Chapitre 10 : Au val sans retourA la pleine lune suivante, Alexandra et moi allâmes voir nos amis korrigans. J’étais Gwenaëlle ce jour-là.Le chaman nous reçut : — J’ai pas mal travaillé sur votre problématique de voyage dans le temps mais n’ai pas trouvé de solution qui permette à vos esprits de passer d’un univers à l’autre…— Ah dommage, dit Alexandra…— Mais j’ai quelque choses à vous proposer !— Nous sommes toutes ouïes ! dis-je— Vous connaissez bien la forêt et ces divers lieux magiques ?— Oui bien sûr, répondis-je, bon je n’ai jamais réussi à provoquer d’orage à la fontaine de Barenton ni à faire apparaître le château caché au lac de Tréhorenteuc…— Il va falloir travailler tes compétences magiques, Gwenaëlle, dit le chaman— Si seulement j’en avais ! répondis-je— Qui sait ? dit le chaman. Bon, j’ai quelque chose à vous proposer : vous connaissez le Val sans retour ?— Oui bien sûr…— Vous êtes déjà allées au Miroir aux fées ?— Oui, c’est magnifique, j’aime beaucoup cet endroit, dit Alexandra.— Cet étang a des fonctionnalités magiques qui vont au-delà de l’histoire des sept fées et du chevalier. Du fait de la tranquillité de ses eaux, on peut l’utiliser pour visualiser une partie du multivers, dont le passé et le présent.— Une sorte d’écran alors ? Dit Alexandra— Exactement. je vais vous apprendre comment vous concentrer pour provoquer l’apparition de ces images.— Peut-on avoir le son ? demandai-je— Vous en demandez beaucoup, belle dame ! répondit-il. Non, pas de son, désolé. Si j’ai bien compris, vous vous intéressez à l’époque où seraient venues ces aventurières en quête d’un miroir ?— C’est bien cela, dis-je, je ne sais pas pourquoi, mais je sens que j’ai un lien avec cet événement. Le chaman nous expliqua les concentrations à faire pour visualiser les mages du passé.Nous rentrâmes chez nous et décidâmes d’aller dès le lendemain au Val sans retour.
Nous partîmes sitôt avoir déposé les enfants à l’école. Le paysage du Val et particulièrement cet endroit était toujours d’une époustouflante beauté, avec son vallonnement, sa végétation bien sûr les eaux rouges de l’étang.Nous ne fûmes pas longues à mettre en route la visualisation. Le chaman, comme toujours, n’avait pas menti. Nous nous concentrâmes sur les trois voyageuses. Nous vîmes leur arrivée au Val sans retour. Tiens, il y avait donc un portail multi-dimensionnel par lequel elles étaient arrivées. Nous vîmes comment elles avaient crée une cabane enherbes dans une clairière. Nous les observâmes rencontrer les korrigans. C’était comme un reportage, sans le son.Nous n’avions jamais vus d’elfes, c’était des êtres magnifiques, tout en finesse avec une belle couleur de peau très pâle et de belles oreilles pointues. Les deux autres femmes étaient très belles elles aussi, l’une avait des traits elfiques aussi, cela devait être la demi-elfe dont le chaman nous avait parlé. Nous assistâmes à plusieurs scènes torrides d’ébats sexuels, heureusement les enfants n’étaient pas là ! Les trois avaient fait l’amour tout un après-midi*, la femme elfe avait changé de sexe pour devenir mâle et la troisième femme n’était pas une femme mais une hermaphrodite, avec les deux sexes… La scène d’amour dura longtemps et était d’une pornographie intense. Nous remarquâmes que étonnamment pour cette époque lointaine, les trois femmes portaient des dessous très sexy, porte-jarretelles, bustier avec soutien-gorge. Curieux. Alexandra et moi étions toutes émoustillées et nos chattes bien humidifiées. Nous finîmes par arrêter la visualisation pour nous jeter l’une sur l’autre. Nous fîmes l’amour dans l’herbe au bord de l’étang… Ce fut merveilleux, nous étions tellement excitées.Il fallait rentrer pour aller chercher les enfants. Nous décidâmes de revenir le lendemain pour regarder la suite.Le soir venu, une fois les enfants couchés, nous discutâmes de ce que nous avions vu. Alexandra me dit :Gwen, je trouve que la femme brune, la demi-elfe, ressemble étonnamment aux photos que tu as de ton aïeule du début du XXème siècle.Tu crois ? Peut-être. Je vais chercher les photos. Sur les photos, mon aïeule Claude ressemblait trait pour trait à la femme demi-elfe que nous avions vue dans le miroir de l’étang ! — Par le Dieu et la Déesse, dis-je, se pourrait-il que nous ayons vue une de mes lointaines ancêtres ? C’est à cause de cela que j’avais cette intuition étrange que cette histoire me concernait !— C’est bien possible, dit Alexandra Je la regardai, non, c’était impossible… — Et toi tu ressemble à cette belle hermaphrodite !— Tu déconnes ! — Demain on essaiera de filmer ce qu’on voit dans le miroir.— Bonne idée ! Vivement demain. Puis je dis : — Alexandra, j’ai envie de faire l’amour, avec Alexandre…— Et moi avec Gwenaëlle… Nous passâmes un très agréable début de nuit, Alexandre me prit par la chatte et par le cul et me bien jouir.Le lendemain nous repartîmes au Miroir aux Fées regarder la suite des aventures de nos lointaines ancêtres.Nous les vîmes au village des korrigans, leurs ventres s’étaient arrondies à toutes les trois… Cela corroborait nos hypothèses de la veille. Alexandre filma ce que nous voyions et apparemment notre technologie n’était pas incompatible de cette magie puisque les images étaient restituées en vidéo.Nous les vîmes aussi avec leurs bébés, probablement peu de temps après l’accouchement. Les fées arrivèrent ensuite et il y eut une belle cérémonie où les korrigans remirent les trois enfants aux fées. Les trois femmes ne pleurèrent pas alors que les fées repartaient avec leurs nouveaux-nés, mais semblaient tteintes d’une grande plénitude.Nous vîmes le chaman leur remettre un miroir identique à celui qui était chez moi. La dernière image les montre franchissant le portail que nous avions vu au début. — J’ai tout filmé, me dit Alexandre.— Super, tu crois qu’on peut remettre le début, histoire de le filmer aussi ?— On peut toujours essayer… Je me concentrai et cela marcha. La « vidéo » recommença. Dommage que nous n’ayons pas le son, nous ne connaissions même pas le nom de nos ancêtres… Vu les images de la scène d’amour entre les trois, nous end déduisîmes que nous étions parents, nous avions le même père, cet elfe qui avait changé de sexe en utilisant le miroir… Nous étions donc de sang elfique tous les deux. De là à dire que nous étions incestueux, il y avait de la marge… Trente mille ans nous séparaient de la chose…Nous rentrâmes à la maison. Avant de nous coucher, je dis à Alexandra : — J’ai envie de montrer la vidéo au chaman korrigan…— Bonne idée, mais on devrait peut-être expurger les scènes de sexe ? répliqua-t-elle— C’est pas faux… terminai-je Fin ?* Voir « Les aventures d’Aldvine le barde, chapitre 15 »
