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Mon Plaisir d'écrire

Chapitre 1

imaginer l'amour

Gay
Comment réfréner une attirance tellement forte au point qu’elle en est irrépressible ? En l’assumant, tout simplement.Une jeunesse masculine. Ado, jeune adulte, des garçons, presque que des garçons pour me faire fantasmer. Des magazines pornos gays. Des romans gays. Au milieu de bandes dessinées hétéros, de magazines hétéros, de films X hétéros. Et bientôt l’amour. La vie. Le bonheur.Avec toujours cette sourde attirance pour le masculin. Le masculin nu. La beauté du nu masculin. Les intenses émotions devant les statues Gréco-Romaines. L’érection qui se déclenche devant une peinture dévoilant une fesse d’homme. Le bonheur des vestiaires et douches collectifs. La sérénité des saunas emplis d’hommes tout aussi nus que moi. Une motivation secrètes pour maintenir une discipline sportive.Internet est né. L’abondance d’images et de films de sexe. Une première collection d’images d’hommes nus à télécharger, imprimer, coller sur un cahier secret.Une vraie collection d’images numériques d’hommes nus, d’hommes en érection, de fellations entre hommes, de caresses entre hommes, d’anulingus si beaux. Et peu à peu de sodomies entre hommes en extase.Ma première inscription sur un site de rencontres gays. Mes premières rencontres, heureux actif fier de donner du plaisir à des garçons divers, fier de jouir sur ou dans leur corps, fier de chevaucher longuement des croupes mâles.Le corps sans l’esprit : tristesse. Besoin de lire, de découvrir ce monde gay, depuis l’antiquité à nos jours. L’extase ne suffit pas. L’histoire, romancée ou réelle, est nécessaire. Ne serait-ce que pour assumer ma dualité, pour la comprendre, pour réaliser que ma singularité n’a rien « d’anormale ».Mes premières lectures sur des sites d’histoires érotiques, voire franchement pornographiques. Des histoires hétéros, gays, lesbiennes. Peu m’importe. Sourire, frémir, me ragaillardir, m’alanguir, tressaillir, jouir… Lire, nu, excité, une main sur la souris, l’autre…De bien belles histoires. Des très nulles aussi. Des bien écrites ; rares. Des bourrées de fautes en tout genre, en général assez crues et descriptives. Et pourtant. Que de richesse dans ces fantasmes et ces histoires soi-disant vécues ! Un contexte, des personnalités qu’on devine, des situations amusantes ou excitantes. De l’inspiration, donc. D’abord la copie d’un texte qui fait se dresser ma virilité pour le reprendre, à ma manière, avec mon style, en corrigeant ce que je peux de ses imperfections.Si certains auraient voulu être un artiste, j’aurais voulu être écrivain. Entre autres. Gourmand de vie. Rêveur. J’aurais voulu être tant de choses ! Que la vie file vite ! Ne peut-on pas en avoir une deuxième, une troisième ? Tout vivre, à fond, de ce que l’on ressent au fond de soi. Impossible. Il y a urgence. Il faut tout vivre maintenant, ici.Se laisser inspirer. Ma première page blanche. Les mots qui viennent. Ou pas. Des exaspération quand je ne trouve pas l’expression adéquate, quand je n’arrive pas à retranscrire ce que mon cerveau en fièvre me dit. Le bonheur quand la satisfaction est là : oui, c’est bien cela que j’ai voulu décrire !Lire. Ecrire. Chacune des activités nourrit l’autre. Inspire l’autre. Aiguillonne l’autre. Enflamme l’autre. Physiquement et intellectuellement.Mon blog. Quand je relis mes premières histoires, que de maladresses ! Au fil du temps mon style s’améliore, prend corps, s’affirme. C’est en forgeant qu’on devient forgeron. C’est en écrivant qu’on devient écrivain. J’en suis encore loin.Et pourtant. Un jour j’ose franchir le pas : publier une histoire sur XStory, site d’histoires érotiques. Incroyable. Elle plait. Dans quelle proportion, je m’en fous. Des lecteurs aiment, commentent.Alors je franchis un autre pas. Une histoire qui se bouscule dans ma tête depuis des années, qui y revient périodiquement. Une histoire, longue, pas faite pour un site, mais