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Mémoires d'un baiseur

Chapitre 9

Hétéro
MICHELE A LES BOULES (9)Je m’appelle Michèle, infirmière à la retraite depuis peu. Malgré la séparation due à nos vies professionnelles et familiales, j’ai toujours gardé des relations épisodiques avec mes ami(e)s de jeunesse. Cette année, sur la carte de voux de l’un d’eux il y avait l’adresse de ce site avec la recommandation suivante : « Recherche Petikokin, auteur de textes que tu dois aimer ». Je me suis reconnue dans ces histoires et j’ai reconnu leur auteur. J’en suis l’une des « actrices ». A condition que Petikokin les publie sous sa signature, j’ai accepté d’écrire certains faits de ma vie sexuelle de femme. Je ne vais pas revenir sur ce qu’il a écrit. Par contre, je peux en confirmer la réalité. Ce que je vais raconter ce sont des anecdotes survenues au cours des ma carrière professionnelle. Je travaillais au dispensaire d’un centre d’accueil de réfugiés et, parfois, j’allais donner des soins à des personnes âgées de la maison de retraite voisine. Certains de ces pensionnaires avaient encore l’esprit jeune. En restant toujours dans un cadre de politesse et de respect mutuel, souvent, des conversations s’orientaient sur la libération sexuelle des jeunes et des femmes, entre autre. C’est un ancien médecin qui anime souvent les débats. Il est particulièrement gentil et, chaque fois que c’est possible, je lui rends des petits services. Ne vous méprenez pas, son âge et son passé professionnel ne lui permettent pas d’avoir des gestes ou des paroles déplacés. Mais, connaissant mes opinions sur la chose et mon militantisme auprès du planning familial local, il me fait un cadeau particulier pour mes vingt cinq ans. En arrivant chez moi, quelle ne fut pas ma surprise de déballer une paire de boules de geisha. Ce sont deux petites boules métalliques creuses, reliées entre elles, contenant une bille d’acier chacune. On se les met dans le vagin et, à chaque mouvement, les billes provoquent des vibrations qui doivent exciter. J’avais vu cet accessoire sur certains catalogues ou en sex-shop mais je n’avais jamais osé en acheter. Je lis et relis le mode d’emploi. J’ai l’impression que ces boules sont bien grosses. A la fin de ma douche, je les mets en place. Excitée en pensant au plaisir qu’elles devraient me procurer, je mouille un peu ce qui facilite leur introduction. Je fais quelques pas, elles tiennent bien, mais je ne ressens rien. Je relis le mode d’emploi. Au début, l’appréhension fait perdre la sensibilité. Ça devrait passer après les avoir portées quelques heures. Je décide donc de m’habiller et de faire le tour du quartier. Après une dizaine de minutes de marche, je commence à percevoir des petites vibrations. Je rentre, je recommencerai l’expérience demain. Je retire les boules aussi facilement quelles sont rentrées. Le lendemain, la journée a été un peu longue. Le soir, avant de partir, je passe par les toilettes pour mettre en place mes boules. Marcher, conduire la voiture, marcher, monter les escaliers, me changer, préparer le repas, toutes ces occupations me rassurent : mes boules tiennent bien et je sens de plus en plus les vibrations. J’enfile un survêtement pour aller faire un petit jogging. Quel bonheur ! Après quelques centaines de mètres, je sens des vibrations de plus en plus fortes. Une sensation, inconnue jusqu’à maintenant, envahie mon bas ventre. Je sens que je mouille, que mon clitoris enfle, que ma chatte s’échauffe. Heureusement que j’avais mis un protège slip. Je fini mon parcours. Je suis toute excitée. Je me déshabille et cours sous la douche. Ma vulve coule, j’en ai plein les cuisses. Je m’assois sur le bord du bac à douche, jambes écartées, un doigt malaxe mon clitoris, un autre fait bouger les boules. Je sens le plaisir monter telle une vague de fond. C’est le bonheur suprême, je ne peux plus m’arrêter. L’orgasme qui m’envahit me fait presque perdre connaissance. Je me masturbe souvent, j’ai un gode vibrant que j’utilise aussi, j’ai un copain, souvent en déplacement, qui sait me faire connaître le septième ciel quand il rentre, Mais je n’ai jamais autant joui que ce soir-là. La douche fraîche a du mal à m’apaiser...Quelques jours plus tard, le vieux docteur, que j’avais remercié pour son cadeau, me demande si je l’utilise. Gênée, je lui réponds que je n’ai pas encore osé.
Petikokin (texte de Michèle)
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