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Nos années 1970

Chapitre 1

Erotique
Prologue

J’ai jugé utile de vous narrer quelques évènements antérieurs au début de l’histoire qui ont leur importance pour la compréhension de l’histoire.
Juin 1971
Danie est séparée de son mari depuis un mois. L’appartement vient d’être vendu, Danie a encore deux mois pour trouver la maison de ses rêves. Gilles n’a pas perdu de temps et a déniché la sienne près de Vollore-Montagne, un besoin de calme, lui a-t-il confié.
Un samedi soir, en quittant son travail, Danie affiche un sourire radieux en saluant ses collègues. Pour la première fois depuis des mois, elle se sent joyeuse et détendue. Ce soir, elle est invitée chez Stéph et Madie, son meilleur ami fêtant ses 29 ans. Comme le temps passe... se dit-elle en ouvrant la portière de sa voiture. Les enfants sont chez leur père, elle a donc un week-end pour elle toute seule et a bien l’intention de s’éclater. Elle prend rapidement une douche, enfile de jolis sous-vêtements, une robe légère, la température est encore élevée malgré l’heure. Elle se maquille légèrement les paupières, prend son sac, le cadeau de Stéph et descend quatre à quatre les trois étages de son immeuble ancien.
Quand elle arrive, de nombreux invités sont déjà présents. Les guirlandes aux ampoules multicolores sont allumées, le bar est dressé, la grande table en bois est dressée, tout est donc prêt pour s’éclater. Elle en éprouve un besoin vital pour éviter de sombrer dans la dépression. Madie est la première à l’accueillir les bras ouverts et la serrer affectueusement contre elle. Elles se font un bec comme à l’habitude puis Madie l’entraîne vers le bar composé de deux tréteaux et d’une planche en sapin pour le comptoir derrière lequel parade son ami.
— Bonsoir mon Stéph. Tiens, voici ton cadeau.— Bonsoir ma belle, il ne fallait pas, garde tes sous, tu vas en avoir besoin, dit-il en la serrant tendrement dans ses bras.— Oh putain ! s’écrie-t-il après avoir déchiré l’emballage et découvert un album rare de jazz. Alors là, tu ne peux pas savoir à quel point je suis touché. Viens que je t’embrasse, poursuit-il en ouvrant grand ses bras.— Pour être franche, Alain m’a pas mal aidée, mais c’est moi qui l’ai acheté et qui te l’offre de tout mon cœur.— Oh merci, tu as tapé dans le mille, dit-il en lui claquant deux bises sur les joues.— Espèce de salaud, tu n’étais pas aussi enthousiaste en ouvrant le mien, hurle Madie.— Je vous sers une flûte de champagne ?— Oui, je n’en bois pas souvent.— Tiens, tire là-dessus, ça va te détendre, dit-il en tendant un joint à Danie.— Houla, je n’en ai pas fumé depuis un bail, il n’est pas trop tassé ?— Ne t’inquiète pas, de toute façon tu dors à la maison.— Je ne tiens pas à être malade.
— J’ai été raisonnable, fais-moi confiance.

