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Le miroir aux alouettes

Chapitre 4

Vacances océaniques

Avec plusieurs hommes
Spacieux et aéré, notre nid loué pour ces quelques jours de dépaysement total était doté d’une piscine, et dominait un peu l’océan. La vue imprenable que nous avions sur celui-ci justifiait largement le prix conséquent de la location de cette maison construite sur une corniche. Le tout dans un calme relatif, assuré par des murs végétaux faits de haies épaisses lesquelles encerclaient toute la propriété. Elle était relativement bien conçue et pouvait recevoir sans problème une bonne douzaine d’hôtes.
Nous y étions revenus après une dinette en amoureux et j’avais donc acquiescé pour une visite de notre ami Marc et de je ne savais qui encore. Ce qui bien entendu dans la tête de mon mari sous-entendait que le sexe serait encore roi durant une partie de la nuit. Dès que nous étions rentrés, je me débarrassais de mes vêtements pour ne passer qu’un maillot de bain tenant plutôt du confetti. Ensuite ma piscine dans la pénombre me recevait et je nageais avec délectation dans cette eau bleue où le ciel étoilé se reflétait.
Jean de son côté, pendu au téléphone, s’était éloigné de manière à ce qui se disait me reste étranger. Je me fichais bien de ce que les hommes pouvaient se raconter. La seule interrogation qui me pesait sur l’esprit était celle de cet inconnu qui allait venir, accompagné de Marc. Au bout d’une demi-heure que je faisais des brasses dans le bassin de rêve, le pinceau des phares d’une voiture me renseignait sur l’arrivée imminente des invités de mon mari.
Je n’allais pas au-devant de ces mecs, il serait toujours temps de les saluer quand ils débouleraient sur le bord de la piscine. Lasse de nager, je me réfugiais alors sur un des transats alignés sur le côté du bassin. Je n’avais pas pris de serviette et le vent frais du soir me donnait la chair de poule. Les voix étouffées des hommes grossissaient à fur et à mesure de leur approche dans mon secteur. Le premier à entrer dans mon champ de vison fut Marc. Suivi par Jean, et enfin un grand type assez fin.
Presque maigre et surtout, il parlait avec un fort accent italien. Sûr que ce type conversait autant avec les mains qu’avec la bouche… malgré la pénombre, j’avais senti que ses yeux couraient sur ce qu’il devinait de moi. Jean aussi avait un débit de parole plus saccadé que d’ordinaire. Craignait-il mon repli à la dernière seconde ou plus simplement était-il déjà assez excité pour en avoir des trémolos dans la gorge ? Je ne m’étais pas levée à leur arrivée, me contentant d’un signe de la main en guise de salutations. Mon mari faisait alors les présentations.
— Luigi… je te présente ma femme ! — Bonjour Madame !— Marc, tu connais déjà ma femme n’est-ce pas ?
Je comprenais que c’était un peu tendu. Ce fameux Luigi ne savait pas s’il devait avancer pour me serrer la main ou rester sur place. Son bonjour poli, n’était-il pas le signe de son incertitude ? Les trois loustics se trouvaient à contre-jour pour moi et leurs traits me restaient dans le vague.
— On boit une coupe de champagne pour fêter nos retrouvailles, Marc ? Tu en prendras aussi Marc ?
Tous les deux avaient opiné du chef et Jean remontait déjà les quatre marches qui menaient à la salle à manger de la bicoque.
— Il y a une chouette vue depuis ici. Vous avez une belle location Madame…— Oh ! C’est surtout Jean qui s’en est occupé. Moi, je me contente d’en profiter… de plus l’eau de la piscine est bonne… bien que la nuit soit déjà plus fraiche. Tu es aussi en vacances Marc ?— Non ! Jean ne t’a pas raconté ? Je suis sur une affaire d’assise et pendant les vacances tout est complet. J’ai dû me rabattre sur une solution… médiane. J’ai loué un mobil-home… une vraie passoire. Pour les bruits je veux dire. Si mes voisins rigolent trop fortement la nuit, j’entends tout.— Je vois… et vous Luigi, que faites-vous donc ? En congé aussi ? — Non, non pas du tout ! Je suis agent immobilier et je loue des… merveilles comme celle où vous résidez actuellement.
