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A la merci de mon rival

Chapitre 5

Hétéro
Lorsque je passe la porte de l’agence ce samedi matin, je me surprends à chercher Castier du regard. Le sentiment de déception qui m’envahit quand je constate son absence m’agace. Depuis quand suis- je déçue de ne pas le voir ? N’importe quoi…
Catherine, assise à son bureau, m’interpelle dès qu’elle me voit.

— Anaïs ! Tu peux venir s’il te plaît ?— Tout va bien ? — Oui, bien sûr. J’ai un petit service à te demander. Tu as beaucoup de visites aujourd’hui ?— Mon planning est rempli jusqu’à dix-neuf heures. Pourquoi ?— J’ai besoin de quelqu’un pour faire la fermeture. C’est Sonia qui devait le faire normalement, mais elle s’est portée pâle ce matin. Martial ne sera pas dans le secteur et moi j’ai un avion qui décolle à dix-huit heures.

Tandis qu’elle m’explique ses doléances, je me décompose petit à petit : comme d’habitude, elle grignote son stylo fétiche, celui-là même qui était dans mes fondements il y a peu. J’oscille entre la gêne, la honte et la peur qu’elle ne découvre ce que nous avons fait. Enfin, ce que Castier m’a ordonné de faire.

— Ça va Anaïs ? Tu es toute blanche.— Oui oui, ça va. Je n’ai rien avalé avant de venir, ça doit être une petite crise d’hypoglycémie. Pour la fermeture, ça risque d’être compliqué, ma dernière visite n’est pas loin mais le client est du genre à hésiter pendant cinquante ans avant de prendre une décision. C’est le septième bien que je lui propose et chaque fois, il change un de ses critères. — D’accord, ce n’est pas grave je demanderai à Cyril. Sinon, le projet avance bien ?— Je vois l’architecte mardi. — Super, on en parlera à la réunion lundi matin. Tiens, je crois que ton premier rendez-vous est arrivé. — Ah oui… Bon, souhaite-moi bonne chance, ce couple est infernal, ils n’arrêtent pas de se contredire.— Bon courage ma belle, à lundi.— A lundi, passe un bon weekend.

Je rejoins le dit couple et commence cette interminable journée de visites, frustrée de ne pas avoir vu Castier. Après la soirée d’hier et son comportement étrangement doux, j’ai comme l’impression que quelque chose a changé entre nous. Et même si j’ai beaucoup de mal à me l’avouer, j’ai hâte de le retrouver et de suivre ses ordres.

Arrive enfin la dernière visite de cette journée. J’attends mon client devant une jolie maison, qui réunit tous les critères alambiqués que ce dernier m’a imposé. Pas de vis à vis, une terrasse de minimum seize mètres carré, deux chambres orientées plein sud, une grande cave et un double garage, le tout à quelques minutes du centre et de la plage: j’espère que cette fois, il sera conquis. Romain est un de ces clients excessivement exigeants qui me fait tourner en bourrique depuis des mois : chacune de ses visites se termine par un " Je ne sais pas, j’ai du mal à me projeter."La dernière fois, j’ai tenté le tout pour le tout. Le type ne me plaît absolument pas, pourtant j’ai quand-même essayé de le séduire, jouant de mes charmes comme je le fais habituellement. Il n’a pas eu l’air de mordre à l’hameçon, et heureusement. Si avant, je n’avais déjà pas très envie de coucher avec lui, aujourd’hui, avec tout ce qu’il se passe avec Castier, je ne suis absolument plus intéressée.Espérons qu’il aura oublié…

Malheureusement, durant toute la visite, Romain flirte avec moi sans vergogne et quand arrive le moment de me donner ses impressions, il me lance :

— Ah vous voyez, j’avais raison d’insister ! Cette maison est superbe, pile ce que je cherchais. Je vais faire une offre.— Super, je vais préparer tous les papiers et nous enverrons votre proposition aux propriétaires d’ici lundi. — Ah… mais nous ne pouvons pas signer la proposition avant ? — Si, bien sûr. Mais ne vous attendez pas à une réponse de leur part aussi vite.— Très bien alors allons à votre agence, ensuite nous pourrons fêter ça, me dit-il en me lançant un clin d’œil particulièrement suggestif. — D’accord…

