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La Muse

Chapitre 19

Hétéro
Les Muses

Première phrase de ce 15 Juin 2006 : « Aujourd’hui, maman m’a appelée pour avoir de mes nouvelles. »
Je me souviens avoir rapporté cette journée et les dialogues le soir même, tellement elle avait de l’importance pour moi.
Maman avait eu raison car je ne lui donnais plus signe de vie, non pas parce que je n’en avais pas envie, mais je savais qu’elle allait me poser des millions de questions sur ce que je faisais, ma vie, mes relations ; lui raconter ça me paraissait insurmontable. Il fallait que je me jette à l’eau, alors je décidai de l’inviter au bistrot de Francis. Monsieur Georges était là, et je lui avais expliqué que ma mère allait venir ici et qu’elle voulait savoir comment j’allais. Il était ravi de faire sa connaissance. À son arrivée dans la salle, je fus éblouie par son allure : elle portait admirablement bien ses quarante ans, et la minijupe lui allait à merveille ; un léger maquillage pour souligner ses traits, et la voilà en face de moi.
— Ma chérie, tu es resplendissante ! me dit-elle, accompagné de notre éternel bisou sur les lèvres.— Maman, je te présente Georges.
Je venais de me surprendre à l’appeler par son prénom, et je pus voir son regard étonné.
— Madame, enchanté ; vous avez une fille merveilleuse.
Elle lui tendit la main, et il lui fit un baisemain.
— Enchanté, Monsieur Georges. Moi, c’est Aude.— Jen, tu peux venir ? c’était Francis qui m’appelait.— Oui, Francis, qu’y a-t-il ?— Caro, n’est pas là. Tu peux aller voir ce qu’elle fiche ?
J’ai monté les escaliers quatre à quatre, et en entrant dans le studio je découvris ma belle Caro à poil sur le lit, ronronnant comme une chatte. Je lui sautai dessus et lui attrapai les tétons :
— Oh, fainiasse, tu te bouges ? Je te signale que t’es à la bourre, alors bouge tes fesses !
Le tout accompagné d’une magistrale claque sur le cul.
— Oh, pardon, je me suis rendormie ; j’arrive.
Je redescendis et commençai le service à sa place ; maman avait l’air de bien discuter avec Georges. Je les rejoignais pour prendre leur commande quand Caro déboula ; elle m’embrassa sur la bouche, et :
— Pardon, Jen, je vais prendre mon service.— Bonjour, Madame, Monsieur Georges ; vous désirez ?— Caro, je te présente ma mère.
Maman me regarda bouche bée, l’air ahuri.
— Euh… bonjour, mais…— Maman, tu prends quoi ?— Euh… un café.— Caro, deux cafés, et pour monsieur Georges, comme d’habitude. Allez, file, ma chérie !— Écoute, ne t’inquiète pas : tout va bien, même super bien. Oui, Caro est l’ex de Rémi ; je te raconterai ça, mais pas ici. — Mais tu viens de l’appeler « ma chérie » ; ne me dis pas que tu as changé à ce point ! Tu n’es pas devenue…— Lesbienne ? Si.— Tu me fais de la peine, moi qui espérais tant avoir des petits-enfants… Tu ne vas pas me faire cela.— Mais non ! Tu ne changeras jamais : tu prends tout au pied de la lettre, maman. C’est un jeu ; ça nous aide à effacer le passé. Je suis certaine que tu vas comprendre. Et j’ai un secret à vous dire.
Je coinçai mes mains entre mes cuisses croisées, fixai Georges dans les yeux et dis :
— Caro est ma muse, comme je suis la muse de monsieur Georges.— Votre fille est formidable ! Elle m’a redonnée vigueur et envie de vivre, de peindre, d’écrire ; mais ne vous inquiétez pas : ce ne sera pas moi qui vous ferai des petits-enfants. Quand elle voudra faire sa vie, elle partira ; mais vous savez, elle a le temps, le temps de vivre. Vous savez aussi bien que moi que le temps passe vite, trop vite. Elle est volage et coquine, c’est de son âge ; n’avez-vous pas été ainsi ? Me dire non serait mentir. Votre fille a beaucoup de talents ; elle dessine très bien, et est un très beau modèle. Regardez le tableau là-bas.
Maman se retourna et regarda le tableau. Elle se leva ; je l’accompagnai.
— Mais c’est toi !— Oui, maman, c’est moi. Comment tu trouves ?— Magnifique ! C’est monsieur Georges qui l’a fait ? demanda-t-elle en me passant la main dans les cheveux.— Oui, c’est lui. Tu veux une copie ? Francis, donne une litho à maman s’il te plaît.
Georges avait été le meilleur avocat, et il avait même invité mes parents à venir chez lui. Maman était repartie. Je l’avais accompagnée un bout de chemin. Nous avons parlé, et elle me dit, en m’embrassant, de faire ma vie comme je l’entendais, mais de faire bien attention à moi. Elle était repartie rassurée et avec la litho de moi sous le bras.
Maman était au courant de tout. Je me sentais soulagée et contente qu’elle ait bien pris la chose. Quand Caro est revenue prendre une seconde commande, j’ai passé ma main sous sa jupe pour vérifier si elle respectait les règles.
