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Mélanie, étudiante à Bordeaux

Chapitre 44

Trash
Au matin, le réveil des trois jeunes femmes se fit en musique à 7 h 30, travail oblige : I Got You Babe par Sonny and Cher. Mélanie pouffa en reconnaissant l’air et embrassa Erika blottie nue contre elle.
— Bill Murray, sors de ce corps !— Il ne te plaît pas, mon corps ? la taquina la Tchèque ensommeillée. Ce n’est pas l’impression que j’ai eue cette nuit.— Salut, les filles, intervint Kath, les cheveux en pétard. C’est quoi, déjà, cette chanson ?— La musique du film Un jour sans fin ! répondirent en chœur les deux autres. Tu es nulle !Groundhog Day ; pour toi, le jour de la marmotte, ajouta Mélanie.— Bon, puisque c’est ça, je file à la douche, ronchonna-t-elle. J’ai une dure journée qui m’attend.— Je peux vous accompagner ? Ça te gêne pas, Kath ?— Penses-tu ! Je vais passer la journée à me faire sodomiser par une horde de mâles en rut... Tu me distrairas pendant les pauses.— Tu pourras aussi m’aider, renchérit Erika. C’est souvent que je dois tailler des pipes à ces messieurs qui ont du mal à entretenir leur érection.— Ah bon ? Ils ne bandent pas perpétuellement ? s’étonna Mél. Je croyais que les acteurs pornos bandaient sur commande.— Ben non. Ils se shootent souvent aux pilules bleues ou roses, à la coke aussi. Pas tous, bien sûr ; mais beaucoup ont besoin d’aide, chimique ou autre, pour se présenter sous leur meilleur profil.
Les filles prirent un taxi pour se rendre au studio ; non qu’elles fussent trop fatiguées pour marcher, mais il faisait un peu frais le matin. Elles arrivèrent les premières et démarrèrent la machine à café, puis Erika aida Kath à se préparer. Toilette, lavement, glycérine, puis tenue de scène : bas noirs autofixants, bustier en dentelle blanche, slip brésilien assorti, escarpins blancs aux talons démesurés. La jeune Tchèque la coiffait artistement en chignon serré quand Nick arriva, l’œil chassieux, mal rasé, vêtu d’un survêtement de sport tout froissé.
— Bonjour chef, rigola Erika. Tu as trop fait la fête, encore ?— Pff ! J’étais avec Freddy ; ce salaud avait acheté un rhum vénézuélien, une vraie tuerie. En plus, il me servait trois verres quand il s’en prenait un, et encore. À croire qu’il voulait me torcher, le fumier.— Il est pas là ? hasarda la maquilleuse.— Il avait une course à faire, il m’a dit. Il passera dans l’après-midi. Bon, il est presque 10 heures, on va commencer. Tu vas te travailler le cul toute seule pendant vingt minutes avec deux gros godes, puis les acteurs te baiseront. Ils sont quatre et prendront tous tes trous, y compris en double anale. Tu me diras si tu as besoin de coke pour supporter.— Pas question que je touche à ce truc. Et si j’ai trop mal, on arrête, je te préviens.— Banco. Tu entres dans une minute ; les godes sont sur la tablette près du canapé.
Kath acquiesça, le ventre noué par le trac. Elle allait déguster, aujourd’hui ! Malgré cela, elle sentait ses tétons durcir sous la fine dentelle, la tendant avec arrogance. Elle entra d’une démarche chaloupée rendue prudente par la taille des talons ; les deux mêmes cameramen l’attendaient et commençaient à tourner. Quatre Noirs complètement nus discutaient à voix basse, appuyés contre un mur, se masturbant lentement. Elle se dirigea vers le grand canapé blanc et eut un instant d’hésitation en découvrant les godes : un cône en plastique rouge composé de sphères de plus en plus grosses, posé sur un socle large et ressemblant à un cône de chantier (manquaient les rayures horizontales blanches et rouges) et un engin noir « réaliste » posé sur deux énormes boules, pourvu d’un gland plus gros que son poing.
En soupirant, elle s’avança et s’assit à côté de la tablette, se demandant par quel engin elle allait commencer. « Le cône. » se décida-t-elle. Les deux premiers cylindres étaient raisonnables. Elle posa les deux godes sur le sol et les lubrifia lentement, insistant sur les mouvements lascifs de ses doigts, puis elle fit glisser centimètre par centimètre sa petite culotte avant de la jeter vers les quatre hommes. Sans plus tarder, elle enjamba le cône, fléchissant les genoux jusqu’à toucher de sa vulve son extrémité ; elle se baissa un peu et la dernière boule pénétra son anus.
