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Natasha & Franck

Chapitre 30

Travesti / Trans
Dimanche fut un grand moment de légèreté, contrastant avec la nuit de débauche qui l’avait amené. À croire que l’idylle naissante entre Isabelle et Dimitri avait bouleversé l’ordre des choses : adieu perversions et pénétrations gargantuesques. La journée déroula les œillades, les baisers tendres et les caresses délicates. Même lorsque Melissa voulut, selon un rite tout personnel, introniser Dimitri dans sa famille, la scène sembla sortir tout droit d’une peinture impressionniste. Le déjeuner sur l’herbe se termina par un voluptueux sandwich entre sa sœur et Dimitri, et les cris de jouissance devinrent de gais gazouillis auxquels tout ce que la forêt comptait de gent ailée répondit.
Alice et Cyrielle, qui s’étaient bien souvent lutiné le pistil, n’avaient jamais croisé leurs regards aussi langoureusement, si bien qu’elles se demandèrent si Frédérique, en magicienne chevronnée, ne les avait pas saupoudrées de moult pincées de poudre de « perlin-sein-sein ». Alice se mit à rire. Les éclats rebondirent comme une pierre lancée à la surface de l’eau.
Alice se remémora à voix haute ces soirées où elles draguaient ensemble parfois le même mec, toutes ces fêtes où, animées par la recherche d’un mâle, elles croisèrent plus de tocards que d’apollons, bien que certains de ces apollons aient pu être classés dans la première catégorie. Remontèrent aussi d’autres soirées passées à se réconforter lorsqu’une se faisait plaquer avec ou sans ménagement. Tout ça pour se rendre finalement compte qu’elles étaient faites l’une pour l’autre.
Le rire espiègle de Cyrielle fusa, et lorsque les éclats se furent éparpillés dans les brins de mousse et les longues herbes, une petite question pointa son nez, tel un renardeau lors de sa première sortie de sa tanière.
   ─ Et quand nous aurons envie d’une bonne queue, irons nous draguer ensemble ?   ─ Bien sûr, ma chérie, mais nous avons ici même un beau mâle, et sa compagne est également bien équipée pour notre plaisir, répondit Alice sur un ton exagérément mondain.   ─ Écoute-moi ça, mon chéri. Nous sommes à peine en couple qu’on veut déjà nous exploiter sexuellement…
L’heure était à l’insouciance. Allongés sur les plaids déployés sur l’herbe vert tendre, tous regardaient la cime des arbres convergeant vers le même point de fuite. Quelques grillons, planqués entre les brins de mousse et épargnés par les éclats de rire, stridulaient vaillamment malgré la chaleur, baignant dans une mélopée bucolique les corps encore fatigués des excès de la nuit. Les yeux restèrent clos un temps suffisant pour que de légères éruptions sonores ponctuent la lancinante ritournelle.
Puis les rayons obliquèrent dans l’azur et la fournaise se fit moins féroce. La troupe hétéroclite se mit en branle pour rejoindre le sommet. Ils traversèrent des clairières, goûtèrent aux premières myrtilles. Puis, progressivement, la végétation s’éclaircissait, par endroits éventrée par des chirats ensoleillés ; les arbres devenaient arbustes clairsemés, plantés à l’abri des vents qui pendant l’hiver balayent les crêtes enneigées. Les rares herbes arrivant à pousser sur le sol jonché de rochers se trouvaient taillées par les dents des moutons en estive.
Le regard plongeait sur la vallée comme un bloc de granite roulant dans la pente, serpentait entre les collines, et au-delà survolait la vallée du Rhône noyée dans la brume de chaleur. Les matins, avant que ne se forme cette nappe, on pouvait apercevoir les sommets alpins. Avec un peu de chance, arrivés au sommet, ils pourraient voir le Mont Blanc émerger au-dessus de cette brume.
