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Natasha & Franck

Chapitre 3

Travesti / Trans
Vous pouvez lire ce chapitre (ainsi que tous les autres) en écoutant ces chansons ; c’est en quelque sorte la set list de Maiden Metal :
Iron Maiden : Fear of the Dark – ACDC : Thunderstruck – Thundermother : It’s just a tease – Scorpions : Can’t live without you – White Lion : Radar Love – Halestorm : I am the fire – Lee Aaron : Judgement day – Joan Jett : Do you wanna touch me – Pat Benatar : Rated X – K’s Choice : Not an addict – Beth Hart : Whole lotta love – Sass Jordan : High road easy – Romeo’s daughter : Attracted to the animal – Evanescence : What you want – The Gathering : Liberty bell – Heart : Barracuda – Heart with Jason Bonham : Kashmir – Dead Sara : Weatherman – Cilver : In my head – Aerosmith : Walk this way – Dilana : Lithium – Kobra and the Lotus : Black velvet – Princess Pang : Trouble in paradise – ZZ Top : La Grange – Crucified Barbara : Sex Action – Phantom Blue : Bad reputation – Diamante : There’s a party in my pants (and you’re all invited) – Baby Animals : At the end of the day – Nirvana : Smells like teen spirit – Delain : We are the others.

Il était 6 heures quand je me réveillai. Une petite voix me disait que j’allais être en retard au boulot ; une autre me disait que ce n’était même pas la peine d’y aller, mais je ne me voyais pas quitter Natasha et Kristina à la va-vite. De toute façon, je serais en retard. Je me rendormis quasi instantanément, comme si mon cerveau avait raccroché au nez de ma conscience professionnelle qui avait daigné m’appeler.
C’est la sonnerie de mon portable qui me tira du sommeil. Je m’éloignai des filles pour ne pas les réveiller.
    ─ Allô, Franck, c’est Karen. Je remplace la chef. Elle m’a prévenue que tu t’étais tordu une cheville hier. Comme tu n’étais pas là à 7 heures, je voulais vérifier si c’était ça ou une panne de réveil.    ─ Salut, Karen. En fait, c’est un peu plus compliqué que ça. Je vais être honnête : ma cheville ne me fait plus vraiment souffrir, mais je ne pourrai pas être au boulot. Ce serait un peu complexe à t’expliquer au téléphone… D’ailleurs, il y a certains éléments que je n’ai pas encore. Jusqu’à quelle heure penses-tu rester au bureau ? J’espère que tu auras quelqu’un pour me remplacer.    ─ Je vais me débrouiller pour ta tournée. Je resterai certainement jusqu’en milieu d’après-midi, peut-être plus ; je ne sais pas trop encore ce que la chef m’a laissé comme boulot.     ─ J’essaierai de passer avant que tu partes, alors. Par contre, il se pourrait que j’aie besoin de beaucoup de congés…     ─ Quelque chose ne va pas ? s’inquiéta Karen.    ─ Non, bien au contraire. Je te raconterai tout à l’heure ; et si je n’arrivais pas à temps, je t’appellerai.
Karen était une fille extraordinaire. Elle avait toutes les qualités : belle, sexy, intelligente, drôle, simple et classe à la fois. Dernier atout, et pas des moindres : elle ne se prenait pas la tête plus que de nécessaire. Je me demandais bien ce qu’elle faisait à la poste : elle méritait tout de même mieux. Il m’était arrivé de croiser des gens à des grades plus élevés qui n’avaient pas un dixième de ses qualités. C’est bien simple, si elle n’avait pas été mariée, je me serais casé avec elle. Enfin, si elle avait été d’accord, bien sûr. Pourtant, son mari semblait ne pas se rendre compte de la chance qu’il avait.
Je me recouchai, me collai contre le dos de Natasha et passai mon bras gauche par-dessus sa taille. Je retombai rapidement dans les bras de Morphée.

Nous étions maintenant assis dans un coin tranquille d’un café, prenant un petit-déjeuner copieux. Il était 9 heures 30 ; le rush du matin était terminé. Après avoir avalé leur tasse de café, la plupart des clients étaient partis, la tête basse, retrouver le ronron de la climatisation de leur bureau. Les quelques clients encore là, eux, allaient s’accrocher au comptoir comme des moules sur leur rocher. Deux étudiants naviguaient de leurs cahiers aux flippers.
