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La Muse

Chapitre 17

Hétéro
Lundi premier mai 2006

« Il fait beau ; j’ai mis un robe légère à boutons devant et sans rien dessous. »
Les choses avait un peu changé : Caro travaillait à plein temps au bistrot et moi je venais en appoint quand il le fallait. Je passais beaucoup de temps avec monsieur Georges ; il trouvait que ma seule présence lui apportait beaucoup d’inspiration.
Ce jour de premier mai, il m’avait invitée à passer la journée avec lui. À ma grande surprise, il me redemanda si je voulais bien être sa muse et de me plier à certains de ses « caprices d’artiste » comme il disait. En premier, il me demanda de coucher chez lui, mais pas forcément avec lui ; il voulait aussi que je sois plus souvent avec lui, et aussi de l’accompagner dans ses voyages. À grand-peine il m’expliqua que mon corps lui faisait beaucoup d’effet et lui rappelait tant de belles choses ; à ces mots, je l’interrogeai :
— Comment cela, des souvenirs ? — Non, ce n’est rien. Fais comme si je ne t’avais rien dit, Jennifer, me répondit-il en bafouillant.— Monsieur Georges, il ne faut pas qu’il y ait de secrets entre nous, sinon je ne serai pas bien et je partirai.
Il réfléchit un long moment tout en roulant sa moustache entre ses doigts et me dit :
— Viens, je vais te montrer quelque chose.
Il me prit par la main et me fit traverser un long couloir ; au bout, il y avait une porte. Il sortit une clé de sa poche et la glissa dans la serrure. J’avais une sensation assez bizarre sans arriver à la définir. Son visage dégageait de l’émotion ; j’avais l’impression qu’il était ému. Il ouvrit la porte en grand et appuya sur l’interrupteur. Une légère lumière éclaira la pièce.
— Voilà mon secret, Jennifer. Je te préviens : si tu veux partir, tu es libre.
Il avait la voix cassée par l’émotion. Sans un mot je suis entrée dans la pièce. Une lumière tamisée permettait de distinguer ce qu’il y avait à l’intérieur : tout autour, les murs étaient recouverts de cuir rouge comme l’aurait été un fauteuil avec des clous formant des carrés boursoufflés de capitonnage. Au centre de la pièce, deux fauteuils et un canapé en cuir rouge entourés d’une table basse. Accroché à un mur, un immense tableau avec une femme jeune, jolie, entièrement nue, me regardait. Je continuai à faire le tour de la pièce et découvris une penderie ouverte ; dedans, toute une panoplie de sous-vêtements féminins : des culottes et soutiens-gorge assortis, des nuisettes en soie, des guêpières avec porte-jarretelles et des robes. Dans les tiroirs, des menottes, des loups, des paddles, et tout un tas de jouets sexy.
Je compris immédiatement : le tableau devait être sa femme ou son amie, peinte dans la même posture que moi, sur le piano. Il était en couleurs, et les détails extrêmement précis montraient toute son anatomie ; même son sexe était visible. Cette pièce devait être leur terrain de jeux.
Je regardai monsieur Georges fixement dans les yeux, de même que lui, cherchant quelque chose dans son regard, mais ne trouvais rien. Au contraire, ce regard m’envoûtait. J’avais l’impression qu’il communiquait avec moi ; je ne pouvais ni détourner mon regard, ni parler. Une force invisible et irrésistible emmena mes mains vers les boutons de ma robe. Sans savoir pourquoi, j’ai commencé à défaire les boutons un à un sans quitter son regard tandis qu’il me fixait aussi. Je défis tous les boutons. Arrivée au dernier, j’ouvris ma robe, puis d’un geste lent je la fis couler au sol. J’étais entièrement nue devant lui. Il pouvait me toucher ; il ne le fit pas. Mes mains furent alors attirées par sa chemise que je caressai, puis un à un je défis les boutons ; il restait de marbre. Je découvris son torse recouvert d’une toison épaisse et douce. J’enserrai de mes bras ce torse en appuyant ma poitrine contre ses pectoraux, puis je réussis enfin à quitter son regard pour enfouir ma tête au creux de son épaule. Je le serrais fort, très fort.
Je sentis ses mains chaudes se poser sur mon dos, se promener sur mes épaules, puis glisser le long de mon dos et descendre sur le haut de mes fesses ; c’était bon, je me sentais protégée. Puis il fit remonter ses mains, entoura mon torse et me serra très fort à son tour. Il serrait si fort que j’étouffais. Je me dégageai, et nos regards s’accrochèrent de nouveau. Je savais que dans peu de temps j’allais lui offrir mon corps. J’ai approché ma bouche de ses lèvres jusqu’à les toucher. Je les ai sucées doucement puis mouillées à coups de langue ; elles se sont ouvertes légèrement.
