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Mariage raté, la belle-famille s'en mêle

Chapitre 2

Une lettre et tout bascule

SM / Fétichisme
Chapitre 2 : Le point sur ma vie.Le jeudi 14/05/2020

Dix ans après, j’ai une vie bien rangée et mon travail me passionne. J’ai gravi les échelons un à un, me propulsant à la tête de l’entreprise. J’assois maintenant mon autorité sur mon personnel en étant dur et intransigeant car à la maison c’est moi qui en bave. Solène devenue frigide, ignore toutes mes avances et son indifférence envers moi me glace d’effroi. C’est elle qui décide du moment de nos rares ébats, allumant une bougie parfumée en guise de message. Moi je suis invité à attendre sagement devant, pour m’assurer que la combustion soit homogène et la cire pas trop chaude.

Pendant ce temps, Solène monte à l’étage et attend à plat ventre en étoiles ma venue. Généralement j’ai le privilège de la satisfaire une à deux fois par mois. Pour les tâches qu’elle m’incombe de faire, cette harpie est omniprésente et me surveille. Je la sens continuellement attendre passivement dans l’ombre, que la moindre erreur soit commise pour me tomber dessus.

Ma charmante petite fille quant à elle a bien grandi, s’épanouissant de jour en jour, bercée de tout l’amour que je lui apporte. Elle a hérité des jolis yeux bleus de sa famille et en joue continuellement, obtenant tout ce qu’elle veut de moi. Sa tyrannique mère ne lui laisse rien passer, je suis constamment obligé de faire le tampon entre les deux, me mettant souvent dans de beaux draps pour couvrir ma petite princesse.

Heureusement qu’il y a ma belle mère et les autres pour me comprendre et pallier à mes envies. Toutes sauf une sont près de moi à me soutenir et me chérir de tout leur amour, oui toutes sauf celle qui devrait être la seule. Elle ne me donne que des miettes, alors que Brigitte a su m’ouvrir aux joies du plaisir charnel. Dommage du peu… nous n’avons que quelques rares moments pour pouvoir nous amuser.

Mon unique enfant enfin bordé, je m’apprête à monter pour tomber dans les bras de Morphée, résigné en voyant la bougie éteinte. La capote bien en évidence scintillant à la place de la flamme, ne fait que me plonger dans un relent de souvenir déplaisant. Cette énième dispute avec ma tendre, qui me poignarde de ces mots, résonne dans ma tête : "Jamais plus je ne commettrai l’erreur d’enfanter avec toi ! Tu as vu ce que ça a donné ?" Cet amer rappel me fait soupirer bruyamment. Il n’en faut pas plus à ma harpie pour rappliquer.

— Oui c’est pas allumé, tu sais ce que ça veut dire depuis le temps non ?

Je me retourne sans la regarder, snobant complètement sa question.

— À oui, c’est vrai ! Tu veux une raison ? S’emporte-t-elle d’une voix suffisante, en me suivant. Ta fille m’a encore désobéi en me dessinant trop grosse, avec des traits bizarres sortant de ma bouche ! En plus elle a rajouté en bas "pour Sale.aleine". — Sur cette belle plaisanterie, je vais me coucher ! Déclaré-je, en ouvrant la porte de la chambre.— C’est tout ce que ça te fait ? J’oubliais... Monsieur a envie, alors il réfléchit avec sa bite !— Non, mais toi, ça fait tellement longtemps que tu ne l’as pas vu… Demande-toi au moins si elle marche encore avant de m’accuser de réfléchir avec ?— Tu la vois celle-là ! S’offusque-t-elle, en ouvrant sa chemise de nuit. Tu n’es pas prêt d’y toucher, toi et ton cerveau en peau de couilles !

Elle referme son peignoir et tourne les talons, rigolant de la bosse qui se forme dans mon pantalon. Elle m’offre encore une jolie dispute. Sans doute pour que je puisse faire de beaux rêves. Je m’endors donc énervé sur la béquille, attendant patiemment de pouvoir me venger demain.

