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Mélanie, étudiante à Bordeaux

Chapitre 33

Trash
Cette remarque arracha un sourire un peu crispé au géant blond.
— Je ne sais pas, les amis. Je n’ai pas envie de ressortir par ce froid de canard.— Ma Tesla est garée devant ta porte, tu n’as pas d’excuse.— Non ? Tu l’as reçue, alors...— Oui, mardi soir. Je suis même disposé à te la laisser conduire. Un jour, ajouta-t-il précipitamment, conscient qu’il ne fallait pas trop en faire sinon Thor aurait des soupçons sur ce qu’ils manigançaient.— Sers-nous du whisky, Thom. Je file à la douche ; avec Mél, bien sûr.
Eirik et la jeune blonde ne sortirent de la salle de bain qu’une bonne demi-heure plus tard. Lui alla dans sa chambre pour se vêtir ; elle regagna le salon en lissant sa robe. Thomas comprit tout de suite qu’elle ne portait plus de soutien-gorge, sa poitrine volumineuse roulant effrontément sous le fin tissu, les aréoles dardées clairement visibles.
— Et si tu te demandes si j’ai encore une culotte, lança Mélanie, la réponse est non. Trophée de guerre pour notre Viking préféré. Soit dit en passant, il déprime ; il me l’a avoué après que je l’eus gratifié d’une magistrale pipe. Une pipe de magistrat, en somme.— Il t’a dit pourquoi il déprime ?— Non, bien sûr. Et je n’ai pas pu lui demander, avec ce qu’il m’a mis comme semence dans la bouche. Il est en manque, crois-moi.— Pauvre fille, tu as souffert, à ce que je vois. J’ai pensé à toi : j’ai préparé un mojito pour te gargariser. Approche... Tu es trempée, ma petite salope.
Eirik revint alors que Thomas avait quatre doigts plongés dans le vagin liquéfié de sa blondinette. Le visage rasséréné, il but une gorgée de whisky en lançant à ses amis :
— C’est bien parce que c’est vous que j’accepte de sortir. Mélanie sait se montrer très persuasive.— Et monsieur Tesla aussi, ajouta Thomas en trinquant à distance. Bon, il est minuit, on y va ?
Le trajet à effectuer était bref, le club étant situé dans le 4ème arrondissement. Ils trouvèrent assez facilement une place non loin de l’entrée, ce qui n’empêcha pas Mélanie de sentir le froid s’engouffrer sous son épais manteau dès qu’elle fut sortie du véhicule. Ses talons démesurés cliquetaient tandis qu’elle marchait, encadrée par les deux colosses. Heureusement, le vigile les laissa entrer dès qu’il eut reconnu Eirik.
— Maître Thor, vous êtes le bienvenu, l’accueillit même la soubrette chargée du vestiaire.
Mélanie se délesta du manteau puis, sur un signe de Thomas, de sa robe. Complètement nue à part ses escarpins noirs, elle frissonna et se serra contre son homme ; pourtant il faisait chaud dans le club, elle savait que son corps s’accommoderait vite de sa nudité.
Thomas sortit de sa poche un gros cadenas et le lui montra ; obligeamment, Mélanie écarta les jambes en tendant le bassin en avant pour lui permettre de glisser le jonc d’acier dans les tunnels perçant ses grandes lèvres.
— Ainsi, tu resteras sage ; tout au plus j’autoriserai la pénétration de tes reins. Tourne-toi et place tes mains dans le dos.
Il relia les épais bracelets de cuir par un mousqueton, interdisant à sa petite blonde l’usage de ses mains, puis il accrocha une épaisse laisse de métal à son collier.
— Tu es bien ? On peut avancer ?— Oui, Monsieur, déclara Mélanie sans hésitation. Elle aurait pu ajouter qu’elle était heureuse à cette place, totalement en confiance avec lui, décidée à lui faire honneur dans ce temple de la soumission.