Au réveil, Natasha et Kristina m’avaient annoncé que j’avais réussi mon entretien d’embauche. Le dernier test était d’une simplicité désarmante : il leur avait suffi de constater que j’étais toujours à leurs côtés au matin. Elles ne comptaient plus le nombre de fois où elles s’étaient réveillées seules, délaissées par un amant qui avait fui honteusement pendant leur sommeil, alors que la veille il leur jurait encore assumer et leur genre et leur appétit sexuel débridé. Elles avaient beau être très portées sur le sexe, elles n’en avaient pas moins un petit côté fleur bleue. En somme, quand elles s’envoyaient en l’air, elles y mettaient tout leur cœur. Aussi, ce matin, vautrées sur les banquettes de cuir brun, elles étaient heureuses et savouraient sans précipitation ces premières heures de la journée, cette journée qui changeait tout.
Première à se réveiller, Kristina avait fait un selfie où nous étions tous les trois enlacés, encore somnolents, puis l’avait envoyé à Alexandra avec ce message : « On a un nouveau batteur ! » La photo ne laissait aucun doute sur l’intimité que nous avions partagée, et elles attendaient avec impatience la réaction de leur amie.
Alexandra était furieuse depuis que Marion avait annoncé qu’elle quittait le groupe. On pouvait la comprendre : le moment choisi n’était vraiment pas le meilleur. Il était 11 heures quand Alexandra se manifesta. Kristina mit son téléphone sur haut-parleur. Elle aurait aimé être une mouche pour voir la tête que faisait son amie.
    ─ J’ai mal à la tête ; je me suis pris une cuite hier soir, tellement j’étais énervée. Vous êtes sérieuses, les filles, pour le batteur ? Parce que là, c’est carrément du remplacement instantané… Natasha, dis-moi, tu te doutais de ce qui se tramait et tu avais déjà commencé à chercher ? Ce n’est pas possible autrement…     ─ Oui et non. Oui, je me doutais que Marion nous laisserait tomber un jour, mais franchement, je pensais que ce serait après les concerts. Et non, je n’avais pas commencé à chercher. Mais tu as raison, c’est un remplacement éclair. Kristina et moi l’avons mis à l’épreuve et il s’en est sorti magistralement. Hier, après un resto, nous sommes allés jouer au local. Sache qu’il a proposé de jouer Radar Love…     ─ Putain ! Depuis le temps que je meurs d’envie de la jouer, celle-là ! Faudra que tu m’expliques comment tu as déniché cette perle ! Alors dites-moi, il est comment, son jeu de batterie ?     ─ Il envoie du bois ! C’est du genre bulldozer ; je ne crois pas qu’il y ait meilleur qualificatif.     ─ Au fait, est-il au courant de… notre spécificité ? Ah, quelle conne je fais : vu la photo que tu m’as envoyée, Kristina, il ne peut être qu’au courant !     ─ Bon, soigne ton mal de cheveux et on voit quand on peut faire une répétition au complet. Il faudra aussi qu’on fasse le point ; Franck va devoir s’organiser. Nous sommes à un tournant dans la carrière du groupe, reste à bien le négocier !     ─ Ça vous irait demain soir ? Franck, c’est surtout à toi que je m’adresse ; c’est toi qui as le plus de contraintes et d’obligations, demanda Alexandra.    ─ Je pense que ça sera trop tôt. Je passerai au bureau cet après-midi, j’aurai pas mal de questions à poser à ma chef. Le temps de digérer tout le vocabulaire administratif, cela induira d’autres questions. Nous sommes mercredi… je propose vendredi soir. Cela vous convient-il, les filles ?    - OK ! répondirent-elles en chœur.
