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Natasha & Franck

Chapitre 31

Travesti / Trans
Enfin réveillé ! Quoique le terme « conscient » eût été plus juste. J’eus droit à une petite session de rattrapage express : je me vis confirmé la disparition de Natasha, je fus mis au courant des soucis de Valérie vis-à-vis de l’électricité et on me présenta Svetlana. En d’autres occasions, j’aurais été pleinement enchanté de faire la connaissance de cette beauté en partie venue de l’Est, mais en l’occurrence, celle qui nous réunissait cette fois-ci n’était absolument pas la bonne. Après un rapide coup de fil à Roxanne pour la rassurer, il fallait maintenant tenter de rattraper ces heures perdues.       ─ Tu es sûr que tout va bien ? Je comprends que tu sois pressé de retrouver Natasha, mais ça ne nous aidera pas si tu fais un malaise, demanda Marie.    ─ Oui je t’assure. La seule chose qui me perturbe c’est cette boisson que m’a donnée la vieille femme dans mon « rêve » et dont le goût persiste dans ma bouche, comme si je venais juste de la boire.    Alexandra tiqua. Pour elle, trop de lettres étaient communes entre chamanisme et charlatanisme. Je lui expliquai que ce qui se trouvait dans le dossier de Natasha était tout autant incroyable, et pourtant qu’elle ne le remettait absolument pas en cause. Elle se rembrunit mais, au fond, elle savait la remarque fondée. Marie caressa d’une main légère et discrète la cuisse d’Alexandra en guise de réconfort. Le geste ne m’avait pas échappé mais je fis mine de ne l’avoir aucunement remarqué. Visiblement, j’avais loupé un épisode, qui avait été occulté lors du compte rendu.    La question de la sortie de l’hôpital compliqua un peu les choses. Le médecin la trouvait quelque peu prématurée et se montrait frileux quant à me donner un blanc-seing pour partir à l’aventure. Svetlana lui montra un document officiel de l’ambassade – ou en tout cas semblant suffisamment officiel – mais le médecin ne se montra guère plus enthousiaste. Ce fut l’argument de révéler à la presse qu’une patiente avait été enlevée par un médecin au sein même de l’établissement qui lui fit lâcher l’affaire. À l’accueil, elle demanda à ce que tout ce qui concernait les frais et la paperasse soient adressés directement à son service puis je signai une décharge, les assurant qu’en cas de pépin je ne me retournerais pas contre eux.   Il ne nous restait plus qu’à foncer vers l’adresse où le téléphone du médecin avait été repéré. Malgré la taille de la voiture de Svetlana, un seul véhicule était insuffisant et personne ne voulait être absent pour les retrouvailles. Marie, Alexandra et Tom montèrent dans l’imposant 4x4 de notre alliée tandis que Kristina, Valérie et moi-même partîmes avec Sigrid.    Le GPS estima le trajet à une petite demi-heure. La destination était en bord de mer ; nous imaginions déjà l’endroit. Le médecin s’était vraisemblablement offert une maison sur la côte, avec une vue imprenable sur les vagues et les nuages ou l’azur en taille XXL les bons jours. Depuis la découverte de pétrole dans ses fonds marins, la Norvège, catapultée dans le rang des pays les plus riches, voyait fleurir les belles propriétés, notamment en bord de mer.   Sigrid conduisait ; Kristina, installée à côté d’elle, avait posé sa main gauche sur le haut du siège de sa chérie dans un geste inconsciemment protecteur. L’avant-bras était irrité, la peau un peu rougie. Sans même s’en rendre compte, elle se gratta énergiquement, probable réaction au stress.    Valérie, installée à ma droite, regardait par la vitre, comme pour éviter de se concentrer sur l’intérieur de la voiture. Malgré tout, il lui arrivait de jeter un coup d’œil rapide sans tourner totalement la tête vers moi.      ─ Qu’y a-t-il que tu n’oses dire ? Quelque chose te tracasse, je le vois bien…    ─ Non, rien, éluda-t-elle.    ─ Mmm, acquiesçai-je, pas convaincu. Tu es restée en partie un mystère pour moi, mais quand tu fais cette tête-là, je sais pertinemment que ça ne va pas. Tu te mens, sans même essayer de faire croire que j’ai tort.     Elle hésita un instant, regarda le plus loin possible, comme si elle eût voulu s’y téléporter. Puis elle tourna son visage dans ma direction, avec un soupçon de sourire sur ses lèvres et quelque chose de désabusé dans le regard.      ─ Ça me fait bizarre de me retrouver assise à côté de toi dans une voiture. Quelques jours avant notre séparation, nous étions ainsi réunis dans ta bagnole. Cela annoncerait-il une nouvelle séparation dans quelques jours ?    ─ Je n’en sais rien…
