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Mémoire d'automne

Chapitre 1

Erotique
Assise à la fenêtre, je regarde les gens passer sur la grande place, déjà éclairée. La nuit tombe de plus en plus tôt, et en vérité, je pense que rien ne me déprime plus que l’automne. En été, il y a du soleil, en hiver, il y a de la neige, et en automne, la nature se réveille... Mais en automne, tout s’obscurcit, les gens rentrent tôt chez eux, il n’y a plus de fête, plus de joie. C’est triste l’automne.
Après de longues minutes à rester pensive, face à la population baissante dehors, je me décide à sortir. Initialement, je ne sors jamais seule, mais ma colocataire m’ayant abandonnée pour son copain ce soir, il va falloir faire avec. J’agrippe ma veste de fourrure, sa douceur me réconforte toujours de ce froid qui ne va qu’empirer avec les jours. En passant dans le couloir, j’aperçois par la porte entrouverte de ma chambre le tas de syllabus à étudier pour dans moins de deux semaines, et comme hier et demain, je suppose que cela attendra. Je soupire et pousse lentement la poignée de la porte qui donne sur l’extérieur.
L’air froid vient me sauter au visage, et comme chaque jour, je regrette de ne pas avoir emporté mon écharpe. La porte claque derrière moi, je la ferme d’un tour de clé dans le barillet avant de rapidement remettre mes mains dans mes poches. Je regrette déjà la décision de sortir à mesure que le bout de mon nez se refroidit. Au bout de la place, la lumière chaude du seul bar encore ouvert se reflète par terre jusqu’à mes pieds. Et sans avoir vraiment d’autres choix, je me rends dans sa direction. Il a l’aspect d’une vieille taverne, mais on y trouve tout de même certaines traces de modernité, difficilement explicable dans les faits. Je remarque au moment d’entrer que seules deux personnes sont présentes dans le bar, un vieil homme avec une choppe à la main et le barman, un grand blond assez costaud. Et si mon regard n’avait pas croisé le sien, je pense que j’aurais assez vite tourné les talons...
Mais étant donné qu’il m’a vue, et que je suis bien trop timide, je passe le seuil de la porte. Le vieil homme qui n’est en fait qu’un ivrogne me dévisage de haut en bas, j’ai toujours un certain talent pour me fourrer dans ce genre de situation. Je m’avance jusqu’au bar, le serveur me sourit. Ses dents sont d’un blanc éclatant, mêlé à ses yeux d’un bleu ciel, on pourrait penser à une palette de peinture.
— Bonjour, dit-il d’un ton calme et posé, vous désirez quelque chose ?

