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Mission en Érébus

Chapitre 2

Réunion de la Table Ronde

Divers
ANNA-MARIA RACONTE :
J’étais en train de préparer le repas avec Olmia quand Val nous interpela :
— Anna-Maria, Olmia ?— Oui Valentin ? fis-je.— Vous avez entendu les filles rentrer cette nuit ?— Ben non, elles ont dû être discrètes. Ou elles ont dormi là-bas, dit Olmia.— Il est presque une heure de l’après-midi, je monte les réveiller.— Ok.
Valentin monta à l’étage puis redescendit à la cuisine.
— Elles ne sont pas là-haut. J’appelle le Flamant Rose.
Il s’absenta dans le salon pour téléphoner. Il revint l’air soucieux.
— Personne ne répond. Je suis très inquiet. Anna-Maria, tu as les coordonnées des parents des autres étudiants ?— Oui, bien sûr. Je vais le faire tout de suite.
C’est alors que le téléphone professionnel de Val sonna :
— Monsieur le Ministre ?— Oui, Jehan ? Qu’y a-t-il ?— Nous venons de recevoir un communiqué d’un groupuscule inconnu qui s’intitule le « Front National pour la Restauration de l’ordre », le FNRO.
— Que dit-il ?— Ils auraient enlevé un groupe d’étudiants en magie…— Par la barbe de Zohar ! Je sais de quel groupe il s’agit ! Envoyez immédiatement une équipe d’intervention et la police scientifique au Flamant Rose.— À vos ordres, M. le Ministre. Je vous envoie tout de suite copie du communiqué.— Ok j’arrive, envoyez-moi un ornithoptère et convoquez sur le champ une réunion de crise du Conseil de Sécurité. Appelez immédiatement Mme la Présidente.
La retranscription arriva sur le smartphone de Val :[SMS] > Ceci est un communiqué du Haut Commandement du Front National pour la Restauration de l’Ordre. Nous avons capturé cette nuit vingt étudiants de votre ignoble faculté de magie. Nous exigeons la libération de tous nos dignitaires de la Milice et du PNDM injustement emprisonnés après votre coup d’État. Vous avez 72 heures pour satisfaire cette exigence. Passé ce délai, nous exécuterons un otage toutes les heures. N’essayez pas d’utiliser votre magie de pacotille, elle sera inopérante. Le Dieu de la Mort est grand et l’Ordre reviendra !
Val se tourna vers Aline :
— J’aimerais que tu viennes avec moi.— C’est autorisé que je t’accompagne à une réunion de votre conseil de sécurité ?— Je suis Ministre de l’Intérieur. J’ai le droit d’avoir une consultante et la meilleure qui plus est.— Je reste en femme ou je redeviens Arthur ?— Viens comme tu es. La présidente sera sensible de voir une femme à mes côtés. Cela dit il y a des jours où je suis femme moi aussi.
Nous entendîmes bientôt les pales d’un ornithoptère. Val et Aline quittèrent la maison sans avoir pris le temps de déjeuner et se dirigèrent vers l’appareil qui s’était posé sur l’esplanade devant nous.
ALINE RACONTE :
Nous fûmes sur le toit du palais présidentiel dix minutes plus tard. Des soldats en armes nous escortèrent à notre arrivée et nous conduisirent à un sous-sol du palais. Valentin connaissait visiblement le chemin. Il y avait une vingtaine de personne dans la salle. Celle qui devait être la présidente salua Valentin et s’adressa à nous.
— Bonjour Valentin, vous avez fait vite, merci d’avoir fait démarré les investigations. Les premiers éléments indiquent que le Flamant Rose est vide de tout occupant·e. Si je peux me permettre, qui est la dame qui vous accompagne ?— Je vous présente la Générale d’Armée Aline De La Forêt, anciennement cheffe des services secrets d’un des pays de la Terre. Elle fut la cheffe de la Générale Lia de Beaumont et autorisa sa mission pour la Libération de notre pays. Il se trouve qu’Aline et moi avons des ancêtres communs, ceux qui amenèrent il y a trente mille ans le premier miroir en Érébus. Elle a consacré sa carrière à l’espionnage, au contre-espionnage, au contre-terrorisme et à la libération d’otages.— Générale, je suis très impressionnée. Je regrette d’être obligée de dire que vous tombez au bon ou au mauvais moment. J’eus aimé faire votre connaissance dans d’autres circonstances.— Merci Madame la Présidente. Vous pouvez compter sur mon entière disponibilité et tout mon dévouement.
Les personnes présentes semblaient elles aussi impressionnées par ma présence. Le briefing commença, effectué par un homme qui se révéla être le directeur de la sécurité intérieure du Ministère, collaborateur de premier niveau de Valentin.