faite pour un livre.Ecrire un roman. Un roman homoérotique. Deux-cent cinquante pages. Soixante-mille mots. Je m’impressionne moi-même. Personne ne l’a encore lu, mais je suis allé au bout. Je le garde pour moi.Quel égoïsme ! Alors que mes histoires sur XStory donnent du plaisir à des garçons et des filles en recherche de croustillance, je garderais pour moi mon roman ?Le relire. Le reprendre. Le corriger, largement.Qu’est-ce qu’une romance homo ? Pour le savoir, autant en acheter. Homoromance éditions. Des titres et présentations alléchantes. Mes premiers achats. Du bonheur. Du plaisir aussi. Intellectuel, physique, nu dans mon lit.Nu, le plus souvent possible. Pour être moi-même, pleinement.Mon roman est-il au niveau de ceux que j’ai lu ? P’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non ! Comment savoir ?L’appel à texte de l’éditeur. Tentant. Troublant. Je mets un an à me décider. Oui, je vais le leur proposer. D’abord le relire. Le corriger, largement : comment ai-je été si mauvais ? Troisième relecture complète, troisième large correction. J’arrive au bout. Je suis content de moi ; tout en me trouvant d’une terrible médiocrité. N’est pas Ken Follet qui veut…J’y vais ou j’y vais pas ? J’envoie ou j’envoie pas ?Mon degré de courage, ou de folie, est variable suivant les jours. Un jour faste. J’appuie sur « envoyer ».Il ne se passe que trois semaines. Un mail revient. Le comité de lecture a validé mon roman. Avec quelques recommandations.Je signe le contrat d’édition. Je suis de plus en plus fou. Moi ? Un contrat d’édition ?Nouvelle relecture, nouvelle réécriture, pour tenir compte des avis du comité de lecture. Ils ont raison dans leur critique. Je vois le roman sous un autre jour. Je reprends des passages complets. Je l’amande, je l’enrichis. Et je le renvoie.Il n’y a plus qu’à attendre qu’il se cale dans un calendrier de sortie.Et toujours mon blog, mes histoires, mes photos d’hommes aimant les hommes. Et si j’écrivais une seconde histoire pour XStory ?Ce que j’aime avec mon blog c’est mixer images et texte. Photos téléchargées sur le net à partir des sites X gays. Ce n’est pas possible sur le site de lecture. Je dois écrire des scènes sans image.Exercice plus difficile. Tout doit sortir de mon esprit enfiévré. Mes descriptions doivent être compréhensibles à la lecture. J’écris, je reprends, je corrige, j’avance.Après ma ballade estivale « c’est donc cela le naturisme ! », écrite pour ce site, je publie « histoire intemporelle » qui décrit le puissant désir charnel d’un garçon assistant aux ébats d’un couple d’hommes. Avant d’y participer à son tour, découvrant l’intense plaisir sexuel que des hommes peuvent s’offrir les uns aux autres. Un texte écrit pour le site, quasiment d’un seul coup, lors d’un weekend d’active nudité jubilatoire.L’histoire plait, à nouveau. Certains membres s’abonnent à mes histoires. Je ne peux que les satisfaire en continuant à publier.« Tel est pris… qui croyait se faire prendre ! » est directement inspiré d’une nouvelle d’Anaïs Nin qui m’avait beaucoup amusée. Elle plait moins, mais celles et ceux à qui elle plait en sont enthousiastes ! Je reprends alors un texte écrit plusieurs années plus tôt, « désolation hivernale », que j’avais pris grand plaisir à écrire. Plaisir d’écrire, moi aussi. Manière de dire que je m’étais beaucoup caressé en tapotant sur mon clavier et que ma libido avait été grandement échauffée tout au long de l’écriture. Je passe des heures à retravailler le style. Les lecteurs apprécient. Le texte plait davantage que les deux précédents. Alors, si c’était cela la solution ?Qu’à cela ne tienne, je poursuis la réécriture de textes anciens. Après m’être fourvoyé dans une reprise sans aucun intérêt, je ressors « convalescence », une histoire de bisexuel. Après des textes homoérotiques, cette histoire-là me ressemble davantage.C’est alors que mon Plaisir d’écrire est entré dans ma vie.
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