Bien qu’ils connussent tous ce magnifique spectacle, ils furent néanmoins déçus de constater que l’horizon n’était pas suffisamment clair pour admirer le panorama, mais d’un commun accord ils décidèrent de rester à cet endroit : en ce dimanche précédent le 14 juillet, ce serait comme une répétition pour les feux d’artifice. Une petite brise se leva, apaisant les peaux excédées de chaleur et déchirant lentement la brume. L’horizon laissa apparaître les Alpes qui se teintèrent de l’or que le soleil couchant pulvérisait dans l’atmosphère. Les six protagonistes de cette journée idyllique contemplaient ce spectacle dont la force n’avait pour rivale que sa simplicité.
Isabelle, installée entre les jambes de Dimitri, frotta nonchalamment son fessier contre le sexe de son chéri. Il dégagea les vêtements qui faisaient obstacle et la belle retroussa jusqu’à la taille sa robe légère et se planta devant le décor sur ce sexe érigé en son honneur. Elle se laissa aller dans les bras de son homme, comme elle aimait dire.
   ─ Cette journée est vraiment parfaite. Merci, Frédérique, pour avoir su improviser une telle féerie. Merci à toi, mon chéri, pour ces heures de bonheur. Merci à vous, les filles, d’être les témoins de ces moments de magie.   ─ Mais ? Parce qu’il me semble qu’il doit y avoir un « mais » après une telle tirade, ponctua Mélissa.   ─ Oui, il y a un « mais ». J’ai tout de même un regret.
   ─ Ah…   ─ Ne sois pas triste, mon Dim adoré : ça n’a rien à voir avec toi.
Isabelle se tut un instant, maintenant le suspens. Elle s’amusa à promener son regard de visage en visage. Quand elle considéra que ses interlocuteurs étaient à point, elle continua :
   ─ Maintenant que j’ai rencontré mon mec, dit-elle en se frottant à Dimitri, j’aimerais un jour pouvoir porter un enfant de lui. Hélas, cet ultime souhait ne pourra jamais se réaliser ; mais, car il y a encore un « mais », je suis heureuse d’avoir rencontré l’homme de ma vie.   ─ Oh-oh ! Comment peux-tu savoir aussi rapidement que Dimitri est l’homme de ta vie ?   ─ Intuition féminine.
Isabelle se dandinait sur le dard de son homme qui n’en revenait pas de sa chance. Quelques semaines auparavant il était encore le post-ado étourdi, et là il venait de toucher le gros lot. Il faisait même mieux que le toucher !
Peu à peu la nuit s’installa ; la lune n’était pas encore levée, et dans l’obscurité la plus totale les caresses s’échangeaient. Une main jouait avec la verge d’Isabelle qui ne sut qui de Cyrielle ou de d’Alice lui offrait cette douce attention.
Une première salve de feux d’artifice gicla dans le ciel. Quelques minutes après, elles purent distinguer dans le lointain ceux de Lyon, puis toutes les villes dans la vallée tirèrent le leur. Le ciel s’embrasait tandis qu’Isabelle se démenait sur le vit de son amant, bien décidée à faire jaillir, elle aussi, un bouquet incandescent.
   ─ Ma fusée va bientôt partir, prévint-elle.
Elle sentit une bouche se refermer sur son mât. Elle reconnut le savoir-faire de Frédérique. La main anonyme qui jusqu’à présent flattait son membre glissa pour s’occuper maintenant de ce petit sac de peau fine et délicate. Un doigt vint jouer sur le périnée, et l’apothéose arriva. La fusée blanche se dispersa sur les papilles de la généreuse secrétaire tandis que dans les profondeurs de la lune noire, celle mise en hors-bite atterrissait dans le cratère de la Tranquillité.
Isabelle se laissa aller dans les bras de son homme. Décidément, que cette expression plaisait à Dimitri ! Les bouquets multicolores les cernaient, et tous durent se rendre compte qu’ils ne tarderaient pas à capituler. Entre les séries d’explosions et le chant nocturne des grillons, on parvenait à entendre le clapotis des vagues de jouissance.