— Cette maison… c’est donc vous qui l’avez proposée à mon mari ? Vous vous connaissez donc ?— Se connaitre est un bien grand mot… nous avons fait affaire et sommes en passe de devenir des amis… les amis de Marc sont mes amis… vous connaissez le dicton.—… ! Vous avez un accent chantant… vous êtes italien ?— Oh ! Vos compatriotes disent plus vulgairement « rital »… et pour plagier Barzotti, je le reste.— Je vois oui !
Jean tenant un plateau sur lequel quatre verres et une bouteille trônaient revenait dans mon champ de vision. Il déposait son fardeau sur une table entre les transats et repartait vers la maison. Quelques secondes plus tard, l’endroit était inondé par la lumière crue des lampadaires disposés un peu partout sur la margelle du bassin. Ce Luigi maintenant avait un vrai visage et je pouvais observer tout à loisir les traits de celui-là. Sa chevelure, typiquement noire alliée à sa voix chantante du sud, allait bien avec des muscles entretenus visiblement.
Le « pop » de l’ouverture du champagne me sortait de cette contemplation plutôt malsaine. Il était aussi évident que lui de ce côté ne se gênait pas pour jauger, apprécier les formes à peine dissimulées par les deux pièces réduites de mon maillot de bain. Nous trinquions tous et puis pour échapper aux regards mâles des trois types qui supputaient sans doute comment j’allais être mangé, je me relevais enfin.
— Bon ! Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai besoin de me dégourdir les jambes et puis… il fait presque meilleur dans l’eau qu’en dehors.
Sans attendre ni voir ce qui allait se passer, je plongeais directement dans la flotte, entrainant au passage une énorme gerbe d’éclaboussures. Mon corps filait sous la surface et la sensation soudaine que je n’étais plus seule, qu’une ombre venait de me frôler, me traversait l’esprit. Lequel des trois avait pris son courage à deux mains pour plonger dans le bouillon ? Ma tête émergeait d’un coup et à moins d’un mètre de moi, tel un bouchon de liège, une autre caboche crevait la surface.
Marc avec un sourire maintenant de tenait à flot, nageant dans la même direction que moi. Un autre bruit suivi d’une raie claire m’indiquait d’un coup qu’un autre allait nous rejoindre. Puis le « splatch » signifiant que le dernier larron pataugeait également se faisait entendre. Nous étions donc quatre dans le bassin. Je décidais de me laisser glisser au fond, histoire de m’écarter des trois hommes. Celui qui nageait doucettement au-dessus de moi, dont je voyais la tache blanche… c’était mon mari.
Un autre trait filait sur ma gauche, un peu plus bronzé. Le copain de Marc était à ma hauteur, les quinquets largement ouverts, et me faisait un geste du pouce. Ce qui me frappait chez ce type qui tout proche ne tentait pas de venir plus près, c’était sa totale nudité. Puis Marc aussi venait m’encadrer sur mon aile gauche. Lui aussi arborait la tenue d’Ève. Et pour finir, Jean… aussi à poils que les deux sbires… le ton de la soirée était donné.
Je me dirigeais alors vers le bord du bassin et me collait le dos contre celui-ci. Immédiatement Marc et son pote se rangeaient de part et d’autre de moi. Quant à Jean… il restait les bras en croix, immobile face à moi. Il venait lentement se plaquer contre mon corps. Je sentais son visage qui se plaçait devant le mien. Et dans ses yeux, je pouvais lire la joie de ce qui allait advenir. D’abord sa bouche qui cherchait la mienne, puis la rencontrait. Enfin ses mains qui empaumaient mes seins. Immédiatement j’avais cru qu’il venait simplement pour un baiser.
Mais son dessein semblait tout autre. Ses mains remontant le long de mes épaules, alors qu’il me roulait une pelle, redescendaient, entrainant avec elles, mon soutien-gorge. Je n’avais pas esquissé le moindre mouvement pour l’empêcher de me le retirer. Enfin, les mêmes pattes s’attaquaient à ce slip microscopique que je portais. Il devait s’y reprendre à plusieurs reprises, s’immergeant complètement pour parvenir à ôter le dernier rempart de ma dignité. À l’instar de ma meute de loups affamés, j’étais désormais dévêtue.
Marc se frottait sur mon flanc droit, et l’inconnu sur le gauche. Jean quant à lui avait fait passer mes gambettes sur ses épaules pour visiblement une autre race de baisers. Chacun de mes seins se trouvait faire l’objet d’une attention particulière de la part des bouches gourmandes de ces messieurs. Mon corps fut soulevé, pour être étendu sur le rebord de là la piscine. Deux mâles continuaient à me suçoter les fraises de mes nichons. Et mon mari lui lutinait sans vergogne mon entrejambe. C’était absolument divin.
