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Mon frère, mon amour

Chapitre 7

Rattrapés par la réalité

Inceste
Le train parti de la gare de Tarragone, l’enthousiasme redescendit pour tous les deux. Je savais que dans quelques heures, nous retournerions à la réalité. Nous allions devoir nous cacher pour vivre notre amour naissant. Assise sur les genoux d’Alex, ses bras autour de moi, j’espérais que le train connaisse une panne importante qui nous obligerait à patienter durant des heures, afin de prolonger ce moment dans notre bulle. Toutefois, je ne savais pas ce qu’Alex voulait pour nous une fois de retour en France. Allait-il vouloir continuer ou voulait-il que nous en restions là et considérer tous ces moments comme de simples souvenirs ?— Ça va devenir quoi maintenant nous deux ? osais-je alors lui demander.— Comment ça ?— Une fois que nous serons rentrés, comment ça va se passer entre nous ?— Je ne sais pas trop. Tu m’aimes ? me demanda-t-il. — Bien sûr, quelle question.— Alors il n’y a pas de raison pour que les choses changent. Nous devrons simplement être prudents, sauf si tu es prête à assumer notre relation face à la famille.— Non, je n’ai pas encore de travail et le tien est trop précaire et tu devras peut-être bientôt revenir vivre chez les parents si tu n’as plus de quoi payer ton loyer pour l’appartement. Ce serait trop risqué en cas de rejet de leur part.— C’est ce que je pense aussi. Et on va devoir faire super attention en attendant. Il se peut que nous ne puissions pas être ensemble pendant plusieurs jours.
J’étais rassurée. Ses mots d’amour prononcés lorsque nous étions en Espagne ne semblaient pas être des paroles en l’air. Cela me faisait plaisir, car toute cette semaine que nous venions de passer ensemble, hormis lorsque je cachais encore mes sentiments, j’ai toujours été sincère avec lui. Chaque fois que je l’embrassais, c’était par envie et par amour. Et c’était pareil lorsque je m’offrais à lui.
Durant toute la durée du trajet en train, nous parlâmes de la façon dont nous allions pouvoir faire pour essayer d’être ensemble le plus souvent possible sans risquer de nous faire surprendre. De nombreuses solutions furent abordées, avant de trouver le point faible de chacune. — Tu voudras te trouver quelqu’un pour ne pas que les parents finissent par s’interroger sur ton célibat ? me demanda Alex.
J’étais surprise par cette question. Comment pouvait-il imaginer que, même en simulant, je puisse accepter qu’un autre homme que lui me prenne dans ses bras ? Et pour le reste, il était tout simplement hors de question que mes lèvres aillent sur une autre bouche que la sienne et mon corps ne pourrait jamais être touché par un autre homme que lui. — Non, lui répondis-je de façon catégorique. Je ne pourrai pas me laisser toucher par un autre homme que toi. Avant, je l’aurais fait pour essayer d’oublier mes sentiments pour toi, mais maintenant c’est impossible. Et toi ? — Je pense que même si je voulais me mettre avec une autre, je n’arriverais plus à avoir envie d’une autre femme que toi. Donc moi non plus je ne veux pas chercher quelqu’un.
J’étais rassurée de savoir ça. Si sa question m’a, durant quelques secondes, fait pensé qu’il n’avait pas été sincère lorsqu’il m’avait dit être amoureux de moi quelques heures plus tôt, sa réponse dissipa mes doutes. Lorsque nous ne discutions pas ou lorsque nous constations encore une difficulté qui s’ajoutait et qui rendrait encore moins fréquent le nombre de nos retrouvailles, nous passâmes notre temps à nous embrasser, comme pour nous rassurer sur le fait que nous parviendrions à surmonter toutes ces difficultés.
Alors que nous avions convenu de passer quelques heures ensemble chez lui à notre retour en France, au moment de notre entrée en gare, il me demanda de quitter ses genoux. Je ne comprenais pas sa réaction totalement contradictoire avec tout ce que nous nous étions dit jusqu’à présent. Mais finalement je compris assez vite. Lorsque je vis notre sœur qui nous attendait, accompagnée de son copain, je compris qu’Alex avait voulu éviter de prendre le risque que nous soyons découverts.Malgré la présence de notre sœur et de son copain, je sentis une main se poser discrètement sur mon postérieur. Puis, nous reprîmes tous les deux le rôle de frère et sœur, malgré mon envie de rester dans ses bras.
À la maison des parents, tout le monde y alla de ses questions pour en apprendre plus sur ce que nous avions fait, savoir également comment allaient nos amis, etc... Nous n’hésitions pas à parler de nos visites de la ville, de notre journée à la plage et de la grossesse d’Anaïs. Mais pour tout le reste, nous préférions garder notre relation secrète, tout comme celle de nos amis. Pour notre famille, Anaïs était tombée enceinte d’un homme qui n’avait pas eu envie d’assumer sa paternité et qui était parti, exactement ce qu’elle avait raconté à notre arrivée. Et, peut-être pour mieux cacher notre relation, ou peut-être parce qu’il la trouvait réellement belle, Alex n’hésita pas à parler du physique d’Anaïs de façon élogieuse.
À la fin de la journée, je fus terriblement tentée de partir avec Alex pour passer une nuit chez lui, mais je dus me retenir. Dans mon lit, je me mise nue. Mais rapidement, sans son corps chaud à mes cotés, j’eus froid. Et finalement, vu qu’Alex n’était pas là pour profiter de ma nudité, je ne restai pas plus longtemps dans cette tenue et je mis un pyjama. 
