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Marine, Montréal et la glace

Chapitre 3

Capsule temporelle

Voyeur / Exhibition
Nous nous promenions dans les allées du centre commercial quand Marine s’arrêta devant un corner The Kooples.
— Regarde cette robe ! me dit-elle avec enthousiasme. — La noire ? — Oui, avec la dentelle.
Elle prit la robe et se dirigea vers les cabines d’essayage. Je la suivis en remarquant que ma chemise était tellement courte sur elle qu’elle semblait ne rien porter sous sa doudoune à part son collant. Elle prit place dans la cabine pendant que je m’assis sur un petit pouf devant cette dernière. J’observais ses pieds visibles sous le rideau. Je vis ma chemise tomber sur le sol puis la position de ses pieds me laissait deviner qu’elle passait la robe. Elle ouvrit le rideau d’un coup sec et me demanda mon avis. La robe était relativement simple avec de longues manches en dentelle, un très joli décolleté et une longueur correcte pour le commun des mortels. Je trouvais néanmoins qu’elle flottait un peu dedans.
— J’aime beaucoup, les manches en dentelles apportent beaucoup de classe, lui dis-je.— Hmmm... bougonna-t-elle en faisant la grimace.— Qu’y a-t-il ? — Je ne sais pas, je la trouve peut-être un peu grande. Peux-tu aller me chercher une taille en dessous s’il te plaît ?
Je m’exécutai et ramenai la robe à Marine.
— Taille 36 c’est bien ça ?
Marine ouvrit le rideau encore une fois d’un coup sec, mais cette fois-ci, elle ne portait plus de robe. Elle me regarda simplement vêtue d’un tanga noir qui se laissait deviner sous son collant. J’avoue m’être posé plusieurs fois la question dans la journée de savoir si elle portait quelque chose en dessous, j’avais ma réponse. Elle était là, seins nus, offerte à moi, le rideau de sa cabine grande ouverte, exposée à quiconque passerait à proximité. Je fis un arrêt cérébral de quelques millisecondes à l’image d’un PC sous Windows 98. Je lui tendis la robe puis elle referma le rideau accompagné d’un petit sourire avec un air de défi. Je tournai la tête à droite, à gauche, puis derrière moi afin de voir si quelqu’un avait aperçu Marine dans cette tenue. Le vendeur était à quelques mètres, mais occupé avec un client qui, de face à la cabine, avait sûrement dû être témoin de la scène. Tout à coup, je ressentis une fois de plus cette drôle de sensation mêlant jalousie et excitation.
Indubitablement, Marine avait une emprise sur moi.
Cependant, je n’avais aucune idée de quelle sorte d’emprise. C’était une toute nouvelle sensation et j’ignorais encore si elle me plaisait où non. Le rideau s’ouvrit à nouveau.
— C’est parfait ! s’écria-t-elle avec une grande joie. — J’adore, ça te va parfaitement bien ! Mais bizarrement, je te préfère avec ma chemise.
— Je n’achète pas cette robe pour te faire plaisir ! me lança-t-elle en refermant le rideau.
J’étais fan de son insolence. Elle était si indépendante. On ressentait que ce qu’elle voulait, elle l’obtenait. Ce qu’elle ne voulait pas, elle le rejetait. 18h sonna. Nous étions de retour à mon hôtel et Marine m’avait missionné de l’attendre au bar du rez-de-chaussée pendant qu’elle se préparait. Je pris la direction de l’ascenseur. Une fois dedans, je me regardais dans le miroir, j’arborais un costume noir accompagné d’une chemise blanche pour ma dernière soirée que je passerai donc en compagnie de Marine. Bizarrement, j’avais fait un effort de présentation pour elle. J’ai souvent invité des femmes dans le cadre de « rendez-vous galant », mais cette fois-ci, c’était différent. Pourquoi ? Je ne saurais l’expliquer, car c’était une étudiante de huit ans de moins que moi. Certes, elle était très mâture, et moi, très immature. Je ne la reverrai très certainement jamais et je ne reverrai peut-être jamais Montréal. Peut-être était-ce cette nostalgie qui m’infligeait ces drôles de sentiments.
