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Le meilleur ami de Julie

Chapitre 1

Le retour de son ami

Gay
Assis sur un banc, dans ce parc où j’aime bien me détendre et me ressourcer quand j’ai un problème à résoudre, je réfléchis. Le bouquin que je tiens dans mes mains est uniquement là pour me donner une contenance, mes pensées vagabondent. De temps en temps mes yeux se lèvent vers les passants. Plusieurs fantasmes me viennent naturellement à l’esprit. Les aventures de "Mister No" sont déjà très loin de mes préoccupations. Aujourd’hui j’ai de la chance, une merveille de sensualité passe devant moi, mais sans un regard pour ma triste personne. Je la détaille pourtant, elle ne semble ni pressée ni farouche. Ces formes avantageuses attisent le feu qui naît doucement dans mon corps. Mon regard se porte sur sa taille très fine. Sa minijupe noire en cuir souple moule ses hanches qui ondulent et remonte par la friction de ses jambes, au raz de ses jolies fesses rebondies. Vêtue d’un petit haut bleu très moulant, laissant apparaître deux petits seins appétissants, cette jeune femme est un délice à regarder. Je suis hypnotisé par cette vue surréaliste. Je me fais tout un cinéma et j’imagine : "Je l’aborde, on parle de choses banales, elle sent que je la courtise et cela lui plait. On boit un verre à la terrasse d’un café, puis on va chez elle ou chez moi pour continuer la conversation. Je la présente à Julie qui est ravie de faire la connaissance d’une si belle femme, puis nos trois corps se rapprochent..."
Julie m’adore et je lui rends bien. Elle me le dit très souvent, mais elle aime aussi les autres hommes, s’ils éveillent en elle son désir insatiable de sexe. Elle n’est pas non plus insensible aux charmes féminins, bien au contraire. Il suffit de remplacer son nom par le mien et on retrouve mon propre portrait. C’est sans doute pour cela que nous nous entendons si bien. Mais aujourd’hui je laisse s’éloigner mes désirs de contacts érotiques, me contentant de satisfaire mes envies en regardant cette délicieuse beauté s’éloigner lentement.
La réalité resurgie devant moi, inéluctable, avec une déception brutale et incontrôlable. Qu’allais-je faire ? Comment gérer cette situation nouvelle ? Ce passé, que je croyais enterré à tout jamais, resurgit et me force à prendre une décision radicale. Comment Julie va réagir quand je lui avouerai tout, car c’est bien vers cette solution inévitable que mes réflexions me conduisent. Mais pourquoi Daniel a-t-il décidé de revenir en France après trois ans d’absence ? Pourquoi son premier réflexe, à l’arrivée à l’aéroport, est de téléphoner à son amie d’enfance ? Bien sûr, Julie est dans tous ses états, en apprenant son retour sur sa terre natale. Revivre tant de souvenirs passés avec lui la comble de joie.
— Tu te rends compte Damien. Daniel revient parmi nous, c’est magnifique.
Bien sûr, je la comprends. Mais me comprendra-t-elle en apprenant ?
— Et en plus il vient ce soir et reste avec nous quelques jours.— Oh, c’est vrai ?— Oui. Je suis tellement heureuse de le revoir. Il m’a dit qu’il a une très bonne nouvelle à nous apprendre, j’ai hâte qu’il soit ici.— Ah oui, c’est super tout ça….
Oui, c’est super tout ça mais… Car il y a un mais, un énorme "mais" ! Je sors, la laissant seule avec sa joie, en prétextant un travail que je suis absolument obligé de finir au bureau, que c’est vraiment dommage, que j’en suis tellement désolé, que malheureusement je suis obligé de rentrer assez tard. Je balbutie en lui donnant toutes ces fausses raisons. Elle ne s’en aperçoit même pas, tellement elle est dans la joie de revoir son ami. J’ai vraiment besoin de prendre du recul après cette nouvelle, très bonne bien sûr, mais terriblement embarrassante pour moi. Julie est si heureuse du retour de son ami, qu’elle n’apporte aucune importance à ce que je peux lui dire.