Ma tête que je balançais de droite à gauche, mes yeux largement ouverts, me montrait de chaque côté de mon visage une bite en érection. Je gloussais au sens littéral du mot. Les caresses terriblement ciblées, les mains qui me tripotaient, les bouches qui aspiraient, tout concourait à me porter vers les nues. Et fatalement mes propres menottes bien inutiles depuis un bon moment rencontraient ces pieux érigés en mon honneur. Les reptations des hommes qui m’encadraient avaient amené ces cierges assez près pour que j’aie la possibilité de m’en servir.
Alors, je n’allais pas donner ma part ou ma langue au chat ! La suite était d’une logique implacable, avec toutefois un petit bémol. Avant de me laisser grimper par n’importe lequel des trois, je tenais à ce que mon unique « souhait » fût réalisé. Je ne sucerais personne, ne me laisserais baiser par aucun d’entre eux, tant que cette formalité évoquée préalablement à leur venue ne serait pas concrétisée. Et lorsque Jean qui tentait pour la énième fois de me prendre se trouva assez près de moi pour entendre…
— Tu n’as pas oublié quelque chose, Jean ?— Oublié ma chérie ? Qu’est ce que j’aurais bien pu oublier ?— La condition pour que cette fête ait lieu, le préalable à cette partie fine ? Allons, ne me fais pas croire que tu cherchais encore à me prendre pour une dinde… Déjà que ton ami l’agent immobilier soit de la nuit de noce, c’était limite, mais là… tu dépasserais les bornes.— Mais… je t’assure… je ne vois pas trop !— Approche ton oreille de ma bouche… Veux-tu ?
Il s’était alors exécuté et je lui avais susurré sa promesse. La fellation de tous les autres par l’un d’entre eux et peu m’importait lequel. Mon mari me regardait, figé, avec des yeux ronds comme des soucoupes.
— Mais… je croyais que tu plaisantais… je… nous n’en avons pas parlé.— Alors tu peux dire à tes amis de se rhabiller. Je ne ferai rien avec personne, y toi compris ! C’était à prendre ou à laisser. Je rentre donc dans la maison et vais me coucher…
Et en récupérant mes deux micropièces de bikini, je pouvais lire sur les visages de deux invités comme un signe d’une incrédulité totale. Sans doute pensaient-ils tous qu’une fois à poils, mise en condition par leurs caresses, j’allais béatement me laisser prendre. Oui, j’en crevais d’envie de faire l’amour ! Oui, mon sang bouillait dans mes veines, mais je ne voulais pas être encore la dinde qu’ils allaient se farcir. Non ! J’avais demandé, émis un vœu pieux et celui-ci serait exaucé ou ils ne m’auraient pas. C’était aussi simple que cela !
— oooOOooo —

Le ronron de la voiture qui repartait me laissait présager de l’arrivée imminente de mon mari dans notre chambre. Il ne parlait pas, se glissant dans la couche en prenant soin de m’éviter, à moins que ce ne fût pour ne pas me réveiller. Je faisais mine de dormir et lui avait des sursauts assez étranges. Faisait-il des efforts pour calmer sa frustration ? Ou tout bêtement ne trouvait-il pas le sommeil ? Il ferait jour demain et nous aurions tout le temps pour aborder le sujet qui fâchait visiblement.
Un ciel assez gris avait retardé la lumière du jour et il était bonnement neuf heures du matin quand je me levai. Jean dormait comme un ange à qui on aurait donné le Bon Dieu sans confession. Je me faufilais hors des draps, sans précautions particulières. La cuisine embaumait le café fraichement passé lorsqu’il arriva, pas très en forme apparemment. Cheveux droits sur le crâne, mine déconfite, ça puait la mauvaise nuit à plein nez. J’avais préparé son petit déjeuner comme tous les jours, sans faire de cas.
Après avoir ingurgité son café noir sans sucre ; il avait repris un peu de poil de la bête. Mais ses yeux fuyaient les miens. Se sentait-il honteux de l’échec de sa soirée ? Je l’asticotais sans état d’âme ni méchanceté.