En arrivant au bar, je m’assois sur un des tabourets. Je lève la tête et observe quel whisky vais-je bien pouvoir boire. Écossais ? Japonais ? Il s’agit là de la question redondante de chacune de mes soirées. Ce soir, ça sera un Nikka Coffey grain et sans glace bien entendu.
Je regardai autour de moi, le bar était rempli de tout type de personne. Nous avions des couples, des groupes de femmes, d’hommes, des femmes seules, des hommes seuls. Étant dans un hôtel assez luxueux, les femmes étaient vêtues de leur plus belle robe et les hommes de leur plus beau costume. La trompette de Miles David retentissait dans les enceintes du bar, j’avais un whisky japonais en main, j’étais aux anges. Oui oui, j’ai vingt-neuf ans pour rappel. On me dit souvent que je suis un vieux dans un corps de jeune. La plupart des gens de mon âge boivent de la bière et écoutent de la musique des années deux-mille-dix. Pour moi, la musique s’est arrêtée au milieu des années quatre-vingt, je vouais un culte à Rod Stewart, Supertramp, Fleetwood Mac, Queen, etc. en buvant d’excellents whiskys qui amputaient mon salaire mensuel d’au moins 30%. En parlant de whisky, je bus une gorgée lorsqu’en tournant la tête, j’aperçus Marine marcher droit vers moi. Elle était vêtue de sa robe noire The Kooples.
Ses cheveux châtains au carré étaient raides, son maquillage était parfait, ses talons offraient l’illusion que ses jambes n’en finissaient jamais.
Le temps était comme ralenti, je savourais ce moment, la moitié des personnes qu’elle croisait se retournait sur son passage. Difficile de leur en vouloir, sa beauté était visible à des kilomètres.
— Bonsoir Monsieur, cette place est-elle prise ? — La moitié du bar était encore tournée vers Marine. Je sentais des dizaines de regards sur nous. Étant assez timide, le stress grimpa en moi. Je m’éclaircis la gorge et répondis : — Non mademoiselle, je vous en prie. — Merci monsieur, je cherchais une place et malheureusement, c’est la seule disponible.— Ne vous excusez pas, puis-je vous offrir un verre ? — Je prendrai une Vodka Martini.— Sans soucis, Miss Bond.— Faites attention à mes armes d’agent secret cher monsieur.— Laissez-moi deviner, un rouge à lèvres laser ? — Négatif, un décolleté plongeant, me dit-elle pendant que je levais la main afin d’interpeller le barman.— Touché Miss Bond ! Je ne peux rien contre cette arme.
Je tentais de garder mon calme malgré les regards insistants dans notre direction. Cette fille avait décidément une emprise sur tout le monde.
— Nous allons prendre une Vodka Martini pour la demoiselle s’il vous plaît. — Bien Monsieur, me répondit le serveur.
Marine me regardait, elle était assise sur son tabouret, un coude posé sur le comptoir noir laqué du bar et son décolleté était effectivement une arme difficile à esquiver du regard. Nous passâmes la soirée à discuter, à nous confier en buvant un nombre incalculable de verres. J’étais impressionné par sa maturité. Mais bien sûr, il y avait une limite, huit ans d’écart se laissent apercevoir à un moment ou un autre lorsque l’on est dans notre tranche d’âge. La différence devient moins flagrante quand on vieillit je trouve. Néanmoins, tout se passait bien, la soirée était excellente, les langues se déliaient au fur et à mesure des verres et nous riions à gorge déployée sans nous soucier des personnes qui nous entouraient. Nous étions désormais installés sur une banquette dans un coin de la grande salle du bar.
— Pour être franche avec toi, mes études sont une excuse pour vivre à Montréal. Je ne pense pas rentrer en France un jour. — Pourquoi ? Tu n’aimes pas la France ? — Si, j’adore la France, surtout le pain et le fromage qui me manquent déjà alors que je ne suis là que depuis six mois. Mais ma vie en France est compliquée. J’ai eu une enfance très difficile et changer de pays m’aide à tourner la page, je n’ai jamais été aussi heureuse qu’à Montréal.
Le ton de Marine avait changé, sa voix tremblante laissait imaginer un passé extrêmement dur à vivre. Je ne préférais pas creuser plus afin de lui épargner un retour douloureux en arrière et décidai de changer de sujet.