    ─ Ta réponse favorite, répondit-elle avec un sourire en coin. Tu es désarmant de sincérité. Tu ne sais pas et tu ne cherches pas à le masquer un tant soit peu par une note d’espoir, même minime.    ─ Préfèrerais-tu que je te mente ?    ─ Parfois, oui.   Valérie appuya le front contre la vitre et le silence régna en maître dans la voiture. Kristina se gratta à nouveau l’avant-bras : la tension était on ne peut plus palpable.      ─ Est-ce encore loin ? demandai-je pour déchirer ce manque de bruit que seul le moteur cherchait à combler.   Les dix minutes restantes passeraient certainement plus vite en essayant de me détendre. Basculant la tête en arrière, je collai mon dos contre le siège et fermai les yeux. Je fis le vide dans ma tête ; le silence des passagers et le ronronnement du moteur me facilitaient la tâche. Je reconnus ce picotement autour des yeux, annonciateur de ce phénomène toujours inexpliqué mais maintenant presque familier. Je m’apprêtai à capter le regard d’une autre personne.      ─ Elle est encore vivante ! criai-je.    ─ Pardon ?   Bien que chacun ait pu avoir diverses appréhensions quant au sort de Natasha, nous étions tous soulagés de cette nouvelle.  Dans un effort intense de concentration, pour la première fois, je décrivis instantanément ce que je voyais au travers de mon regard clandestin. Un homme en blanc. Cet homme était incroyable : même chez lui il portait sa panoplie de travail. Je ne l’avais jamais vu, mais avec sa blouse blanche, qui pouvait-il être d’autre ?   Valérie referma une main autour de mon poignet droit. Nos esprits entrèrent en contact et elle put ainsi partager ma vision. Elle n’eut aucun mal à reconnaître le médecin dont elle avait aperçu le visage en remontant dans la mémoire du policier. Il était face à Natasha. L’angle de vue indiquait qu’elle était allongée. Il lui souriait d’une manière pas vraiment engageante, ni spécialement malveillante pour autant.      ─ Nous allons continuer l’expérience. Je sais que cela est douloureux pour vous et j’espère sincèrement qu’il ne vous arrivera rien de fâcheux. Mais vous devez comprendre que cette découverte est primordiale pour l’avenir du genre humain ; je dois donc continuer malgré tout, expliquait-il.   Il disait cela comme si l’expérience devait être forcément fatale. Il allait poser un casque audio sur les oreilles de Natasha quand elle lui demanda une faveur. L’homme, n’ayant rien d’un tortionnaire dans l’âme, accéda à sa demande ; si cela devait être fatal, elle aimerait fumer une ou deux cigarettes dehors, sentir les odeurs de la mer toute proche, fixer l’horizon. Comme elle peinait à marcher, il l’installa dans un fauteuil roulant et la poussa sur l’immense balcon. La constatant dans l’impossibilité de s’enfuir, Gjurd Sandvik n’avait donc aucune raison de se méfier.   Même si Natasha savait que je ne maîtrisais pas cette capacité, elle devait espérer que je puisse capter son regard, comme si la tension pouvait provoquer le phénomène. Une idée comme un dernier va-tout. Il était inconcevable que nous ne la recherchions pas ; il fallait donc qu’elle fasse tout ce qu’elle pouvait pour nous aider. Elle avait raison.     
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   Alors que nous venions de retrouver la voiture du médecin stationnée, nous étions dans        l’impasse. Le port à côté duquel le véhicule était garé indiquait l’évidence : il avait embarqué pour rejoindre une des nombreuses, trop nombreuses îles. Il aurait été presque plus facile de chercher une lueur d’intelligence dans une émission de téléréalité. Être aussi près du but pour finalement échouer, l’idée me faisait enrager.   Svetlana sortit de son véhicule, furieuse. Elle claqua la portière, observa les alentours tout en se dirigeant vers la cahute qui tenait lieu de bureau et surplombait une jetée de béton. Elle tapa au carreau ; personne ne répondit. Sigrid la rejoignit. Marie regarda à l’intérieur de la voiture, cherchant un indice.   Ce fut à ce moment là que je captai à nouveau le champ de vision de Natasha. Elle regardait la maison, la détaillait pour que je puisse la reconnaître, fit en sorte que je comprenne comment elle était orientée par rapport au soleil... Bref, elle faisait tout son possible pour que je puisse la retrouver. Je vis le médecin sur le balcon, fumant lui aussi une cigarette. Il expliquait tranquillement ce qu’il allait faire, pourquoi il fallait le faire, et ce qu’il espérait découvrir de cette expérience.   La vision s’interrompit. Il me fallut plusieurs dizaines de secondes pour m’en remettre. Mon passage par l’hôpital m’avait bel et bien affaibli : c’était bien la première fois qu’une connexion m’épuisait de la sorte.      ─ Il y a longtemps que tu te grattes comme ça, Kristina ? Ta peau est bien irritée.    ─ À vrai dire, je n’ai pas vraiment fait attention ; ça doit être le stress. Tu es bien le seul à l’avoir remarqué.    ─ Allons donc voir où elles en sont, proposai-je à Kristina et Valérie.     ─ N’évoque pas encore tes visions : moins cette Svetlana en saura et mieux ce sera.    ─ Je vois que la confiance règne, répondis-je en souriant. Mais soit… omettons donc quelques détails.   Valérie eut une idée de génie : Svetlana prit son ordinateur portable et se connecta à Google Maps. Le but était d’y trouver la maison. Une baraque de cette taille dont les murs en bois avaient été peints en ocre jaune devait se repérer facilement. L’espionne – comme nous l’avions surnommée – ne cacha pas sa stupéfaction, mais se contenta de mes mensonges sur cette maison entrevue lors de mon sommeil forcé et des hallucinations qui en avaient découlé.    Une petite embarcation au bout de la jetée roulait au rythme de la houle légère. Un roulis qui semblait être une invitation au voyage.      ─ Espérons qu’elle démarre ! Pendant que vous continuez de chercher la bonne maison, je prépare l’embarquement…    ─ Tu veux piquer le bateau ?    ─ Si tu préfères y aller à la nage, te gêne pas, la rouquine !   Valérie maugréa et se concentra sur l’ordinateur. Je regardai amusé Svetlana qui retournait à son véhicule tout en couvant Tom du regard. Elle lui fit un grand sourire et l’invita à la suivre. Elle sortit une énorme pince coupante du coffre : la petite chaîne amarrant le rafiot  à la bouée ne résisterait pas longtemps à un tel engin.    Un homme sur un vélo qui semblait encore plus vieux que lui arriva. Difficile de définir qui de lui ou sa chevelure grisonnante était le plus en pétard. Il avait dû remarquer depuis sa maison, qu’on apercevait tout juste derrière des rochers, que quelqu’un tournait autour de son embarcation. Il se dirigea directement vers Svetlana comme si nous ne faisions pas partie de la même bande. Mais puisque c’était elle qui tenait la pince, elle représentait effectivement le danger le plus immédiat pour son bateau. Tom s’avança comme pour s’interposer, expliquant dans un anglais parfait qu’il ne s’agissait que d’un emprunt et qu’il y avait urgence.    L’homme ne l’entendit pas de cette oreille ; il fit un pas de côté, repoussa Tom et continua. Tom, déséquilibré, tomba à l’eau. Svetlana empoigna la pince comme une arme potentielle. L’homme ralentit ; elle s’excusa et expliqua l’urgence. L’homme bougonna mais accepta ses justifications.   Tandis que le vieux marin apprêtait l’embarcation, Tom sortait de son bain forcé. Il quitta son tee-shirt et le tordit sous l’œil intéressé de notre espionne au tempérament de feu. Elle déposa sa pince dans le coffre et en tira une couverture. Décidément, sa voiture ressemblait à un bazar. Y cachait-elle un génie qui accédait à toutes ses demandes ? Elle couvrit Tom et le frictionna. À bien y regarder, Mlle Predatelsky avait tout d’une cougar, et sa nouvelle proie était toute trouvée.      ─ Attention, Tom : la dernière personne à avoir été roulée dans cette couverture n’est certainement plus en vie, lançai-je en guise de plaisanterie.    ─ Ah, très drôle ! Mais si cela avait été le cas, je n’aurais pas gardé une pièce à conviction dans mon véhicule, rétorqua-t-elle, à moitié amusée. Pas de crainte, mon cher Tom : la seule personne avec qui tu auras partagé cette couverture, c’est moi. Serais-tu réticent à cette idée ?   Le bateau était prêt mais nous n’avions toujours pas réussi à localiser la maison. Pendant que Tom se défroquait et tordait le reste de ses vêtements, j’interpellai l’homme. Qui mieux qu’un local pouvait nous aider à trouver l’aiguille dans la botte de varech ? Je lui décrivis la maison et il me montra sur l’ordinateur où elle était située. Il se proposa pour nous y mener mais Svetlana le remercia, gentiment mais fermement. Elle suivrait ses indications et serait à même de nous y mener. Elle prétexta qu’il n’y aurait pas assez de place, mais sa motivation était bien plus pragmatique.       ─ Pas de témoin, nous annonça-t-elle en français.    Elle s’assura qu’il ne comprenait pas un mot, avant de continuer :      ─ Sinon je serais obligée de le faire disparaître... et je n’ai qu’un goût modéré pour ce genre d’activité-là.   