Cette bougresse m’a dévoilé son sublime corps, pour me faire languir juste avant de dormir. Je lui en ferais des choses malsaines... si ma conscience me le permettait. Au lieu de ça, j’attends impatiemment le lendemain pour voir ma petite soumise, elle qui se démène tant pour moi. Je ne dors qu’en pointillés, perturbé par ma femme qui n’est toujours pas venu se coucher. Mes si nombreuses envies me perturbent aussi, revenant sans cesse me rabâcher quel vie de merde j’ai ! J’angoisse déjà de demain, où je le sais je craquerai et tromperai ma femme encore une nouvelle fois.

Tout ronchonnant le vendredi matin, j’arrive au bureau très tôt. Je grommelle déjà sans raison sur ma petite secrétaire. Elle n’arrive pourtant pas avant huit heures trente, après avoir déposé ses enfants à l’école. Je m’assois donc à mon bureau et ouvre quelques dossiers pour tuer le temps. Plongé dans la fiscalité, je remarque une couleur étrange, un bout de papier rose fuchsia dépasse de mes comptes. Intrigué j’écarte les papiers. Une enveloppe m’apparaît et l’examinant de plus près, je remarque d’emblée qu’elle n’est ni ouverte ni cachetée. Piqué par la curiosité, je l’ouvre sans plus attendre. C’est une lettre anonyme :

Bonjour Grégory

J’ai les preuves de ton infidélité. Je ne dirais rien à personne si tu fais ce que je dis. RDV dimanche 17 mai à quatorze heures à l’hôtel Barrière que tu connais si bien à Lille, chambre 366. PS : Ci-joint un tirage de ta culpabilité

En retournant l’enveloppe, je tombe sur une photo récente de ma chambre. Brigitte est appuyée sur le lit conjugal, pendant que je la besogne par derrière. -— Putain de merde !

Les questions se bousculent dans ma tête. Je reste là, fixant cette image, me remémorant le jour où cet instant a été capturé. Ça ne peut décemment pas être ma femme, explosive comme elle est, elle n’aurai pas pu attendre si longtemps et je serais probablement déjà mort. Le souvenir me revient, c’était un coup rapide mais intense en plein réveillon de Noël. Brigitte était charmante avec sa robe rouge échancrée.

L’excitation d’avoir été pris en plein adultère me provoque un haut le cœur. Sur la photo, je distingue le visage de Brigitte en plein extase et moi derrière, mes mains agrippées à sa crinière soyeuse. J’étais en plein cours avec, je la cite : "la pénétration anale rapide". Ça me remémore le bon vieux temps, où elle m’a appris avec tendresse les jeux de soumission. À ces souvenirs, mon entre-jambes se réveille.

Soudain j’entends la porte d’entrée s’ouvrir. C’est ma secrétaire qui arrive pile à l’heure, pour prendre sa décharge de bonheur. Je range vite mes affaires et m’empresse de la quérir à l’interphone. Elle n’a jamais rechigné aux tâches que je lui confie et pour celle qui va suivre, elle est généralement aguerrie, m’étonnant souvent par ses prouesses.

— Sonia, ma biche, pouvez-vous venir dans mon bureau s’il-vous-plaît ?

Elle porte une robe verte saphir très courte, laissant apparaître la dentelle du haut de ces bas. Son maquillage très prononcé ne fait qu’attiser en moi le désir brûlant qui sommeille depuis cette dispute. Ses yeux bleu ciel me sondent, cherchant quel désir m’anime aujourd’hui. Mais pour toute réponse, je me lève et sort mon sexe érigé fièrement.

— Sur le bureau !

Elle s’exécute, le sourire aux lèvres, dandinant du cul jusqu’à moi. Je la soulève brusquement en lui saisissant vigoureusement ses hanches. Prévenante, elle n’a même pas mis de culotte. Je la pose sur le bureau, en maintenant sa croupe d’une main et me délecte de ce spectacle ouvert devant moi. Un plug anal trônait à l’endroit même de ma convoitise. Avec des yeux grand ouverts et les pupilles dilatées la luminosité devient un instant excessive. L’excitation de cette surprise peut se lire sur mon visage écarlate. Puis, me raclant la gorge pour préparer ma voix enroulé, je lance d’un aplomb remarquable :

— Tu sais pourquoi tu viens au travail toi !— Évidemment, avec toi comme amant je suis prête à tout.— Aujourd’hui je ne suis pas d’humeur, tu vas prendre cher !— Je suis à tes ordres, mon maître.— Commence par retirer ce jouet, j’ai quelque chose de bien plus gros à y mettre.