— Alors Jean ? Le programme de notre journée de vacances ?— Euh… je n’en sais rien ! Tu as une idée de ce que tu voudrais faire ?— Peut-être une longue promenade sur la plage, la marée est en phase de descente… il est possible que nous ramassions quelques coquillages… Les palourdes sont grosses en cette saison ?— Tu me poses une colle là ! Il suffit de s’informer sur internet…— Tu n’as pas l’air en forme. Ça ne va pas ? Tu t’es couché tard ?— Non ! Dès que mes invités sont repartis…— Ils n’ont pas été trop déçus ? Je veux parler de Marc parce que le nommé Luigi… je m’en fiche éperdument.— Ben… à ton avis ? Mais ils s’en remettront bien sûr.— J’en suis certaine ! Pourquoi les avoir fait venir ici si tu ne voulais pas me donner ce que je demandais ?— Pas facile d’expliquer à deux vrais mecs que…— Tu t’imagines donc que c’est plus simple pour une femme de se laisser baiser par les potes de son mari ? Mais si tu veux, je peux leur demander toute seule… d’ailleurs j’aurais déjà pu le faire hier soir. Encore que je trouve que ce n’est que justice que ce soit à toi de leur dire mon souhait.— Tu vois Marc me sucer ou sucer son copain ? C’est… assez ahurissant comme demande, tu ne crois pas ?— Tu m’imaginais bien toi, la bite de ton conseiller immobilier entre les jambes, non ? Et là, ça ne te dérangeait pas plus que ça ! Et puis tu pouvais aussi prendre toi-même leur queue dans la bouche. Ce n’est pas plus compliqué pour un homme que pour une femme… mais je sais. Votre sacro-sainte virilité qui en prendrait un coup…— Calme-toi, mon amour.— Me calmer, me calmer, tu en as de bonnes toi ! Dis-toi que mon offre tiendra jusqu’à la fin de nos vacances. Une fois rentrés chez nous, ne reviens plus me parler de cela. C’est là ou jamais.— Marc va passer tout à l’heure ! Tu pourras lui exprimer ton « vœu » comme tu dis. — Non, Jean ! C’est ta part du deal et si tu ne veux pas t’impliquer, alors ne me demande pas de le faire de mon côté.—… ?— Bon, nous n’allons pas nous prendre la tête… tu viens faire quelques pas sur la plage ou non ?— Oui ! Je finis mon petit déjeuner et nous y allons.— À la bonne heure… tu peux me frictionner avec de la crème solaire ? Ce n’est pas parce que le soleil est camouflé par les nuages qu’il en est moins nocif pour ma peau…Tout ce que tu voudras ma belle… et n’oublie jamais, je t’aime.— Moi aussi et pour te donner ce que tu demandes, il faut que ce soit très fort je t’assure… Oui mon Jean, je suis amoureuse de toi.
Les mouettes et les goélands volaient en paillant au-dessus de nos têtes. Pieds nus en maillot de bain nous avancions dans l’écume des vagues qui venaient se briser sur la lande de sable découvert. L’océan reprenait petit à petit la longue partie qu’il avait abandonnée au profit de la marée basse. Je m’accrochais au bras de Jean. Pu de monde sur cette plage battue par le vent. Les touristes devaient encore être au lit ou s’entasser dans les restaurants du remblai. La brise légère relevait des mèches de mes cheveux mal attachées. Sur ma peau quelques embruns imprégnés de sel recouvraient le gel solaire pourtant massé longuement.
Nous avions marché une bonne heure, ramassant de-ci de-là quelques tellines ou des palourdes… un régal, crues avec du beurre. Notre balade prenait la direction de la maison que nous gardions en point de mire. Une silhouette très éloignée de nous s’évertuait à faire de grands moulinets avec les bras. Et mon mari et moi nous nous étions plusieurs fois retournés pour voir à qui s’adressait ces messages « sémaphore ». Au bout de quelques minutes, la voix de Jean dans le creux de mon oreille s’adressait à moi.
— Je crois que c’est bien à nous que s’adressent ces signaux. — Tu crois ?— Oui… on dirait que c’est Marc non ? Il est en avance… — Tu as raison. Ça lui ressemble bien. Laissons-le venir à nous.
Le gaillard marchait vite, malgré le vent qui forcissait. Et finalement il n’était plus qu’à quelques enjambées de notre couple.