Le lendemain matin, mes yeux s’ouvrirent sur ma chambre et surtout, sur mon lit dont j’étais la seule occupante. Cela ne faisait que quelques heures, mais Alex me manquait déjà terriblement. Je n’avais jamais ressenti un tel manque avec mes ex. J’étais consciente, depuis deux ans, que j’étais amoureuse de mon frère, mais jusqu’à ce jour, je n’avais pas encore pris connaissance de l’ampleur de mes sentiments pour lui.
Les jours suivants, Alex continuait de hanter mes pensées. Et le soir, dans mon lit, je me masturbais en attendant de le retrouver. Mais qu’il s’agisse de mes doigts ou de mes jouets, aucun n’avait la texture de son sexe. Je parvenais à prendre du plaisir, mais ce n’était pas comparable à ce que je pouvais ressentir quand il était en moi.
Il nous fallu une dizaine de jours après notre retour pour avoir quelques heures et pouvoir profiter d’un moment d’intimité pour faire l’amour. Ce moment me semblait inespéré, pourtant il était bien réel. J’étais chez lui, nue sur son lit et sous son corps nu également. Je l’avais en moi et nos corps ne firent plus qu’un durant de longues et agréables minutes. J’étais bien, j’étais moi, j’étais heureuse. Je le sentis inonder vagin qui fut ravi de retrouver ce partenaire qui lui avait tant manqué. Mais nous ne pûmes profiter davantage, il fallait que je rentre pour ne pas que les parents puissent suspecter quoi que ce soit. À mon retour de cette tendre escapade, ils étaient déjà rentrés. J’ai prétexté être sortie pour me promener et profiter du beau temps.
Il nous fallut pratiquement un mois et demi pour pouvoir passer une nuit complète ensemble. Bien que cette première nuit depuis notre retour fut courte et que nous dûmes nous séparer avant sept heures du matin. Il n’était vraiment pas simple de laisser notre amour s’exprimer. Il n’y avait pas seulement de nos parents et de notre sœur dont nous devions nous méfier, mais de nos amis également. Nous devions nous méfier de tout et de tout le monde partout où nous allions. Des magasins où nous risquions de croiser des personnes que nous connaissions jusqu’au domicile familial où nos parents étaient quasiment toujours présents. Il était quasiment impossible de trouver des moments où il n’y avait personne. Il y avait toujours au moins un de nos parents.
Quelques mois plus tard, après l’accouchement d’Anaïs, voyant leur joie commune sur les photos qu’ils nous avaient envoyées sur les réseaux sociaux et en apprenant que leur enfant ne souffrait d’aucune maladie, je fus envieuse. Et même si j’y avais déjà pensé auparavant, cela me donna encore plus envie de fonder une famille avec Alex plus tard. Ne voulant pas lui cacher cette envie, nous parlâmes longuement de ce sujet ce jour-là et durant de nombreuses autres discussions au cours des mois qui suivirent. Je ne voulais pas lui faire un enfant sans son consentement.
En cinq mois depuis notre retour, nous n’avions fait l’amour qu’une vingtaine de fois grand maximum, soit à peine plus que durant toute la semaine que nous avions passée ensemble en Espagne. Réellement désireuse de passer plus de moments avec lui, je fus très motivée pour trouver un emploi et un appartement, ce qui fit très plaisir à nos parents. Et mon frère fit tout pour parvenir à conserver son emploi afin de ne pas devoir retourner vivre chez les parents. Nous étions persuadés que nous aurions fini par craquer et nous retrouver dans le même lit malgré la présence des parents, ce qui aurait mis un terme à notre secret avec le risque d’être expulsés de chez eux sans avoir d’endroit où dormir.
Malgré ma mention, j’avais du mal à trouver un travail. Je ne comprenais pas très bien comment faisaient les autres pour trouver un emploi rapidement malgré qu’ils n’avaient pas spécialement eu de mention à leur diplôme. Finalement, je décidai de supprimer cette particularité sur mon CV et je reçus alors plus de propositions d’emploi. Ils n’étaient pas au niveau salarial que je pouvais prétendre, mais au moins, cela me permettait d’avoir enfin mon indépendance. Au bout de ma période d’essai, avant même d’avoir reçu ma première paye, je me mettais déjà à chercher un appartement, mon premier logement. Officiellement, je ne fis pas la difficile et pris le premier appartement qui me convenait et qui rentrait dans mon budget financier. Mais en réalité, je pris celui qui était disponible le plus tôt possible pour partir de chez les parents afin que nous puissions nous retrouver tous les jours. Heureusement pour moi, j’ai pu trouver un propriétaire qui accepta de louer son appartement alors qu’il ne s’agissait à ce moment-là que d’un CDD de quelques mois. Mais, par ma motivation à obtenir cet appartement, je lui prouvais aussi que j’étais motivée pour transformer mon CDD en CDI.
Les clés me fûrent remises un week-end et le déménagement se fit dans la foulée. Après avoir rendu le camion de déménagement, nos parents, notre sœur et son futur mari rentrèrent chez eux. Alex prit le bus le ramenant à son appartement. Mais je n’étais pas inquiète, je savais qu’il allait revenir. C’était ce que nous avions convenu ensemble. Une fois qu’il fut de retour chez moi, il nous fallu moins d’une minute pour nous retrouver nus et être en train de faire l’amour sur mon lit dont les draps n’avaient pas encore été mis. Après ce moment, il m’aida à finir de tout ranger et nous passâmes la nuit ensemble sans avoir à nous soucier de l’heure à laquelle nous devions nous lever le lendemain, pour la première fois depuis notre retour de l’Espagne.
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