Ne restait plus qu’à descendre au maximum en mimant le plaisir. Pas facile, avec un cameraman accroupi devant elle et l’autre derrière. Bouche ouverte, appliquée, elle se mordit la lèvre inférieure en se baissant encore, ses reins avalant trois boules ; la dernière était plus imposante et dilatait bien son orifice.
Les Noirs s’étaient placés face à elle. Ils ne parlaient plus, fascinés par le spectacle qu’elle donnait. Elle reconnut Tony, le premier à l’avoir sodomisée la veille. Il lui fit un clin d’œil, sa poutre frémissant sous sa lente masturbation. Rejetant la tête en arrière, Kath s’empala sur la boule suivante en gémissant ; elle était volumineuse et la dilatait à l’extrême. Sans chercher à aller plus loin, elle commença à monter et descendre, à la force de ses cuisses. Nick l’encouragea :
— Continue, c’est bien ; écarte plus les cuisses, caresse ta chatte, tes seins. Hé, les Dalton, Erika va vous aider à bander. Pendant ce temps, buvez une bouteille d’eau. Un litre chacun, compris ? Tu fais quoi, Mélanie ?— Ben... j’aide Erika. J’apporte de l’eau aux mecs et je vais en sucer un, si tu es d’accord.— Ah... Je te paie pas, tu saisis ?— Je fais pas ça pour le fric, juste pour aider ma copine.
Mél et ladite copine s’agenouillèrent chacune devant deux acteurs. Seul Tony présentait une érection très conséquente ; les autres avaient besoin d’un coup de main, ou de langue. La blonde commença à sucer en alternance deux queues d’ébène qui prirent rapidement de belles proportions et une raideur intéressante. Elle constata vite que, sous l’effet de leur action, les quatre hommes bandaient avec vigueur. Elle se retourna pour voir la petite rouquine, allongée sur le canapé, plongeant dans ses reins le gros gode noir. Les yeux clos, elle gémissait par à-coups, enfonçant le redoutable engin jusqu’à la garde.
— Vous y allez, les gars. Pipes, puis sodo, double, et triple. Quarante minutes.
Erika fit signe à Mél de quitter la pièce du tournage. Pas la peine de gêner les acteurs par leur présence. La jolie blonde eut juste le temps de voir Tony relever les jambes de son amie ; il prit le temps de cracher sur l’anus écarquillé avant de l’investir d’un puissant coup de reins.
— Tu bois un autre café ? proposa Erika. Je ne crois pas qu’ils aient besoin de nous maintenant. Sûrement pas avant la pause.— D’accord. Dis-moi, c’est toujours aussi dense et passionnant, les scénarios ?— M’en parle pas. Et la qualité des dialogues... J’ai l’impression que le ciné porno est devenu de l’abattage. Les filles sont jolies, les mecs pas trop mal, malgré une tendance accrue à la gonflette style culturiste. Mais on baise à la chaîne, on filme des doubles ou triples anales dans une surenchère débile.— Des triples anales ? C’est possible ? Je veux dire... ils font des acrobaties ?— Ouais. Tu imagines trois types gonflés à la testostérone qui essaient de se placer pour avoir leur bite dans le même orifice. Même avec des queues ultra-longues, c’est du foutage de gueule.— Dire qu’il y a des jeunes qui regardent ce genre d’accouplement stupide et se disent que c’est normal, que c’est ça faire l’amour... C’est à gerber.
Les jeunes femmes s’assirent pour boire leur café dans un silence serein, un peu rêveuses. Après un long moment, la Tchèque secoua la tête, faisant voler ses longs cheveux noirs.
— Vous allez partir bientôt, c’est dommage. J’aime bien être avec vous deux.— Je sais ; moi aussi je t’aime beaucoup, Erika. Mais ma vie est en France, avec mon fiancé. Nous nous marions dans trois mois ; tu es invitée, bien sûr.— Merci, ça me touche beaucoup. Vous avez l’air de vous aimer énormément, Thomas et toi. Je t’envie un peu, tu sais.— Allez, un jour tu le rencontreras, ton mec. Tu es jolie et intelligente, tous les mecs du monde ont envie de te faire la cour.— Tous les mecs du monde, je m’en fiche. J’en veux juste un qui ne soit pas simplement attiré par mon cul. Hop, je crois que c’est la pause ; tu viens ?