Mon esprit divaguait : « Jen, tu es en train de te conduire comme une salope ; tu ne va pas te faire sauter par un vieux pervers ! Non, je suis sa muse et je vais offrir à lui, mon maître. »
Cet homme, cet artiste souffrait et avait besoin de moi. Je comprenais tout le sens de ce qu’il m’avait dit auparavant : « Si tu veux partir, tu es libre. » Non, je ne pouvais pas partir, je ne pouvais pas le laisser ainsi.
Je forçai sa bouche ; il accueillit ma langue. Je découvris une langue épaisse, puissante et délicieuse qui se mit à jouer avec la mienne. L’envie de faire l’amour venait en moi doucement, presque sournoisement, par petites touches. Entre nous, contre men ventre, je sentais son sexe grossir.
Je fais glisser une main jusqu’à la ceinture de son pantalon. Il fallait que je m’écarte. Je quittai sa bouche, mais pas ses yeux. Je défis la boucle de sa ceinture, déboutonnai le pantalon et l’accompagnai dans sa descente vers le sol, puis je me suis relevée. Les yeux dans les yeux, toujours sans un mot, je me suis plaquée contre lui ; son sexe nu entre nous me parut épais. Il avait ses bras autour de moi ; je lui caressais le torse, puis mes mains sont descendues.
D’une main, j’attrapai son sexe ; il était gros et long. De l’autre, j’ai pris ses bourses. Moi, je mouillais ; ma cyprine coulait entre mes jambes. Mes seins pointaient comme jamais, mon ventre me faisait mal ; une envie comme celle-là, je n’en encore jamais eue de semblable. Je me suis agenouillée et j’ai pris son membre ma bouche ; il prit ma tête à pleines mains en entortillant ses doigts dans mes cheveux pour me masser le crâne.
Je me relevai. Le regard à nouveau planté dans le sien, je le déshabillai en douceur ; il ne bougeait pas. Puis je lui pris la main et l’accompagnai jusqu’au canapé où il s’assit, nu. Pour la première fois je voyais cet homme entièrement nu ; il était beau, son corps me fascinait. Je n’avais jamais pensé qu’un jour je ferais l’amour avec un homme qui avait sans doute trois fois mon âge. Son érection faiblissait doucement ; pas question, je devais la réveiller !
Je l’ai alors sucé à nouveau. Rapidement, il reprit une belle vigueur, et même plus : ma main en faisait à peine le tour. Cette bite, il me la fallait, je voulais la sentir en moi. Je me suis assise à califourchon sur lui, et cette fois c’est moi qui plantai mon regard dans le sien, dominatrice, féline comme je sais le faire ; il allait être à moi ! Je me suis soulevée et son membre est entré en moi en douceur. Mon passage encore étroit s’ouvrit comme la corolle d’une fleur. Son membre remplissait mon vagin, je sentais son gland coulisser et frotter sur mon point G, provoquant en moi comme une décharge électrique amplifiant mon désir. Lui me tenait par les hanches ; à genoux, je montais et descendais, mes mains passant de mes seins à mes cheveux. Ma respiration devenait plus forte et mes doigts complètement fous dans mes cheveux.
Quand l’orgasme est arrivé, j’ai fermé les yeux et me suis assise sur lui, voulant sentir son membre au plus profond de moi. Je jouissais en contractant mon vagin sur son sexe pour mieux le sentir ; mon ventre me faisait presque mal, ma tête me tournait : cet orgasme fut magique. Je me suis alors jetée sur sa bouche que j’ai dévorée avec une rare passion.
Lui n’avait pas joui, alors je me suis assise à côté de lui ; la tête dans le creux de son bras sa main sur ma fesse, je le masturbais. Puis je me suis couchée sur lui, la tête sur son ventre et j’embouchai son membre, jouant avec ses testicules d’une main. Je guidai une de ses mains vers mon sexe par derrière ; il ne refusa pas. Je l’ai sucé et masturbé un long moment jusqu’à ce que je sente ses doigts entrer en moi et se contracter ; à ce moment-là, une puissante giclée de sperme arriva au fond de ma gorge. Je l’avalai immédiatement car je ne m’habituais toujours pas à ce goût.
Nous sommes restés un long moment ainsi, nus sur le canapé, moi sa bite entre les mains et lui sa main sur ma fesse, sous le regard de la dame en peinture.
Il se leva, me fit signe de ne pas bouger et sortit de la pièce ; je le voyais de dos, nu, corpulent certes mais pas gros ; ses fesses étaient rondes mais élégantes. Il me vint à l’esprit des réflexions de collégiennes sur les « vieux » dont elles se vantaient d’avoir, pour certaines, presque violés. Pauvres filles ! Vous n’avez jamais rien fait ni vu, vos histoires n’avaient aucun sens.