Plus tard dans la soirée, le repas terminé, Madie entraîne Danie à l’écart, sous le cerisier dissimulé par de hauts buissons et situé au fond du terrain. Danie est un peu pompette et les effets des joints la rendent mollassonne.
— Nous n’avons pas eu l’occasion de se parler ces derniers temps, comment vas-tu ?— J’essaie de garder le moral. Tu sais, entre le boulot et les enfants le soir à la maison, je n’ai pas trop le temps de gamberger.— On t’aidera à trouver une maison, ne te fais pas de souci pour ça.— Il faut que je quitte cet appart le plus rapidement possible, trop de souvenirs...— N’y pense pas, dans deux mois, tu repartiras sur de nouvelles bases.— J’aimerais être deux mois plus vieille, dit-elle en poussant un soupir.— Stéph a peut-être trouvé ton bonheur, il m’avait défendu de t’en parler avant d’être sûr. Il connaît un couple de profs qui est muté à la rentrée en région parisienne et qui vont certainement mettre en vente leur maison. Elle est à une quinzaine de kilomètres de chez nous.— Oh ce serait super ! s’exclame Danie qui reprend ses esprits.— Surtout ne lui en parle pas.— Je te le jure.— Rassure-toi, je te tiendrai au courant.— Oh merci, heureusement que je vous ai.— Les amis sont faits pour ça, s’entraider en cas de problème. Maintenant, il serait peut-être utile d’aborder un point sur lequel tous tes problèmes reposent.— Lequel ?— Tu ne devines pas ?— Non, répond-elle en toute franchise.— Ne te voile pas la face voyons, tu sais très bien de quoi je veux parler.— Je vois, mais je n’ai pas très envie d’aborder le sujet. De toute façon, je ne suis pas près de me remettre avec un mec, et puis ça ne manque pas.— Écoute, je vais te poser des questions et je tiens à ce que tu y répondes, je fais ça pour toi Danie, on est entre femmes.— Si tu y tiens...— Tu t’es déjà masturbée ?— Non.— Alors là... Merde, tu ne ressens aucun besoin ?— Non, je faisais l’amour avec Gilles pour ne pas le décevoir, mais je n’y prenais aucun plaisir.— Tu étais vierge, Gilles manquait d’expérience, il n’a certainement pas su éveiller en toi ce désir. Tu ne peux pas rester ainsi, tu vas gâcher ta vie.— Pour être honnête, ça me dégoûtait. Être nue me gênait, sentir ses mains sur mon sexe me donnait envie de vomir, je n’y peux rien.— Si tu y peux quelque chose, mais il va falloir que tu y mettes du tien.— Je n’ai nullement l’intention de faire ça avec un autre mec.— Il n’y a pas que les mecs...— Qu’est-ce que tu sous-entends ?— Je vais te confier un secret. Avant de connaître Stéph, j’ai vécu un an avec une fille et je peux te jurer que c’était sublime. Malheureusement, elle a été mutée à l’étranger et je n’ai pas eu le courage de la suivre.— Quoi, tu as été en couple avec une nana ! Stéph est au courant ?— Bien entendu, il est tolérant.— Et alors, qu’est-ce que ça à voir avec moi ?— Tu le fais exprès ! J’essaie de te faire comprendre que tu pourrais essayer avec une fille, il n’y a aucun mal à cela.— Tu déconnes ! Je ne me vois pas du tout faire l’amour avec une fille...— Si les mecs te dégoûtent vraiment, il y a cette solution et arrête de penser que la sexualité n’a aucune importance. Tu es belle, certainement très bien foutue, tu ne vas pas rester le restant de ta vie ainsi.— Il y a plus urgent actuellement.— Ton blocage est déjà dans la tête, pour preuve tu ne désires même pas en parler, tu fuis.— Excuse-moi, mais je n’ai jamais ressenti la moindre attirance pour une femme.— Et pareil pour les hommes...— Si, il y a eu Stéph à une époque, j’étais prête à faire l’amour avec lui...— Je sais, il m’en a parlé.— Oh pardon, je n’aurai pas dû...— Ce n’est pas grave, le passé est le passé, il est tout à fait normal qu’il ait eu des aventures avant moi, idem de mon côté.— Bon, je t’écoute.— Autant être directe, ça nous fera gagner du temps. Tu me plais Danie, depuis le premier jour où je t’ai vue. Je te propose donc que nous fassions l’amour ensemble. Fais-moi confiance, je suis certaine que tu auras du plaisir.— Avec toi ? ! Tu es mon amie Madie, c’est complètement débile.— Qu’est-ce que ça te coûte ? Si cela ne te plaît pas, il suffira de me le dire et on arrêtera là.— Tu nous vois toutes les deux à poil et nous caresser ? Franchement, rien que d’y penser...— On se connaît Danie, la gêne n’a pas lieu d’être.— Je n’en reviens pas que je t’attire sexuellement, je ne m’en étais pas aperçue.— Je n’ai rien laissé transparaître non plus.— Tu as bien fait, notre amitié aurait pu en souffrir.— N’exagère pas, d’ailleurs Stéph est au courant que tu ne me laisses pas indifférente.— Et il trouve cela normal ?— Tant que ça n’influence pas sur notre couple, il peut le tolérer. Je te laisse y réfléchir... Allez, on va rejoindre les autres.

Il est plus de quatre heures quand les derniers invités s’en sont allés. Stéph est monté se coucher, dans trois heures il ira chez un copain couper du bois pour l’hiver. Madi débarrasse la table, refuse l’aide de Danie et lui conseille plutôt de prendre une douche. Une fois séchée, elle enveloppe son corps nu d’un drap de bain et gagne la chambre d’ami. Elle se rend compte alors qu’elle n’a pas emporté de quoi se vêtir pour la nuit. Elle remet sa culotte, se glisse sous le drap et espère trouver rapidement le sommeil, encore perturbée par les paroles de Madie. Un quart d’heure plus tard, sachant qu’elle ne dormira pas, elle se lève, enfile sa robe et quitte la chambre sans faire de bruit pour ne pas réveiller Stéph. Elle trouve Madie à la cuisine, occupée à faire la vaisselle.
— Tu ne vas pas te coucher ?— Non, mon heure de sommeil est passée. Et toi, que fais-tu là ?— Je n’arrive pas à dormir. Je vais t’aider...— J’ai presque terminé, répond-elle avant que Danie ne termine sa phrase.— Comme tu veux.— Si, prépare le café.