Mon regard croisa celui de Valérie et je me rappelai ses mots en sortant de la voiture quelques minutes à peine auparavant : « Moins cette Svetlana en saura et mieux ce sera. » Svetlana fixa son holster et vérifia son arme. Nous nous regardâmes, stupéfaits. Elle lâcha un dernier commentaire, histoire de mettre les pendules à l’heure :      ─ Je déteste arriver les mains vides chez les gens que je ne connais pas !   Sur le rafiot, mon regard et celui de Natasha se connectèrent à nouveau. Le médecin posait le casque et lançait la lecture du son parasite. La vision s’obscurcit et une douleur arriva de plein fouet ; je fus un instant comme aveuglé par cette douleur. Après plusieurs dizaines de secondes me vint la certitude que Natasha se détachait, ses liens cédant à une force pour laquelle ils n’étaient pas prévus. La vision était floue mais le visage du médecin exprimait clairement la stupéfaction, puis rapidement la peur. La vision se couvrit d’un voile rouge et opaque et la connexion s’interrompit.       ─ C’est fini !    Cela sonnait comme une sanction. Abasourdi, je suffoquais tel un poisson hors de l’eau. Il me fallut quelques minutes pour me reprendre. Les visages tournés vers moi traduisaient tous l’inquiétude attisée par mes derniers et laconiques mots. Tout le monde retenait sa respiration, craignant que le moindre souffle ne vienne perturber notre progression sur cette eau qui semblait la seule à rester calme.     Svetlana ne finassa pas et le brion racla le sable, immobilisant aussitôt l’embarcation. Encore sous le choc de ma vision, chaque geste pour sauter du bateau était aussi pénible que courir équipé d’une lourde armure. Svetlana fut la première à poser le pied sur la grève et, en bon petit soldat, partit en tête de notre petite troupe. Elle s’élança et grimpa les quelques marches qui séparaient la crique et le terrain qui montait en pente douce jusqu’à la maison du médecin. Elle se figea.      ─ Sigrid, tu connais le pays mieux que moi ; ôte-moi un doute… il ne me semble pas normal qu’un ours se promène sur une île près de Bergen, n’est-ce pas ? Nous serions dans le centre de Sofia, passe encore, mais là…   La bête l’avait repérée et fonça dans notre direction ; Svetlana sortit l’arme de son holster. Tout était clair, tous les signaux que j’avais reçus et négligés devenaient maintenant une évidence.       ─ Ne tire pas !   Je savais pertinemment qu’elle ne m’écouterait pas ; il me fallait maintenant sprinter, avec toujours l’armure sur le dos. Je me ruai sur elle avant qu’elle ne puisse ajuster son tir et agrippai son poignet. Détonation ! Elle me jeta un regard furieux mais je tournais déjà la tête pour vérifier si elle avait atteint sa cible. L’animal continuait sa course mais s’affala une première fois mais se releva dans l’élan. Svetlana me balança son point gauche à la face. Dans ma chute, je pus entrevoir l’ours commencer sa transformation. Je pouvais souffler : j’avais réussi in extremis à détourner l’arme, et c’était sa métamorphose qui l’avait fait trébucher. Mais à chaque fois il se relevait, redevenant un peu plus Natasha.      ─ Merde !     ─ C’est quoi, ce bordel ?    ─ Putain !      ─ Pincez-moi…    ─ J’en ai vu des trucs, mais ça… conclut Svetlana en se laissant tomber sur le cul.   Natasha, redevenue entièrement humaine, se rua sur moi. Elle m’enlaça et dans sa course me plaqua au le sol. Je la serrai dans mes bras. Elle était nue comme un ver, pleurait et riait en même temps.      ─ Un moment j’ai cru que tu n’arriverais plus.    ─ Pour tout te dire, nous aussi avons cru que nous arriverions trop tard, répondit Kristina en se grattant l’avant-bras gauche, visiblement soulagée.   Tom, qui avait toujours la couverture sur le dos, et quoique encore un peu humide,  nous céda volontiers le morceau de tissu, bien que Natasha se moquât éperdument d’offrir sa nudité à la vue de tous.   Tom fut le premier à se diriger vers la maison. Pas tant pour vérifier que tout s’était déroulé comme le laissait présager la fin que pour se trouver des fringues sèches. Svetlana lui emboîta le pas, satisfaite de pouvoir  s’offrir un instant en tête-à-tête avec lui. À entendre les souffles de décompression d’Alexandra et Kristina, je les imaginai assises sur le sable en bas des marches. Tournant la tête, je vis dépasser, au-dessus des brins d’herbe marquant la limite de la pente vers la plage, la tête de Marie. Assise sur le rebord du bateau, elle s’entretenait au téléphone.       ─ Allô, Kukka ? Nous avons besoin d’un médecin en qui nous puissions avoir une totale confiance. Ce n’était absolument pas le cas du dernier que nous avons croisé… Nous sommes à Bergen. Pense à prendre avec toi la liste de tous tes amis scientifiques ; nous sommes face à quelque chose d’unique, et aucun d’eux ne sera de trop pour tenter d’élucider ce cas… Ce serait trop compliqué à expliquer comme ça. Je vais avoir besoin de remettre mes idées en place avant… Moi aussi je t’aime.    