D’un geste elle le retire, débouchonnant sa cavité en un bruit sourd. Le jouet ainsi posé sur les papiers que je n’ais pas pris le temps de ranger les souillent de sa mouille.

J’empoigne mon sexe et le présente à l’entrée ainsi libérée et pousse de toute mes forces, pour remplacer le vide qu’elle ressent. Je m’immisce au plus profond de son être en un deuxième coup de rein ravageur, ruinant pour de bon son anus. Je lui arrache des larmes qui viennent ternir la beauté de son maquillage et coulent en deux bandes sur ces joues.

— Alors elle te plaît ma grosse verge ?— J’aime quand tu es direct comme ça… vas y ruine-moi !

Sur sa demande, je me mets à lui pilonner le trou, cherchant à rentrer de plus en plus. Mes couilles tapent dans le bureau, cette douleur minime engendrée me donne la force de continuer. J’écarte de mes mains ses globes de chair, pour me permettre de plus amples pénétrations, allant visiter les recoins de ses tréfonds. Sa chatte baveuse ruisselle, me mouillant le bas ventre d’une cyprine glissante.

— Tu es toute mouillée ma cochonne !— C’est parce-que j’aime ça.— Tu aimes ça, te faire déchirer le cul, hein ma salope ?— Continue, je vais jouir… t’arrête pas, insulte moi encore !

Elle m’enserre de ses pieds et plaque son fessier contre moi en ondulant frénétiquement. Mes injures pleuvent, la traitant de tous les noms et entre chaque une multitude d’obscénités m’est inspirée. Un orgasme la submerge et elle hurle de plaisir. Elle me trempe le bas-ventre inondant mon tapis. Je me retire précipitamment et la jette par terre contre le bureau. enfourne ma grosse trompe au plus profond de sa gorge, en maintenant la pression. Ses yeux ruissellent et sa gorge se serre par saccade.-— Tiens prend ça dans ta petite bouche pétasse !

Je lui baise la bouche, l’étouffant de mes nombreux jets de sperme collants, qui lui sortent par le nez. Voir ma dévouée secrétaire, si dépravée à cet instant, comble la frustration qui s’était accumulée en moi depuis hier soir. Enfin cette pression s’envole et je peux savourer le divin massage qu’elle m’administre. Elle finit par me sucer le bout du gland, pour en extraire les dernières gouttes de semances qu’elle suce goulûment.

— Nettoie moi ça correctement et va te refaire une beauté, tu ne ressembles plus à rien !— Tout de suite Maître.

J’allume une cigarette pour réfléchir et analyser ma situation. Il faut tout d’abord que j’appelle mon père pour faire garder ma fille. Jusqu’où suis-je près à aller pour ne pas qu’il divulgue la vérité ? La clope appelle le café et je me dirige tout naturellement en salle de pause où trône la machine à café. Je passe devant le bureau de ma petite secrétaire qui est encore en train de se pomponner dans les toilettes. Je vais aller en enfer pour ces liaisons extra conjugales, ma vie est comme ça. Je ne peux pas en profiter plus d’un instant sans que quelque chose m’accable. Au travail par exemple, les problématiques continuelles de bugs et de personnes en tout genre se plaignant sans raison me bouffent toute ma motivation. Je règle un problème, il en vient deux. Je touille mon café en le regardant former un tourbillon, ne remarquant même pas que quelqu’un approche.

— Houla, j’en connais un qui a recommencé…Allez ce n’est pas de ta faute.

Elle me passe la main dans les cheveux et m’apaise en s’appuyant contre moi. Comme à son habitude elle me berce avec tendresse. La douce pression de son front sur mon cou me réconforte, mes maux s’envolent et mon cœur ralentit. Mon souffle court devient long et s’harmonise avec le sien.

— Mel, je suis content de te voir, oui ça ne va pas fort.— C’est pas comme d’habitude, tu parais plus abattu ! À part ta secrétaire, qu’est-ce-qui te perturbes à ce point ?— J’ai reçu une lettre menaçante, viens on va dehors, il me faut un bol d’air frais !— Jusque là généralement tu les gérais plutôt bien.— Oui, mais celle-là est différente et s’attaque à moi avec une certaine retenue pourtant.— Quand tu subis les frais d’une injustice, le mieux c’est d’y faire face et de les tourner à son avantage. Elle dit quoi cette lettre ?

