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Mensonge d'une nuit d'été

Chapitre 1

Erotique
« Le mensonge est essentiel à l’humanité. Il y joue peut-être un aussi grand rôle que la recherche du plaisir, et d’ailleurs est commandé par cette recherche. »(Proust, Albertine disparue)

J’ai mis ma robe droite toute simple, en lin écru, sans manches et boutonnée par-devant depuis l’échancrure carrée du corsage, fenêtre sur les rondeurs de ma poitrine mi-cachées, mi-offertes aux regards concupiscents des hommes, jusqu’à l’ourlet de la jupe au-dessus du genou. Quand je m’assieds dans le métro, elle remonte assez haut pour leur révéler la plénitude de mes cuisses. Certains audacieux laissent alors tomber leur livre ou leur journal et se tordent le cou pour voir ma petite culotte. Ça m’amuse beaucoup et me procure de légers picotements dans le bas-ventre. Parfois je desserre les cuisses et j’imagine que les regards lubriques me lèchent l’entrecuisse comme de longues langues frétillantes s’insinuant dans mon slip et sur ma vulve mouillante. Comme dessous, une culotte et un soutien-gorge tout de broderie anglaise. J’ai les jambes nues, les pieds chaussés de sandales de cuir blond sans talons, lacées à mes chevilles par une fine lanière. Pas de rouge, pas de vernis, comme une jeune fille sage. « C’est ainsi que tu m’exciteras le plus en pensée », m’a dit Jacques tout à l’heure au téléphone. Il a rappelé que je devrais arriver à l’adresse indiquée « à vingt et une heures précises ». Ce langage de chef de gare, dans sa stupide précision administrative, mettait entre nous une froideur distante dans laquelle je me sentais perdue et qu’il avait sans doute jugée nécessaire pour que les choses pussent s’accomplir. S’il avait en effet dit simplement « neuf heures du soir », cela aurait bien trop évoqué un rendez-vous d’amour pour que j’accepte même l’idée de venir ici. Ai-je fait une erreur de lui révéler mes petits manèges du métro ? C’était dimanche passé au soir. J’étais grisée d’amour, de caresses audacieuses jusqu’au plus secret de mes orifices, et languide de la paresse heureuse d’un week-end de baise quasi ininterrompue, dans tous mes trous, dans toutes les positions. Ma bouche, mon con et mon cul avaient été inondés de son foutre apparemment inépuisable. Oui, j’ai bien écrit baise, con, cul et foutre. Vous en voulez d’autres ? Quand je suis avec lui ou que je pense à lui, les mots les plus crus me viennent aux lèvres. Il aime ça, et tel est son emprise sur moi qu’avec lui je renonce à toute ombre de pudeur. Je lui en fais offrande, comme des parties obscures de mon corps qu’ils évoquent. Ah ! elle est loin la petite thésarde timide et sage qui suivait avec passion son séminaire de littérature contemporaine. Cet homme à femmes devina très vite mon potentiel érotique, bien avant que j’en eusse le moindre soupçon. Un soir, sans prévenir, il m’amena chez lui. Sans s’embarrasser de politesses, il m’a embrassée à pleine bouche, a fouillé la mienne de sa langue impérieuse jusqu’à ce que, toutes défenses levées, je ne sois plus qu’une pâte molle entre ses mains douces et brutales. Alors, brusquement, il m’a laissée aux trois quarts nue sur le canapé pour mettre le DVD de « Belle-de-jour ». Vous vous souvenez de la jeune bourgeoise bien convenable incarnée par Catherine Deneuve, et de ce qu’elle devient ? Je ne connaissais pas le film, il m’a fait rougir jusqu’à la racine des cheveux et m’a choquée à me couper le souffle. Non content de l’effet produit, il a enchaîné avec un film japonais terrible, « Guilty of Romance », qui montre une jeune épouse traditionnelle, sage et prude devenir une prostituée folle de sexe. « Voilà le modèle de l’évolution que tu dois accomplir. avec moi et pour moi ; peu à peu, tu dois laisser émerger la pute que tu es au fond de toi. Plus tu te livreras, plus tu m’exciteras et plus nous en jouirons. » Et puis il m’a fait l’amour, avec tendresse et passion. J’aurais dû m’enfuir, refuser… Au contraire, je me suis dès ce premier soir soumise à toutes ses exigences. Quand il m’a branlé la chatte, je me suis arquée pour aller au-devant de ses doigts ; quand il m’a mis un doigt, puis deux, puis trois dans le cul, je m’y suis empalée avec rage ; et quand enfin il fourra violemment sa bite dans mon puits brûlant, j’ai gémi et feulé comme la femelle en chaleur que j’étais devenue pour lui et que je suis restée depuis sous mon allure BCBG. C’était et ça demeure – pour combien de temps encore ? – notre jardin secret. (À suivre, voulez-vous ?)
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