Trois heures ont passé, Stéph est parti, elles se retrouvent seules pour la journée.
— Je vais prendre une douche, tu peux aller t’allonger sur un transat, je te rejoins ensuite. À moins que tu préfères rentrer chez toi, tu m’en veux certainement.— Non, mais j’avoue que ça me perturbe.— N’y pense plus, ça ne se reproduira pas. Je ne te savais pas si coincée. Un conseil, va consulter un spécialiste, tu en as vraiment besoin, dit-elle en dissimulant sa déception.— J’y réfléchirai, répond-elle en quittant la pièce.

Trente minutes plus tard, Madie sort de la maison et aperçoit Danie allongée sur un transat. Elle s’approche et la trouve endormie, la robe légèrement retroussée, dévoilant ainsi le bas de ses cuisses. Mon Dieu qu’elle est belle, se dit-elle en la dévorant du regard.
— Je ne dormais pas, je réfléchissais comme tu me l’as suggéré, dit-elle en soulevant les paupières.— Puisque tu refuses mon aide, je ne vois que cette solution à tes problèmes.— Je ne me sens pas capable de faire ça avec toi, j’en suis désolée.— La base de tes problèmes est là, dit-elle en pointant l’index sur son crâne. Tu veux déjeuner ou tu préfères attendre midi ? Il reste de la viande froide et je peux faire une salade.— Je vais prendre un café au lait et on mangera à midi.— Suis-moi, pendant que tu bois ton café je prépare une mayonnaise.

Par prudence, Madie n’aborde plus le sujet et elles passent l’après-midi à somnoler sous le cerisier. Stéph fait son retour vers vingt heures, ils mangent puis vont se coucher.
Le lendemain matin, quand elle se lève, ses amis sont déjà prêts pour aller au boulot. Elle avale rapidement un café puis les accompagne jusqu’à leur voiture. Ils se font la bise et Madie glisse discrètement un petit paquet dans la main de Danie.
— C’est pour toi, dit-elle en lui faisant un bec plus appuyé qu’à l’accoutumée.— Merci, répond-elle simplement en leur souhaitant une bonne journée.— Je passerai un soir de la semaine, susurre Madie à son oreille.— Viens mercredi soir, exceptionnellement je ne travaille pas jeudi.— OK, on fait comme ça.— Tu dîneras avec moi ?— Ne prépare rien, j’apporterai tout ce qu’il faudra.— Tu es trop gentille.— Madie, on va être à la bourre ! s’écrie Stéph.— J’arrive. Allez, garde le moral, termine-t-elle en lui faisant la bise.

En rentrant chez elle, sa priorité est de prendre une douche et se changer. Elle met un disque sur la platine puis s’installe dans le canapé, son sac sur les genoux. Elle fouille et sort le petit paquet que Madie lui a discrètement donné. À l’intérieur, elle découvre un morceau de shit et un sachet d’herbe qu’elle camoufle dans un des tiroirs du bahut sur lequel est installée la chaîne Hi-Fi.
Le mercredi soir Danie fait manger les enfants vers dix-neuf heures puis les accompagne à leurs chambres. Elle s’attarde avec chacun d’eux puis après un dernier bisou leur souhaite une bonne nuit. Madie arrive à vingt heures les bras chargés de sacs sur lesquels elle distingue le logo de la boucherie-charcuterie-traiteur tenue par Monsieur Thurion.
— Tu es folle, tu as dépensé une fortune.— T’occupes, ça me fait plaisir. J’ai pris de la terrine de petit salé, je sais que tu aimes ça et un pâté en croûte. J’ai apporté une salade du jardin et une bouteille de vin et pour terminer un miroir au citron.— Tout ce que j’aime, dit-elle en la serrant dans ses bras.— C’était voulu. Tu nous sers un apéro ?— Va au salon, je prépare le plateau. Au fait, merci pour le petit cadeau.— J’ai amené de l’herbe que Stéph a eue hier, elle est super ! On va s’en fumer un avec l’apéro. Si ça ne te dérange pas, je pourrai passer la nuit ici ?— Bien entendu, tu dormiras avec moi.