Natasha étant venue par le train, je lui proposai évidemment de la ramener, à moins qu’elle ait autre chose de prévu. Il fallait s’y attendre, elle choisit de m’accompagner. Cela tombait bien : si Karen avait besoin de plus de précisions pour me répondre, Natasha pourrait les lui donner immédiatement, en tout cas pour ce qui tournait autour du groupe, notamment les dates de concerts…
Nous quittâmes Lyon en tout début d’après-midi sous un soleil de fin d’hiver assez radieux. Parfois Natasha se mettait à rire toute seule en songeant à l’enchaînement des dernières vingt-quatre heures. Parfois, elle se pinçait pour vérifier qu’elle était bien dans la réalité. Pas de doute, c’était bien moi, son facteur, qui conduisais la voiture. Nous filions vers le Sud, nous racontant chacun notre tour des anecdotes concernant la musique. Je mis un CD, une compilation de mes chansons préférées. « Enter sandman » de Metallica démarrait la sélection. Natasha, instinctivement, se trémoussa sur son siège et accompagna le chant. « Thunderstruck » d’AC-DC prit la suite. Elle m’annonça que ce titre faisait partie de leur répertoire. Elles souhaitaient composer leurs propres chansons, mais pour l’instant elles continuaient de tourner en reprenant leurs favorites, essentiellement dans le hard rock. Nous avions parcouru une trentaine de kilomètres et laissions l’autoroute. Comme nous franchissions le Rhône, je regardai les montagnes vers lesquelles nous nous dirigions. Les sommets étaient dans les nuages. De lourds nuages sombres. D’un gris saturé de bleu acier si profond et si lourd qu’ils semblaient écraser tout sur leur passage.
    ─ Ça sent la neige…
La route longeait le pied des montagnes pendant un quart d’heure. Déjà, la luminosité avait fortement baissée. La route commençait à s’élever le long de la pente. Quelques virages en épingle à cheveux précédaient une longue ligne presque droite qui montait assez abruptement. Avant la fin de cette longue portion, les premières gouttes de pluie s’écrasèrent sur le pare-brise. Deux autres virages, puis la route basculait sur le flanc nord. Aussitôt le thermomètre de la voiture afficha deux degrés de moins et les gouttes de pluie se transformèrent en de gros flocons chargés d’eau qui claquaient sur le pare-brise. La route continuait son ascension inexorable, et au fil des minutes la neige se fit plus légère mais tombait plus intensément.
    ─ Tu as des chaînes ?     ─ Non, mais ne t’inquiète pas, j’ai encore les pneus neige. Ça suffira.    ─ J’imagine qu’en tant que facteur, tu dois avoir l’habitude de conduire dans la neige.
La route entrait dans un bois qui la protégeait un peu, et surtout reposait les yeux de cet incessant rideau de flocons. Par contre, en ressortant de cette zone boisée, elle débouchait sur un plateau toujours très venté où se formaient systématiquement des congères. Heureusement, à cet instant il était encore trop tôt, mais on devinait déjà les endroits où allait s’accumuler la neige. L’asphalte, long serpent noir, se revêtait lentement d’une plate peau de zèbre.
    ─ Je vais passer au bureau avant de te ramener ; je dois voir Karen. Vu le temps, elle sera peut-être déjà partie. Mais si elle est restée, je préfère ne pas la faire attendre : elle doit prendre la route en sens inverse.
Natasha ne fit pas d’objection. Elle se sentait en confiance. La route revenait maintenant à l’abri des conifères et continuait de monter en serpentant. Il en serait ainsi jusqu’à destination.
Nous arrivâmes à proximité du village. La route passait légèrement au-dessus des mille mètres d’altitude ; il ne restait plus qu’à redescendre sur le bourg. C’était juste une question de minutes ; mais les prés étaient déjà bien blancs.
    ─ Quand je pense que je suis partie en short…     ─ Ne t’inquiètes pas : s’il le faut, je te réchaufferai les fesses ! répondis-je en garant la voiture à proximité de la poste. Viens, je vais te présenter Karen.     ─ Faisons-lui une surprise : passons par l’entrée des artistes. Viens par là, il faut traverser cette cour.