C’est ainsi que je retourne à l’agence, accompagnée de ce quinquagénaire qui semble avoir une idée derrière la tête sur la suite des événements. Lorsque j’arrive, je remarque immédiatement Castier, assis à son bureau et mon cœur se met à bondir dans ma poitrine. Nos regards se croisent et je peux deviner un léger sourire qui se dessine sur ses lèvres. Sourire qui s’efface automatiquement dès qu’il voit Romain à ma suite, qui me couve d’un regard libidineux. Mon dieu, j’espère qu’il ne pense pas que je vais coucher avec mon client !
Si lui ne le pense pas, en tout cas ce n’est pas le cas de Romain. Alors que nous sommes installés dans mon bureau, il commence à me faire du pied sous la table. Difficile pour moi de ne pas réagir mais je dois le laisser faire, hors de question de continuer à sillonner les environs pendant des mois pour lui dénicher la perle rare alors qu’il est sur le point de signer.Quand enfin il est prêt à partir, la proposition signée bien rangée tout en haut de la pile, je retrouve un peu de sérénité. Hélas, cette sérénité est de courte durée car avant de franchir la porte, il m’interpelle :

— Voilà une affaire rondement menée ! Vous préférez sans doute manger un petit quelque chose avant, ça vous dit d’aller au restaurant au coin de la rue ? — Je…je n’ai pas très faim.— D’accord, ce n’est pas grave. Nous pouvons aller directement chez vous ou bien à l’hôtel.

Complètement sidérée, je reste muette de stupeur.

— L’hôtel serait sans doute mieux, on pourra commander du champagne, continue-t-il en passant une main sur mon bras. — Je…— Pardonnez-moi de vous interrompre, intervient Castier. Vous me voyez navré mais Mademoiselle Marchal a d’autres projets pour la soirée. D’ailleurs, il faut nous dépêcher si nous voulons être à l’heure.

C’est au tour de Romain de rester coi, totalement pris de court par l’arrivée de mon collègue. Un peu nerveux, il recule de quelques pas et bafouille des excuses.

— Oh…d’accord…euh… et bien nous verrons cela plus tard alors.— Je vous recontacte dès que j’ai un retour des propriétaires, qui devrait très certainement être positif, certifié-je en retrouvant mon aplomb. A la semaine prochaine Monsieur Frayer. — Au revoir, lance-t-il du bout des lèvres avant de quitter l’agence.
Dès que la porte se referme sur lui, j’éprouve un immense soulagement et me retourne vers Castier afin de le remercier, mais quelle n’est pas ma surprise de constater que son visage s’est durci d’un seul coup. Stupéfaite par ce brusque changement d’attitude, je remballe mon air reconnaissant et tente de le sonder du regard.

— Bon, vous êtes prête ? Assène-t-il d’un ton acerbe. — Je… Un instant, il faut que j’aille aux toilettes d’abord. — Inutile d’aller jusque là, vous pouvez très bien faire ça ici. — Quoi ?! — Faites ça dans l’évier. — Mais vous êtes fou ? — Cessez vos simagrées, vous m’agacez.
Je jette un œil désemparé à la kitchenette au fond de la pièce, celle dont nous nous servons tous pour préparer le café chaque jour. Il a l’air sérieux… Je vais vraiment devoir faire pipi là dedans.

— C’est trop haut, je n’y arriverai pas.— Grimpez et accroupissez-vous au dessus de l’évier. Il faut aussi vous expliquer comment faire vos besoins ? Raille-t-il.— Non, ça va aller. — Bien, dépêchez-vous, nous n’avons pas toute la soirée.

Dévorée par la honte, je soulève ma jupe tailleur afin de pouvoir grimper plus facilement et ôte mes talons hauts. Je me sens tellement ridicule, accroupie au-dessus de l’évier ! Il s’en faut même de peu pour que je manque de tomber, me rattrapant in extremis au torse de Castier, qui s’est rapproché en me voyant vaciller. Son regard, toujours aussi dur, est fixé sur ma chatte, attendant la chute des premières gouttes dorées.
Cet examen, combiné à l’inconfort de la position, me bloque totalement. L’envie si pressante il y a peu, a disparu : impossible de faire ce qu’il m’a ordonné. S’il voulait m’humilier, et bien c’est réussi ! Pourtant, étrangement, cet avilissement déclenche entre mes cuisses un léger picotement, accompagné d’une irrésistible envie de me toucher. Ou mieux encore : que lui me touche. Or je sais pertinemment qu’il n’en fera rien, il se contente de me toiser, à la limite de l’impatience.
J’essaie de penser à autre chose, malgré sa proximité si troublante et enfin, les vannes s’ouvrent , libérant la cascade de liquide brûlant qui s’abat sur l’inox immaculé. Le visage de Castier affiche alors un air de satisfaction, celui que j’espérais tant apercevoir. La fierté remplace la honte et lorsque le débit s’amenuise jusqu’à finalement se tarir, c’est avec un grand sourire victorieux que je dévisage mon collègue.

— C’est bon, ça vous convient ? — Parfait, nous pouvons y aller. — Où cela ? — Vous verrez bien.

