avion pour la capitale malaisienne. Mes parents ne m’ont plus contactée. Je n’ai des nouvelles d’eux que grâce à mes sœurs qui, après elles-aussi avoir fait silence radio, ont repris contact avec moi par internet. Elles m’ont également appris que mon ex avait vraiment très mal accusé le coup et avait dû être arrêté pendant plus d’un mois pour dépression. Il semblerait que lentement il remonte la pente. Je le souhaite, en tous les cas, de tout mon cœur car dans cette histoire, il n’y a qu’une victime, lui.

Si aujourd’hui je nage dans le bonheur, c’est bien sûr car nous allons nous installer ensemble avec mon amour mais surtout car j’ai une merveilleuse nouvelle à lui annoncer : dans un peu plus de huit mois il sera papa. Un petit bout conçu lors de sa dernière visite à Pékin ; j’imagine déjà sa réaction, lui qui rêve de fonder une famille.

Novembre 2019, dans le Sud de la France :
Comme souvent, j’ai besoin de t’écrire, aligner ces mots qui te sont destinés, que tu ne liras jamais et qui pourtant m’aident tant. Un peu comme si tu étais encore là…
« Aujourd’hui c’est les 5 ans de notre fils. Tu le verrais, il change beaucoup, c’est presque un vrai petit homme maintenant. Il te ressemble de plus en plus : toujours aussi blond et avec ses yeux bleus, j’ai l’impression que c’est toi enfant. Il est toujours aussi mignon et nouveauté, depuis peu il demande à m’aider à mettre la table. C’est qu’il est très fier de seconder sa maman ! C’est sûr, c’est devenu un « grand » même s’il aime toujours autant que nous nous promenions ensemble ou que je lui lise une histoire. Tout se passe également très bien en Grande section de maternelle : il compte déjà jusqu’à 20 et sait écrire « Hugo ». Je lui parle souvent de toi et il me pose des questions auxquelles j’essaye de répondre du mieux que je peux. Il est important qu’il sache à quel point son papa et sa maman s’aimaient.

Mes parents en sont fous et, grâce à lui, nos relations sont maintenant revenues comme avant. Ils viennent régulièrement me voir ici. Même maman m’a reparlé de toi récemment et pour la première fois elle m’a avoué avoir toujours énormément de peine pour moi. Nous nous sommes pris dans les bras et avons pleuré longuement. Cela m’a fait du bien.

Tes parents également craquent pour Hugo. Ta mère surtout, elle me dit que c’est ton portrait craché à son âge. Ils sont bien présents à mes côtés et comme ils habitent à proximité, ils me sont d’une grande aide. Ton père est très bricoleur, heureusement d’ailleurs qu’il est là pour m’aider à entretenir les chambres d’hôtes sans devoir faire appel à des artisans.

Sinon, mes parents m’ont appris que Xavier allait se marier prochainement, je suis très heureuse pour lui. Il ne me donne, bien sûr, plus la moindre nouvelle mais c’est aussi bien ainsi. J’espère qu’il aura une belle vie, il le mérite et puis il a tellement morflé avec moi. Quoi de pire que d’être abandonné par la femme que l’on aime le jour de son mariage ?

En France, on a encore entendu récemment de nouvelles hypothèses sur la disparition du vol MH 370 de la Malaysia Airlines, ton vol... Mais je ne les écoute plus, à chaque fois c’est beaucoup trop douloureux pour moi. Et puis, cela changerait quoi : rien. Tu n’es plus là, tout le reste je m’en fous.

Bon, je vais arrêter de m’apitoyer et te laisser pour rejoindre Hugo et ses copains que j’ai invité à la maison pour son anniversaire. Cela va me faire un bien fou d’entendre des rires et m’aider à sécher mes larmes que je n’arrive pas à retenir.

Tu me manques tellement. Tu ne quittes pas mes pensées. Je t’aime mon amour. »

FIN



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