Nous entrâmes sans faire de bruit. Je tentai de localiser Karen afin de la surprendre ; elle ne semblait pas être dans son bureau. J’entendis des voix venant du guichet : une féminine et une masculine. J’avais du mal à identifier exactement la voix féminine. Elle ressemblait pourtant à celle de Karen, mais plus tremblante. Oui, c’était bien cela. Puis la voix masculine : une voix énervée. Quelque chose d’anormal se passait. Je fis signe à Natasha de me suivre tout en plaçant mon index devant ma bouche. Dans le bureau de Karen, il y avait les écrans de contrôle des caméras de surveillance. Effectivement, je pus voir un homme pointant une arme en direction de Karen. Je réfléchis à toute vitesse. Mon regard se porta sur la pelle à neige appuyée contre le mur.
    ─ OK ! Natasha, j’ai besoin de ton aide. Ne t’inquiète pas, tu ne risques rien. Je veux que tu ressortes et ailles vers l’entrée. Tu vois, là, cette porte donne sur un couloir. L’entrée n’est pas directe. Je voudrais juste que tu ailles vers la porte d’entrée du bâtiment et que tu la fasses claquer pour faire diversion. Mais vraiment claquer ! Après tu t éloignes, juste en cas…     ─ Mais toi…     ─ Tu vois, sur sa gauche, il y a une porte. Quand tu feras claquer la porte, je foncerai et lui donnerai un bon coup de pelle.    ─ Fais attention à toi ; ce n’est pas le moment de mourir en héros. Trois femmes comptent sur toi, plaisanta-t-elle, pour se donner du courage et surtout se rassurer.
J’accompagnai Natasha jusqu’à la porte donnant sur la cour et refermai. Je repassai devant le bureau des chefs, saisis la pelle. J’espérais que Karen ne me remarquerait pas approcher dans le couloir : sa réaction pouvait mettre mon plan en l’air. Heureusement, elle me tournait légèrement le dos. Je me glissai dans la petite pièce donnant accès à la salle publique où se trouvait l’agresseur. La main sur la poignée de la porte, j’attendais la diversion de Natasha. Il ne fallait pas que je me trompe sur le sens d’ouverture de la porte. Je l’avais fait tant de fois, mais tellement machinalement que je n’étais plus aussi sûr. Mon instinct me dictait de la tirer à moi. Je croisai mentalement les doigts.
Soudain, je pensai que la porte devait être fermée à clé, sinon l’homme ne serait pas resté dans la salle publique. Une chance, la clé était sur la porte. Je la tournai avec une infinie précaution pour gagner quelques dixièmes de seconde qui pourraient s’avérer précieux. La porte claqua. Natasha avait bien réussi son coup : le bruit était plus violent que je l’avais imaginé. J’entrouvris très vite la porte, m’assurant que la diversion attirait bien l’attention de l’agresseur. Il reçut la pelle sur le crâne sans comprendre ce qui lui arrivait. Par précaution, je poussai l’arme du pied, mais il semblait vraiment improbable qu’il se réveille tout de suite.
J’espérais que Karen ne s’évanouirait pas avec le contrecoup. Je lui demandai d’appeler la gendarmerie. Par la fenêtre je fis signe à Natasha d’entrer. Instinctivement, elle alla réconforter Karen. Les gendarmes arrivèrent. Ils appelèrent les pompiers pour s’assurer que l’homme à terre allait se réveiller, puis ils l’embarquèrent pour qu’il finisse de rêver en cellule.
Facteurs et gendarmes se connaissaient assez bien dans les petites agglomérations rurales. Aussi, lorsqu’ils nous interrogèrent sur les circonstances de l’agression, ils ne furent pas aussi tatillons – au moins dans la forme – que pour d’autres affaires. Pour ma part, je leur expliquai mon rôle, ce qui s’avéra finalement assez court. Je leur montrai comment j’avais procédé. Ils notèrent tout sur un calepin ; je n’aurais qu’à passer plus tard à la gendarmerie pour signer ma déposition. Puis ils me laissèrent pour interroger Karen. Ils se montrèrent prévenants et ne la noyèrent pas sous un torrent de questions. Malheureusement, cela prendrait un peu de temps, et avec la neige qui continuait de tomber, je me demandai s’il serait judicieux de la laisser prendre la route. Après tout, je pouvais bien l’héberger. Je m’approchai d’eux et les interrompis :
    ─ Excusez-moi de vous couper… Karen, si tu veux me passer ton téléphone, je vais prévenir ton mari que tu seras en retard.    ─ Non, appelle plutôt mes parents ; Romain est encore au boulot. Demande à mon père d’aller chercher mon fils chez la nounou. Merci, Franck.