Les jeunes femmes entrèrent dans le salon pour découvrir une Kath dans un état pitoyable. Épuisée, elle restait étalée sur le canapé, couverte de sueur, les cuisses largement écartées montrant que ses orifices n’avaient pas été épargnés. Sa vulve était gonflée et rougie, et son anus boursouflé peinait à se refermer. Mél lui tendit un verre d’eau fraîche qu’elle vida avec reconnaissance. Elle murmura un « merci » avant de tenter un pauvre sourire.
— Tu vas bien ?— J’ai l’impression d’être passée sous un autobus. Malgré tout, j’espère encore que Don va venir ; je ne sais pas s’il mérite tout ce que je fais pour le retrouver, mais je suis têtue. Je suis décidée à enchaîner les tournages jusqu’à en crever. Qui sait, un jour je pourrais même en arriver à aimer ça. J’ai joui deux fois ce matin, alors je vais bien, oui.
Erika pouffa en cachant sa bouche de sa main et s’exclama :
— Des actrices qui jouissent en plein tournage, ici, il y en a pas beaucoup ! En général, elles font semblant, souvent assez mal car ce sont de mauvaises comédiennes. Et puis, faut dire ce qui est, elles souffrent et subissent parfois des lésions internes lorsqu’elles sont mal préparées ou pas assez souples.— Kath, tu m’avais caché tes talents, rigola Mélanie. Tu as l’étoffe d’une grande actrice porno.— Ouais, bon. On va pas en faire un plat si j’aime bien tourner ces films, non ?
Le producteur s’était approché et écoutait ; il intervint dans la conversation.
— Babe, tu es géniale ; je suis en train de préparer la journée de demain. Vous avez réservé le vol retour ?— C’est open, il faudra confirmer. Mais nous devons être à Paris lundi matin.— Parfait, je peux compter sur elle jusqu’à samedi soir. Et toi, tu ne veux pas tourner dans un porno SM ? Masquée, bien sûr.— Je ne sais pas. J’en discuterai avec mon fiancé, mais ne te fais pas d’illusions.— Dommage, si tu ne veux pas ; j’aurais bien assisté au tournage, ça m’aurait changé d’ici.— Parce que ce n’est pas toi qui les tourne ?— Non, j’ai bien assez de boulot avec XLegal. Mais je connais du monde.— Je te ferai signe à l’occasion.— Bon, je comprends que je dois m’en contenter. Allez, les gars. La pause est finie, on repart !
Tony montra à Mélanie sa grosse mentule à présent un peu retombée. En souriant, elle s’agenouilla devant lui et emboucha le gland, pompa vigoureusement en caressant le fût et les couilles lisses. Rapidement, sous l’effet des caresses expertes, la bite retrouva toute sa plénitude. Mél recula à peine et un autre hardeur lui colla sa verge flaccide sous le nez. Elle leva les yeux pour savoir quel Black s’imposait ainsi : l’homme ne la regardait même pas, il buvait de l’eau tranquillement.
Il faut dire qu’il faisait chaud dans la pièce, nudité oblige ; les corps nus des quatre hommes luisaient de sueur, les autres personnes présentes étant légèrement vêtues. Bonne fille, la blonde prit en bouche le phallus sombre sillonné de veines épaisses et noires ; elle suça en le masturbant vigoureusement, lui faisant atteindre rapidement son apogée. Sans un merci, le type recula dès qu’il jugea sa raideur suffisante et s’approcha de Kath. Celle-ci était déjà rudement investie, allongée sur un Black dont la verge était enfoncée dans son vagin ; Tony lui défonçait l’anus à coups redoublés alors qu’elle recevait jusqu’à la glotte une troisième bite.
— Essaie une double anale, lança Nick. Tony, place-toi plus haut, Vince arrive.
Tony s’exécuta et le dénommé Vince avança et tenta de glisser sa queue raide dans le peu de place libérée. Autant dire qu’il n’y arriva pas tout de suite. Il s’énerva et débanda rapidement. Mél pouffa en voyant sa mine déconfite.
— Bon, ça fait rien. On la fera plus tard. Continuez comme ça.
Se désintéressant de la scène, Erika enlaça Mél et lui chuchota :
— Laissons-les, à moins que tu aies envie de voir ça. L’important, c’est que Katheleen semble apprécier ce qu’ils lui font. Moi, je pourrais jamais le refaire. Alors, tu as réfléchi ? Tu as envie de tourner un film bien crade à Prague ?
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