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Marie retrouve son ex

Chapitre 4

Divers
Petit résumé, pour qui aurait oublié les épisodes précédents...

— Oui, j’aime sa grosse bite, me lâcha mon épouse tandis que je lui léchais avec application la vulve. Elle parlait de son ex. Je l’ai poussée à le retrouver, il est redevenu son amant. Et là, elle insiste.
— Oui elle est plus grosse que la tienne, plus longue aussi, j’aime comme il me fourre... Sa grosse verge, si tu savais !

Chaque fois que Marie m’a parlé de lui... pareil : j’ai toujours joui avec une force incroyable. Même quand je pense à Jérôme en train de baiser avec ma femme, je ne tiens pas longtemps et j’ai des orgasmes étonnants. C’est dingue. Trente ans que ça dure.

Je suis allé voir un sexologue. Il m’a résumé l’affaire : " vous venez juste de vous confronter à cette réalité. Vous êtes un soumis qui s’ignorait. Vous êtes un masochiste qui n’avait pas trouvé le moyen de confronter sa souffrance à son désir. Vous vouliez le danger, l’inconnu, le risque. Vous voici exaucé. Mais toute médaille ayant son revers, il est fort possible que vous deviez en assumer le prix". Quel serait donc le prix à payer ?

Je suis allé chercher sur un site où se retrouvent des candaulistes assumés. Les uns passent le week-end à trois. Souvent, l’amant seul a droit de partager la couche de madame. Le mari dort au pied du lit, un peu comme le toutou de la maison. Il assiste ou pas aux ébats de sa moitié. Il est souvent contraint à enfermer son sexe dans une cage cadenassée, il le met même en photo pour montrer à quel point il a renoncé à toute dignité. Il filme avec son téléphone les saillies de madame et son homme, parfois, elle assaisonne la séquence de commentaires désobligeants, voire humiliants.

— Tu vois comme il sait y faire, lui ?
— Ah enfin une vraie bite, et pas ta petite nouille, mon chéri !

De ces propos, on ne sait trop dire s’ils expriment le plus profond des mépris pour le conjoint, ou si cela fait toujours partie « du jeu ». Le « soumis », le « dominé », accompagne ces vidéos de vibrants commentaires et de l’éloge de l’épouse, sur un ton admiratif dont je ne parviens pas à décider s’il est sincère ou veut seulement donner le change.
Dans d’autres couples, le mari est devenu la bonniche des deux forniqueurs. Il leur apporte le petit-déjeuner au lit, pourquoi pas vêtu comme une soubrette. Il ajoute le travestisme à l’humiliation. Peut-être celui-là se fait-il aussi prendre par l’amant viril, soit tendrement encouragé par madame:


— Oh oui, c’est bon hein, mon chéri, sa belle queue dans tes fesses ! Tu vois comme c’est bon quand il me le fait ?

Soit en mode dominatrice :

— Vas-y petite lope, fais-toi bien défoncer la rondelle, c’est tout ce que tu mérites...

D’autres couples deviennent des « trouples » à plein temps. J’ignorais jusqu’à l’existence de ce néologisme, avant qu’une ministre moderne en vienne à l’évoquer lors d’un débat sur la polygamie. Problème, dans ce type d’arrangement, il faut souvent songer « à prendre plus grand ». Soit pour le lit, soit pour une pièce supplémentaire, lorsque le trio se vit en mode deux d’un côté, le troisième en pénitence.

J’ai beau être de bonne volonté, je ne parviens pas, parole de Luc, à m’envisager dans un de ces trois scénarios assez déshonorants, qui pourraient m’aider à m’assumer dans mon rôle de cocu maso qui aime ça. On a sa dignité, tout de même. Même quand la honte est partie prenante du plaisir.

J’ai aussi émis l’hypothèse d’assumer pleinement la dimension évidemment homosexuelle de cette histoire qui à présent me perturbe autant qu’elle m’a excité. Moi aussi, devenir l’amant de Jérôme, que d’ailleurs j’ai sucé le premier jour où il a pris mon épouse par les trois voies possibles... Mais celui-ci ne l’a pas évoqué pour en faire une habitude. S’il est bisexuel, c’est à temps très partiel, semble-t-il. Et suis-je moi certain que c’est de CELA que j’ai vraiment envie ?