J’appelai donc les parents de Karen. Sa mère répondit ; je lui expliquai la situation et l’assurai que tout allait bien. Puis je l’informai de la météo locale et de mon intention d’héberger sa fille pour la nuit.
    ─ Je n’ai pas encore eu le temps d’en parler avec elle. Si elle tient absolument à repartir, je la descendrai chez vous. Quoi qu’il en soit, elle vous appellera pour vous prévenir de son choix.    ─ Merci beaucoup, Monsieur. Merci pour tout !     ─ Je vous en prie ; c’est un plaisir de prendre soin votre fille.
Je rendis le téléphone puis me tournai vers Natasha. Je lui fis part de mon souhait d’héberger Karen pour la nuit. Je ne voulais pas laisser Karen seule chez moi, ni Natasha seule chez elle. Elle proposa donc de nous retrouver tous les trois ou chez elle, ou chez moi.
    ─ Chez moi : il faut que je nourrisse mes chiens.
Je sortis dans la cour pour prendre l’air et me rendre compte de l’épaisseur de neige au sol. Me détendre ! Je ressentais le contrecoup après la tension et l’agitation. Natasha me rejoignit et remarqua mon coup de fatigue.
    ─ Toi, tu as besoin d’un petit remontant. Une petite récompense bien méritée pour notre héros… Et puis avec ce froid, il me faut quelque chose de chaud dans le ventre.
Elle se baissa et ouvrit mon pantalon tout en me regardant d’un air faussement innocent. À tout instant, on pouvait nous voir par l’une des fenêtres donnant sur la cour, mais avec un peu de chance, personne n’aurait envie de regarder dehors par ce temps. Natasha s’employa à me faire jouir le plus rapidement possible. Pas la peine de s’éterniser : à tout instant, n’importe qui pouvait accéder à la cour. Elle ne détourna pas ses grands yeux bleus, pas même quand elle reçut mon sperme dans la gorge.
Il était temps de retourner voir Karen. Les gendarmes s’apprêtaient à partir. Ils n’avaient pas fini de l’interroger, mais, d’une part, Karen montrait des signes d’épuisement, et d’autre part ils n’allaient pas tarder à être appelés pour des sorties de route. Ils avaient l’essentiel et reviendraient voir Karen pour les détails lorsque tout serait redevenu calme.
    ─ Merci, Franck, pour ton sang-froid, mais fais quand même attention à toi quand tu te lances dans l’action… enfin, ce n’est pas comme s’il y avait des hold-up tous les jours, par ici ! Veille sur ta collègue : elle risque d’avoir quelques coups de blues les jours qui viennent.    ─ Soyez sans crainte, je m’en occupe.
Les gendarmes prirent congé. Je fis le point avec Karen. Elle accepta ma proposition, ne se sentant pas la force de conduire avec cette neige. Je l’aidai à fermer le bureau ; ce n’était pas encore l’heure, mais les circonstances l’imposaient.
    ─ Natasha propose que nous passions la nuit chez elle, mais si tu préfères nous pouvons aller chez moi. Nous devons toutefois passer chez Natasha pour qu’elle se change. Tu as le temps pour choisir, tu nous diras une fois sur place.  ─ OK. Tu habites loin, Natasha ?  ─ Environ vingt minutes d’ici.  ─ Si ça ne te dérange pas, je préfère rester chez toi ; je crois qu’une fois au chaud, je n’aurai aucune envie de ressortir.  ─ Karen, tu devrais appeler tes parents maintenant pour les avertir ; Natasha habite en pleine forêt, les communications passent mal, surtout avec ce temps. Installez-vous dans la voiture, je vais chercher du pain.
