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Mélanie, étudiante à Bordeaux

Chapitre 21

Trash
La séance dura longtemps. Martinet, cravache, paddle, canne anglaise, jonc, Lenoir lui fit tester tous ses instruments sans exception. Régulièrement, il arrêtait de frapper pour vérifier l’état de Sandrine. Lorsqu’il plongeait ses doigts en elle, il constatait une humidité grandissante qui le ravissait : elle prouvait que la petite blonde prenait du plaisir à se soumettre.
Quand il arrêta de frapper, la peau de la femme n’était plus qu’un entrelacs de marques violacées qui se croisaient de ses mollets jusqu’à ses épaules ; seuls ses bras et son visage étaient épargnés. Malgré son corps supplicié et sans force pendant crucifié aux chaînes, Sandrine trouva la force de sourire à son maître. Son visage couvert de sueur aux yeux rougis et larmoyants s’éclaira quand Lenoir approcha avec un verre d’eau et la fit boire à petites gorgées.
Il la détacha ensuite, la soutenant car il savait que les jambes tremblantes de Sandrine ne pourraient la supporter. Il la prit dans ses bras et monta l’escalier avec la femme blottie contre lui. Elle avait noué ses bras autour de son cou et s’abandonnait à lui, complètement, comprit-il.
Elle lui faisait entièrement confiance, et il était hors de question qu’il la déçoive. Il entra dans sa chambre en biais pour protéger les pieds de son petit fardeau. Ému par la légèreté de cet oisillon abandonné dans ses bras, il sourit. Celle-là, il n’allait pas la laisser partir, elle était à lui, comme il était à elle, déjà.
Il déposa tendrement Sandrine sur le lit puis alla faire couler l’eau dans la baignoire ; pendant qu’elle se remplissait, il revint dans la chambre avec un flacon de Dakin et des compresses.
On pense souvent que le sang ne coule jamais dans les séances SM, mais c’est faux. Il faut simplement prendre soin du soumis qui a accepté de souffrir pour son maître. Sandrine était plongée dans un brouillard miséricordieux, ses yeux voilés de souffrance et de béatitude. Elle sentit qu’on la soulevait à nouveau, qu’on la faisait glisser délicatement dans un bain moussant à la tiédeur émolliente.
Il n’était pas encore 18 heures mais elle s’endormit dans la baignoire, sous la surveillance d’Arnaud Lenoir. Un peu plus tard, il la sortit de l’eau qui refroidissait et la sécha avant de l’oindre d’un baume apaisant miracle et de la glisser dans le lit. Puis il se blottit contre elle, sa queue congestionnée et douloureuse se nichant contre les fesses de sa soumise. Sans un mot, elle glissa la main derrière elle, guida la verge roide au centre de son intimité et l’engloutit sans coup férir.
Le sexe de Sandrine était serré mais trempé, plus que prêt à recevoir son imposant calibre. Ils ne bougèrent pas, sentant monter la jouissance ainsi. Le vagin se transformait en fournaise autour de la verge palpitante qui gonflait et pulsait sur un tempo d’urgence. Quand il se vida enfin, Lenoir ne put retenir un gémissement ; il était dérouté, ne comprenant pas comment il avait pu éjaculer ainsi, juste enfoui dans ce sexe si étroit et si brûlant qui venait de le vider de sa semence.
Une chose était certaine, il était heureux, bien plus qu’il ne se rappelait l’avoir été depuis des dizaines d’années.
Mélanie arriva peu après 19 heures ; laissant son scooter dans le garage, elle rejoignit Lenoir dans la cuisine. Il préparait le repas en chantonnant, la jeune fille songea qu’elle ne l’avait jamais encore senti si heureux.
