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La Muse

Chapitre 25

SM / Fétichisme
.Juillet 2006
Le salon avait changé ma vie ; j’étais moins souvent à Lyon à cause de ma nouvelle activité professionnelle car Gilles et Aurore m’avaient fait entrer dans le monde de l’art érotique. Je leur servais de modèle : body painting, photos, salons, expos étaient mon lot d’activités. Très souvent absente, mes relations sexuelles avec Caro étaient moins fréquentes mais très intenses. Un soir, Caro me fit cette demande :
— Jen, tu te souviens de ce que je t’ai demandé en avril ?— Je ne sais plus... C’était quoi ?— Je veux être... ton esclave, ta muse, ton jouet. Tu te souviens ?— Ah oui... Tu voulais que je t’attache, te pince, te fesse, te fouette aussi ; c’est ça ?— Oui, Jen, et ce soir je voudrais que tu me le fasses, me supplia-t-elle.— Tu sais, je n’ai jamais pratiqué le sado-maso ; et il faut du matériel, des jouets, etc.— Mais on peut imaginer prendre des ustensiles d’ici ou acheter des objets simples et pas chers comme des colliers pour chat en guise de bracelets ; s’il te plaît, Jen, fais-moi ce plaisir...
Je dois avouer que le jour où elle m’en avait parlé, je n’étais pas motivée pour cette forme de plaisir. Mais à cette époque, j’avais un gros défaut : je n’arrivais pas à dire non et j’acceptais facilement de faire tout, et je lui avais promis de le faire.
— Bon, si cela peut te faire plaisir, je suis d’accord : tu veux être mon esclave d’un soir ? Soit ! Mais pas ce soir, je dois aller chez Georges. Par contre, je veux que pour demain soir tu aies préparé le matériel nécessaire ; je serai là à vingt heures précises et je veux que tu m’attendes derrière la porte d’entrée du studio à poil et entièrement épilée avec des colliers pour chat aux poignets et aux chevilles ; et tu achèteras un collier de chien et une laisse que tu porteras au cou. Compris ?
— Oui Maîtresse, je serais prête.— Parfait. Alors à demain, chienne !
La façon dont elle m’avait demandé cela, son regard malicieux, son sourire coquin et le ton de sa voix avaient réussi à me faire craquer et m’avaient sérieusement émoustillée. Elle voulait jouer ? Alors nous allions nous amuser ! Mais il fallait que je me fasse à l’idée de la fesser.
Ce soir, je voulais que Georges m’explique ce qu’il faisait avec Julie dans cette pièce secrète dont il m’en avait montré l’intérieur. Alors pour y aller, je revêtis une tenue d’écolière que j’avais chipée dans le placard de la pièce secrète ; elle se composait d’une jupe écossaise et d’un chemisier blanc sans rien dessous, et pour terminer des chaussettes et des mocassins. Je m’étais coiffée à l’écolière avec des couettes ; je savais que cela aurait un terrible effet sur lui.
En chemin, je réfléchissais. Je l’imaginais nu, attaché, se faisant fouetter par sa femme... Et si c’était elle qu’il fouettait ? Il fallait que je sache, quitte à me faire rougir les fesses. Je courus jusque chez lui et montai les escaliers quatre à quatre. Quand j’ouvris la porte, il était installé devait son ordinateur – un vieux avec un écran monochrome – et il écrivait. Ne sachant pas ce qu’il écrivait, je m’approchai pour l’interroger.

— Qu’écrivez-vous, Maître ?
Il se tourna d’un coup vers moi, fronça les sourcils et me répondit sur un ton sec :
— Jennifer, je ne veux pas que tu m’appelles ainsi en privé ; je te l’ai déjà dit : je veux que l’on se tutoie, sinon je te colle une fessée, gamine !
Les mots « fessée » et « gamine » résonnèrent dans ma tête. Je venais de trouver le moyen de savoir : j’allais l’allumer.
— Même pas cap de me donner une fessée !— Viens ici ; je vais te montrer si je ne suis pas cap, petite effrontée ! Et allumeuse, en plus, avec ta tenue... Tu as fait tes devoirs au moins ?
Je lui fis non de la tête.
— Quoi ? Tu n’as pas fait tes devoirs ? Alors approche, je vais te punir !