La descente jusqu’aux voitures fut lente et longue. Tout le monde serait resté là-haut, mais au petit matin, à cette altitude, la température serait fraîche. Tout en longeant la petite route mal goudronnée, Melissa fit discrètement signe à sa sœur, lui signifiant qu’elle voulait s’entretenir avec elle en tête-à-tête. Dimitri laissa Isabelle s’éloigner à contrecœur, mais il trouva tout à fait normal qu’elles eussent des choses à se dire. Le voyant délaissé, Frédérique lui tint compagnie.
   ─ Je dois avouer que tu m’as époustouflée, Dimitri.   ─ Pourquoi ?   ─ Tu as été exemplaire, ces deux derniers jours.   ─ Il faut dire que tu m’as bien mis à niveau : tu as été une éducatrice parfaite !   ─ Flatteur… mais tu as raison, plaisanta-t-elle. Ceci dit, je n’aurais pas parié sur le fait que tu fasses chavirer le cœur d’Isabelle aussi rapidement. Un coup de foudre !
À l’arrière, les deux frangines se laissaient sciemment distancer. La proposition que soumettait Melissa à sa sœur devait rester pour l’instant confidentielle. Mais pour Isabelle, ne pas vendre la mèche relevait de la gageure. Elle jouerait le jeu autant que faire se peut.
La descente parut longue. Dimitri avait hâte de se retrouver collé contre le corps de sa gonzesse. Ils arrivèrent là où étaient garés les véhicules. Dans la lumière du plafonnier, Dimitri trouva le regard d’Isabelle plus brillant, et Melissa plus tactile à son égard. Oh, il ne s’agissait pas de se lancer dans des ébats torrides, mais après la séance en trio de l’après-midi, elle continuait ainsi à enrober leur relation de sa bienveillance de grande sœur. Cette protection intriguait cependant Dimitri ; il hésitait à questionner les deux frangines à ce sujet.
   ─ Quelque chose te tracasse, chéri ?   ─ Ta sœur te protège comme si… comme si elle était la seule à te comprendre. Est-ce que tes parents acceptent leur deuxième fille, ou est-ce… compliqué ? Me les présenteras-tu ou, au contraire, n’y a-t-il aucune chance qu’ils acceptent notre relation ?
Quelque chose qui ressemblait à un silence gêné s’installa quelques secondes à peine. Isabelle lui saisit la main et il sentit qu’elle serrait.
   ─ Ça n’a rien de compliqué ; je ne te les présenterai pas : ils sont morts, asséna-t-elle.   ─ Voilà, il fallait que je fasse une bourde ! Cela n’était pas arrivé depuis longtemps. Excuse-moi…   ─ Ne t’excuse pas ; tu ne pouvais pas deviner. Et puis ça prouve que tu t’intéresses à moi, pas simplement à mes fesses. Donc nos parents sont morts lors des massacres au Rwanda. Comment nous en avons réchappé ? Dieu seul le sait, autant dire personne. Nous étions si jeunes que nous n’avons pas de souvenirs de ces moments-là. Je t’en aurais parlé, forcément ; maintenant c’est fait. Mais parlons d’autre chose ; pas la peine d’assombrir une telle journée.
Isabelle se blottit contre Dimitri et s’abandonna à ses caresses. La discussion revint sur des sujets plus banals : comment la journée de lundi se passerait, l’envie de chacun d’aller ensemble à un bal pour le 14 juillet. La journée, bien que paisible, avait vidé les batteries. Isabelle avait hâte de se retrouver en tête-à-tête avec Dimitri dans la chambre d’amis de Frédérique. Sa sœur et leur hôte avaient certainement la même envie d’une nuit apaisante passée en charmante compagnie.

─── ∞∞∞∞∞∞∞∞ ───


Un lundi, veille de jour férié, la ville tournait au ralenti. Il y avait certes du monde pour flâner dans les rues, mais peu de magasins étaient ouverts. Cela n’empêchait cependant pas les piétons de s’arrêter pour contempler les devantures. Les terrasses des cafés qui ne faisaient pas le pont étaient bondées. Des gens que rien ne pressait bavardaient en sirotant leur verre, et même les rares personnes qui travaillaient ce jour-là avaient adopté un rythme presque méridional.