— Bonsoir Monsieur. Ce n’est pas la voiture de maman devant la maison ?— Si. Elle se repose dans ma chambre.— Votre chambre ? s’étonna Mélanie. Vous m’étonnez.— Prends garde à ce que tu dis, je pourrais te tanner le cuir, 32.— Ce serait un plaisir, mais pas ce soir, Monsieur. J’en suis désolée, mais j’ai trop de travail. Ces avocats me rendent folle avec tout ce qu’il demandent. Je suis crevée, vraiment.
— Tu mangeras quelque chose avec nous, non ? Je prépare une omelette aux cèpes et une salade d’endives aux noix et abondance.— Abondance ? Il y en aura beaucoup ?— Ignare ! C’est un excellent fromage de Haute-Savoie, proche en saveur du comté, qui lui est du Jura.— Beau-papa, vous êtes aussi doué comme cuistot que comme maître. J’ai pris deux kilos depuis que je suis revenue à Bordeaux !— Bonjour Mélanie, lança une voix douce derrière Mélanie.
Celle-ci se retourna et aperçut sa mère debout dans l’encadrement de la porte. Elle remarqua immédiatement ses trait fatigués mais sereins, ses yeux pétillants de bonheur. Sandrine était enveloppée de la tête aux pieds dans un long peignoir bleu très sombre, manifestement bien trop grand pour elle.
Mélanie s’avança pour embrasser sa mère, la scrutant sans vergogne. « Ouais, en robe de chambre à cette heure, elle ne faisait pas du macramé, c’est sûr ! Bon, elle est adulte, mais connaissant le tempérament de beau-papa, je ne voudrais pas que ça tourne au drame pour maman. J’ai eu des moments difficiles avec elle, mais il faut reconnaître qu’elle m’a toujours poussée à travailler, à me dépasser. Et elle en a bavé toute sa vie, quand même ».
— Maman, tu es sûre que ça va ? Tu as l’air un peu... raide... Il t’a battue ?— Mélanie, calme-toi. Je vais très bien. Et oui, il m’a battue. Mais ça n’a rien à voir avec de la violence domestique ; je pouvais tout arrêter quand je le souhaitais, tu sais.— Oui, ça, je le sais, mais... Je ne voudrais pas que tu regrettes, tu as ta vie, maman, un travail...— Plus maintenant, la coupa-t-elle. J’ai démissionné, donné les meubles et rendu les clés de l’appartement.— Merde. Tu es sérieuse ? Oui, je vois ça... Et tu viens vivre ici ?— Oui. Ça te gêne ?— Non, mais je me fais du souci pour toi.
Mélanie porta son regard sur Lenoir qui écoutait attentivement, ne cherchant pas à intervenir entre la mère et la fille. Il s’approcha à son tour de Sandrine et la serra contre lui avant de s’adresser à la jeune fille.
— Mélanie, je te promets de faire tout pour assurer l’avenir de ta mère. J’ai conscience qu’elle a pris un risque considérable en me rejoignant et en brûlant les ponts. Il n’est pas question que je la laisse tomber, ni aujourd’hui ni jamais.— Ah... Je... J’espère que tu n’auras pas à le regretter, maman.— Mél, ça, je ne peux pas le savoir, répondit Sandrine. Mais j’ai décidé de changer. Tu sais, ma vie n’était pas rose, entre mes soucis d’argent, mon enfoiré de patron et mes désillusions. La seule chose dont je suis fière dans ma vie, c’est de t’avoir faite. Tu es ce que j’ai de plus beau, tu es ma seule réussite, ma seule fierté. Maintenant, tu as un travail, tu as réussi dans la vie. Il est temps pour moi de trouver une place auprès de quelqu’un.— Et ce quelqu’un, c’est mon beau-père ?— Oui, s’il veut bien de moi à ses pieds.— Sandrine, intervint Lenoir, je te veux à mes pieds, à mon bras, dans mon lit et partout où j’irai.
Ce disant, il affermit sa prise comme si Sandrine avait envie de se sauver. Mélanie vit sa maman grimacer de douleur avant de retrouver un visage serein.