Le « punir » avait aussi claqué dans ma tête en même temps qu’il avait provoqué un pincement dans mon ventre ; je n’en demandais pas tant... Je me suis approchée de lui. Il recula sa chaise et m’indiqua ses genoux. La tête baissée, les doigts emmêlés les uns dans les autres, je fis un pas, puis deux. Il me regardait froidement en me montrant ses genoux du doigt. Je posai mon ventre sur ses cuisses et fis pendre mes bras. Il souleva ma jupe à carreaux.
— Et toujours pas de culotte !
« Pan ! » La première claque ne fut qu’une caresse ; je ne bougeai pas d’un cil. En moi se diffusait une douce chaleur ; une sensation de bien-être m’envahit. « Pan, et re-pan ! » celles-ci m’avaient fêlé le postérieur en deux. Sous le choc, j’avais serré les poings ; une chaleur plus intense m’envahit tout entière. Que c’était bon...
— Tu as compris ? Lève-toi ! — Georges, que faisiez-vous dans la pièce secrète ? Je veux savoir à quoi servaient tous les instruments cachés, et TU n’as pas répondu à ma première question.— Jen, je suis en train d’écrire les bêtises que tu fais, et en voici une de plus.— Et celles que nous avons faites ensemble ?— Aussi, sauf que je me suis mis un pseudo, par discrétion et pour préserver ma réputation.— Votre réputation... vous plaisantez ! De toute façon, personne ne pensera que cette histoire est vraie, personne ne croira qu’une gamine de dix-neuf ans ait pu accepter d’être votre muse. Vous pensez qu’ils vont avaler que je vous ai presque violé, que je me suis fait peindre le corps, que j’ai fait l’amour avec une autre fille devant vous ? Que vont-ils dire ? Que ce livre est un joli recueil de fantasmes improbables. Alors vous voyez bien que vous pouvez raconter ces jeux en vous y intégrant et en les racontant comme si vous les viviez en réalité avec moi. Et moi, quel est mon pseudo ?— Jennifer, tu viens de me vouvoyer : encore une nouvelle erreur. Alors viens, je vais t’apprendre à écouter !
Ma main disparut dans la sienne qui me tira non sans ménagement vers cette pièce où j’allais percer ses derniers secrets. Il ouvrit la porte qui n’était plus fermée à clé. Cette sensation de mystère me submergea comme à chaque fois que je pénétrais dans cette pièce, avec toujours le pressentiment qu’une présence invisible était à côté de moi. Nous nous assîmes sur le canapé.
— Tu vas tout d’abord m’écouter sans poser de questions et te laisser faire sans rien dire.— Promis... Georges.
Dans la pénombre, il était devenu étrange, mystérieux, et encore plus envoûtant que les fois précédentes. Il leva les yeux vers le tableau où sa femme – sa Julie – nous regardait.
— Tu sais, Jennifer, Julie et moi étions très fusionnels ; nous nous aimions comme personne. Nous avions toujours besoin de nous surprendre, de nous prouver que notre amour était grand et fort ; aussi nous jouions dans cette pièce. À l’époque, il n’y avait pas Internet et nous n’allions pas non plus dans les cinémas pornos : les films étaient mauvais. Alors nous nous faisions notre cinéma, toujours improvisé ; nous laissions libre cours à notre imagination.
Ses mains avaient quitté les miennes et se promenaient sur mes cuisses. Il racontait en joignant le geste à la parole. Sa voix devenait étrange, comme s’il était habité par quelqu’un.
Je ne voulais pas voir. J’écoutais, les yeux fermés. Je buvais ses paroles et vivais ce qu’il me racontait. Ses mains étaient passées sous ma jupe, et l’un de ses doigts flirtait avec mon bouton ; j’ai décidé de ne rien faire. Ses doigts glissaient à travers le tissu de mon chemisier, sur mon ventre puis sur mes seins, mes épaules ; je le laissais aller à sa guise. Un à un il défit les boutons de mon chemisier, l’ouvrit ; mon entrejambe s’humidifiait peu à peu. Il ouvrit mon chemisier en grand, prit mes seins – un dans chaque main – et il les malaxa doucement en effleurant mes tétons qui pointèrent instantanément. Il y déposa un doux baiser, chercha ma bouche de ses lèvres, prit ma tête entre ses mains et m’embrassa avec tendresse en chuchotant « Ô, ma Julie... » puis il se leva d’un bond. J’ouvris les yeux, et c’est là qu’il m’ordonna sur un ton sec et puissant :
— Déshabille-toi ! Entièrement. Allez, à poil ! Plus vite !