Il me faut quelques secondes avant de réagir, sa voix a quelque chose d’envoûtant, d’hypnotisant et couplé au fait que je manque cruellement de sommeil, ça le rend presque apaisant.
— Je... Une infusion de menthe, je vous prie.
Il acquiesce, toujours ce grand sourire imprimé sur son visage, et part de l’autre côté du bar faire chauffer de l’eau. Pendant ce temps, le pilier de comptoir ne m’a toujours pas lâchée de l’œil, je fais mine de l’ignorer. Le grand blond revient, pose devant moi une tasse, et verse lentement le contenu de la carafe qu’il vient de faire chauffer. Il me glisse en chuchotant :
— Ne vous inquiétez pas pour lui, il est parfaitement inoffensif. Je pense même qu’il est sourd comme un pot.
Il m’a fait sourire je l’admets, et je discerne même une certaine fierté dans ses yeux. J’agrippe ma tasse encore brûlante, l’amène à ma bouche et souffle lentement sur le liquide fumant, mais je ne lâche pas une seconde du regard l’océan de ses yeux. Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir que lui aussi est toujours là.
— Vous avez de la chance, d’habitude je ne reste pas ouvert si longtemps en semaine.
Ne sachant pas trop que répondre, je me contente de lui sourire à nouveau, il est vrai aussi que sa grandeur a quelque chose d’intimidant dans le fond.
— Vous aussi vous êtes muette ?
Son regard parle tellement pour lui, il est si serein. Tentant probablement de me détendre, il s’accoude sur son bar pour se mettre à ma hauteur, cela aura l’effet totalement inverse, je me recule d’un trait par réflexe, ce qui aura pour conséquence d’envoyer un peu de thé sur ma veste et mon gilet, heureusement pas suffisamment que pour me brûler, mais bien assez pour que mon visage rougisse instantanément de honte. Je pense qu’à lui aussi, je lui ai fait peur, il a sursauté, et a même tenté de le dissimuler, c’est mignon...
— Attendez, laissez-moi vous aider !
De peur que je me brûle, je pense, il m’entraîne rapidement dans la cuisine, il doit se sentir coupable sans doute. Je vois les rôles s’inverser, lui totalement intimidé mouillant un essuie dans l’évier juste à côté, alors que moi, curieusement, je me détends, je me sens presque "positivement" fiévreuse, étrange. Je pense que ça vient du fait que quelqu’un s’occupe enfin de moi, ça fait chaud au cœur. Très timidement, fixant mon regard en recherche d’approbation, il vient frotter mon gilet. Adossée à un plan de travail, je sens discrètement sa chevelure soyeuse, de la vanille, je pense, à moins qu’il s’agisse de son parfum.
— Je suis... Vraiment désolé ! Vraiment ! Je ne pensais pas que je pourrais vous effrayer.
Il relève les yeux, c’est à présent ses joues à lui qui sont rouge tomate. Ses lèvres sont d’un parfaitement taillées, je ne les avais pas vues tout à l’heure, elles complètent vraiment bien la palette de couleur.
— Embrasse-moi.
Les mots sortent presque naturellement, alors que j’ai l’impression de ne les avoir que pensés très fort. Quant à l’homme dont je ne connais même pas le prénom, il se fige, il pense sans doute n’avoir pas bien compris. Il me regarde d’un air interrogatif. Je viens doucement caresser sa joue, si douce, la texture est telle que je l’avais imaginée. Je vois dans ses yeux une petite étincelle, je ne sais pas vraiment comment l’interpréter, jusqu’à ce que je voie ses lèvres se rapprocher des miennes. Les choses se succèdent comme un script trop bien écrit. Sa main passe dans mon dos et l’explore dans la plus grande timidité. Alors que la mienne se balade sur son visage qui me fascine tant. Je ne me reconnais absolument pas à ce moment, et je pense aimer ça. Je viens lui glisser à l’oreille :
— Je ne voudrais pas retarder la fermeture...
Il rigole, sa seconde main m’effleure la hanche, ça crée en moi comme un choc électrique. Je tâte le plan de travail derrière moi et m’assieds dessus, afin d’être plus proche de son visage. Je déboutonne lentement mon gilet, guettant le moindre sourire, la moindre réaction. Je le retire alors, et l’air froid de la cuisine me donne la chair de poule, mais ce n’est pas dérangeant, c’est même agréable de sentir cette différence entre l’air et ses mains. Le chemisier blanc que je porte est transparent par endroit, faute au thé que je ne regrette finalement pas d’avoir renversé. Me sentant un peu seule dans l’action, je prends ses mains et les pose au niveau du premier bouton du vêtement, il se met alors à l’œuvre, les mains tremblantes. De mon côté, je m’exécute aussi, il porte une belle chemise blanche que je ne voudrais froisser, je m’applique alors pour la déboutonner.
Bouton par bouton, l’ouverture dévoile un corps ni trop, ni trop peu sculpté, je ne peux m’empêcher à penser aux statues grecques en voyant cela. Je relève les yeux et croise son regard à la fois étonné et amusé, après un temps de réflexion, je remarque qu’effectivement, je ne porte pas de soutien-gorge, je n’en porte jamais en hiver, car c’est dissimulé sous les couches de vêtements. Pour la première fois, le bel homme entreprend, il écarte avec prudence mon chemisier et m’aide à l’enlever dans la plus grande des douceurs. Me voilà seins nus, face à un parfait inconnu, dans la cuisine d’une taverne inconnue, et ça a quelque chose d’excitant. Il a peur, peur de mal faire, ça se voit. Il approche lentement ses mains de mes hanches, il trace leurs formes de ses doigts, remonte mes côtes avant d’arriver sur mes seins, il en fait délicatement le contour, avant de s’attarder sur les mamelons.
Je croise les jambes pour m’éviter de me tortiller, ce n’est qu’à moitié gagné, et ça a l’air de l’amuser. Je me mords les lèvres de peur de sortir un quelconque son, me rappelant de l’homme d’à côté. Je décroise les jambes pour les passer derrière lui, et le forcer à se rapprocher un peu, je déteste qu’on ne s’occupe que de moi. Sa ceinture se défait si facilement, malgré mes bras tremblants, et son sourire ne présage rien de mauvais.
Me voilà à genoux sur le carrelage froid, face à lui, je commence à aimer ce rapport de température, automne n’est peut-être pas si mauvais après tout. S’il y a encore quelques minutes, il avait l’air à nouveau serein, eh bien il est maintenant totalement perdu, il se décompose presque sur place. Je dois dire que la situation m’amuse, car même si j’essaie de me montrer rassurante, il n’a pas l’air très accommodé à ce genre de situation. Je fais lentement glisser son jeans, celui-ci cachait un boxer ma foi assez esthétique, qui a l’air de cacher à son tour une bosse assez active de ce que vois. Je joue un peu avec l’ourlet de son sous-vêtement, ça a l’air de le mettre sous tension le pauvre, serais-je un peu sadique sur les bords ? Lorsque je me décide à le baisser, son pénis se dresse lentement face à moi. Je n’ai jamais trouvé ça vraiment beau à vrai dire une queue, mais celle-ci a le mérite d’être attirante si je puis dire.
Je pose ma main sur cette dernière et approche lentement ma langue pour ne pas le brusquer. Il tressaille, mais a tout de même l’air d’aimer cela, et ça me rend heureuse. Je sens une main parcourir ma chevelure et me caresser le crâne, je ne l’aurais jamais cru capable de ça, mais j’apprécie, surtout venant de lui. Ayant l’air à température, je m’ose à un peu plus, j’use de mes lèvres, le caresse, vais un peu plus loin...
Ses gémissements me confirment que je touche la corde sensible. Ses caresses deviennent des appuis, oui il me guide dans mon mouvement, aurait-il plusieurs personnalités ? Je varie, m’attarde un peu sur ses testicules, la guide le long de mon visage. Je le sens venir, sans aucun doute il ne doit pas avoir l’habitude, alors je m’arrête. Je vois dans ses yeux sa frustration, et ça me fend le cœur, mais je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. Je me relève, et enlève le bouton poussoir de mon jeans, d’une voix espiègle, je lui glisse :
Maintenant, prends-moi...
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