Elles dévorent comme des ogres, avalent la bouteille de bordeaux, s’empiffrent de gâteaux et c’est en titubant qu’elle gagne le salon. Danie met la musique en sourdine pour ne pas réveiller les enfants tandis que Madie roule un joint d’herbe. Danie s’affale sur le divan manquant d’écraser son amie en difficulté pour rouler le pétard.
— Soyons folles, un verre de chartreuse verte ne pourrait pas nous faire de mal, bafouille-t-elle en tentant de se mettre sur pied.— Dis-moi où elle se trouve, tu n’es plus en état de bouger ton cul.— Je ne suis pas bourrée... La bouteille est dans le frigo, ça se boit frais.— J’y vais, allume le joint pendant ce temps-là.— Ouah, qu’elle est bonne, dit-elle en gardant imprudemment la fumée dans ses poumons.— Fais gaffe quand même, elle est bizarre...— Ça me chatouille dans le ventre, dit-elle en passant sa main sur son abdomen.— Je t’avais prévenue.— Bizarre, mais super-bonne, ajoute-t-elle en posant sa tête sur l’épaule de Madie.— Eh, tu te laisses aller !— Parle moins fort, tu vas réveiller les mômes.— Merde, c’est vrai, répond-elle en posant une main sur la cuisse de Danie dont la jupe est légèrement relevée.— Ta main est chaude, murmure-t-elle en aspirant une nouvelle bouffée, les paupières closes.— Eh, tu ne vas pas dormir !— Non, je suis bien...— Détends-toi, dit-elle en déposant de doux baisers dans ses cheveux.— Je suis détendue... Il y a longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi bien, grâce à toi. Tourne la tête que je te fasse un bisou.

Madie la devance, saisit délicatement son visage entre ses mains, pose ses lèvres sur sa bouche comme elles le font lorsqu’elles se disent bonjour. Mais cette fois, Madie va plus loin, insinue sa langue entre ses lèvres et l’enroule autour de la sienne. Elle s’attend à être repoussée, craint même qu’elle ne la gifle, mais Danie reste impassible. Pourtant lorsque leurs lèvres se séparent, elle parvient à articuler ces quelques mots :
— Mais tu m’as embrassée vraiment, tu exagères, mais le ton de sa voix n’a rien d’agressif.— Tu semblais apprécier...— Disons que j’ai trouvé cela plus agréable qu’avec Gilles.

Elle n’hésite pas et l’embrasse à nouveau, ce baiser est langoureux et Danie ne s’en offusque pas, bien au contraire, elle noue ses bras autour de son cou et répond à son baiser. Madie est aux anges, elle devine que son amie est dans de bien meilleures dispositions que le week-end dernier. Elle allume un nouveau joint et le lui tend.
— Le dernier, je suis complètement dans les vapes, susurre-t-elle, la tête reposant sur son épaule.— Tu te souviens quand même que nous venons de nous embrasser ?— Oui, ce n’est pas sérieux.— Arrête, laisse-toi aller, je t’en supplie.— On ira dans la chambre, les mômes pourraient nous surprendre.— Comme tu veux.

Après s’être lavé les dents, elles gagnent la chambre les jambes en coton. Danie s’affale sur le lit, impossible de se maintenir debout.
— Je te déshabille, tu ne vas pas t’allonger avec tes fringues.— N’en profite pas, répond-elle en piquant un fou rire.

Madie lui retire son tee-shirt puis sa jupe et peut enfin, pour la première fois, admirer son corps à demi dévêtu. Ses sous-vêtements blancs à fines dentelles sont magnifiques, elle la regarde les yeux émerveillés, le cœur battant.
— Que tu es belle, dit-elle en dégrafant son soutien-gorge.

Elle frissonne quand elle le lui retire dévoilant ainsi ses seins, à l’aréole brun clair au centre de laquelle pointe un petit mamelon qu’elle a déjà envie de presser entre ses lèvres. Les doigts tremblants, elle fait glisser la culotte le long de ses fines jambes, retardant l’instant où elle posera ses yeux sur son intimité. Elle lève la tête et se retient de pousser un cri quand se dévoile à ses yeux son sexe d’une beauté indescriptible. La vulve est glabre, seul un petit triangle soigneusement épilé orne son pubis. Comment une fille aussi coincée a-t-elle eu idée de se faire épiler le sexe ?
— T’arrête de te rincer l’œil !— Tu as un corps magnifique, qui ne demande qu’à s’éveiller, murmure-t-elle en se déshabillant.