— C’est pas grave mon chéri, tu le verras demain.— Oui, je le verrai demain... Alors à ce soir ma chérie. Ne fais pas trop de bêtises avec Daniel, d’accord ?— Mais non Damien, tu le connais…
Oui je le connais. C’est bien pour cela que le passé remonte si vite à ma mémoire. Je ne pense pas qu’il y a quelque chose entre Julie et Daniel, en tout cas elle ne me l’a pas dit. Ce qu’elle m’a confié, c’est quelques attouchements, quelques caresses plus tendres et sensuelles, que vraiment sexuelles. Il faut dire que Daniel est homosexuel depuis sa plus tendre adolescence, ce qui ne l’empêche pas d’être très ami avec ma Julie. Bien entendu de ce côté, je n’ai rien à craindre. Et de toute façon, même s’il y a eu des rapports charnels avec Julie, je les accepte volontiers. Et s’il y en avait maintenant, je les accepterai tout aussi bien, du moment que Julie soit heureuse. Non, ce n’est pas cela qui m’inquiète. On ne se cache rien Julie et moi, c’est notre accord passé entre nous il y a trois ans, depuis que nous sommes ensemble. J’avoue que cela fonctionne à merveille entre elle et moi. Daniel a décidé de partir à l’étranger, au grand désespoir de Julie, deux ou trois mois après que nous avons décidés de nous mettre en ménage. Je ne pense pas que cela a été une conséquence à son départ. Seulement, j’ai fait une petite entorse à notre accord, alors que nous n’étions ensemble que depuis quelques semaines. Je me souviens de ces instants, qui restent gravés dans ma mémoire. Je sais bien que Daniel est l’ami d’enfance de Julie, et quand elle est obligée de s’absenter quelques jours, elle me confie à ses bons soins. Je revois ces jours d’absence de ma douce Julie :
*******"- Tu t’occuperas bien de Damien, d’accord ? Surveille le bien. A-t-elle ajouté avec son petit air malicieux.
En ce qui concerne les soins de Daniel vis-à-vis de moi, il n’y a aucun problème durant l’absence de Julie. C’est peut-être bien là le souci… Je sais les penchants de Daniel et cela ne me préoccupe pas du tout jusqu’à ce soir-là, peut-être un peu plus arrosé que d’habitude. A l’occasion d’une soirée télé où nous regardons ensemble un petit film un peu osé, nous nous retrouvons seuls tous les deux en tenue décontractée. Un silence pesant s’installe entre nous, sans raison particulière. Ou alors, peut-être que nous pensons tous les deux à la même chose ?
Je ne me lève pas, quand je sens son bras frôler le mien. Je ne sais pas pourquoi, mais tout à coup le contact si proche de Daniel me trouble et me donne une envie folle de me presser contre lui, acceptant ainsi ce que je me doute être des avances. Étant donné que c’est l’ami de Julie, il me semble innocemment qu’en me rapprochant physiquement de lui, c’est d’elle que je m’approche aussi. Mais je suis conscient que cette réflexion n’est qu’un énorme prétexte pour me disculper d’un quelconque sentiment de culpabilité. Subitement je suis attiré par la douceur et la sensualité qui se dégage de Daniel à ce moment précis. J’évite de me poser la moindre question sur sa sexualité ou la mienne. Apparemment je lui plais. Il semble que cela ne me pose pas le moindre problème, car non seulement je me laisse faire quand il pose sa main sur ma cuisse et qu’il monte, tout en me palpant, vers mon entre jambes où mon sexe commence une érection qui me met dans tous mes états, mais qu’en plus je le prends dans mes bras pour le rapprocher de mon corps qui devient brûlant de désir, alors là, cela fait beaucoup.
Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je ne suis pas homosexuel, même si le sexe des hommes ne m’est pas indifférent. Mais là, plus rien ne compte autour de moi, sinon ce corps chaud qui est attiré par les hommes. Hors je suis un homme, qui plus est, un homme un peu délaissé par ma Julie qui n’est pas là et un peu en manque de tendresse. Il se trouve que Daniel m’en propose à cet instant. C’est avec volupté que je me glisse entre ses jambes entre-ouvertes. C’est là que tout se décide, car à ce moment précis ce n’est plus Daniel, l’ami de Julie qui me prend, mais moi qui lui fais des avances très précises, pensant répondre aux siennes.
