Luc et Marie ont repris la voiture, cap vers le domicile, l’épouse volage et lubrique se disait épuisée, "après toutes ces émotions". Le mari était sur les nerfs, ou sur les dents, désirait tout savoir, tout connaître, et les zones d’ombres qui lui avaient paru si émoustillantes soudain devenaient de vraies zones d’incertitudes ou dangers... C’était à la fois stimulant et anxiogène. Mais Marie n’en disait pas plus que "oui c’était bon, c’était très bien, on a vraiment baisé, mais il est tard... J’ai sommeil... C’est que je n’ai pas l’habitude, tu sais...
Arrivant au domicile, sortie du parking, Marie s’est approchée de Luc, et lui a roulé une vraie pelle d’étudiante, la langue tournant avec application. Puis elle a dit, je ne t’en dirai pas plus ce soir, s’il te plaît... Mais si tu veux je t’écrirai demain un long email, depuis le bureau, la journée est assez cool, j’aurai un peu de temps... Tu sauras tout... ou presque. Tu seras cette fois le lecteur-voyeur... Ne m’attends pas le matin comme un benêt devant ton écran (ici clin d’œil). C’est dans l’après-midi que je pourrai t’écrire.
Elle a de nouveau souri, et d’un ton calin : rassure-toi, mon Chéri. C’est toujours TOI que j’aime. Tu n’es pas en danger... Mais cela va peut-être te bousculer un peu, ce jeu...
Cinq minutes après l’extinction des lumières, Marie dort du sommeil du juste. C’est comme cela qu’on dit, non ? Luc tourne et retourne dans sa tête les mots de sa compagne de jeux, autant que son corps énervé et de la couette qu’il martyrise en tous sens. Il s’endort vers 4 heures, après s’être masturbé une nouvelle fois, plus pour calmer ce cerveau qui mouline, que par réelle excitation.
Ils ne se sont guère vus le lendemain matin. Madame est partie, Monsieur est en télétravail, il descend plusieurs nespressos, il sait qu’il n’aura pas de courrier avant le milieu de l’après-midi, ça ne l’empêche pas de consulter la BAL. Au cas où. Qu’a-t-elle donc voulu dire par ces mots: "ce jeu qui va peut-être te bousculer ?"
Le mail arrivera vers 16 heures. Marie a trouvé le temps d’écrire... Luc fait dérouler le texte suivant.
Mon amour, pardonne-moi pour hier au soir, mais j’étais vraiment hors d’état de répondre à tes curiosités. J’ai payé de ma personne ! Comment t’en parler...?
Tout s’est très bien passé. Marc tu l’avais déjà vu, est courtois et viril, sans être arrogant de machitude (ça se dit, ça ?) Il a été pareil hier en tête à tête. Coquin, et capable de faire monter la pression en même temps que mon excitation. Mais jamais brusque ou maladroit.
Même si j’ai continué de le vouvoyer, de l’appeler Docteur, on a plus été dans la relation amant-maîtresse, que médecin-patient, du moins au début. Tu as dû entendre qu’on a commencé par un slow, ça nous a permis des jeux de mains jeux de vilains, plein de caresses et de baisers mutins puis langoureux. Assez vite il a déboutonné le début de ma robe, et je me suis vite retrouvée en petite tenue. J’avais choisi l’ensemble rouge que je m’étais acheté le mois dernier. Juste le porte-jarretelles noir, à la place. Comme tu avais eu l’idée, je lui ai dit qu’il pouvait s’il voulait jouer à la poupée et m’habiller différemment, mais il a dit "comme tu as voulu être, tu es bien". A partir de là, il s’est retrouvé nu, je l’ai sucé, il bandait ferme, il a lui même installé sa capote et j’ai pu m’asseoir sur lui dans le fauteuil, on a baisé comme ça, puis sur le canapé psy, en position cuillère. C’était bon, il me disait des mots coquins, pas trop vulgaires, mais il était très excité.
