Je rentrai chez moi. Mon intérieur était un peu plus girly que celui de ma vie d’homme et j’avoue que j’aimais bien cela. Comme dans l’autre monde, je vivais apparemment seule. Cela dit, en tant qu’homme, j’avais une maîtresse, Marion, que je voyais régulièrement et qui partageait par ailleurs plein de choses avec moi dont mon travestissement. J’étais de ce point de vue très chanceux, car peu de personnes qui aiment se travestir ont cette chance. Avec elle, il m’arrivait de sortir entre filles et elles m’aidaient beaucoup pour mon habillement et mon maquillage. J’approfondis mon exploration de ma maison. Comme déjà évoqué, j’avais une belle garde-robe de femme et elle incluait de jolis sous-vêtements dont certains pouvaient être taxés de coquins... Je découvris aussi de nombreux sex-toys, godemichés, plugs, menottes et même un gode-ceinture. Ce n’étaient donc pas que des objets à vocation solitaire. Je ne connaissais pas les pratiques sexuelles de mon alter ego féminin, mais me dis que finalement, nous étions très proches, vu ce que Marion et moi faisions ensemble dans l’autre monde. La vue de ces objets me donna envie de me faire du bien, après tout, j’avais aussi un nouveau corps à explorer...Je me déshabillai donc, enfilai une guêpière seins ouverts, passai des bas et les accrochai aux jarretelles de la guêpière. Je sélectionnais deux godemichés de taille raisonnable, pris une serviette que je posai sur le lit. Je m’allongeai dos sur mon lit, les jambes écartées et les fesses sur la serviette. Je commençai à me caresser d’une main, les lèvres de mon sexe inexploré, mon autre main s’occupant d’un sein puis de l’autre. Ah le plaisir d’avoir un vagin ! Des sensations nouvelles montaient vers mon cerveau et j’aimais cela. Assez rapidement, je sentis mon sexe s’humidifier, je mouillais de par l’excitation. J’en vins naturellement à me saisir d’un des godes pour me le passer tout d’abord sur mon clito et mes lèvres, puis osai un début de pénétration dans ma cavité de femme. Si mon corps d’emprunt n’était plus vierge, je l’étais dans ma tête, du moins pour cet orifice nouveau pour moi. La pénétration se fit plus profonde, je me ramonais la chatte avec le gode d’une main tout en me caressant le clito de l’autre main. Quel bonheur, quel plaisir ! Tout cela était si nouveau pour moi... Je finis par jouir au bout d’un temps indéfini et connus enfin l’orgasme en version femme. Ma tête était pleine d’étoiles. J’avais beaucoup gémi, heureusement que j’habitais en pavillon individuel et que les fenêtres étaient fermées ! Je restai longtemps sur le lit après l’orgasme, le gode encore fiché dans mon vagin.Sorti de mes rêveries, j’allai laver le gode au lavabo de la salle de bain, le rangeai sagement dans son tiroir avec celui qui n’avait pas servi, enlevai mes bas et ma guêpière puis enfilai une culotte et un soutien-gorge. Avant de passer une robe légère... J’étais aux anges ! Mon besoin d’être femme alors que je me travestissais dans ma vie d’homme était comblé ! Alors que je continuais à remettre ma chambre en ordre, mon smart phone sonna et le numéro qui s’affichait mentionnait un nom : Mario. Je décrochai : — Salut, ma belle, m’interpella une voix masculine.— Salut Mario, répondis-je.— J’aimerais bien venir te voir ce soir, tu n’as rien de prévu ? J’improvisai : — Euh, non, mais je ne sais pas quoi te faire à manger !— C’est pas grave, on commandera du chinois.— OK... à ce soir, bises...— Bisous partout... Mario était donc mon amant... Logique, Marion était ma maîtresse dans mon monde d’origine ! Mario devait être l’amer-ego masculin de Marion ! J’allais donc pouvoir expérimenter un coït vaginal avec un vrai sexe d’homme, j’espérais qu’il était à la hauteur !
Nous étions en fin d’après-midi, je pris mon temps pour me préparer pour la soirée. Je commençai par une douche, me parfumai puis me mis au maquillage. Ce ne fut pas difficile vu mes expériences de travesti quand j’étais un homme. Ce qui était bien, c’est que je n’avais pas besoin de me raser ! Mes aisselles et mes jambes étaient épilées, ce qui par ailleurs était conforme à mon ancienne situation en tant qu’homme. Vu l’objectif de la soirée, je m’habillai avec des dessous sexy, remis les bas de tout à l’heure avec soutien-gorge dentelles, culotte et PJ assortis et passai une robe courte limite faisant apparaître la lisière de mes bas. Pas besoin de perruque et j’en étais heureuse, parce que cela tient chaud à la tête. Je profitai d’un peu de temps pour explorer le contenu de mon ordinateur (le code d’accès était le même, ouf !) dont le carnet d’adresses. Je reconnus les noms figurant dans ce dernier et bien sûr les prénoms étaient inversés. La sonnette de la porte d’entrée se manifesta vers 19:00. Cela devait être Mario. Je descendis ouvrir et vis un homme de taille moyenne et de taille svelte, portant un joli bouquet de fleurs. Ses traits du visage étaient ceux de Marion en masculin. Il était vécu simplement d’un pantalon et d’un polo (il faisait doux en cet équinoxe de printemps). Mario me souhaita le bonjour et m’embrassa sur la bouche. Nous nous roulâmes une gamelle. J’étais très contente. — Entre Mario, oh merci, ces fleurs sont magnifiques !— Je sais que tu les aimes !— Tu es un chou !— Et toi une rose ! Tu es magnifique.— Merci, Amour, entre, ne reste pas là. Mario entra. Je cherchai un vase pour y mettre les fleurs puis revins vers le salon où Mario s’était assis. Je lui proposai un verre de champagne (j’avais repéré dans mon exploration de la maison que le frigo en contenait). — Quelque chose à fêter ? me demanda-t-il.— En quelque sorte, mais cela serait compliquer à t’expliquer !— Toujours aussi mystérieuse !— Oui, c’est moi, répondis-je fièrement. Il se leva pour chercher des verres, visiblement, il connaissait bien la maison. Je retournai à la cuisine chercher le champagne. Je le laissai ouvrir la bouteille et servir nos deux verres. Alors que nous trinquions, je portais un toast : — Aux hommes et aux femmes !— Cela me va très bien, aux hommes et aux femmes et à l’amour ! Nous nous embrassâmes après avoir porté les verres à nos lèvres. Nous discutâmes de tout et de rien en prenant l’apéro. Nous commandâmes des plats chinois à nous faire livrer. Et étions enlacés en train de nous embrasser quand la sonnette de la porte retentit. Je réajustai ma tenue pour aller ouvrir, réglai la note et revins vers le salon avec les sacs livrés. Nous échangeons de bon appétit et continuâmes au champagne, ce qui fut fatal au contenu de la bouteille. Après avoir débarrassé, je fis signe à Mario que nous pouvions peut-être monter à l’étage dans ma chambre. Je le laissai dans la chambre vers le lit et fis un tour rapide à la salle de bain pour enlever ma robe et me parfumer un peu. Je revins donc en tenue de combat, bas, porte-jarretelles et soutien-gorge. J’avais gardé ma culotte, dont le fond s’humidifia un peu. Mario était allongé sur lit, partiellement déshabillé et donc en sous-vêtements... mais féminins ! Etait-il aussi travesti ? J’avais bien l’impression que oui... Il était très beau en bas, porte-jarretelles et caraco nylon translucide, le tout en noir... (à suivre)