J’ai soudain très envie de lui. Il ne s’agit plus seulement de me laisser faire, mais bien d’aller au-devant de ses sens, avec la volonté de le surprendre par ma hardiesse. J’ai soudain très envie d’une bite autre que la mienne. Je descends son pantalon pendant qu’il met ses hanches en avant, pour me proposer son membre bandé de désir. Je le prends sans hésiter et je le masturbe avec tendresse. Le plus naturellement du monde mes lèvres entourent sa verge dressée, mes mains palpent ses bourses, et doucement se glissent sous ses fesses. Il avance un peu plus ses hanches et écarte ses cuisses, invitant ma main à caresser son intimité. J’y enfonce doucement un doigt, puis deux en jouant avec le bord de son anus, puis à l’intérieur de son petit trou. Je sens qu’il apprécie mon contact, tellement il remue son bassin. Mais il en veut plus. Je me relève, comprenant son désir. Il prend ma bite trempée dans sa bouche et la lèche avec envie. Il aspire mon sexe, entourant de ses lèvres mon gland violacé. Me sentant prêt, après avoir fouillé les parois de mon cul qui s’offre à lui, il prend mes hanches et m’assois sur sa bite bien tendue. Elle entre en moi sans trop d’effort, son membre étant trempé de sa mouille. Il remue en va-et-vient dans mon antre qui s’ouvre. Pour mon plus grand bonheur il m’encule promptement. Nos gémissements nous apportent une excitation intense. Nos yeux ne se quittent pas, voulant partager nos désirs.
Je me soulève un peu, puis m’assoie de nouveau sur lui, encore et encore, jusqu’à sentir ses cuisses, ses couilles frappant mes fesses. Je remue mon cul sur ses boules tellement gonflées. Ce sexe chaud dans mes entrailles me fait gémir de plaisir. J’exerce des mouvements de bascule pour l’apprécier contre la naissance de mon sexe que je branle avec insistance. C’est ainsi que Daniel me baise pour la première fois. Oui, pour la première fois, car il y en a d’autres pendant les quelques jours d’absence de Julie. On recommence nos ébats sans pudeur. Parfois, c’est moi qui pénètre ma bite dans son trou offert, qui en réclame toujours plus. J’essaie de défoncer son cul demandeur de jouissance par mes coups de butoir. Je veux le satisfaire pour qu’il me sente homme pendant qu’il se sent femme, puis l’inverse se produit pratiquement à chaque fois. Nos spermes jaillissent de nos corps en plein délire. D’une position de 69 pendant laquelle nos bouches sucent encore et encore ce liquide délicieux, jusqu’à nos éjaculations spasmodiques dans toutes les positions. Les yeux dans les yeux, tout y passe. Ni l’un ni l’autre nous ne réfléchissons. Nous nous faisons l’amour. Nous nous donnons du plaisir. Et quel plaisir magnifique, où nos deux corps se donnent entièrement ! Nous faisons l’amour, tout simplement en nous donnant l’un à l’autre, sans jamais penser à une quelconque conséquence vis-à-vis de Julie. Peu de paroles sont échangées entre nos gémissements.
Hypocritement le départ de Daniel pour l’étranger me soulage d’un embarras, vis-à-vis de ma bien aimée. Pourtant, Daniel et moi avons décidés de ne jamais parler de nos délires sexuels entre nous, et d’éviter de recréer ce genre de situation après le retour de Julie. Ce n’est qu’une parenthèse dans nos vies, une adorable parenthèse, mais une parenthèse tout de même. Il a envie de moi et moi de lui, c’est tout. Mais cela reste un souvenir inoubliable, une expérience qui reste à jamais gravée en moi. Daniel est un gentil garçon, fréquemment il nous présente ses copains, souvent très agréables et avenants, mais il ne parait pas pressé de se fixer.
— Pas trouvé l’homme idéal. Nous dit-il avec un sourire, à chaque fois que nous abordons le sujet.
Puis, il part soudainement. Avec Julie nous nous sommes souvent demandés s’il n’y avait pas eu une déception sentimentale là-dessous, mais jamais il n’a souhaité en parler. Il part, c’est tout. Déjà trois ans pendant lesquels Julie ne cesse d’y penser."*******
A suivre...____________________PS : Si je n’ai pas décrit d’usage de préservatif dans mon texte, il est bien évident qu’une telle protection est malgré tout indispensable pour le bien de toutes et de tous…
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