— Nous estimons que les événements se sont produits vers trois heures du matin. La fête battait alors son plein. Seuls étaient présents les vingts magiciens diplômés de l’école d’été. Les professeur·es s’étaient éclipsés vers minuit pour les laisser entre eux.— Je confirme, dit Valentin. Anna-Maria y était en temps que cheffe de stage jusqu’à minuit.— Selon les premières analyses de la police scientifique, les kidnappeurs auraient utilisé un puissant brouilleur magique et du gaz anesthésiant. Nous avons trouvé des traces quantiques du brouillage dans la nappe du subespace.— Pardon, un puissant brouilleur ? fit Valentin. Il n’y a jamais eu de brouilleur magique autre que les modèles individuels utilisés par les anciens dignitaires de la milice et du PNDM.— Il faut croire que les terroristes ont réussi à en fabriquer de plus gros modèles, dit la présidente.— Et qu’il y a nécessairement des complicités industrielles, fit celui que j’identifiai comme le ministre de l’industrie. Je vais lancer une enquête de ce côté.— À ce stade, on s’en fiche un peu, fit Valentin visiblement énervé. Nous n’avons que 72 heures, moins même. Que fait-on ?— Devons-nous libérer les anciens dignitaires emprisonnés et céder aux rebelles ? demanda un ministre.— Si je peux me permettre d’intervenir, dis-je, nous avons un principe dans mon pays : on ne traite pas avec les terroristes.— Ce qui veut dire ? demanda la présidente.— Il faut agir, les trouver, libérer les otages et neutraliser les rebelles.— Mais comment ?— Il faut du renseignement, des unités spéciales bien équipées et un plan d’action utilisant les bons moyens.— En bref, ce que le Congrès refuse de nous financer, fit Valentin.— Un peu tard, dit la présidente. Nous n’avons rien de tout cela.— J’ai une piste côté renseignement, fit le directeur de la sécurité intérieure.— Poursuivez, dit la présidente.— Les terroristes disent dans leur communiqué que notre magie serait inopérante. Cela veut dire qu’ils utilisent probablement leur puissant brouilleur en permanence. Si nous surveillons la nappe quantique du subespace, nous devrions être capables de les localiser avec précision. C’est une nouvelle technologie issue d’une recherche en cours au NIRSTEM** en coopération avec la police scientifique, financée par le Congrès. Les rebelles ne peuvent pas se douter que nous pouvons les localiser.— Faites, et vite, dit la présidente.— J’ai une solution pour ce qui est de disposer d’une unité combattante immédiatement opérationnelle, fis-je.— Oui, Générale ? demanda la présidente.— Je peux réunir la Table Ronde.— Pardon ? Qu’est-ce à dire ?— Un groupe d’agents très expérimentés dont vous connaissez très bien la cheffe, la Générale Lia de Beaumont. Elle est maintenant cheffe adjointe des services secrets de mon pays. Elle peut venir avec quatre autres agents ainsi que mon ancien alter ego d’un autre pays ami. Ils et elles ont toutes pris de l’âge mais sont sans pareilles pour leur efficacité. Deux d’entre eux sont Gwenaëlle et Alex qui ont combattu à vos côtés pour la libération d’Érébus. Les deux autres sont les parents des deux étudiants otages venant de notre monde. — N’y a-t-il pas un risque que leurs émotions interfèrent avec la mission ? s’inquiéta la présidente.— Ce sont de très grandes professionnelles, elles ont accompli des missions hors normes et ont vécu des choses très difficiles dont peu d’agents se seraient sortis. Elles ont par ailleurs des contacts avec des déesses anciennes issues de cultes oubliés.— Vraiment ? fit la présidente. Il faut que je les rencontre elles aussi.— Si vous êtes d’accord, Madame, je peux les contacter à l’issue de la réunion.— Je suis d’accord, Générale, et si personne ne s’y oppose parmi mes ministres, je vous nomme dès à présent directrice de cette opération. Tous et toutes, ministres et administrations doivent se mettre à votre service. Je demande à tous et à toutes de rester connecté·es en permanence sur un canal commun du miroir.
Personne ne contredit la présidente. Elle leva la séance. Je demandai à Valentin le nom de la présidente :
— Elle s’appelle Dame Galadriel, elle est d’origine elfe.— Non, sans déconner ? fis-je. On se croirait dans le Seigneur des Anneaux— Le Seigneur des quoi ?— Euh, c’est un roman d’heroic fantasy célèbre dans notre monde, un univers magique avec des magiciens, des elfes, des nains.— Érébus en quelque sorte… Je comprends héroïque, mais fantaisie…— Oui mais cela se passe dans des temps plus anciens… Et il y a donc une seigneurie elfe qui s’appelle Dame Galadriel. Bon, assez parlé, je contacte immédiatement la Table Ronde.