— Jen, il faudrait que tu emportes le sac que j’ai préparé là-haut, le temps que je m’habitue : ce sont tous mes sous-vêtements.— Pas la peine : je serai là le soir pour te surveiller.
Georges me questionna sur notre attitude et sur ma muse :
— Dis-moi, Jennifer, tu as dit que Caro était ta muse ?— Oui, c’est une idée que j’ai eue ; mais le premier à en profiter, ce sera vous.— Que veux-tu dire ?— Eh bien voilà : je voudrais que vous écriviez un livre.— Holà, Jennifer, tu sais, en ce moment, je n’ai pas d’inspiration. Alors écrire…— Pour l’inspiration, je m’en charge ; dans votre bibliothèque, je n’ai pas vu de romans érotiques.— Tu as raison : je n’ai jamais écrit ce genre de littérature car il est difficile d’être réaliste.— Et un livre qui s’appellerait « Ma Muse », avec moi comme principale actrice et Caro ? Vous auriez juste à décrire ce qui se passe et raconter ensuite ; vous pourriez agrémenter cela de quelques esquisses que vous savez si bien faire : c’est le carton assuré !
Il fit la moue, tourna cinquante fois sa longue moustache entre ses doigts et me répondit :
— Mouais, possible, mais à une condition : je ne raconterai pas ce que tu me feras ; j’ai une réputation à tenir. Il va falloir que tu aies de l’imagination, beaucoup d’imagination.— Pour l’imagination, n’ayez crainte… Regardez Caro ; vous ne la trouvez pas craquante ?— Si, elle est aussi belle que toi, et avec sa minijupe… Ah, si j’étais plus jeune !— Regardez-la bien, et vous devinerez qu’elle n’a ni culotte, ni soutien-gorge : je lui ai interdit d’en mettre.— Mais pourquoi tu fais ça ?— Pourquoi ? Parce qu’elle me l’a demandé, tout simplement.— Donc, si je te demande de te mettre toute nue, là, maintenant, tu le ferais ?— Oui. Je le fais ?
J’ai commencé à me lever, mais Georges me rattrapa par la main et me força à m’asseoir.
— Et que comptes-tu faire pour me donner de l’inspiration ?— Des surprises ; beaucoup de surprise, très chaudes, très, très chaudes : des choses que vous ne soupçonnez même pas.— Eh bien, tu me parais bien sûre de toi ! s’exclama monsieur Georges.— Vous verrez par vous-même. Vous connaissez le salon de la littérature érotique ?— Oui, naturellement. Je comptais m’y rendre, et tu vas m’y accompagner.— En tant que muse, bien sûr. Et avec Caro ?— Oui, si Francis veut bien la libérer ; vous serez mes invitées.— Comment irons-nous à Paris ?— Paris en voiture me fatigue, à moins que tu te sentes de conduire dans Paris.— Moi, conduire à Paris ? Vous n’y pensez pas ! Nous ne pourrions pas y aller en train, plutôt ?— C’est d’accord. Tu t’occupes de préparer vos affaires ; moi, je m’occupe du reste, et je voudrais que vous passiez chez moi toutes les deux.— Pour faire quoi ?— Là, c’est ma surprise…
Francis nous accorda un congé à Caro et à moi ; nous sommes allées chez monsieur Georges. Dans le salon qui était presque bien rangé, il avait disposé sur un portant une quantité de robes impressionnante. En les voyants, je savais à qui elles appartenaient ; il me le fit savoir à demi-mot.
— Caro, à poil et essayage ! ordonnai-je à ma muse.
Nous les avons toutes essayées et avons sélectionné quatre robes de soirée et quatre autres plus légères, mais surtout très courtes ; il approuva notre choix et nous dit, l’air satisfait :
— Vous allez être parfaites !— Monsieur Georges, cette situation a l’air de vous faire plaisir et de vous amuser.— Tu as tout compris, Jennifer : j’ai l’immense bonheur d’avoir, à mon âge, deux magnifiques créatures. Et comme je te l’ai dit, je vais me faire un caprice d’artiste ; tu te souviens ?— Oui, complètement.— J’ai bien l’intention de faire mourir d’envie certains de mes confrères mais non moins amicaux concurrents qui se vantent d’avoir la muse plus belle et la plus extravagante que toutes les autres réunies. — Nous verrons bien ; on part quand ? — Nous sommes mercredi ; disons… vendredi, et retour lundi ; nous verrons. Je ne veux pas de vous pendant ces deux jours, le temps que j’organise ça, trancha-t-il.— Bon, puisque monsieur Georges ne veut plus de nous, retirons-nous. Viens, Caro, répondis-je d’une façon théâtrale.— Pardon, Mesdemoiselles, auriez-vous la gentillesse de bien vouloir porter ces robes au pressing ? Dites que c’est pour moi, ils comprendront, reprit-il aussi théâtralement.— Bien, maître.
Nous avons déposé les robes et sommes rentrées toutes les deux, main dans la main.

[À suivre]
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