Danie est-elle en capacité de comprendre ce qu’il se passe ? Dans le doute, Madie tient à en avoir le cœur net.
— Ça va ?— Mouais.— Tu es consciente, je ne tiens pas à subir tes foudres demain matin.— Au point où on en est, je serais conne de ne pas essayer.— Laisse-moi faire, dit-elle avant de couvrir ses seins de doux bisous.

Ses lèvres vagabondent sur son abdomen jusqu’à la lisière des fins poils noirs de son pubis. Leur douceur lui donne des frissons d’autant que ses yeux fixent sa vulve bombée qui l’attire comme un aimant. Elle se laisse glisser sur les genoux, écarte ses jambes et plonge son visage entre ses cuisses.
Cette nuit-là fut une seconde naissance pour Danie. Elle s’offrit aux caresses de Danie sans retenue, avec à la clé plusieurs orgasmes, sensation qu’elle n’avait jamais encore ressentie. Peu après, sa réaction fut radicale, elle aimait les femmes et tirait un trait sur les hommes. Madie tenta bien de la raisonner, mais c’était peine perdue, elle en était persuadée et la suite ne lui donna pas tort. Leur liaison dura quelques mois puis Madie, peu à peu, prit de la distance pour ne pas mettre en péril son couple. Elle aurait pu aimer Danie, partager sa vie avec elle, mais elle aimait Stéph et la raison l’emporta. Danie en fut blessée sur le coup, mais se rangea aux arguments de Madie et leur amitié perdura sans le moindre nuage.
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Dans un domaine différent, un autre évènement se produisit et changea du tout au tout son mode de vie. Il se produisit l’été dernier, dans le golfe du Morbihan où elle passait ses vacances avec ses enfants et tous ses amis. Installés à une terrasse de café, ils furent abordés par une femme très élégante qui, après les avoir salués, demanda à parler à Danie. Celle-ci se leva et la suivit à l’écart, sans poser la moindre question.
— Je me présente, Claudine Pierron, je représente la marque "Carnaby street" en France et je recherche des mannequins pour présenter la collection hiver. Vous connaissez notre maison ?— Oui, j’en ai entendu parler.— Vous connaissez donc notre style et le vôtre y correspond tout à fait. Vous êtes physiquement la personne idéale et je vous propose de faire des essais dans nos studios à Paris en septembre. Cela vous intéresse-t-il ?— Vous me prenez au dépourvu, je n’ai jamais fait cela.— Justement, les essais serviront à vous donner les bases, sont bien entendu rémunérés et en cadeau supplémentaire on vous offrira quelques pièces de cette collection.— Le problème est que je travaille du mardi matin au samedi soir dans une librairie où je suis responsable d’un rayon.— On s’arrangera, ne vous inquiétez pas.— Je veux bien tenter l’expérience, répondit-elle sans hésiter.— Parfait, voici ma carte. En échange, pourriez-vous me donner vos coordonnées où je pourrai vous expédier la convocation et les documents s’y référant.

Deux mois plus tard, elle se présenta à l’agence, réussit brillamment les essais et fut convoquée la semaine suivante pour le shooting. Sa prestation lui attira les félicitations et elle écarquilla les yeux lorsqu’on lui remit un chèque de 3 500 francs et lui fit choisir cinq vêtements parmi la collection. Avant de partir, on lui indiqua qu’on pourrait à nouveau faire appel à elle selon les besoins. Mais le destin, sous les traits de Sylvie, allait bouleverser son quotidien. Après avoir travaillé trois ans aux quatre coins du monde comme reporter photographe pour l’agence Gamma, elle en eut assez de ces déplacements et se fit embaucher comme photographe à l’agence Fémina. Celle-ci emploie une dizaine de top models triés sur le volet qui travaillent sur commande pour les plus grands couturiers, les magazines spécialisés dans la photo artistique, etc. Elle eut vent que l’agence recherchait un modèle, qui selon les descriptions, correspondait exactement au physique de Danie.
Elle s’empressa de l’en informer et obtint un rendez-vous la semaine suivante pour les essais d’usage.
C’est à cette période que débute l’histoire de cette fille et de tous ses proches. Nous sommes en mai 1972, Danie a beaucoup changé, elle est aujourd’hui une femme épanouie, bien dans sa peau et assume parfaitement son homosexualité. Depuis Madie, elle a vécu quelques aventures, notamment avec Peggy, Sylvie et Virginie, pourtant son ex-belle-sœur. Elles s’entendent toutes à merveille, respectent la liberté de chacune malgré la promiscuité de leurs habitations respectives.
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