— Je comprends... Et ce soir, ton échappatoire est de passer ta soirée avec un vieux ? — Hahah ! C’est ça ! C’est exceptionnel. En général, je ne prévois rien, je vis au jour le jour. Je veux tout faire dans cette ville, rencontrer un maximum de gens, de culture, je veux m’essayer à tous les sports, je veux faire du patin à glace nue sur un lac gelé, je veux boire chaque soir jusqu’à ne plus savoir où j’habite, je veux vomir dans un taxi, je veux vivre quoi !
Marine était en pleine découverte de soi, je n’étais qu’une pièce du puzzle de ses expérimentations. Je ne m’en plaignais absolument pas. Même si je tenais approximativement un discours similaire, à vingt-neuf ans, j’étais conscient que la plupart de mes expérimentations se trouvaient derrière moi. Certes, mon futur me réserverait beaucoup de surprises, mais j’étais déjà un adulte pour ma part. Marine resterait un souvenir inoubliable de mes derniers instants passés à Montréal. Quelque part en moi, j’espérais revoir Marine un jour, mais je savais que c’était impossible. Sa soif d’expérience allait la changer et la Marine d’aujourd’hui n’existerait plus dans quelques mois. La personne assise à côté de moi était un rêve, une capsule de temps éphémère que je ne revivrai plus jamais et je décidai d’en profiter au maximum malgré mon vol pour Paris programmé à 6 h 07 le lendemain matin.
— Un dernier verre ? lui demandais-je en prenant position pour me lever.— Je prends ce que tu veux.— Shot de Jagermeister ? — Pardon ? — Tu ne connais pas le Jagermeister ?
Quand je vous parlais des limites de la différence d’âge... Marine n’était pas de la génération Very Bad Trip.
— Non, qu’est-ce que c’est ? — Tu verras, tu vas aimer.
Je me levai de la banquette afin de rejoindre le bar pour commander deux shots de jagermeister et demander au barman s’il était possible d’obtenir des patins à glace à 23 h 45. Le barman intrigué me répondit qu’à la réception, il était possible d’en louer. Il prit le téléphone et demanda si des patins étaient disponibles.
— Quelle taille Monsieur ?
Je m’efforçai de me rappeler la taille indiquée sur les talons de Marine lorsqu’elle essayait sa robe et il m’a semblé me rappeler d’un 38.
— 38 et 42 s’il vous plaît.
Le barman raccrocha et m’informa que je pouvais les récupérer à l’accueil dès à présent. Je le remerciai en lui octroyant un généreux pourboire. À mon retour, je posai le shot devant elle en lui expliquant de boire cul sec, car elle allait en avoir besoin.
— Pourquoi besoin ? — Tu verras...— Tu as raison, je ne peux pas monter dans une chambre avec un vieux sans être ivre, me lança-t-elle en me regardant d’un air moqueur.
Nous trinquons et buvons notre verre d’une traite.
— Alors ? — Ça a bon goût, mais je commence à voir flou.— C’est parfait.
Je pris la main de Marine et la tirai en direction de l’accueil de l’hôtel.
— Mais où est-ce qu’on va comme ça ? — Tu verras...— Tu me fais peur avec tes "Tu verras"
Je me penchai sur le comptoir d’accueil et informai discrètement que les patins étaient pour moi. L’hôtesse d’accueil sourit et plia les genoux pour les ramasser puis les poser devant nous. Je me tournai alors pour observer Marine qui n’avait pas l’air de comprendre pourquoi à 23 h 49, une hôtesse d’accueil nous tendait des patins à glace.
— Tu veux faire du patin à glace nue n’est-ce pas ?
Marine explosa de rire :
— T’es pas sérieux ? — Oh, mais je suis très sérieux, toi tu cocheras cette case de ta liste et moi je n’oublierai jamais ma dernière nuit à Montréal... Go ? — Go alors ! dit-elle d’un ton hésitant, mais impatient.
Nous commandâmes un Uber pour Beaver Lake ou Lac des Castors qui était un lac gelé dans un grand parc de Montréal. Je pris ma veste de costume et la posai sur ses épaules avant de sortir de l’hôtel et rejoindre la voiture.