Je revins avec deux gros pains de campagne. Autant la neige pouvait fondre entièrement dès demain, autant nous pouvions nous retrouver bloqués pendant deux jours. Mieux valait être prévoyant. Natasha s’installa à l’arrière pour tenir compagnie à Karen ; solidarité féminine. Il ne faisait pas encore nuit, mais les nuages compacts ne laissaient passer que peu de lumière. Karen parlait avec ses parents, puis avec son fils. Tous les trois souhaitaient rencontrer celui qui avait tiré leur fille d’une mauvaise situation. Je leur promis que je viendrais les voir dès que possible.
Nous pénétrâmes dans la forêt et je m’engageai sur le chemin qui menait à la maison de Natasha. Sous les épaisses et obscures frondaisons des conifères, le monde avait basculé dans un mode binaire en noir et blanc. À l’abri du vent, les flocons tombaient mollement. Tout semblait immobile, figé dans une gangue blanche. Sur la banquette arrière, Karen, les yeux fermés, se laissait bercer par le roulis de la voiture. Un instant je la crus endormie.
Une fois arrivés, Natasha s’occupa de nourrir ses chiens tandis que je montrais la salle de bain à Karen. Je lui conseillai de prendre tout son temps pour se détendre. Comme je ne connaissais pas encore vraiment la maison de Natasha, je tournai un peu en rond pour trouver quelque chose à faire. Cette météo capricieuse se prêtait bien à un feu de cheminée ; Karen serait certainement enchantée de se détendre devant la chaleur des flammes après sa douche.
J’allai d’abord faire chauffer de l’eau pour préparer du thé puis retournai au salon. Je mis du bois dans l’âtre, et rapidement une bonne odeur de chêne brulé envahit la pièce. Je profitai enfin d’un peu de calme et laissai mon regard errer tout autour de moi. Je n’avais pas encore eu l’occasion de visiter la maison, et j’en découvrais la décoration. Je m’approchai d’une étagère où étaient disposées diverses représentations d’ours. Cela allait de petites statues artisanales provenant de pays où cet animal était encore massivement implanté à des bijoux stylisant un ours. Natasha semblait collectionner tout ce qui concernait ce plantigrade.
Sur l’un des murs, une magnifique peinture signée Julie Salmon représentait un ours noir au pelage hirsute et luisant. L’œuvre était d’un réalisme époustouflant qui donnait l’envie de passer la main comme pour caresser l’animal. Je contemplais cette immense toile quand Natasha entra, apportant le thé. Elle vint se blottir contre moi et nous plaisantâmes un instant sur le fait que ma vie avait pris une tournure mouvementée depuis que je la connaissais, soit à peine plus de trente heures.
    ─ Ce n’est qu’une petite partie de ma collection. Tu as déjà vu ma sculpture dans l’entrée, mais j’ai encore plein de choses : des livres, d’autres peintures – plus petites que celle-là en général – qui décorent les murs de ma chambre, des gravures… enfin bref, je suis une inconditionnelle de l’ours.    ─ Tu ne m’as cependant pas l’air d’hiberner.    ─ Détrompe-toi ! En plein hiver, je ne sors que rarement de ma tanière.
Karen nous rejoignit. Elle prit une tasse de thé et s’installa tout près du feu. Elle se sentait vidée. Elle faisait bonne figure, mais je sentais que quelque chose en elle était prêt à se casser. Je ne savais pas trop si je devais attendre que cela arrive tout seul ou si je devais l’aider à faire sortir ce qu’elle avait sur le cœur.
    ─ Je suis désolée, intervint Karen. Tu voulais me voir pour régler tes affaires, et au final c’est toi qui m’aides avec les miennes. En fait, depuis quelque temps, tout part à vau-l’eau dans ma vie. Je suis lasse. Romain passe ses soirées avec ses copains, et quand il rentre, je dors depuis déjà longtemps. Je n’en peux plus. Au début je l’engueulais, mais autant pisser dans un violon.    ─ Je comprends, bredouillai-je, un peu surpris par la soudaineté de la déclaration. As-tu essayé de faire un peu comme lui… sortir avec des amies sans t’occuper de lui ?    ─ Les rares fois ou j’ai essayé, il rentrait encore plus tard que moi… la loose totale !