Il tourne les talons, quittant la pièce sans même prendre la peine de m’aider à descendre. Qu’il est agaçant ! Je ne comprends pas son changement de comportement, il semblait pourtant bien adouci depuis la veille… Y aurait-il un rapport avec mon dernier client ? J’espère qu’il n’a pas cru que je retombais dans mes anciens travers !
Lorsque je le rejoins dans la rue, je suis surprise de constater qu’il ne se dirige pas vers sa voiture mais au contraire, vers la station de bus la plus proche. Quand arrive le véhicule, sans même m’adresser un regard, il entre et se dirige vers le fond, où est déjà installé un homme à l’allure débraillée. Alors que je souhaite m’asseoir à ses côtés, Castier m’ordonne d’un oeil sévère de prendre place devant lui, afin d’être dans le champ de vision de l’inconnu. Ce dernier scrute mes jambes sans vergogne, me mettant quelque peu mal à l’aise. Mon téléphone sonne alors, indiquant l’arrivée d’un message que je m’empresse de lire.
[SMS,Castier] > Mettez-vous dos à la fenêtre, cuisses ouvertes. > Il est temps d’offrir à votre voisin un joli spectacle. > Attention, je ne veux pas que vous me regardiez. Faites comme si nous ne nous connaissions pas.

Cet homme est complètement fou ! Il veut que je m’exhibe devant un inconnu, mais quelle idée ! Je me retiens de regarder en arrière pour lui montrer mon mécontentement et respire un grand coup. Bon. Si l’homme bouge de sa place, j’espère qu’il viendra quand même m’aider. Oui, c’est certain, il ne me laisserait pas avec un parfait inconnu…
Rassurée par cette certitude, je joue le jeu et m’installe comme il l’exige. Ma jupe me gêne, je suis obligée de la remonter pour poser ma jambe sur le siège, tandis que mon autre pied reste rivé au sol. Le mouvement attire l’attention de mon voyeur, qui se met soudain à rougir. Ses yeux se voilent de désir quand il constate que je ne porte aucun sous-vêtement et le voilà pris d’une légère quinte de toux, preuve de sa stupéfaction. Contre toute attente, ce petit manège m’amuse beaucoup, si bien que c’est avec une extrême lenteur et délicatesse que je fais descendre ma main de mon genou jusqu’à mon entrejambe. L’étranger, dorénavant presque écarlate, ne peut dévier son regard de la scène. Sa main tripote son jean, comme s’il était maintenant un peu trop à l’étroit. Il hésite encore.Je penche ma tête en arrière, appuyée sur la vitre et poursuis mes caresses, cette fois plus approfondies. J’essaie d’oublier le lieu où je me trouve et me perds dans les récents souvenirs de Castier utilisant ma bouche à sa guise. Les images et sensations me submergent, entraînant avec elles une envie impérieuse, celle d’enfin me faire prendre par mon vicieux maître chanteur.
Mes doigts se couvrent de cyprine, preuve irréfutable de mon plaisir. Quand j’ouvre les yeux, mon voyeur est toujours assis à sa place mais cette fois, il se masturbe sans vergogne, reluquant avec envie le moindre de mes gestes. Je n’ose observer Castier mais je sens peser sur moi sur regard, ce qui suffit à m’exciter encore plus. Mon index et mon majeur viennent se perdre dans ma grotte tandis que ma paume s’abat sur mon clitoris enflé. Obligée de me mordre la lèvre pour retenir mes gémissements, je continue encore et encore, sentant l’orgasme sur le point d’arriver.
C’est alors que l’homme en face de moi se lève, ivre de désir et s’approche, ce qui me terrifie instantanément. Oh non, pas ça ! Au moment où il tente de s’asseoir à mes côtés, un bras lui barre le passage et c’est avec soulagement que je vois Castier s’interposer.

— Désolé mais je crois que Madame ne souhaite pas que vous approchiez. — Oh… ok, j’avais mal compris. Je peux pas lui jouir dessus quand même ? — Seulement si elle vous y autorise, dit-il en m’interrogeant du regard.
Je secoue la tête et me rasseois correctement, signe de mon refus évident. Mon cœur bat la chamade : entre la honte, la peur et la colère, je ne sais sur quel pied danser. Quand le prochain arrêt arrive enfin, je me précipite vers la sortie sans regarder derrière moi. Je ne sais pas où nous sommes mais peu importe, je marche droit devant avec détermination dans la rue déserte.

— Attendez moi, gronde la voix de Castier dans mon dos.
Sans ralentir du tout, je poursuis mon chemin, débordant de colère, contre moi et contre mon foutu maître chanteur.

— Arrêtez vous bon sang !
Seul le bruit de mes talons claquant sur le pavé lui répond.

— Bordel ! Anaïs, stop !