Isabelle et Dimitri souhaitaient boire une bière à la terrasse du pub qui les avait réunis. Cela faisait tout juste deux jours qu’ils se connaissaient, et déjà se passer l’un de l’autre – ne serait-ce que quelques heures – semblait une épreuve insurmontable. Avant de commémorer leur coup de foudre, ils déambulèrent dans les ruelles piétonnes où les talons féminins résonnaient sur les pavés. Perchées sur ces talons, certaines tentaient de se raisonner devant les vitrines des magasins de chaussures. Dimitri, que Frédérique n’avait pas eu le temps de former à cette activité, suivait Isabelle dans son pèlerinage boutiquier. S’il avait bien compris que l’intérêt de sa compagne était tout autant celui d’une femme lambda devant un magasin de fringues que celui de la styliste toujours en quête d’une idée, d’une inspiration, Dimitri trouvait parfois le temps un peu long, mais il prenait son mal en patience et tentait d’imaginer sa belle dans les tenues exposées. Quand il ne parvenait pas à saisir comment certaines horreurs pouvaient déclencher un profond émoi chez Isabelle, il se contentait de l’admirer, elle. Ça au moins, il comprenait.
Consciente de l’effort que son homme produisait, elle décida de faire une pause dans sa séance de lèche-vitrines. Ils avançaient d’un bon pas lorsque Dimitri stoppa net en face d’une devanture. Isabelle s’étonna, mais il lui donna rapidement la raison de son arrêt intempestif.
   ─ Elle te plairait, cette robe ?   ─ La rouge ?   ─ Oui.   ─ Bien sûr !
Dimitri vérifia que le magasin était ouvert et invita Isabelle à entrer.
   ─ Mais que veux-tu faire ?   ─ T’offrir cette robe, pardi !   ─ Mais tu n’as pas les moyens. Tu as vu le prix ?   ─ Et alors ? Je veux marquer le coup. Tu seras la plus belle pour le bal…   ─ Tu sais comment ça se passe, en général : tous les mecs vont me reluquer.   ─ Ça, je les comprends, et j’en serai très fier.   ─ Alors c’est ça ? C’est juste pour frimer, au risque que ça dégénère…   ─ Non, ce n’est pas pour frimer : je veux juste t’offrir quelque chose qui te plaise, qui me plaise, que tu sois la plus belle. À vrai dire, tu n’as aucunement besoin d’une telle robe pour être la plus belle ; vêtue d’un sac à patates en toile de jute avec deux trous pour passer les bras, tu serais encore superbe.   ─ Idiot !
Constatant que l’échange touchait à sa fin, une vendeuse s’approcha pour s’enquérir de leurs désirs. Ils s’empressèrent d’indiquer quelle robe ils voulaient. Tous deux furent immédiatement sous le charme de la jeune femme. Ses cheveux de jais coupés en un carré court et ses yeux d’un gris-bleu très clair dégageaient une sensualité exquise. Dans la rue, elle devait provoquer de nombreux torticolis à force de faire tourner les têtes.
   ─ Je vous amène la robe ; installez-vous en cabine. Elles sont là, au fond du magasin.
Isabelle s’arrêta pour regarder une robe en jeans, qui avait attiré l’œil de la professionnelle. Il s’agissait en fait d’une veste cintrée avec une double rangée de trois boutons, dont la partie supérieure avait été enlevée, laissant la bordure effilochée. La découpe au niveau de la poitrine formait une pointe permettant de maintenir un buste généreux. À l’extrémité de chaque pointe, un rivet dans lequel venait s’accrocher une chaînette dorée faisant office de bretelle.
   ─ Elle est originale ; j’ai bien envie de la prendre aussi. Ça te plairait de me voir avec cette robe ?   ─ Toutes les robes me plaisent, du moment que je peux te les ôter…   ─ T’es un amour… un peu obsédé, mais un amour quand même. Je vais devoir faire attention si je t’emmène avec moi faire du shopping : tu es capable de me faire acheter tout le magasin juste pour le plaisir de me déshabiller ensuite.
