Le lieu est étrange: une pièce restreinte aux allures de grande boîte en verre fumé au milieu d’une salle ronde bien plus spacieuse. Lux est enfermée dans la "boîte" dont les parois recouvertes d’immenses vitres miroitantes reflètent son corps nu sous tous les angles. Ace, de l’autre côté des murs teintés, fait les cent pas autour de cette curieuse cage, l’observant aussi sous toutes les coutures sans qu’elle ne s’en doute. Le regard clair de la Platine coule sur ses propres courbes exhibées. Elle est haute et plantureuse. Les seins ronds et marbrés d’épaisses veines bleutées, les hanches taillées à la hache dans des courbes abruptes. Un con duveteux et des cuisses charnues. La Soumise est en bonne chair, l’opposé de la Chapeautée sèche, toute en os et en pointes. La Dominatrice parle dans une microtélécommande et sa voix profonde résonne et vibre entre les glaces. — Lux, aujourd’hui, tu vas te découvrir en toute intimité. Prends donc place. Coincée entre les faux murs, une chaise sans assise. La Platine connaît ce genre de chaise hautement inconfortable, mais très pratique pour de l’exhibition. Les jambes écartées sur les rebords du siège creux, elle tient en équilibre dans ce décor qui ne projette rien d’autre qu’elle-même. Son regard clair coule d’une réflexion à l’autre, voyant jusqu’à la cambrure de ses reins, les fossettes dans le bas de son dos, le galbe naissant de ses fesses. Ses mains sur les genoux, elle reporte son attention devant elle. En face à face avec elle-même, elle se détaille d’une œillade quand le micro la sort de sa contemplation. Ace lui fait face sans qu’elle ne puisse s’en apercevoir et de son regard sombre, sous son chapeau plumé, elle lorgne les formes généreuses de sa Soumise par delà le verre. — Lux, tu ne sortiras de là qu’une fois que tu te connaîtras par cœur. La Platine, qui n’a de cesse de s’admirer, commence alors aussi à s’idolâtrer avec les mains. Les mains en coupe sous sa poitrine, elle agite ses gros seins de haut en bas pour en sentir toute la lourdeur tirée sur la peau de son buste. De pincements habiles, elle vient s’étirer les pointes, les rouler et durcir entre la pulpe de ses doigts. Se penchant en avant pour approcher son visage du miroir, elle s’embrasse la Narcisse et joue des épaules pour faire ballotter son décolleté. La Chapeautée, un bras appuyé contre la vitre fumée se chauffe à voir sa Soumise se prendre si facilement au jeu, totalement décomplexée. Des hommes et des femmes entrent et s’installent dans les banquettes entourant la cage aveugle en tant que spectateurs. Lux est à des lieux d’imaginer qu’une dizaine de paires d’yeux inquisiteurs la scrutent tandis qu’elle se presse contre les parois pour s’embrasser de tous côtés. Sa poitrine tendue se presse et s’écrase dans le huis clos. Les paumes caressent la chute des flancs, remontent sur les côtes en griffures, ce qui a pour effet de mettre du piquant sur le relief de son cuir blanc. Ace suit la provocation sans en perdre une seconde. Les amateurs et amatrices déjà échaudés s’ouvrent les braguettes, écartent leurs cuisses et se caressent sans gêne devant l’exhibition. Plaquée face contre vitre, la tête tournée vers un autre angle, Lux jauge le galbe de son cul et le fait rougir de quelques fessées avant de l’empoigner avec force pour en dévoiler le sillon au public. Dans la salle, ça soupire et gémit déjà. La Dominatrice écoute la mélopée s’élever d’un sourire satisfait. Sa Soumise se ploie à la perfection. Sans nul autre jeu que ses dix doigts, la Platine, encagée, se rassoit le cul dans le vide et les pieds plaqués sur le miroir dans une posture obscène. Une femme dans l’assemblée se lève et vient lécher la plante du pied de l’autre côté de la vitre. Un homme, déjà en émoi, s’avance précipitamment sur le verre pour l’en éclabousser de son foutre chaud dans un râle. Lux, elle, une main malmenant un sein, se caresse de l’autre. Salivant abondamment au creux de sa paume, elle se lubrifie la fente déjà humide. Ses longs doigts vont et viennent en lissage généreux sur ses fines lèvres. Les phalanges les écartent dans leur mouvement, exhibant un velours rosé et trempé au public. Un feulement féminin s’élève dans les tribunes à la vision. Le majeur et l’annulaire pénètrent les intimes en ressortent un amas de cyprine collant sur les ongles avant de replonger pour en puiser encore et encore lascivement. La tête blanche roule d’une épaule à l’autre pour se regarder dans son propre plaisir. La main accrochée au sein s’en détache pour venir s’activer sur son clito en des gestes circulaires. Sa chatte suinte abondamment et elle ronronne de plaisir. Dans l’audience, ça grogne et jouit de tout côté de la cage, maculant le verre de giclées épaisses de sperme. Ace perd aussi ses doigts sur son propre con et l’attise du bout des doigts. La Platine se doigte maintenant furieusement dans des clapotis de mouille. Elle s’en claque les lèvres fines pour monter dans les tours, mais... mademoiselle est sodomite et sans quelque chose dans le cul, elle a du mal à passer au stade supérieur. Ses phalanges fripées de son jus se retirent en emportant un long filet dans son sillage. La Soumise bénit le siège sans assise qui lui écarte la raie, lui offrant un accès direct à son œillet. Un doigt entre et sort de son anus pour le dilater avant de pouvoir s’en mettre un deuxième. Devant, c’est le branle-bas de combat, ça se pince le clito et le masturbe de la pulpe des doigts. Plus grand monde dans l’assemblée de voyeurs ne tient le coup. Il ne reste que Ace qui se touche langoureusement plus excitée par l’abandon de sa Narcisse que par ses propres caresses. Le corps de Lux se tortille comme un diable pour s’en mettre le plus activement dans le cul. Finalement, dans un râle presque frustré, la prisonnière de la cage de verre se redresse debout, jambes écartées et d’une souplesse travaillée penche sa tête entre ses genoux. Elle a alors trois doigts dans le cul et en agite frénétiquement deux autres sur son clito. La pose lui fait rapidement monter le sang à la tête. Le visage rougi et comprimé dans ses seins, elle gémit de plus en plus fort, se tirant les phalanges sur son œillet dilaté. La Platine finit par se jouir dessus. La cyprine coule en vagues entre ses cuisses lui éclaboussant la poitrine et le menton. Le corps affaibli par l’orgasme, la Soumise flanche à terre quand la porte s’ouvre. Dans l’entrebâillement apparaît la Dominatrice chapeautée qui, d’un sourire satisfait, libère Narcisse en émoi de sa cage taguée de foutre.
L'auteur a signalé qu'il n'y aura pas d'autre chapitre pour cette histoire.