Surprise, je le fixai. Son regard avait changé brusquement ; il devenait presque terrifiant. Je ne le reconnaissais plus : ce n’était plus le Georges que je connaissais qui venait de me caresser et de m’embrasser. Moi non plus je ne me reconnaissais pas ; ce n’était plus moi qu’il touchait : j’étais comme envoûtée, possédée. Par quoi ou par qui ? Impossible de le savoir. Dans mon esprit ce fut le choc ; même si je l’avais un peu cherché, je ne m’attendais pas à ça. Soumise, je me suis levée et j’ôtai le peu de vêtements qu’il me restait. Mon cerveau s’était vidé d’un coup. J’étais à sa merci.
Il défit mes nattes et m’adossa d’un geste vif au mur froid recouvert de cuir rouge. Nue et immobile, j’attendais, les yeux fermés car je ne voulais pas voir ce qu’il allait me faire. Je sentais mon cœur taper dans ma poitrine. Je le sentis s’éloigner puis revenir un instant après. Il prit mes poignets et y fixa ce que je reconnus comme être des bracelets. En l’espace d’un instant mes poignets et mes chevilles se retrouvèrent immobilisées en croix. Cette position de totale soumission fit augmenter mon excitation à un point tel que je crus arriver à l’orgasme. Je respirais fort, ma vulve coulait... Ses doigts s’introduisirent en moi dans un mouvement de va-et-vient. Je les inondais de mon jus tandis qu’intérieurement je jouissais.
Je crus hurler quand des pinces vinrent mordre mes tétons, et je me mordis les lèvres pour ne pas crier quand un mini-orgasme m’envahit, me faisant onduler et me tordre d’un plaisir mitigé de douleur.
— Tu as encore joui trop tôt, ma chérie ; je vais être obligé de te punir.— Oh oui, mon amour, punis-moi, ô mon Georges, ô mon amour ! Refais-moi ce que te me faisais avant...
Les paroles qui venaient de sortir de ma bouche n’étaient pas de moi ; c’était impossible, je n’avais pas pu dire une chose pareille ! Je pensai avoir rêvé, ou alors j’étais habitée par Julie. Si cette pensée était un peu folle, le résultat fut immédiat : il me détacha, me retourna sans ménagement, me plaqua face au mur et me rattacha.
Ses mains parcoururent mon dos, mes fesses, puis s’attardèrent sur elles, les caressant en formant des cercles, puis une claque me colla au mur. Au début, je fus surprise ; puis il y en eut d’autres qui résonnaient dans ma tête. La douleur faisait peu à peu place à un plaisir que je n’avais encore jamais connu. Caro avait raison : le plaisir dans la douleur, une jouissance ô combien délicieuse... elle allait se souvenir longtemps de sa soirée du lendemain !
Je voulais savoir jusqu’où je pourrais aller ; j’en voulais encore mais Georges s’arrêta.
— Tu as compris maintenant ?— Oui, Maître, mais j’ai encore fauté : punissez moi encore, plus fort ; faites-moi crier.— Très bien, comme tu veux. Tu l’auras voulu...
Pour mon plus grand plaisir, mon supplice ne s’arrêta pas là : une nouvelle claque me fit vibrer ; cette fois, elle toucha mes deux fesses en même temps. J’aperçus un objet long, large et rigide qui me fit mal, mais je ne criai pas. Les pinces à mes tétons me faisaient terriblement souffrir, et mon cul me chauffait de plus en plus. Tout à coup, un objet s’introduisit dans mon vagin et se mit à vibrer doucement, puis plus fort. Un second vint envahir mon anus ; il vibrait également. J’eus un magnifique orgasme quand de nouvelles claques vinrent percuter mes fesses de plus en plus fort et finirent par m’arracher une plainte :
— Encore... encore... Frappe-moi encore plus fort !
Il m’en donna encore qui me firent hurler de douleur, mais surtout de plaisir. Je me mis à penser « Putain, Caro, demain tu vas voir ce que tu vas prendre ! » Puis il arrêta, me laissant un instant pantelante au bout de mes liens, le temps de reprendre mes esprits.