Nous nous retrouvons seul sur un banc à l’ombre d’un vieux chêne, la fraîcheur qu’il apporte est agréable et je respire à nouveau correctement.

— Tu reprends des couleurs c’est bien.— Quelqu’un a caché une caméra chez moi et veux me faire chanter.— Quoi ! Le mieux que tu aies à faire c’est de rentrer chez toi et de regarder qui aurait pu faire ça. Il veut de l’argent ?— Il n’a pas précisé et m’invite à l’hôtel pour en discuter, donc je pense que ça doit être pécunier. — Et moi, je ne peux pas t’aider, je dois partir cette après midi avec Jérôme pour un long voyage, il est probablement déjà en train de préparer les valises. Tu as combien de temps pour enquêter ?— Juste quarante huit heures...— Ça va être serré, tu devrais rentrer et commencer tout de suite.— Mais toi tu es en vacances qu’est ce que tu fais là ?— J’avais terminé les planches qui manquaient et je suis venue les rapporter. — Tu vas me faire le plaisir de rentrer chez toi et de préparer ton voyage ! Ce qui m’embête le plus dans cette histoire c’est le grand vide que je ressens à chaque fois. Heureusement que tu es là. Merci, maintenant je peux gérer le reste tout seul.— Dac, je me sauve, si tu as besoin je reste joignable, appelle !

Elle part et me fait un sourire. Pourtant dans son regard j’ai vu une grande tristesse et j’ai cru apercevoir une larme perler avant qu’elle ne se retourne. Mon malheur l’a toujours touché, mais de là à la faire pleurer, je ne pensais pas. Enfin elle a pris l’habitude en toute circonstance de m’aider, c’est peu être ça qui la rend malheureuse. Elle qui me parle tant de son couple merveilleux, je ne devrais pas me faire du souci pour elle, Jérôme va bien la réconforter durant leur week-end en amoureux.

CH3 l’enquête

En début d’après-midi, je n’ai plus la tête au travail, décidant enfin de suivre les conseils avisés de Mel, je rentre pour inspecter ma chambre. Sur le chemin du retour j’essaie de trouver qui aurait bien pu prendre la photo. C’est assez restreint, à part un opportuniste passant dans le coin, il n’y a que la famille. Bon, la liste des invités, tout d’abord il y a l’oncle Gérard un gros vicelard, avec ces yeux baladeurs qui traînent un peu partout. Mon beau-père c’est impossible, enfin… il est tellement gentil qu’il essaierait d’arranger les choses. Son beau-frère? Non, avec la belle femme qu’il a il ne ferait jamais ça. En plus Mélanie me raconte presque toute sa vie et croyez-moi elle est trépidante, il doit être comblé ce Jérôme. Le reste de la famille est féminin, des petites cousines encore innocentes et ma belle mère impliquée, passons. Ou alors peut-être est-ce un nouveau jeu que je ne connais pas encore, j’en salive d’avance à la pensée que ce soit Brigitte. Solène… impossible, elle était bien trop occupée ce soir-là, en plus qui se serait occupé des invités ? Il ne reste que le grand-père au déambulateur bruyant…

Je pousse la porte de chez moi, un petit pavillon sans prétention et constate que Solène n’est pas là. Bizarre, elle qui se plaint sans cesse de ne pas bouger de chez nous et de ne voir personne. Il règne dans cette maison une tranquillité pesante. Ce n’est vraiment pas habituel pour moi, de me retrouver seul entre ces quatres murs, il y a au moins ma fille. Je n’aime pas être seul, voilà tout. Bon, ma femme de menage n’est prévue qu’à dix-sept heures, ça me laisse le temps de regarder d’où cette photo à été prise.

Je monte dans ma chambre et me mets à l’endroit où j’étais. Mais où pouvait se situer ce photographe amateur ? Quand je sors la photo de ma poche et y appose mon regard pour la seconde fois, je me sens tout d’un coup opprimé. L’air me manque soudainement. Je repense à toutes ses fois où mes pulsions m’ont conduit à la tromperie. Sur la vision de mon effroyable culpabilité ainsi dévoilée au grand jour, mes doigts tremblent légèrement et laissent échapper la photo.