Il commençait à y avoir du monde dans les diverses salles qu’ils traversèrent, l’habituelle faune parisienne nocturne venue s’encanailler dans un lieu fleurant bon l’interdit. Ils s’arrêtèrent devant le comptoir du bar tenu par trois serveurs, un homme âgé et deux jeunes femmes aux tenues succinctes. Thomas commanda une bouteille de champagne, puis il fit boire sa jolie soumise, présentant la coupe à ses lèvres.
— Merci, Monsieur.— Je garde la bouteille ; on avance, proposa Thor en repoussant négligemment les avances d’une barmaid. Allons vers le donjon, ici ça fleure trop la vanille.
Un escalier descendait en effet vers une zone réservée du club, fréquentée des seuls initiés : l’entrée en était gardée par un vigile qui les laissa passer dès qu’il reconnut ces clients-là. Quiconque arrivait dans la partie du bas sentait tout de suite que l’ambiance était complètement différente. Pas de rires ni de musique ; quelques cris diffus, des exclamations venues d’une salle plus loin. Thomas resservit du champagne et les hommes trinquèrent en silence avant de porter une coupe aux lèvres de la soumise blonde.
— On avance ? proposa le géant blond. Il n’y a rien d’intéressant avant la grande salle. Tiens, il y a bien du monde, ici. Quelqu’un fouette une soumise. Au bruit et à la cadence, c’est particulièrement violent.
Mélanie sentit son estomac se soulever ; le cœur au bord des lèvres, elle s’obligea à suivre les deux hommes. Entraînée par la laisse, elle n’avait pas le choix. Ils entrèrent dans la grande salle voûtée appelée le donjon. Une vingtaine de personnes debout, en cercle, entouraient une estrade en bois située au milieu de la pièce. Sur l’estrade, un homme velu, épais et musculeux, vêtu d’un pantalon noir et d’une chemisette blanche, frappait sans discontinuer une femme nue, bras tirés vers le plafond par des chaînes. Ses chevilles aussi étaient enchaînées pour l’immobiliser. La femme, manifestement jeune, était bâillonnée et ses yeux recouverts d’un fin bandeau de soie noire. Sa chevelure brune était nouée en un chignon serré d’où s’échappaient quelques mèches folles.
Les coups de fouet claquaient toutes des cinq secondes environ et n’épargnaient rien, depuis les mollets jusqu’aux omoplates. Les trois arrivants se déplacèrent pour apercevoir le côté pile, les petits seins rudement marqués, les côtes qui se soulevaient trop rapidement, le pubis renflé d’où perlaient quelques gouttes de sang. Les joues baignées de larmes, la jeune femme tremblait et ne contenait pas ses gémissements.
Mélanie réalisa qu’elle s’était mise à pleurer à son tour en découvrant le corps menu de la suppliciée se tordre encore et encore sous les impacts fulgurants qui se succédaient sans discontinuer. Elle croisa le regard de Thomas, qui était aussi désolé qu’elle ; ils ne pouvaient, ne devaient rien faire : c’était trop tard. C’est alors qu’ils entendirent Eirik grommeler, avant de comprendre enfin ce qui se passait devant lui.
— Mais c’est pas vrai... Elle est complètement folle, cette souris. Elle va se laisser faire sans... BARKATU !
Dans la salle presque silencieuse, son cri résonna contre les murs et fit sursauter de nombreux spectateurs. Surpris, le fouetteur se retourna vers le géant scandinave et le reconnut, mais il ne comprit pas le message et leva à nouveau son instrument.
— Merde, arrête, Gabe ! Pose ton fouet ! Je me charge de la suite. Elle est à moi.
Au moment où il dit cela, il réalisa que jamais de sa vie il n’avait été aussi sûr d’énoncer la vérité. Elle était à lui, cette petite brune au corps gracile qui occupait tous ses rêves, embrouillait ses pensées quand il ne dormait pas. Il s’approcha et monta sur l’estrade ; à contrecœur, Gabriel s’en alla non sans l’avoir gratifié d’un dernier regard incendiaire en le croisant.