Après dix minutes de course, nous nous enfonçâmes dans le parc quand nous arrivâmes au Lac des Castors qui était complètement désert, mais éclairé par des réverbères. Il faisait très froid, mais la chance était avec nous, le vent était calme. La lune illuminait la vaste étendue de glace blanche ainsi que les arbres recouverts de neige. Nous nous regardâmes en souriant. Il était bien plus facile de dire qu’on allait le faire que de se lancer. Arrivés devant le fait accompli, je commençais à me demander si nous allions vraiment nous lancer jusqu’à ce que Marine m’arrache les patins des mains. J’étais un peu gêné, je ne savais que faire à part l’observer assise sur un banc qui jonchait le lac en train de retirer ses chaussures talon.
Elle les jeta à côté d’elle, enfila les patins à glace et les laça. Je la regardais sans interruption en me demandant si elle allait réellement aller jusqu’au bout. Elle se leva, posa ma veste sur le banc, me regarda, souffla un coup sec, croisa les bras autour de sa taille et fit sauter la robe en une fraction de seconde. C’est à ce moment que je pus me rendre compte que Marine ne portait absolument rien sous sa robe depuis le début de la soirée. Elle était entièrement nue dans ce froid glacial à un mètre de moi. Une buée épaisse émanait de ses jolies lèvres quand elle s’élança sur ma glace.
— Wouuuuuh ! ça caille sa mère ! cria-t-elle en brisant le silence étouffé par la neige, me faisant éclater de rire par la même occasion.
Je me devais donc de la suivre. Je n’ai jamais été un grand expert du patinage, j’étais terrifié à l’idée de tomber. Marine avait l’air à l’aise sur ses patins. J’ôtai toutes mes affaires, enfilai les patins et me lançai à mon tour sur la glace, rejoignant nu Marine qui l’était aussi. En termes de sensation, je pense que je n’étais pas très loin du point culminant. Ivre, avec une femme nue, nous fendîmes l’air en glissant le plus vite possible sur la glace. Main dans la main, nous criâmes et rigolâmes à l’image de notre soirée. Je profitai de chaque seconde, chaque sensation, chaque goutte gelée projetée sur mes jambes nues, chaque mouvement de Marine faisant sautiller ses magnifiques seins qui ne pointaient toujours pas malgré la température négative.
Nous nous sommes arrêtés au milieu du lac et nous nous sommes embrassés. Ce moment était comme figé dans le temps et paraissait interminable car nous étions très certainement proches de l’hypothermie.
Nous avons dû rester en tout et pour tout cinq minutes sur la glace avant d’enfiler nos vêtements, appeler un taxi et regagner la chambre d’hôtel. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Nous avons fait l’amour sous la douche bien chaude, dans le lit et sur le bureau. Cette fois-ci, je ne rentrerai pas dans les détails. Mais la seule chose que je peux vous dire, c’est que même si cette Marine disparaîtra doucement dans l’effervescence de Montréal et de mes futures expériences, ces dernières heures resteront à jamais gravées dans ma mémoire.
Lorsque mon réveil sonna, j’étais seul. Marine était partie avant que je sorte de mon sommeil. En allumant la lumière, un Post-it était posé sur son oreiller avec les mots "Bon retour". Rien d’autre.
Nous avons tous vécu des moments suspendus dans le temps que nous n’oublierons jamais, ces moments qui vous donnent le sourire quand vous y repensez et qui se comptent sur les doigts d’une main. Pour moi, à ce moment-là, cette histoire en faisait partie. Mais c’était sans compter sur Emma...
—!\ CECI EST TIRE D’UNE HISTOIRE VRAIE - JE TENTE D’ECRIRE UN MANUSCRIT COMPLET, MAIS JE POSTERAI UNIQUEMENT 3 CHAPITRES ICI. JE FAIS APPEL A VOUS POUR M’AIDER EN ME DISANT EN COMMENTAIRE CE QUE JE DEVRAIS AMELIORER. CETTE PARTIE DE MA VIE ME TIENT BEAUCOUP A CŒUR ET J’AIMERAIS LA RENDRE LA PLUS IMMERSIVE POSSIBLE. ET POUR INFORMATION, UNE FOIS TERMINEE, JE TRAVAILLERAI UNE VERSION PHYSIQUE ACCOMPAGNE D’ILLUSTRATION. MERCI DE M’AVOIR LU. /!\
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