— Monsieur, vous lui avez fait mal ! Vous l’avez frappée trop fort !— Prends garde à toi, Mélanie, tu vas prendre une fessée si tu continues !— Mél, s’il te plaît. Je n’ai rien reçu que je n’aie accepté. Disons que mon retour ici a été l’occasion d’apprendre quelques rudiments de soumission.
La jeune fille adressa un regard lourd de reproche à Lenoir qui resta imperturbable. Puis elle reporta son attention sur sa mère qui affichait décidément un sourire de Mona Lisa.
— Alors c’est décidé, tu viens vivre ici ? Tu as bien réfléchi à ce que tu...— Mél ! l’interrompit Sandrine. Ça fait presque un mois que j’y réfléchis. Et ma décision n’a pas été prise sur un coup de tête, je te le jure.— Pardon, maman. Je m’inquiète pour toi, c’est tout.— Bon, vous passez à table ? J’ai une faim de loup ce soir ! Je vais déboucher un Saint-Amour pour accompagner l’omelette.— Saint-Amour ? Joli nom, commenta Mélanie. C’est du bordeaux ?— Béotienne ! tonna Lenoir. C’est une appellation de beaujolais au fruité suave ! Tu mériterais d’être placée au régime eau et pain sec !
Sandrine s’assit précautionneusement à sa place, suivie des yeux par Lenoir qui jubila intérieurement : elle avait manifestement trouvé le plug qu’il avait posé sur le chevet. Il avait hésité un instant pour la taille du sextoy avant d’arrêter son choix sur un modèle volumineux qu’elle avait dû avoir du mal à insérer dans son fondement. Elle avait surpris son regard car elle fronça son petit nez en louchant affreusement.
— Maman, ça va ?— Oui, ne t’inquiète donc pas ! Je signalais juste à Monsieur Lenoir que j’avais trouvé son cadeau bien encombrant.— ....— Mélanie, intervint Lenoir, tu mère porte le gros plug anal que tu aimes tant. Je n’étais pas sûr qu’elle arrive à le porter.
La jeune fille piqua un fard, songeant un peu tard qu’il y avait des questions dont elle ne souhaitait pas avoir la réponse. Mais sa mère était adulte, elle avait le droit de vivre comme elle l’entendait. Cependant, elle l’avait toujours pensée fragile et se demandait comment elle allait supporter, physiquement comme mentalement, de vivre avec quelqu’un d’aussi dominant que Lenoir.
— Bon, à table, Mélanie. Et à partir de maintenant, sauf ordre contraire, vous pouvez me tutoyer et m’appeler Arnaud autour de cette table ; ce sera un espace de discussion libre. Ça vous pose problème ?— Non... Je ne crois pas, Arnaud, répondit aussitôt Sandrine.— Ouah, super ! ajouta Mélanie. Je suis un peu surprise, malgré tout. Tu fais ça pour maman ?— Oui. Elle va vivre avec moi à temps plein, je crois que nous aurons besoin de discuter régulièrement de ce que nous vivons.— Par exemple, quel numéro d’esclave je vais avoir ? Mél a eu le 32...— Toi, ce sera le 36, Sandrine. Si tu es toujours d’accord.— Bien sûr, ce sera un honneur.
Après le repas, Mélanie se replia rapidement dans sa chambre pour travailler, laissant le couple ranger la cuisine. Une fois le lave-vaisselle lancé, Lenoir se retourna vers Sandrine qui se lavait les mains.
— Déshabille-toi, petite pute. Vite, à poil ; ne me fais pas attendre.— Oui Monsieur, pardonnez-moi.
Soudain oppressée, la petite blonde enleva sa robe de chambre et la déposa sur le dossier d’une chaise. Puis elle croisa les mains dans le dos, tête baissée. Son cœur battait à rompre, sa respiration hachée témoignait de son émotion.
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