Les conséquences de mes actes passés vont me rattraper et engloutir tout ce que pendant des années, j’ai essayé de protéger. Ma fille, la première concernée dans cette affaire, que va-t-elle penser de son père ? Mes aïeux eux aussi vont être déçus de moi, eux qui m’ont jugé dès mon arrivée dans ce monde, notant dans un classeur toute mes erreurs.

C’est bon, il aura de quoi faire pour me renier pour de bon, m’effaçant de son testament. Non pas que la fortune me plaise, elle m’est agréable depuis mon enfance, mais je n’ai que faire de cette richesse. C’est plutôt la menace que mon père m’a faite, pour m’obliger à me marier contre mon gré, me reniant si jamais j’engendre un bâtard. Je perdrai pour toujours son amour… Il ne faut pas que cette affaire s’ébruite et que je trouve absolument le coupable de cette histoire !

— Où est passé cette fichuee photo ?

Je me mets à parler tout seul pour me ressaisir en brisant ce mur de silence et me penche pour regarder sous le lit. La photo s’est coincée sous le pied du lit, du côté de ma femme. Je la tire pour la dégager et mon doigt heurte une lame de parquet gondolée m’ouvrant une phalange partiellement, avec en prime une petite écharde. J’en profite pour lâcher quelques insultes obscènes qui me libèrent de ma douleur et constate le bien que cela procure d’être seul chez soi à ce moment. Ma femme m’aurais déjà volé dans les plumes à peine le premier mot prononcé.

Je n’ai pas trop le temps de m’en occuper, la laisse plantée pour l’instant et me concentre enfin sur cette photo. Elle semble avoir été prise de derrière la fenêtre, mais on est au premier étage. Il y a bien le gros saule du voisin mais je doute que quelqu’un y soit monté. Je m’avance et rabat le cadre contenant le témoignage de nos noces sur la commode. L’horrible photo pleine de visages parés de faux semblant s’est retournée et un craquement se fait entendre. Je n’ai pas le courage de la retourner et voir le massacre, ma femme va très certainement me tuer pour ça !

Décidément ce n’est pas de l’arbre que la photo a été prise, il est bien trop loin. Je prends connaissance de ma maladresse pour ramasser le verre brisé, mais ne constate qu’une légère fissure sur le coin droit. Elle divise Mélanie du reste du groupe elle, comparé aux autres paraît attristée, mais quelle mouche l’a piquée ? Mel est si joyeuse d’habitude. Je ne l’avais même pas remarqué, ça me met au plus mal quand elle ne va pas bien. Elle a toujours pris soin de moi, restant à l’écoute en m’aidant à voir la vie avec Solène sous un ciel un peu moins gris. Avec ma fille aussi elle m’a aidée pour avoir la relation fusionnelle que j’ai avec elle.

En la replaçant sur la commode soigneusement, je remarque un objectif incrusté dans l’horloge comtoise qu’on a eu au Noël de l’année d’avant. Elle a été faite-main par le père et l’oncle s’est occupé de monter le mécanisme. Mel a participé aussi apportant sa patte d’artiste au projet la parant de dorures tout en la modernisant un peu avec de l’éclairage à l’intérieur. Brigitte n’est pas très manuelle, enfin pas de ce genre… donc je peux aisément disculper les autres et me concentrer sur le beau-père, son frère et Mélanie. Ils ont aisément les trois les compétences requises pour ce travail mais le beau-père manque peut-être de connaissances en nouvelles technologies. Ce ne sont pas des mormons mais presque et sa fille ne connaît pas le travail du bois. Non le plus averti dans ces deux domaines c’est sans conteste Gérard, que j’ai en plus remarqué à de nombreuses reprises mater ma femme ouvertement.

Je m’empresse de l’ôter et constate l’ingéniosité : elle est branchée sur l’alimentation des leds et une petite fente cachée derrière permet l’extraction de la carte. La SD à l’intérieur est malheureusement manquante… la femme de ménage arrive. Je ne suis pas censé être là et si elle parle à Solène je suis bon pour une crise.

— Mr Guerilo, vous êtes là ? Vos chaussures sont encore en plein milieu !