— Bonjour les amoureux ! Je ne vous ai pas trouvé chez vous, mais votre véhicule y est stationné. J’en ai déduit que vous vous promeniez sur la plage. C’est la marée montante… un gros coefficient ?— Je ne sais pas ! Tu t’y connais en marée toi ?— Non, pas plus que vous deux. Alors bien dormis ? — Pas plus que cela… vous êtes partis tard, je n’ai pas entendu Jean venir se coucher.— Ben non ! Le temps de noyer notre désillusion dans un ou deux verres de whisky.— Ton ami… Luigi n’a pas été trop… comment dire, désarçonné par mon attitude ?— Il ne m’en a pas fait part en tout cas…— Ouais ? C’est bien vrai ce mensonge-là ?
Trois personnages qui rigolaient sur la plage n’avaient pas de quoi choquer les rares promeneurs. Alors, j’en profitais pour lui glisser une petite vacherie.
— Jean ne vous avait donc pas fait part de mon désir ? Il aurait dû et la soirée s’en serait trouvée bien plus belle…— Ah bon ? C’est vrai Jean ? Pourquoi tu ne nous en as pas parlé de ce que voulait at femme ?— Je ne suis pas certain que tu apprécierais ce qu’elle réclame pour… aller plus loin dans nos jeux à… quatre.— Tu devrais peut-être lui expliquer et surtout lui laisser décider si c’est faisable ou pas. Mais comme toujours, monsieur Jean décide pour les autres. Ah Marc, tu le connais pourtant mieux que personne… il me semble. Bon ! Je vais préparer les coquillages que j’ai ramassés. Je vous laisse à votre discussion entre mecs ! Et toi Jean ! N’oublie pas que ce sera… donnant-donnant et seulement le temps de notre séjour au bord de l’océan… après on en reparlera plus… jamais, voilà tout.— Mais… c’est assez… délicat de parler de cela avec toi Marc…— Les hommes, je vous abandonne ici ? Marc, tu déjeunes en notre compagnie ?
Je captais juste son oui timide avant de déguerpir. Les deux-là devaient pouvoir s’expliquer tranquillement hors de ma présence. Ce déjeuner serait comme tous ceux pris dans cette villa, relativement simple et sans fioriture, de quoi se rassasier uniquement. J’espérais bien aussi que mon mari oserait avec son pote. Pas parce que je tenais plus que cela à voir un des mecs prendre en bouche les deux autres, mais bien par respect à une parole donnée. Je m’apercevais cependant que le fait d’y penser me donnait au creux des reins des picotements significatifs.
Ce n’était qu’environ trente minutes plus tard que mes deux oiseaux franchissaient le seuil de la maison. L’ambiance était au beau fixe apparemment. Mes inquiétudes s’estompaient donc à la vue de sourires sur les visages. Je venais de finir de dresser la table et tout était prêt pour notre déjeuner. L’apéro prit encore un peu de temps, et l’heure d’attaquer quelque chose de plus consistant arrivait. Avec une bouteille de rosée et quelques merguez sur la plancha, les langues se déliaient.
Marc, les yeux malicieux suivaient presque tous les mouvements. Il fallait dire aussi que j’étais toujours en maillot de bain, tenue plus que normale pour ces temps de farniente. J’en rajoutais une bonne couche en me déhanchant outrageusement, histoire de faire encore grimper la température. Une idée me traversait l’esprit alors que les deux gaillards ne lâchaient plus la bouteille. L’adage qui voulait que les bouteilles soient comme les femmes pour les hommes, qu’ils ne les abandonnaient que lorsqu’ils en avaient vu le cul s’avérait une fois encore vrai.
C’était donc le bon moment pour entrer dans le vif du sujet, pour jeter un pavé dans la mare.