Isabelle roula une pelle à Dimitri à l’instant même où la vendeuse arrivait. Elle s’excusa d’interrompre les amoureux.
   ─ J’aimerais également essayer cette robe ; je la trouve magnifique, et vraiment originale.   ─ Merci pour le compliment : c’est une création personnelle.    ─ Bravo ! Vous créez beaucoup de modèles ?   ─ Pas assez à mon goût ; je n’ai pas assez de temps, hélas. Tenez, je vous laisse essayer la robe rouge en premier.    ─ Tu entres avec moi dans la cabine, chou ? À moins que tu préfères avoir la surprise…   ─ Je ne veux pas perdre une occasion de te voir sans vêtements !
La vendeuse sourit ; cela faisait plaisir à voir un couple aussi amoureux. Son sourire se fit plus marqué lorsqu’elle songea que s’ils entraient tous les deux dans la cabine d’essayage, ce ne serait certainement pas pour se contenter de vérifier que la robe épousait parfaitement les formes de la demoiselle. L’idée l’amusa, et pour s’assurer qu’ils ne seraient pas dérangés, elle se dirigea vers la porte du magasin et ferma à clef.
Un petit rire mutin s’échappa de la cabine. La jeune femme brune, excitée par la scène qu’elle imaginait, s’installa au comptoir. De la rue, personne ne pouvait la voir ; elle remonta sa courte robe d’été aux motifs gris et bordeaux. Une main glissa dans sa toison aussi noire et raide que sa chevelure. Un premier doigt s’infiltra entre ses lèvres.
De la cabine provenaient de légers gémissements intermittents que ne pouvait cependant pas ne pas entendre la vendeuse. Isabelle avait enfilé la robe rouge, fendue de part et d’autre jusqu’à la taille. Elle avait relevé le devant et Dimitri lui offrait une savante fellation. La main libre fourrageait dans la tignasse de son habile amant et ne tarderait pas à se faire plus autoritaire. Isabelle perçut les petits cris étouffés de la vendeuse ; elle écarta discrètement le rideau et aperçut la jeune femme, la tête inclinée en arrière. La bouche grande ouverte, elle semblait chercher de l’air.
Isabelle laissa échapper un gémissement bruyant afin de dissiper tout malentendu. La vendeuse lécha ses doigts tout droit sortis de sa cramouille. Elle s’approcha du rideau.
   ─ Avez-vous besoin d’un coup de main ?   ─ Pas seulement de main, si vous n’y voyez pas d’inconvénient…
Afin de ménager la surprise, Isabelle s’était placée dos au rideau. Les jambes bien écartées émergeaient de chaque côté de la robe dont le pan arrière moulait merveilleusement le galbe de ses fesses. La vendeuse, captivée par la vue offerte, s’accroupit et commença à relever le tissu pour accéder au trésor à peine caché. D’une de ses mains, elle caressa la douce peau d’ébène, remontant le long d’une jambe finement musclée.
   ─ Cette robe est faite pour vous ; votre corps la sublime. Votre compagnon a en tout point d’excellents…
Elle ne termina pas sa phrase. Les fesses enfin dévoilées, elle s’empressa de goûter à ces fruits charnus. La pointe de sa langue courait sur cette peau sombre, et le sillon encore plus obscur l’attirait déjà mais elle fit mine de résister à cet appel encore quelques instants. Elle mordilla cette chair magnétique puis, n’y tenant plus, écarta les deux globes. La langue parcourait maintenant cet équateur vertical. Plusieurs fois elle démarra sa course sur ce cratère qui semblait avoir été impacté maintes fois par des astéroïdes, et pas que de petits calibres.