A présent, je suis pris à mon piège. Je voulais la réalisation d’un fantasme, et j’ai été comblé. A présent me voici dépassé par le tourbillon. Je me suis dit que peut-être Marie avait voulu me donner une leçon. Elle pourrait n’avoir cédé qu’une fois, puis monté un scénario avec l’ami Jérôme pour me mettre en situation de fragilité. Ou pour tester ma capacité d’encaissement.

Je me dis à d’autres moments que j’ai juste obtenu ce que je voulais. Une femme de nouveau attirée par le sexe, la baise, le cul. Exactement ce que j’envisageais. Je n’ai pas à me plaindre que la réalité soit conforme à ce que j’avais imaginé. Jérôme la baise. Bien. Mieux que moi. Fin du débat.

Je me dis aussi qu’elle va probablement me plaquer. Partir vivre avec lui. Demander le divorce. Savourer une meilleure situation, terminer sa vie avec des week-ends aux Baléares plutôt qu’à Nouan-le-Fuzelier.

Et une fois envisagées toutes ces possibilités, je constate qu’il suffit que j’entende ma femme, dans mon for intérieur, dire ce nom « Jérôme » pour qu’aussitôt l’envie de me masturber, en en parlant, en gémissant, m’envahisse. Et à cette envie, succède celle de jouir, avec force, avec une incroyable violence. Comme lorsque nous avions vingt-cinq ans, et qu’elle me parlait de lui, dans un jeu sexuel entre nous deux, pour jouer avec les limites et nous exciter.

La voilà, au fond, la seule vraie raison de cette histoire. Je regrette le temps de nos 25 ans. Je regrette le temps où nous pouvions ensemble surmonter les affres de la jalousie qui pousse les jeunes mariés à redouter le souvenir des « ex », comme s’ils étaient toujours des menaces. Pouvoir jouir en pensant à lui comme à un fait du passé, révolu, était alors apaisant, excitant, et ludique, tout à la fois.

Mais on n’en revient jamais à ces vingt-cinq ans, n’est-ce pas ? L’erreur a été de vouloir réveiller dans nos vies d’adultes matures, le fantôme des excitations de jeunesse. Il fallait accepter que ce temps-là était révolu. Et ne pas chercher à le faire revivre. Là fut mon erreur, dont la note m’est à présent annoncée. "La douloureuse", comme on dit trivialement...

Alors ? Supplier Marie de ne plus revoir Jérôme, après l’avoir suppliée de chercher à le revoir ? Renoncer à contrôler, accepter d’être entré dans une vraie durée d’incertitude ? Éliminer Jérôme, et finir dans les pages faits divers ? M’enfermer en moi-même et me fustiger de ma stupidité ? M’habituer à cette situation de mari cocu, au début complaisant, finalement con battu ?

Je me refusais à ce stade, à m’inscrire sur ce site dédié aux autres maris trompés soi-disant contents (et sans doute certains l’étaient-ils vraiment). Pas question non plus de demander un rendez-vous à Jérôme pour une explication en tête à tête que je ne me voyais pas conclure en mode pugilat.
Alors je me suis mis à chercher sur des sites d’annonces, un éventuel candidat pour répondre à l’hypothèse. Ainsi formulée.

— Homme mature, marié, trompé, cherche homme bisexuel, marié, pour jouer le rôle de l’amant de ma femme dans une rencontre à deux. Ma femme sera absente. L’homme devra être dominant, mais pas dominateur, viril, mais pas brutal, bien membré, mais pas trop pour permettre une sodomie non douloureuse. Il sera cérébral, mais acceptera les limites au jeu que je souhaiterai. Il acceptera que je l’appelle par le prénom de l’amant de ma femme.

J’ai placé cette annonce sur trois ou quatre sites. J’ai réactivé la publication trois fois.
Je n’ai reçu aucune réponse. Vous me direz, rien là de très surprenant. 
Nous sommes bien d’accord...
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