— Votre ami Luigi reste disponible si… d’aventure vus étiez tombés d’accord ?— Oh ma chérie ! Nous allions t’en toucher deux mots… l’ami de Marc lui a susurré qu’il était plus ou moins bi !— Susurré ? Ça veut dire quoi exactement ? Tu peux préciser Marc ?— Ben… au cours d’une conversation, un soir dans la semaine, il m’a déclaré qu’il avait de plus en plus tendance à être attiré aussi par les hommes. Comme s’il avait besoin de me mettre en garde.— Ouais ? Ce penchant n’est pas une ruse de circonstance pour me gruger ? Je vous préviens je ne me déshabillerai entièrement que lorsqu’au moins deux d’entre vous auront été… sucé. Et je ne veux pas savoir qui fera quoi.— Tu peux tout de même comprendre que ce serait mieux que ça se passe dans le feu de l’action ?— Je peux entendre le message, sans pour autant en tenir compte. Je ne veux pas me retrouver avec vos queues à astiquer sans que vous teniez votre parole…— Tu veux que nous le fassions venir et nous en parlerons tous les quatre… ainsi tu auras ta réponse en direct. S’il ne veut pas, nous abandonnerons notre… projet de plan à quatre.— Je te rappelle Jean que ce n’était pas un plan à quatre que tu convoitais. Plutôt un truc ou deux de tes amis devraient faire l’amour avec moi et tu ne serais que spectateur… là aussi nous en tiendrions à cela, et uniquement à ça !— C’est vrai ! Mais dis-moi ce que je dois faire. Faire venir Luigi ou pas ?— Allez-y, mais vous connaissez mes conditions ! Pas d’autres alternatives que de passer par ma volonté.
J’avais desservi la table et avait gagné le bord de la piscine. Le ciel n’était pas très favorable pour une baignade en eau salée, mais le bassin lui pouvait resté couvert. C’était donc tout tranquillement que j’avais fait trempette, alors que les deux loustics à quelques pas de là, se débattaient avec au téléphone leur pote. Arc revenait en éclaireur, une sorte de rictus vissé aux babines.
— C’est bon ! Luigi marche dans ta combine. Jean aimerait savoir si je lui demande de nous rejoindre…— À ton avis ? S’il est vraiment partant pour… une bisexualité assumée avec vous deux… — Je t’avoue que j’aurai du mal de bander pour la bouche d’un autre type.— Ne dis pas « fontaine je ne boirais jamais de ton eau » ! Je demande à voir. Puis les paupières closes, une bouche reste une bouche, il me semble. Qui vivra verra… À vous de voir si le jeu en vaut la chandelle.— Je vais prévenir Jean que notre ami peut donc venir.— Fait, fait ! Ensuite vous pourriez venir vous baigner. L’eau est à bonne température et c’est excellent pour la santé…
Mes bras se dégourdissaient dans une eau limpide et agréablement douce. Deux mecs quelque temps après venaient m’encadrer dans la flotte bleutée. Aucun ne venait suffisamment près pour me frôler. Nous attendions le dernier larron. Moi avec l’enthousiasme d’une collégienne devant son premier flirt, et mes deux compagnons de nage avec une appréhension visible, pour ne pas la dire palpable. Jean en me croisant dans une longueur de bassin qu’il effectuait plus rapidement que Marc et moi, me fit un clin d’œil. Ce geste se voulait rassurant, rassuré aussi peut-être ?
Allez savoir avec les bonshommes ! Ces deux-là, comme beaucoup seraient donc toujours guidés par leurs plus bas instincts ? Ceux du chasseur dont la proie principale demeurait bel et bien la femelle. Et pour l’heure la seule disponible et prête, c’était la femme de ce Jean amoureux qui s’efforçait de croire que mon plaisir dépendait d’une bouche masculine accueillante. Heureusement que l’eau dans laquelle j’évoluais ne monterait jamais l’état du fond de mon slip de bain. Si je m’étais trouvée au sec, une auréole impossible à camoufler aurait permis de détecter ce qui me motivait moi !
Un court instant je me représentais le « rital » au volant de sa voiture qui fonçait vers cette villa qu’il avait louée à notre couple. Dans mon esprit j’essayais d’imaginer avec combien de ménages l’agent immobilier avait-il bien pu conclure de tels arrangements. Et cette pensée un peu saugrenue me laissait perplexe. Après tout, c’était son affaire et je ne voulais pas échafauder des hypothèses qui s’avèreraient en fin de compte bien loin d’une vérité impensable. J’étais trempée dans tous les sens du terme et ma cervelle en rajoutait une ration…
Il ne restait plus qu’à voir et laisser faire. Si tout se passait bien, il y aurait une reine et un roi cet après-midi… un cocu aussi qui ne pourrait que regarder, sans toucher. Du moins en même temps que les deux autres… un petit bonheur bien innocent que je m’octroierais avec plaisir. Celui de prouver à Jean que mon corps m’appartenait toujours et que j’en faisais ce que voulais, même si parfois il avait un droit de cuissage inaliénable !
— oooOOooo —


À suivre…
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