Elle se sentit soudain gênée de s’être épanchée de la sorte et tenta de se reprendre en changeant de sujet. Je lui expliquai mes projets avec Natasha. Karen était ravie par cette histoire, somme toute rocambolesque. L’heure tournait et Natasha suggéra de manger une fondue bourguignonne. Pendant qu’elle sortait la viande du congélateur, elle me demanda de nous servir l’apéro. Karen approuva l’idée ; l’alcool l’aiderait certainement à se détendre. Elle avait certainement eu la même idée car elle descendit son verre de Martini tout schuss ! Au bout de son deuxième verre, son regard était bien plus brillant qu’à l’accoutumée.
La fondue fut, elle aussi, bien arrosée. L’atmosphère était bien plus détendue à présent. À chaque morceau de viande tombé, c’était un gage ! Il y eut bien sûr la série des verres à boire cul-sec ; Natasha dut chanter le générique d’une série ou d’une émission télé, ce qui fut très compliqué puisqu’elle ne regardait jamais la télé. Elle interdit à Karen d’aller aux toilettes… jusqu’à nouvel ordre. Mauvais timing : au bout de cinq minutes elle se dandinait déjà sur la chaise. Mais inconsciemment, la soirée bascula à ce moment-là. Au morceau de viande suivant que je laissai échapper, Karen regarda Natasha comme si elle demandait son autorisation pour exiger un gage plus personnel. Amusée et curieuse, Natasha lui laissa carte blanche.
    ─ Franck, j’aimerais que tu me broutes le minou. Cela fait tellement longtemps que Romain… Je suis désolée, Natasha.
Karen était confuse et gênée. Visiblement, elle semblait soulagée d’avoir osé, mais ne savait pas trop à quoi s’attendre de la part de Natasha.
    ─ S’il te plaît, Natasha… Je crois que c’est ce qui me ferait le plus de bien.     ─ Je ne suis pas du genre à laisser quelqu’un dans un tel état de manque ; et comme je suis sûre que Franck en meurt d’envie, j’accepte volontiers ton gage, mais ne crois surtout pas que je vais tenir la chandelle ! Mais avant, va aux toilettes : je n’ai pas besoin d’une fontaine au milieu du salon.
La soirée ne faisait que commencer ! Puisque Karen était si frustrée, il était hors de question de ne lui faire qu’un simple cunni, aussi bon puisse-t-il être. Je l’embrassai ; ses lèvres étaient parfaites. Subtiles et charnues. Je lui mordillai le lobe de l’oreille, titillai le pavillon du bout de ma langue. Natasha, qui s’était placée derrière elle, glissa ses mains sous son pull et lui pelota les seins. Elle alternait morsures et coups de langue sur la nuque et sur son épaule droite. Puis rapidement, Karen éjecta son pull. Son soutien-gorge en dentelle blanche était un merveilleux écrin pour sa poitrine que je laissai aux bons soins de Natasha. J’entamai ma descente, marquant une pause vers le nombril. Je mordis, léchai, lapai du nombril aux hanches, longeai l’aine.
Karen dégrafa les boutons de son jeans, signe qu’elle ne voulait ou ne pouvait plus attendre. Je saisis le pantalon par la ceinture et le fis glisser lentement. Je plaquai mes mains sur ses fesses et ma bouche contre sa vulve. Je léchai d’un grand coup de langue la dentelle blanche de son string qui couvrait un pubis entièrement glabre, comme je les aime. Karen gémit et s’abandonna totalement à nos caresses. Natasha se débarrassa de son débardeur noir et dégrafa son soutien-gorge. Elle s’allongea sur le canapé, entraînant Karen avec elle. Elle lui ceignit la taille de son bras droit, pressant sa poitrine contre le dos de ma ravissante collègue ; de la main gauche, Natasha jouait, martyrisait les tétons à travers la dentelle.