Valentin me mit à disposition un miroir et je lançai une communication à plusieurs vers ceux de Gwen et Alex, Alexandra et Mélanie, Julia et Manola et Lia. J’eus de la chance, ils et elles répondirent tous et toutes, étant soit en congé soit en télétravail. Après nous être salués, je lançai la conversation :
— Mes ami·es, l’heure et grave. Le groupe d’étudiants de Jéromine et Circé a été pris en otage par des terroristes issus de l’ancienne milice et du PNDM.— Oh non ! s’écrièrent Alexandra et Mélanie. Elles aussi sont…— Oui, nous ne ne le savons que depuis deux heures. Mélanie, Alexandra, je ne voulais pas vous alerter avant d’avoir plus de détails. Excusez-moi de ne pas l’avoir fait plus tôt. Je voulais vraiment savoir ce qu’il en était avant de vous contacter. L’enlèvement a é té revendiqué par le « Front National pour la Restauration de l’ordre », un groupuscule inconnu jusqu’ici. J’ai besoin de vous tous et toutes ici, j’ai besoin de la Table Ronde. Nous avons 72 heures devant nous depuis la publication du communiqué, soit plus que 70 heures. Il n’y pas d’unité spéciales ici et les méchants ont un brouilleur empêchant l’usage de la magie.— Je peux venir, fit Lia.— Nous aussi firent Gwen et Alex.— Il est évident que nous venons, répondirent Mélanie et Alexandra.— Si Gwen peut nous téléporter en Bretagne depuis Madrid, c’est ok, fit Julia.— Lia, je veux un équipement complet pour tous et toutes : tenues de combat, armement, munitions, jumelles de vision nocturne, radios. Je ne sais pas encore où les otages sont retenus mais je devrais le savoir incessamment. J’ai l’idée que le commando pourrait être parachuté. Prenez des équipements de saut très haute altitude et des parachutes. Dans combien de temps peux-tu être là avec l’équipement ? Utilise le code Amarante, on ne te posera pas de questions tu auras accès à tous les moyens et les autorisations dont tu as besoin. Emmène trois drones furtifs pour le renseignement intérieur et extérieur.— Le temps de tout rassembler et de tout acheminer en hélico au portail du Val, je dirai cinq heures. Alexandra et Mélanie peuvent me rejoindre à Villacoublay pour voyager avec moi jusqu’au portail.— Ok pour nous, dit Mélanie.— Je m’occupe de Julia et Manola, fit Gwen.— Les ami·es, dit Manola, c’est gentil de penser à moi, mais pas besoin d’équipement pour moi, je ne suis pas entrainée ni une ancienne du service.— J’aimerais t’avoir à mes côtés avec Ésméralda au poste de commandement que je vais créer. J’ai oublié de vous dire que par ordre de la Présidente d’Érébus, je dirige les opérations avec les pleins pouvoirs sur les ministères et les administrations. Prenez dix équipements de vision de nuit de plus pour que nos amis d’Érébus puissent nous accompagner en opération.— J’avais cru comprendre que tu étais en situation de pouvoir, Ma Reine, fit Lia.— Lia… Après tout tu as raison, c’est moi qui ai parlé de réunir la Table Ronde. On se retrouve au portail de Rigomer, je vais m’y faire téléporter et probablement y créer là-bas mon poste de commandement. N’hésitez pas à me contacter entre temps si besoin. Terminé.
J’avertis Valentin de mes intentions. Il dépêcha Anna-Maria immédiatement à mon service pour me téléporter. Il avait déjà prévu le matériel pour un poste de commandement de campagne, des tentes, des tables, des chaises, des lits, des écrans, de la nourriture. La nouvelle de la localisation du brouilleur tomba dans les minutes qui suivirent : une puissante anomalie quantique s’était déplacée dans le subespace jusque dans les Galgals, cette zone sinistrement hostile au brouillard permanent mais proche de nous, à une heure d’ornithoptère. Les coordonnées stabilisées étaient celles de l’antique forteresse de Dôl Gûldûr, un lieu où avaient eu de sanglantes batailles dans l’histoire ancienne. Je demandai à Valentin si leurs ornithoptères pouvaient parachuter des gens à haute altitude. Il ne connaissait pas le concept de parachutage et je dus lui expliquer.
Il appela le chef d’état-major de l’armée de l’air qui lui confirma que la cabine arrière pouvait être dépressurisée en vol et ouverte pour un saut. L’appareil n’avait cependant jamais été qualifié pour ce faire. Mon intuition avait été bonne quand j’avais demandé à Lia de prévoir des parachutes.
Nous fûmes bientôt toutes et tous téléportés dans la plaine de Rigomer où le montage du campement avait déjà commencé. Ésméralda était du groupe avec Valentin, Anna-Maria et Olmio. La table ronde nous rejoignit bientôt, ayant avec eux des caisses de matériel qu’ils avaient passées par le portail. Nous embrassâmes longuement Mélanie et Alexandra. L’émotion était palpable. Un groupe de combattants d’Érébus en treillis de combat et en armes apparut bientôt. Alex alla à leur rencontre et ils se saluèrent en s’étreignant. Valentin avait fait venir ses meilleurs soldats de l’époque de la libération, le groupe dirigé par Alex. Alors que les ordinateurs commençaient à être déployés sous la tente de commandement, je fus averti que les plans de la forteresse venaient d’être téléchargés des archives nationales.
Lia m’informa qu’elle avait emmené des grenades de gaz anesthésiant et de l’armement non conventionnel parmi lequel des arbalètes. Je proposai alors à la Table Ronde de se réunir pour échafauder un plan de libération des otages.
(à suivre)
**NIRSTEM : Nouvel Institut de Recherche des Sciences et TEchniques Magiques, Cf. « Amazonie 3 », Chapitre 5
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