On a fait 69 après cette première séance d’amour. j’avais eu un petit orgasme, là j’ai eu le deuxième, plus fort... Il a joui, aussi. On a rebu une coupe de champagne, il m’a demandé si je voulais continuer, lui avait encore envie de moi, il m’a dit j’adore tes fesses, je voudrais pouvoir te sodomiser. Je sais faire en douceur. J’aimerais te préparer. Je n’ai pas voulu dire non, après tout j’étais venue pour jouer le grand jeu, n’est-ce-pas ? Oui d’habitude il n’y a que toi qui me prend les fesses. Bah maintenant, vous êtes deux !
Le truc c’est qu’il m’a dit, je veux que tu sois bien prête. Alors tu vas faire comme le dit le médecin: tu vas enlever tes lingeries, et je vais te préparer. Un clystère. Un lavement. Et tu iras dans la baignoire évacuer. Devant moi. Ce sera notre petite séquence soumission, OK ?
Là j’ai trouvé qu’il allait fort, mais on obéit aux recommandations de son médecin. Ce vicieux m’a donc administré le produit, et j’ai dû accepter d’expulser sous ses yeux... On a nettoyé, j’ai pris une douche. Il m’a dit, je veux te prendre nue.
Bon, il m’a préparé le petit trou en douceur, beaucoup de gel, un doigt, puis deux. Il m’a demandé si je m’étais déjà fait fister, j’ai dit OH LA NON. Il n’a pas insisté. Il est entré en douceur puis plus fermement, et je t’avoue qu’au bout de quelques minutes j’ai eu mon troisième orgasme...
Ensuite il m’a demandé s’il pouvait faire quelques photos de ma chatte à travers le collant chair, j’ai dit oui si on ne voit pas mon visage. Alors je l’ai enfilé, puis, il a proposé que je le garde sous la douche, ... Il s’est frotté contre moi, et m’a demandé de faire pipi. Il m’a regardé, il a touché mes cuisses trempées, il a goûté, il s’est frotté contre le voile, et m’a prié de me masturber. J’ai eu mon quatrième orgasme et il éjaculé sur le collant inondé de pipi.
C’était la deuxième séquence un peu "sale"... Mais il a proposé ce genre de jeu avec une perversité élégante. En fait il est un peu dominant en douceur...
Voilà je crois que tu sais à peu près tout, mon chéri. Ah Non. Il faut que je te dise un truc, je ne sais pas si ça va te plaire ou pas...
Marc m’a dit qu’il faisait le même genre de jeux avec un autre couple. Ils ne sont pas tout à fait comme nous: lui, notre âge, elle un peu plus jeune, elle est très physique, besoin de baiser longtemps, et le mari est du genre soumis, m’a-t-il dit, "un peu bi, timide"... Consentant mais plutôt parce qu’il sait qu’il ne peut pas satisfaire son épouse tout seul...
Et ce matin, Marc m’a envoyé un long SMS. Il me dit qu’il a aussi baisé cette femme, une certaine Nicole, avec le psy chez qui nous étions hier. Et bon... Il me propose de les rejoindre, un soir, pour une partie à 4. Sans les maris. Il dit que peut-être vous pourriez vous faire une soirée des cocus, tous les deux, faire connaissance pendant le temps qu’on passerait avec Nicole et son ami psy.
Il me dit que ça pourrait être chouette. Le mot m’a fait rire. Je ne sais pas ce que tu en penseras, mais moi je vais être franche: ce qui m’a excitée hier, ce n’était pas le jeu avec un médecin coquin. C’était de tromper pour de bon mon mari, avec un amant bon baiseur. Oui, mon chéri. Le plaisir de faire la femme volage... Et de te faire co-cu.
Et pour le coup, je n’ai jamais fait de "partie carrée". C’est comme ça, qu’on dit ? Voilà, j’espère que mon email coquin te plaira, et ne te perturbera pas trop, mon chéri. Bisous partout où tu veux !
Luc a lu le mail en entier. Il l’a relu. Il s’est dit que probablement "il avait bien cherché ce qui lui arrivait. La fameuse perte de contrôle. Quand on joue, parfois, on ne maîtrise pas toutes les conséquences de la partie...