En attendant, je regardais le tableau et je me suis levée pour le voir de plus près. Comme elle était belle, cette femme ! Tous les détails y étaient ; j’aurai juré que c’était une photo, tellement cette reproduction semblait réelle. Elle me regardait avec un sourire coquin et un regard espiègle ; j’avais l’impression qu’elle était ravie et amusée de ce qu’elle venait de voir. Je fus troublée à l’idée qu’elle avait été sans doute sa femme et qu’elle venait de me voir faire l’amour à son mari.
Quand il est revenu, j’étais debout devant le tableau ; il posa quelque chose sur la table basse, me rejoignit, et posa sa main sur mon épaule.
— Vois-tu, Jennifer, c’était Julie, ma femme, il y a trente ans ; nous en avions vingt-six ; elle est morte deux ans après d’une grave maladie. Ils n’ont pu rien faire. Voilà, tu connais mon secret maintenant.
J’étais incapable de répondre quoi que se soit ; ma gorge venait de se serrer d’un coup. Il me prit par la main et me conduisit vers le canapé où je me blottis contre lui. Sur la table, deux coupes à champagne, une bouteille dans un seau à glace et un plat garni de petits fours. Il servit et me tendit une coupe :
— Jennifer, tu as été merveilleuse ; merci, merci beaucoup…
Bouleversée, je n’arrivais pas à parler. Il se leva, alla fouiller dans une penderie et revint, un vêtement à la main qu’il me posa sur les épaules : c’était une splendide robe de chambre en soie.
— Merci, Georges. Elle aussi était votre muse ? furent mes premiers mots. — Oui, et nous étions fous amoureux. Mais toi, je ne veux pas que tu tombes amoureuse de moi ; tu es jeune, et ta vie n’est pas ici. Quand tu voudras partir, tu partiras.— Oui, je partirai, mais pas maintenant : je veux profiter de la vie avant de me transformer en épouse aimante et mère de famille ; il y a tant de chose à découvrir…— Dis-moi, juste une question : ce que tu viens de faire, pourquoi ?— Une envie… de muse ; un test pour moi, c’est tout.— Donc tu aimes le sexe.— Je n’aime pas le sexe : je l’adore. Pour moi c’est un besoin ; c’est ce qui me donne envie de vivre et m’aide à me reconstruire après mon échec.— Ah, Rémi… Une dernière question et je ne t’embête plus avec ça : aimes-tu te montrer en public ?— Nue ?— Oui.— Alors c’est oui. Je suis votre muse et je réaliserai tout ce que vous me demanderez de faire. J’ai bien dit « tout ce que vous voudrez » ; même me balader à poil dans la rue, en public si vous le voulez.— Dis plutôt « me promener nue » : c’est plus joli et plus sensuel, même si cela revient au même.— Et même vous surprendre ! concluai-je.
Nous avons passé la soirée entière à parler, en compagnie de la bouteille de champagne et des petits fours ; au final, nous nous connaissions presque par cœur.
Pour plus de facilités, je décidai d’élire domicile chez monsieur Georges car il devenait un véritable boulimique des expos, dédicaces et conférences. Je m’étais attaquée à sa bibliothèque, et surtout à ses livres : il écrivait beaucoup de romans d’amour. Je me suis demandé si ce n’était pas sa vie qu’il racontait.
Il allait moins souvent au bistrot, et quand il y allait, je l’accompagnais. Quand il sortait, je restais parfois chez lui pour mettre un peu d’ordre, mais pas trop car il avait horreur des choses trop bien rangées. J’avais pris l’habitude, chez lui, de rester nue en permanence ; je me sentais bien, libre. S’il recevait du monde, je ne changeais rien à mes habitudes ; bizarrement, il avait plus de visites. J’avais pris l’habitude de cette situation et me sentais bien ainsi ; j’avais cependant mis une condition : personne ne devait me toucher. Ses amis me respectaient.
J’avais aussi adopté le non port de sous-vêtements et de chaussures ; pour moi, c’était devenu mon code vestimentaire. Les gens se retournaient sur mon passage, surtout quand j’étais au bras de monsieur Georges, mais je m’en foutais.
Ma vie était rythmée entre Cécile et le salon, Caro au bistrot, monsieur Georges et ses longues poses car il me peignait. Il enchaînait les portraits, les bustes, et aussi un tableau de moi allongée nue sur le ventre. J’allais aussi chez mes parents pour voir maman qui m’appelait lorsqu’elle était inquiète. Je m’amusais aussi à faire fantasmer les mecs : l’arrivée de l’été était propice à quelques petites exhibes à la terrasse des cafés.

[À suivre]
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