Il y eut plusieurs minutes de silence. Tout le monde se laissa bercer par le bruit des vagues, du vent et des mouettes. Ces douces mélopées maritimes furent interrompues par Sigrid :      ─ Ça va, les amoureux ?    ─ Natasha s’est endormie…    ─ Tu m’étonnes ! Je ne sais pas comment elle a fait pour sa… enfin, ça !    ─ Je dirais « métamorphose ».    ─ Voilà. Ce doit être épuisant pour le corps, et elle doit avoir besoin de récupérer des forces. Même en n’ayant rien fait de particulier, j’ai moi aussi la sensation d’être totalement vidée. Sans compter ces démangeaisons incessantes.    ─ Ce doit être la tension accumulée ces dernières heures qui s’évacue !   Dans la maison, Svetlana et Tom purent constater l’étendue du carnage. Ils n’eurent aucune peine à retracer le chemin vers la pièce où avait eu lieu l’expérience. Des traces de sang, puis des organes plus ou moins éparpillés étaient bien plus éloquents que le balisage des sentiers forestiers. Tom délaissa ce trajet pour chercher des vêtements secs : le médecin n’en aurait de toute façon plus aucune utilité. Avant de trouver ce qu’il cherchait, il soulagea son estomac dans un lavabo puis s’aspergea d’eau. Décidément, c’était une journée humide pour lui. Alors qu’il se changeait, Svetlana le rejoignit. Il était assis sur le lit. Elle se déshabilla ; il allait refuser mais pensa qu’après ce qu’ils avaient vu, ils pouvaient se changer les idées. Elle posa les mains sur son torse et le repoussa. Elle s’allongea sur lui. Elle huma sa peau.      ─ Tu sens la marée !   Il rit de cette inversion de situation. Les derniers vêtements volèrent au sol. Elle lui titilla les tétons de la pointe de sa langue, mordant parfois ses pectoraux tandis qu’elle le masturbait d’une main aussi douée pour les missions périlleuses que pour celles nécessitant du doigté. Elle serra la base de la verge entre le pouce et l’index, juste sous les testicules, s’assurant que le sang ne refluerait pas de sitôt. Elle variait les coups de langue en différents points de l’organe érigé, et de la pulpe de son autre index elle suivait le dessin des veines. Parfois, dans un souci d’éclectisme, elle agaçait de son ongle la couronne du gland. Tom se demandait combien de temps encore il pourrait résister à ces caresses expertes, mais Svetlana avait plus d’un tour dans son sac pour éviter une éjaculation trop rapide : elle compressa un peu plus le membre entre ses doigts et, d’un geste tout en souplesse, s’allongea sur le torse de Tom, lui présentant une vulve délicieusement dessinée et ornée d’un petit buisson blond et parfaitement taillé, digne d’un gazon anglais.      ─ Tiens, c’est marée basse ; profites-en pour jouer !   Svetlana se contentait de distribuer parcimonieusement un coup de langue de-ci, de-là. Tout en gardant la bouche entrouverte, elle se tapota la joue avec la verge. Selon la dimension qu’elle laissait entre ses lèvres tendues, les bruits qui résultaient de ces chocs variaient, si bien que l’étrange mélodie fit sourire Tom. Ainsi fit-elle descendre la pression. Estimant qu’il était prêt à recevoir d’autres caresses buccales sans risque de partir trop tôt, elle lui goba les couilles qu’elle malaxa de sa langue efficiente. Surpris, Tom ferma les yeux et une inspiration profonde lui souleva le torse. Comme il avait perdu le fil lors de cette curieuse caresse, Svetlana resserra les cuisses autour de sa tête pour lui faire comprendre qu’elle attendait un juste retour des choses. Il se reprit aussitôt pour se faire pardonner ce petit moment d’égarement.   Elle considéra la technique du jeune musicien talentueuse mais jugea qu’il pouvait encore progresser. Pressentant le caractère libertin qui prévalait au sein de notre groupe, elle le fit parler des relations qui régissaient chacun des membres. Quelle ne fut pas sa déception lorsque Tom évoqua Ingrid ! Svetlana redoubla d’attention pour le jeune homme qu’elle comptait bien attirer dans ses rets. Elle ne desserra pas l’étau autour de la queue, et après avoir sucé et aspiré les couilles elle décida de mettre les bouchées doubles. Elle téta le gland tandis que de son autre main elle masturbait énergiquement la hampe. Elle voulait lui offrir la pipe du siècle et lui montrer qu’il avait mieux à faire que de s’intéresser à une petite jeunette. Dans un geste digne d’une contorsionniste, elle changea encore de position : elle voulait pouvoir le regarder droit dans les yeux pour la suite qu’elle lui réservait. Elle avait une parfaite maîtrise de son corps, et elle allait lui en faire la démonstration.    