Il m’ôta les godes, me détacha et me retourna sans un mot. Je cherchai quelle suite donner à cette séance. Machinalement, je levai les yeux vers le tableau. Le visage de Julie était différent : ses yeux pétillaient, son sourire était devenu sensuel. Sans même réfléchir, je m’entendis dire :
— Georges ! À poil, et vite !
À peine déshabillé, je lui passai mes bracelets ; mes mains accomplissaient machinalement des gestes, comme si je les avais toujours faits. Après l’avoir attaché en croix tout comme moi auparavant, je me suis dirigée vers le placard où étaient disposés les jouets et les tenues ; sans que je choisisse, ma main saisit une tenue en cuir : un string et un soutien-gorge en lanières, sans bonnets. Je les enfilai ; ils m’allaient à merveille. Une paire de cuissardes en cuir noir brillant attendait mes pieds, puis ma main fut attirée par un fouet long et fin. Tel un automate, je pris place derrière Georges à bonne distance de son derrière, comme par habitude. Mon bras se leva. Le fouet déchira l’air et claqua les fesses de Georges qui émit un grognement. Jamais je ne m’étais servi de ce genre d’instrument ; alors pourquoi m’étais-je placée au bon endroit et avais-je eu la force et la précision suffisantes pour que la lanière atteigne son but ?
Je ne sais combien de coups j’ai assénés sur les fesses et le dos de Georges, des coups qui à chaque fois laissaient une trace rougeâtre ; je prenais un plaisir immense à le fouetter ainsi, puis mon bras s’arrêta tout seul. J’étais entrée dans une transe inexplicable ; mon sexe dégoulinait de cyprine. Sur le tableau, le visage de Julie avait encore changé : il affichait un sourire de satisfaction accompagné d’un regard complice ; machinalement, je lui rendis.
J’ai alors détaché mon supplicié et l’ai retourné. Il me détailla d’un regard satisfait. Son membre épais pointait vers le ciel, ou plutôt vers le tableau. Moi, je n’étais plus moi : j’étais devenue une machine, un automate. Sans rien contrôler, je lui posai les pinces aux tétons ; il grogna à nouveau.
Je pris son sexe gonflé d’une main, ses bourses lourdes en velues de l’autre, et j’infligeai à sa verge un mouvement de masturbation lent ; mes doigts en forme d’anneaux coulissaient le long de sa hampe tandis que ceux de l’autre main malaxaient ses testicules, puis je frottai mon pubis contre lui tout en jouant avec les pinces, ce qui lui provoqua des torsions du buste et des grognements de plus en plus forts. Inconsciente du mal que je pouvais lui faire, je m’amusais en prenant un immense plaisir à ce jeu sadique.
Suffisamment reculée pour lui donner le maximum de vue sur moi, je remis des pinces à mes tétons et jouai avec tout en me masturbant avec force et en gémissant comme dans les films de cul. Rapidement, un orgasme m’envahit. La tête me tournait, me jambes me tenaient à peine ; je tombai à genoux devant lui. Empoignant son sexe, je l’engloutis au plus profond de ma gorge pour le sucer et le masturber sans relâche jusqu’à ce que de puissantes saccades de sperme envahissent ma bouche et la remplissent. Habituellement, pour moi le sperme avait un goût infâme ; mais là, bizarrement, je le trouvai presque bon. Georges râlait, secoué par des spasmes de plaisir, semblant réciter une incantation dont je ne pus distinguer que quelques bribes du genre « Ô, ma Julie... Ô, mon amour... Merci pour le bien que tu viens de me faire... » Sur le coup, je pris peur, mais je compris que ce qui venait de se passer n’était pas de mon fait : j’étais persuadée que Julie était l’auteur de tout ceci.
Je libérai Georges qui me prit dans ses bras, se confondant en mille excuses :
— Je te demande pardon, Jen ; je ne sais pas ce qui m’a pris. Pardonne-moi... me dit-il en m’embrassant.— Te pardonner ? Oui, quand tu auras recommencé. C’était génial ! J’ai adoré... tout comme Julie, lui répondis-je en regardant le tableau où l’image venait de me faire un clin d’œil, me sembla-t-il.
Ce soir-là, je suis restée dormir avec lui. Nous nous sommes mutuellement enduits de pommade anti-coups pour faire disparaître toute trace. Avant de nous endormir, je lui fis l’amour, mais cette fois avec toute la douceur, la tendresse et l’attention dont j’étais capable.

[À suivre]
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