— Fallait le dire qu’elle était à quelqu’un, cette fille, râla-t-il en fendant la foule de curieux.
Eirik ne répondit pas, trop occupé à admirer la jeune crucifiée qui reprenait son souffle. Sa peau d’ordinaire mate luisait, recouverte d’un voile de sueur ; elle était couverte d’un entrelacs de longues marques à tous les stades de couleur, depuis le rouge violacé au noir, sans oublier les nombreuses coupures d’où perlait le sang. Il posa les deux mains sur les côtes, juste sous les aisselles. Anita frissonna et tenta de se dégager.
Il comprit que son bourreau ne devait pas la toucher, et elle ne l’avait pas reconnu ; lorsque Gabe la fouettait, elle était arrivée à un état de transe distancié de son corps et n’avait pas reconnu sa voix quand il avait hurlé son mot de passe. Bien inutile d’ailleurs puisqu’elle était bâillonnée. Il aperçut, serrée dans sa main droite, le diapason de métal qu’aimait Gabe dans cette situation.
— C’est moi, Anita. Je suis là, et je ne t’abandonnerai pas. Plus jamais.
Il lui retira doucement le bandeau et les yeux sombres de la petite Basque papillonnèrent avant de se fixer sur lui. Ce n’est qu’alors que ses nerfs la lâchèrent et qu’elle éclata en sanglots ; silencieux, car une grosse boule occupait sa bouche, mais ses épaules tressautaient et tout son corps était agité de tremblements incoercibles. Eirik la serra dans ses bras et la laissa reprendre ses esprits avant de lui ôter le bâillon. Ses mains coururent sur la peau tendre et frissonnante de la jeune fille, survolant tendrement les nombreuses ecchymoses avant de s’égarer entre les cuisses largement écartées. Il glissa deux doigts dans son intimité qu’il trouva à peine humide.
— Tu es folle, ma puce. Folle, déterminée et plus courageuse que je ne le serai jamais. Tu veux que je te libère ?— Je voudrais surtout que tu me fasses ce dont tu as envie. Ici et maintenant. Tu n’as pas envie de me punir pour ce que j’ai fait ?— Pour ça, je pense que tu mériterais une médaille. J’étais en train de te perdre et de me perdre, et tu es venue me sauver. Je dois avant tout te présenter des excuses pour ce que j’ai fait, ou ce que je n’ai pas fait.— Je sais que je ne devrais pas te le demander, mais j’aimerais que tu me punisses. Fort.— Tu es déjà salement marquée, mais… Donne le diapason, tu n’en as plus besoin ; je vais le rendre à Gabe et choisir une cravache.
Il quitta la salle aussitôt, laissant la jeune brune enchaînée l’attendre au milieu des spectateurs qui sentaient que la séance allait redémarrer. Anita, pour oublier la souffrance causée par les dizaines de coups de fouet reçus, parcourut la foule du regard pour finir par apercevoir son frère Thomas serrant contre son torse Mélanie, nue et éblouissante de beauté. Apaisée, osant espérer le bonheur, elle sourit à ces deux êtres si dissemblables qui s’étaient trouvés et qu’elle savait être ses amis pour la vie.
Le silence se fit quand Thor monta sur l’estrade qui trembla sous son poids ; il était maintenant torse nu ; ses pectoraux donnaient envie à toutes les femmes de la salle (et aussi à certains hommes) de les lécher avec dévotion. Il tenait une longue cravache noire en cuir tressé, un instrument qui pouvait faire très mal sans marquer autant qu’un fouet. Avec son extrémité large et épaisse, il releva le menton d’Anita pour la fixer durement.
— Alors, novice, quel est ton mot de sécurité ?— J’ai beaucoup réfléchi, Monsieur...— Parle, vite. Je n’ai pas de temps à perdre : j’ai une compagne à aimer.
Anita se troubla une infime seconde avant de comprendre qu’il parlait d’elle, uniquement d’elle. Elle esquissa un sourire qui creusa ses fossettes et bouleversa le géant blond.
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