Elle plongea sur la verge qui pénétra dans la gorge. Elle ne semblait pas perturbée outre mesure par la présence de la queue en ces lieux. Elle le regardait avec un air de défi dans les yeux, comme si elle lui disait « Tu n’en croiras pas tes yeux, ni ta queue. » Mais elle procéda par petites touches : à chaque fois qu’elle avalait sa belle trique, elle allongeait la durée pendant laquelle elle la gardait. Effectivement, Tom n’en revenait pas de voir la belle le regarder droit dans les yeux sans sourciller et avec un air faussement innocent, là où d’autres se faisaient limaces. Elle avait détourné son entraînement à l’apnée, et ses instructeurs ne se doutaient certainement pas de l’usage qu’elle en faisait en ce moment même. Tom finit par capituler ; elle lui sourit en précisant qu’elle aimait aussi recueillir la semence sur la langue ou son visage, qu’il ne tenait qu’à lui de profiter de ses talents.      ─ Pique donc des fringues sèches à ce bon docteur ; il n’en aura plus besoin. Pendant ce temps je vais rassembler ses restes et nous en débarrasser. Les poissons et les mouettes n’auront pas à chercher leur pitance trop longtemps.   Détachée et furieuse, Natasha avait fait un carnage ; elle avait certainement traîné le corps tout en remuant la tête, éclaboussant les murs au gré des projections. Svetlana se demanda s’il ne serait pas plus simple et efficace de faire cramer la baraque plutôt que de tenter de lessiver les traces, mais cela remettrait trop rapidement la police sur les pas de Natasha en attirant les secours dès que la fumée s’élèverait dans le ciel, et le propriétaire du bateau deviendrait un témoin gênant qu’il faudrait éliminer. Cette option n’était pas la bonne : elle devait protéger le groupe, pas le propulser au rang d’ennemi public numéro un. « Va pour un nettoyage ; c’est ce qui attirera le moins l’attention et nous donnera le plus de temps pour disparaître. » se dit-elle.     
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   Natasha, réveillée en sursaut  par ce qui aurait pu être un mauvais rêve, était visiblement dans une petite forme. La voyant régurgiter le contenu de ses tripes, Svetlana comprit qu’elle culpabilisait d’avoir tué le médecin, quand bien même il s’agissait de légitime défense. Lors de sa violente attaque, elle avait peut-être même avalé quelques parcelles de chair ; sa réaction était on ne peut plus logique.       ─ Tom est en train de vider l’ordinateur de M. Sandvik. Quant à moi, je vais nourrir les poissons de la baie. La maison est propre et a retrouvé un semblant d’ordre ; nous pourrons filer dès ma besogne effectuée.    ─ Désolée, nous t’avons laissé tout le sale boulot…    ─ Pas de souci ; moi j’ai l’habitude de ces choses, répondit-elle d’un ton affable. Et puis Tom m’a donné un bon coup de main… « … et d’autre chose également ! »ajouta-t-elle pour elle-même alors qu’elle enjambait le plat-bord.   Kristina se gratta l’avant-bras, comme elle ne cessait de le faire depuis qu’elle savait Natasha saine et sauve. Elle quitta ses chaussures, releva son pantalon jusqu’aux genoux puis avança dans l’eau. Elle se baissa, immergeant sa peau irritée.      ─ Ah, que c’est bon ! Ça soulage vraiment.    ─ Pourquoi n’en profites-tu pas pour piquer une tête ? Nous avons un peu de temps avant que Svetlana n’achève sa sinistre tâche.    ─ Tu as raison, et vu le peu d’autochtones aux alentours, je vais même m’offrir une baignade en tenue d’Ève.   Alexandra et Sigrid décidèrent d’accompagner Kristina. Si la Norvégienne avait l’habitude de la fraîcheur de la mer, pour les deux musiciennes, se jeter à l’eau fut plus délicat. Des deux, ce fut Kristina qui se lança le plus rapidement.       ─ Sincèrement, je n’imaginais pas que la journée se finirait d’une manière aussi détendue, annonça Marie en venant s’asseoir à côté de moi.    ─ Moi non plus ! Je n’aurais pas parié là-dessus.    ─ Une blonde, une brune et une rousse ; elles ont toutes les trois un corps magnifique. Ça ferait presque cliché ! En tout cas, Franck, félicitations : tu t’es entouré d’une belle équipe. Dans tous les sens du terme.    ─ À ce propos, j’ai cru deviner qu’un des membres du groupe t’intéressait plus que les autres.    ─ Oh, nous nous sommes simplement remonté le moral quand nous en avons eu besoin. Alexandra était sur le point de craquer à l’hôpital.    ─ Et toi ?    ─ Moi ? Je n’étais pas sur le point de craquer, mais ça m’a fait beaucoup de bien de remonter le moral d’Alexandra. J’ai par contre plus de mal avec Valérie ; j’ai l’impression de vivre une guerre des ex complètement stupide.    ─ Puisque tu en parles… où est Valérie ?   Je montai les marches en appelant. Peut-être avait-elle rejoint Tom. Marie me suivait sans toutefois oser laisser Natasha seule, comme si elle craignait qu’il lui arrive encore quelque chose.      ─ Là-bas, Franck !   À l’autre bout du terrain poussaient des arbres que de gros rochers abritaient du vent. Ils avaient ainsi pu développer un feuillage épais, source de l’ombre dans laquelle Valérie s’abritait. Elle était assise dans l’herbe, le dos contre un tronc. La pensée que, Natasha maintenant retrouvée, je n’aurais plus besoin d’elle et la renverrais d’où je l’avais extirpée pouvait expliquer qu’elle se tienne ainsi à l’écart du groupe. Elle avait les yeux fermés et ne semblait pas m’entendre m’approcher. Arrivé à quelques pas, je remarquai des larmes noires qui glissaient le long de ses joues. Noires comme lorsqu’elle dématérialisait son corps. Larmes qui corroboraient l’idée que je me faisais de ses sentiments.      ─ Valérie…    ─ Chut, m’interrompit-elle, accompagnant d’un geste de la main son interjection.   Plus je l’observais et moins j’étais sûr de la raison de son isolement. Ma curiosité me poussait à ne pas respecter le silence qu’elle m’imposait. J’attendis un peu, mais, irrationnellement, l’idée d’une urgence me taraudait.      ─ Valérie, que se passe-t-il ?    ─ Il y en a eu d’autres…    ─ D’autres ?    ─ Il y a des corps enterrés sous ces arbres. Je le sens. Je les entends, presque.     ─ Tu veux dire qu’il a fait d’autres expériences avant et qu’il a enterré les corps ici ?    ─ Oui, c’est ce que je comprends.     ─ Merde !   Je partis en courant dans la direction de la maison. S’il y avait eu d’autres expériences, il devait y avoir des documents quelque part. Il ne fallait surtout pas que Tom efface le disque dur.      ─ Tom ! Tom, arrête tout ! criai-je en entrant en trombe dans la maison.    ─ Désolé, j’ai presque fini.    ─ Merde et re-merde !    ─ Que…   Je tendis la main pour faire comprendre que je me concentrais, réfléchissais à toute vitesse. Je saisis mon téléphone et consultai la liste de mes contacts. Sabine. Pendant que le numéro se composait, je l’encourageai de nombreux « Allez ! » comme si cela pouvait me faire gagner du temps. Répondeur. Je consultai à nouveau mes contacts. Avais-je le numéro de Dimitri ? Je ne me souvenais plus pour quelle raison j’avais noté son numéro, mais je me félicitai de l’avoir fait. Une nouvelle fois je butai sur un répondeur. Je reposai mon appareil dans ma poche et expliquai à Tom la raison de toute cette agitation. Je vis sa mine se décomposer.      ─ Cherchons dans la maison ; il y a certainement aussi des documents écrits quelque part, proposa-t-il.   J’ouvris le tiroir sous le bureau où était posé l’ordinateur du médecin. Il y avait tout un tas de clés USB. Pas le temps de finasser, je les pris toutes.       ─ On vérifiera plus tard ce qu’il y a dessus.    J’allais fouiller le premier tiroir du caisson à droite du bureau quand mon téléphone sonna. Par défaut, c’était le générique de « Star Wars » qui retentissait. Je faisais parfois patienter mon interlocuteur pour apprécier ma sonnerie, mais pour une fois, quelques secondes à peine se firent entendre.      ─ Salut, c’est Dimitri. Désolé de ne pas avoir répondu immédiatement, j’étais avec ma copine.    ─ Salut ; mais c’est une bonne nouvelle, ça… Je suis navré, je n’ai pas le temps pour approfondir la question ; j’ai une question urgente : peut-on retrouver des documents sur un disque dur qui a été vidé ?    ─ Si les documents ont juste été effacés, c’est un jeu d’enfant. Si par contre le disque a été formaté, c’est un peu plus long, mais faisable avec un bon programme. Mais si d’autres fichiers ont été écrits par-dessus, c’est plus aléatoire.    ─ Formaté. Comment procéder ?    ─ Peux-tu m’envoyer le disque ? Ce serait le plus simple.    ─ Je te l’expédie dès que possible. À ton domicile ou au boulot ?    ─ Chez moi. Je t’envoie un message avec mon adresse. Que dois-je chercher comme documents ? Des photos ?    ─ Tout ! Pour faire simple, on cherche des documents relatifs à des expériences scientifiques clandestines effectuées par le défunt propriétaire du fameux disque dur.    ─ C’est donc illégal…    ─ Oui, j’imagine. Ça te pose un problème ?    ─ Euh…non. Je me demandais juste dans quel pétrin vous vous êtes fourrés.     ─ Je n’ai pas vraiment le temps de t’expliquer, ce serait un peu long. Promis, je t’expliquerai plus tard… Et bien sûr, pas un mot à Karen : je ne voudrais pas qu’elle s’inquiète.    ─ Parce qu’il y a lieu de s’inquiéter ?    ─ À ton avis ?   Je repris la fouille des tiroirs. Des documents sans valeur pour nous : des factures, des devis, voilà tout ce que je trouvai dans ce bloc de tiroirs ; quant à Tom, il ne semblait pas plus chanceux. De toute façon, ça se saurait si on trouvait immédiatement ce que l’on cherche. Il n’y avait rien non plus sur les étagères que fouillait Tom. Trop évident.      ─ Tom, où cacherais-tu quelque chose que tu ne veux pas qu’on trouve, sachant que si quelqu’un cherche, il fera le tour de toutes les éventuelles cachettes les plus secrètes et finira par trouver ? Un endroit où personne ne pensera à chercher…    ─ J’avais un oncle qui planquait ses revues graveleuses dans les chiottes, cachées sous un tas de revues banales.     ─ Humm, trop risqué, si tu tombes sur un invité constipé qui commence à chercher un peu de lecture. Enfin, allons voir, sait-on jamais.   Rien. Les toilettes étaient on ne peut plus sobres. Si Gjurd Sandvik lisait en ces lieux, il venait et repartait avec sa lecture.      ─ Je planquerais le dossier dans une boîte anodine au milieu d’autres boîtes, avec des outils, ou un coffret étanche au fond du congélateur.    ─ J’aime ta façon de penser, Tom. Occupe-toi du congélateur, je vais inspecter le sous-sol. Rejoins-moi quand tu as fini ou trouvé.   Le docteur était visiblement bricoleur : un établi jonché d’outils qui n’étaient pas là pour faire semblant. Ceci dit, s’il enterrait des gens dans son jardin, il était normal de trouver de la terre sur une pelle ou une pioche ; cela n’en faisait pas pour autant un jardinier. Il y avait de quoi repeindre la maison et entretenir le bois. Je vérifiai consciencieusement chaque bidon, chaque coffre dans lequel il aurait pu cacher des documents. Tom vint me donner un coup de main ; il n’y avait rien d’autre dans le congélateur que des aliments. Rien ici non plus. Je m’adossai contre l’étagère et observai l’endroit, cherchant ce que nous avions pu louper.      ─ La scie circulaire !    ─ Quoi ?    ─ Elle a servi ; la sciure a été aspirée par le tuyau pour finir dans la caisse, répondis-je en me dirigeant vers l’appareil.    La caisse contenait un peu de sciure, juste ce qu’il fallait pour masquer une boîte tout en faisant croire qu’elle avait été vidée depuis peu. J’enfonçai la main dans les quelques vingt centimètres de résidus de bois.       ─ Rien. Toujours rien.    ─ Rien… ça me donne une idée, répondit Tom. Viens, suis-moi !     ─ Les toilettes ? Mais nous avons déjà regardé, et il n’y a vraiment rien.     ─ Justement ! Le vide apparent fait qu’on se dit qu’on n’y trouvera forcément … RIEN !    ─ Je ne te suis pas, là…    ─ Une boîte étanche, et tu caches tout ça dans la chasse d’eau !   Il souleva le dessus de la chasse, presque religieusement.       ─ Bingo !    ─ Tom, tu es un génie !     
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   Quand Svetlana se fut assurée qu’aucune maison n’était visible sur les bouts d’îles à proximité et qu’aucune autre embarcation ne se trouvait dans les parages, elle commença à vider le sac. Rapidement, quelques mouettes rappliquèrent pour faire banquet. Elle ne sut dire si elles attrapaient des poissons attirés par les restes ou si elles piochaient directement dans les lambeaux de chair.    Avant de revenir, elle prit son téléphone et tenta de trouver un peu de réseau : il était temps de faire un petit compte rendu à Tristan, loin des oreilles indiscrètes.       ─ Mission accomplie. Oui, déjà… Non, rien de bien compliqué. Par contre, j’ai assisté à un phénomène que je n’aurais jamais crû possible si je ne l’avais pas vu moi-même. Tu es assis ? La Natasha en question – qui, pour info, est une transsexuelle – est capable de se transformer en ours, ou en ourse. Du coup, je n’ai pas eu l’occasion de vérifier… Non, je ne me fous pas de ta gueule… Non, le médecin ne nuira plus : l’ours s’est chargé du problème… Non, ce n’est pas des conneries. Je suis sur un bateau et je viens de disperser les morceaux restants du doc, façon steak haché… Je pense qu’il voulait approfondir ce qu’il avait découvert à l’hôpital : dans le dossier de la miss, il est stipulé qu’il y a des anomalies dans son ADN. En gros, il changerait… ce qui pourrait expliquer la métamorphose en ours. Oui, je t’écoute… Hummm… OK… J’aime quand tu dis « crédits illimités » ! Donc, je ne suis plus en mission pour l’ambassade ?... Oui, officiellement, si. D’accord, je tape l’incruste dans le groupe.
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