   ─ Je pense qu’à ce stade tu peux me tutoyer… Ne souhaiterais-tu pas que Dimitri s’occupe de ton entrejambe ? Tu pourrais ainsi découvrir la face cachée…
L’amoureux abandonna la tige luisante de salive et Isabelle se tourna, présentant son paquet-surprise à la belle brune dont la bouche s’arrondit en un bel « O », tant pour marquer son étonnement que pour préparer ses lèvres à accueillir l’organe. Il était temps de faire connaissance, mais ce fut bref : juste l’échange des prénoms. La suite viendrait plus tard ; pour l’instant, d’autres motivations accaparaient les esprits.
Béatrice, donc, à genoux, avalait le membre d’Isabelle avec une joie non feinte. Bien que le sexe ne fût pas d’une taille démesurée, la bonne volonté qu’elle mettait à l’engloutir entièrement à chaque voyage faisait plaisir à voir. Elle ne mégotait pas sur le cigare !
Idéalement allongé entre les cuisses de la vendeuse, Dimitri remuait la langue dans ce petit nid enclin à se répandre. Il n’avait pas rencontré nombre de représentantes de la gent féminine, mais il avait beaucoup erré sur les sites où une multitude de femmes et d’adolescentes posaient, au point qu’il s’était demandé si la majorité des filles bien roulées sur Terre ne passaient pas leur temps à s’exhiber. La toison de Béatrice, noire et souple, ressemblait beaucoup à la pilosité des femmes asiatiques ; pourtant, hormis ce détail, la jeune femme n’avait rien d’extrême-oriental. Peut-être était-ce un souvenir d’un lointain aïeul ?
Isabelle était maintenant surexcitée. Elle avait passé le point de non-retour entre les caresses suaves et le besoin impérieux de baise. Elle saisit la tête de la vendeuse et arrima ses doigts dans sa chevelure à faire passer une plume de corbeau pour claire. Isabelle pilonnait la bouche de Béatrice qui ne s’en offusquait pas outre mesure. Le plus dur était de ne pas jouir trop vite ; aussi, à chaque fois que sa verge était entièrement entrée dans la bouche gourmande, Isabelle restait ainsi fichée le plus longtemps possible sans que cela ne tournât à la torture. Béatrice reprenait bruyamment sa respiration ; elle leva les yeux vers sa cliente dominatrice.
   ─ Qu’y a-t-il ?    ─ J’ai besoin d’aller au petit coin…   ─ Vide-toi dans sa bouche et continue ; ce n’est pas le moment de faire une pause.   ─ Eh !
Dimitri n’eut pas le temps de protester plus qu’il se retrouva avec la chatte de Béatrice en guise de masque à oxygène. Les premières gouttes coulaient déjà. Le changement de comportement d’Isabelle le déboussolait : alors qu’elle avait débuté le week-end en étant soumise à Frédérique puis était devenue une amante tout ce qu’il y a de plus « fleur bleue », voilà qu’elle inversait maintenant la tendance.
   ─ Tu me trouves peut-être ingrate, mon chéri, de te faire boire cette pluie dorée alors que tu m’offres cette splendide robe rouge, mais ne t’inquiète pas : je saurai me montrer reconnaissante…
En voyant entrer ce couple, Béatrice avait ressenti comme une étrange décharge électrique et voilà qu’elle était à présent l’objet de toute leurs attentions, s’apprêtant à jouir sur la langue agile de ce jeune homme qu’elle sentait sexuellement malléable. C’était peut-être son jour de chance : elle était sur le point de vendre deux robes qui feraient le chiffre d’affaires de la journée, et ces clients lui offraient en prime une jouissance comme elle n’en avait peu connues depuis longtemps. Elle jouait de malchance avec ses derniers compagnons : le dernier en date s’était enfui, choqué après qu’elle lui eut glissé le majeur dans le fion lors d’une pipe qu’elle avait souhaitée abondante. « Bon, pas la peine d’espérer y mettre un deuxième doigt… » s’était-elle dit en tentant de dédramatiser la déconvenue ; mais, dégoûtée, elle avait mis temporairement sa libido en veilleuse. Heureusement, en entrant dans son magasin, ces deux-là venaient d’appuyer sur le bouton « ON ».
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