Elle dégagea un des seins de la prison de tissu, l’offrant comme un fruit savoureux au contact de ma bouche. Je posai la paume de ma main contre la moiteur de son entrejambe. Karen me supplia de passer ma langue sur ses lèvres et son clitoris. Avant de lui accorder ce plaisir, je jouai avec son clitoris du bout du doigt ; elle se tordit de plaisir comme si chaque contact déclenchait une décharge électrique. Je passai mes mains sous ses cuisses, soulevai son bassin, offrant plus aisément ses orifices à ma bouche. Je lui dévorai le cul goulûment, frottant mon nez contre sa vulve barbouillée de cyprine que je me fis un devoir de boire. Natasha décapuchonna le clitoris afin que chaque coup de langue lui arrache moult cris. Karen se retourna, faisant face à Natasha ; elles s’embrassèrent dans une sensuelle et délicate étreinte.
J’introduisis deux doigts dans son vagin pour les lubrifier puis les fis pénétrer dans son anus. Je glissai mon pouce dans son vagin puis resserrai mes doigts dans un mouvement de pince. Je malaxai la mince paroi entre mon pouce et mes autres doigts. Karen se cambra et émit un râle qui ne voulait pas finir. Elle s’effondra, la tête sur la poitrine de Natasha. Elle se serait bien volontiers occupée de ses seins, mais un orgasme la terrassa.
Je me penchai pour embrasser Natasha à pleine bouche ; ma verge s’engouffra dans le fourreau détrempé de Karen qui recula pour s’assurer de s’empaler sur toute la longueur. Je la pénétrai avec délectation, chaque coup de boutoir étant ponctué d’un « Oui ! » sonore.
    ─ Ma chère Karen, je crois que tu es maintenant suffisamment excitée pour que je puisse te faire une petite surprise… Je suis sûre que tu aimeras, murmura Natasha.
Je saisis les seins de Karen à pleines mains et l’attirai contre moi tout en continuant d’aller et venir avec entrain entre ses cuisses. Natasha en profita pour se déshabiller complètement. Karen marqua sa stupeur en découvrant l’engin de belle taille, mais elle comprit très vite qu’elle en tirerait plus d’avantages que d’inconvénients. Elle se jeta sur cette verge inattendue mais bien tendue et l’avala goulûment. Elle téta le gland puis se l’enfonça jusqu’à la gorge et remonta la hampe d’une langue agile. À nouveau, elle téta le bout puis recommença. Mais ce n’était pas dans sa bouche que Natasha voulait jouir ; elle se retira.
Elle attrapa mon sexe qu’elle présenta contre la rondelle ; Karen ne fit aucune objection et je la sodomisai sans trop de résistance. Natasha la pénétra à son tour. Je sentais sa verge progresser dans le vagin de Karen. Quelques millimètres de muqueuses nous séparaient, autant dire presque rien ! La sensation provoquée par la bite de Natasha qui allait et venait contre la mienne était divine. Ne voulant pas éjaculer trop vite, je ralentis le rythme; j’avais un autre plan. Pour l’instant, je profitai de ma position pour passer ma langue le long de la colonne vertébrale de Karen. Parvenant à la nuque, je lui donnai un petit coup de dents.
Je me retirai et rejoignis Natasha pour une double pénétration vaginale. La sensation verge contre verge était ainsi décuplée. Plus question de se retenir, de faire en finesse : j’attrapai Karen par les hanches et donnai de grands coups de queue. Je parvins rapidement au point de non-retour. Tout à sa jouissance, Karen se contracta et ma queue fut prise en étau entre celle de Natasha et les muscles vaginaux. Je déchargeai tout mon foutre dans une dernière poussée. Ressentant également les contractions du vagin et celles de ma bite, mon foutre brûlant qui se répandait sur sa queue, Natasha ne put se contenir plus longtemps et jouit à son tour. Karen avait la cramouille engluée et ruisselante. Nous restâmes en elle encore un instant, frottant délicatement nos sexes l’un contre l’autre, comme pour mélanger nos spermes. Karen, elle, restait immobile, clouée par un orgasme d’une intensité insoupçonnée.
Natasha se retira ; je l’imitai. Elle lécha le sperme s’écoulant de l’orifice, prit ma verge en bouche pour la nettoyer. Elle glissa sa langue entre les lèvres de Karen, s’abreuvant des sécrétions mêlées. Karen prenait encore son pied, et avec le cunnilingus que lui faisait Natasha, elle ne redescendrait pas de sitôt de son petit nuage.
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