Et merde ! Grillé par un de mes défauts une fois de plus.

— Je suis à l’étage, j’arrive !

Je ferme l’horloge qui se met à sonner bruyamment les coups de dix-sept heures, me faisant sursauter. Mon cœur ayant bondit hors de sa cage, s’en remet doucement. Mais quelle excuse je vais bien pouvoir sortir à ma femme d’avoir quitter le boulot si tôt ? Et j’espère que Sabrina ne va pas parler des chaussures mal rangées, qu’elle a trouvé à peine rentrée dans la maison…

Arrivé dans le salon je me dirige vers le vestibule, pour ranger mes chaussures avant que ma femme ne rentre. Mais elles ont disparu et je les retrouve à leur place parfaitement alignées avec les autres, comme Solène l’exige. Je ne l’ai jamais remercié du travail qu’elle fournit sans relâche depuis ces quelques années. Je vais de ce pas corriger cette erreur et me dirige au fond du salon, ou la bonne nettoie le parquet avec acharnement. Je lui déclare ma présence en me grattant la gorge. Mais elle semble captivée par la latte qu’elle lustre de son balais. Elle a une généreuse poitrine et surtout un fessier bien rebondi, qui gigote avec un certain envoûtement. Je lui donnerais vingt-cinq ans tout au plus, elle est très mignonne je ne m’étais jamais attardé sur elle pourtant c’est une femme bien plus que désirable et mom membre à moitié érigé peut en témoigner. Je remarque en la détaillant précisément du regard, qu’elle porte des écouteurs partiellement cachés par ces cheveux lisses et noirs. M’ayant entre aperçus du coin de l’œil, elle se retourne en sursautant et me regarde de ses prunelles affolées.

— Pardon Mr Guerilo, je sais que je n’ai pas le droit de laver avec mon produit, mais la recette de votre femme ne sens vraiment pas bon et je suis obligé de frotter deux fois plus car il ne marche pas…

Elle me fait peine à voir à continuer de me fixer la peur au ventre. Ses lèvres pincées par cette anxiété, en train de s’installer doucement dans un silence pesant, tremblent légèrement et son cœur que j’entends pulser de si loin me glace le sang. Je ne voulais aucunement l’effrayer ainsi, mais tétanisé par sa peur je ne peux décocher un son, ni même esquisser un sourire de soulagement à la pensée de pouvoir avoir une allié de poids dans cette demeure. Puisse-t-elle avoir le même mépris que moi envers ma femme. Enfin ma mâchoire cimentée se dessoude et mon visage se détend, avec douceur je m’approche d’elle. Je ne connais même pas son nom et je ne la voyais qu’en coup de vent, hésitant même parfois à lui dire au revoir de peur que ma femme n’entende.

— Ne vous en faites pas pour ça ! Moi aussi je n’aime pas son odeur de vinaigre. En plus il ne marche pas c’est normal, ma femme l’a dilluer… c’est une recette de ma mère à la base pour "enlever les taches tenaces" qu’elle a modifié pour gagner trois copek.— Merci, s’étouffe-t-elle à dire, en reprenant un semblant de convenance.— J’ai pour tout vous dire un service à vous demander, pouvez-vous ne pas parler à ma femme des chaussures devant l’entrée ?— Ho ça, sourie-t-elle, je l’avais déjà oublié !— Merci, entre victimes de La Tyrannique on peut bien s’entraider.

Un rire nerveux me prend et emporte avec lui ma nouvelle complice. Après que nos pommettes rougies nous fassent mal, nous commençons une discussion nous emportant tous deux dans la cuisine avec une bière à la main.

— Alors trinquons, à ma femme qui a l’obligeance de ne pas être là !— Santé Mr Guerilo !— Pas de ça avec moi, nous buvons amicalement appelez-moi Grégory et sans le titre pompeux je vous en prie.— Bien sûr, Grégory.— Et vous, comment vous prénommez-vous ?— je m’appelle Sabrina.— Enchanté Sabrina, savez-vous à quel heure rentre ma femme?— Ho et bien… habituellement juste avant vous, vers dix neuf heures trente.— Comment ça, elle me dit qu’elle reste toute la journée à la maison à se faire chier et m’envoie bouler, quand je lui demande ce qu’elle a fait aujourd’hui.— Moi elle me dit qu’elle rentre de la paroisse et elle a l’air sincère.— De la paroisse, m’emporté-je, en frappant la bière sur la table. Elle y va le matin comme toute bonne bigotte qui se respecte ! — Je pourrais passer par l’église avant de rentrer pour jeter un œil s’il y a sa voiture, c’est sur ma route.— Je ne voudrais pas abuser de votre générosité. — Ce n’est pas que pour vous, vous n’êtes pas le centre du monde, non… j’ai aussi mes raisons de la détester.