Ce n’est pas le ton implacable qu’il a adopté qui me fait me figer instantanément. Ni même le langage ordurier qui n’est pas dans ses habitudes. Non. Pour la première fois, il a utilisé mon prénom. J’en suis tellement abasourdie que j’en oublierais presque ma fureur.
Sa main s’enroule autour de mon bras et avec vigueur, m’oblige à me retourner pour lui faire face.

— Qu’est-ce qui vous prend enfin ?!— Et vous ? C’était quoi le projet ? Vous vouliez qu’il me baise à la sortie du bus ? Ou même dedans, allez savoir ! — Parce que vous n’en aviez pas envie peut-être ?— Absolument pas ! Vous me prenez pour qui ? Une pute que vous pouvez mettre à disposition de n’importe quel mec ? — Coucher avec un inconnu vous dérange maintenant ? Et bien voilà une nouvelle étonnante ! Indique-t-il avec un sourire moqueur.— Ça suffit maintenant !— Ah mais non, ça y est, je sais : vous ne le faites qu’avec vos clients. Après tout, il faut bien que vous y trouviez votre compte… Le mot pute est finalement bien choisi.— Espèce de…
Ma main part toute seule. Au lieu de s’écraser contre la joue de Castier, elle est stoppée net par la sienne, qui saisit mon poignet avec force. Tout va alors très vite. En quelques secondes, je suis plaquée contre un mur, dans une petite ruelle adjacente. Le corps de Castier s’écrase contre le mien et sa bouche prend possession de la mienne.
Au moment où ses lèvres s’emparent des miennes, je sens une vague immense de plaisir m’inonder. Nos langues se cherchent et se trouvent, s’emmêlent et se goûtent… Mon dieu ce que c’est bon ! Trop vite, sa bouche quitte la mienne pour venir se nicher dans mon cou. D’une main, je m’accroche à sa nuque comme si ma vie en dépendait tandis qu’il se fond contre moi. Je sens son désir presser mon aine, aussi dur qu’une barre de fer, qui me fait presque mal. Sa main tient toujours mon poignet prisonnier au dessus de ma tête et de l’autre, il sort son sexe de son pantalon, puis attrape ma cuisse pour l’enrouler autour de son bassin.
Quand je sens sa chair si chaude en contact avec mes lèvres gaugées, j’ai l’impression que je vais défaillir. D’une poussée, il entre alors en moi et me pénètre de toute sa longueur. Le cri de surprise et de plaisir qui s’échappe de mes lèvres résonne dans cette petite ruelle obscure, bientôt rejoint par les grognements de Castier. Celui-ci m’assène de violents coups de reins, comme animés par un instinct primal. Mes ongles se plantent dans son cou tandis que sa queue s’impose encore et encore dans ma chair. Jamais je n’ai ressenti un tel plaisir. C’est brutal, chaotique mais tellement exquis… En quelques à-coups, il me mène droit à l’orgasme. De violents spasmes me surprennent. Mon vagin se contracte autour de sa verge, qui s’enfonce plus profondément et provoque irrémédiablement sa jouissance. C’est quand je sens les brûlantes giclées de sperme s’abattre au fond de mon antre que je constate qu’il n’a pas mis de capote.
Toujours ancré en moi, Castier reprend son souffle lentement. Nos regards se croisent enfin et il semble réaliser ce qu’il vient de faire. Il se recule brusquement et se rhabille, refusant de poser les yeux sur moi. La colère irradie de tout son corps. Adoucie, je tente de l’apprivoiser :

— Cyril je…— Taisez-vous. Nous venons de commettre une grave erreur, j’espère que vous en êtes consciente. — Si c’est pour la capote, vous n’avez pas à vous inquiétez : j’en mets toujours habituellement et je suis clean. — Je vous ai dit de vous taire, Gronde-t-il d’un ton acerbe. Rentrez chez vous.— Mais…— Mademoiselle Marchal, ma patience a des limites. Partez.
Je reste abasourdie. Je ne comprends rien du tout… Il utilise de nouveau mon patronyme, pourquoi ? A-t-il peur de contracter une MST ? Ou bien est-ce qu’il regrette de s’être laissé guider par ses pulsions ? De toute évidence, il regrette de m’avoir baiser dans cette ruelle. Pourtant, j’ai eu vraiment l’impression qu’il avait aimé ça, au moins autant que moi. Quelle idiote ! C’est moi qui me suis bien faite avoir sur ce coup. Comment j’ai pu croire une seconde qu’il a fait ça par envie ? Il voulait juste me punir, comme la fois où j’ai dû le sucer contre la portière de ma voiture.
Envahie par la honte et la culpabilité de m’être laissée aller, je quitte la ruelle sans me retourner, en proie à un profond désarroi.
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