De fil en aiguille nous discutions jusqu’à dix neuf heures. Sonia n’est pas une femme de ménage comme les autres, mais bien plus que ça, son sourire et sa verve gonfle en moi un désir inavouable. Je ne comprends pas pourquoi d’un coup j’ai une envie si prononcée. Les seules fois où j’ai ressentis ça c’était en présence de Mel. C’est sûr que Sabrina paraît rester égale à elle-même et être une personne vraie, qui sait rester entière avec le visage au naturel. Finalement je ne pensais pas avoir autant de points communs avec elle. Nous avons bien ris et l’alcool n’y était pour rien car nous n’avons bus que deux mousses. C’est une femme pleine de vie, pétillante et qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Elle m’a d’ailleurs bluffé sur certains sujets de société de part ses réponses inattendues et plutôt pertinentes, me poussant dans mes retranchements. J’ose même m’avancer pour lui faire la bise avant de partir, qu’elle accepte volontier en me prenant par l’épaule. Sa peau nacrée est douce comme du sable chaud, glissant sur ma joue en mal d’affection. Elle ferme la porte derrière elle en me regardant fixement, déterminée à m’aider, avec un brin d’empathie à peine perceptible, caché derrière un léger rictus.

Me revoilà seul, dans une heure je dois théoriquement pousser le seuil de la maison. Ça me laisse le temps d’aller voir Sofiane, il me changera sûrement les idées avec ses idées loufoques… je l’appelle mais il ne daigne pas répondre. Je m’assois à table dans la cuisine ouverte, résolu d’attendre ma sentence ici sans bouger. Mes pensées s’envolent et m’attristent.

La bêtise humaine est un bien grand remède pour oublier tout son stress, cet état étant mon quotidien semi permanent depuis ces dix longues années. Pas plus tard que ce matin encore je la trompais avec toute ma rage, pour donner du plaisir à ma petite secrétaire vorace. Ma culpabilité me reprend et mes pensées assaillent mon esprit du souvenir de cette rencontre.

Sonia est venue il y a de ça sept ans dans la boîte, alors que je n’étais encore que manager. Nous avions tout de suite bien accrochés à l’entretien que je lui avais fait passer. Je l’ai rappelé quelques jours plus tard pour signer le contrat d’embauche. C’est au moment de signer qu’elle m’a sorti une demande peu conventionnelle ; qu’elle accepterait ce poste avec un gage supplémentaire. Étonnée qu’elle ne signe tout de suite, je la regardais avec des yeux ronds, me questionnant sur ce que pourrait être sa requête. Puis, je lui souris bêtement en apprenant qu’elle voudrait juste un verre en ma compagnie, dans le bar du coin. "Ce qui pourrait passer pour de la drague n’a pas lieu d’être, j’aime juste travailler avec des personnes que j’apprécie" m’a-t-elle précisé. En tout bien tout honneur une amitié est née. Trois semaines plus tard, alors que nous prenions le café et que je lui dévoilais plus en détail les malheurs de mon couple, Sonia me fit part des siens et m’annonça librement son désir pour moi, qu’elle cachait secrètement depuis le premier jour. C’était de contact dont nous avions besoin. Son copain était bien intentionné (un peu trop même) avec elle, mais tristement pas assez performant… Mais ceci est une autre Histoire !

La sonnerie de mon téléphone retentit, me faisant sursauter. En panique je loupe mon téléphone posé devant moi sur la table et tombe sur le carrelage blanc. Je le ramasse sans trop de conviction vu le son que j’ai entendu. Un bel impact en plein milieu… Ce n’est vraiment pas la journée, enfin il marche encore c’est déjà ça. C’est Sofiane qui me donnait suite.

... La suite dans de ce chapitre lundi 22 mars.
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