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Nos années 1970

Chapitre 5

Erotique
Chapitre IV


Il est près de 19 heures ce samedi 3 juin quand Danie s’apprête à partir. Ce soir, Lucie l’invite dans un restaurant gastronomique près de La Bourboule, mais lui a lancé un défi auquel elle a répondu. Elle s’est mise en beauté, de jolis sous-vêtements, une jupe légère jaune pastel et le chemisier assorti. Elles ne se sont plus vues depuis la soirée passée chez elle, Lucie bloquée par ses obligations professionnelles, et Danie préférant rester chez elle pour ne pas éveiller les soupçons des filles. Ce soir, elle a prétexté un repas familial et Peggy a accepté de s’occuper des chiens.
Quand Lucie lui ouvre la porte de son appartement, Danie se jette dans ses bras et l’embrasse tendrement.
— Ton ensemble est très joli, ce sera parfait. Tu es toujours d’accord ?— Je n’ai qu’une parole.— J’ai réservé une table en extérieur, tu verras c’est magnifique et très romantique.— Merci mon p’tit chou, la remercie-t-elle en la serrant dans ses bras.— Tu as mis un soutien-gorge ?— Oui, à cause des filles qui n’auraient pas manqué de me poser des questions.— Tu sais ce qu’il te reste à faire, de mon côté, c’est fait, ni soutien-gorge ni culotte.

Tel est le défi de Lucie, aller au restaurant sans porter de sous-vêtements. Cela pourrait en choquer plus d’un, elles, ça les amuse. Danie s’exécute, les met dans son sac par prudence, les voici fin prêtes pour prendre la route. Lucie glisse une cassette de Crosby, Still, Nash and Youg dans le lecteur puis fait démarrer sa voiture.
— Tu te souviens qu’on doit se mettre complètement à poil pour le trajet du retour, lui rappelle Lucie.— Je m’en souviens très bien, ça ne me fait pas peur.

Lucie n’avait pas exagéré en vantant la beauté du lieu. Le parc est somptueux, arboré d’essences diverses et aux nombreux massifs fleuris. Un maître d’hôtel s’avance vers nous et s’adresse à Lucie :
— Bonsoir Mademoiselle David, bonsoir Mademoiselle, je vous accompagne à votre table habituelle.


La table ronde, située à l’écart des autres sous un chêne centenaire, offre une vue imprenable sur l’ancien moulin et la terrasse où les tables sont quasiment toutes occupées.
— Daniel, pourriez-vous déplacer les couverts afin que nous puissions être toutes les deux face au moulin ?— Bien entendu Mademoiselle.— Vous nous apporterez ensuite deux flûtes de champagne s’il vous plaît.— Très bien Mademoiselle.— Tu es déjà venue ici ? demande Danie une fois le maître d’hôtel parti.— Oui, quand un client achète un bien d’une valeur conséquente, mon patron tient à les remercier de cette façon.— Tu avais bien préparé ton coup avec ta table habituelle située à l’écart.— Disons qu’à cet endroit nous serons plus tranquilles tout en observant les allées et venues. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais les nappes descendent au ras du sol et dissimulent nos jambes, personne ne s’apercevra que nous ne portons pas de culotte.

Le maître d’hôtel dépose les deux flûtes de champagne ainsi que la carte et celle des vins.
— Si vous avez besoin, le sommelier est à votre disposition.— La personne qui m’accompagne est connaisseuse.— Dans ce cas... Je reviens prendre la commande dans une vingtaine de minutes, un garçon va vous apporter les petits fours.— Merci Daniel.

Le champagne est divin, les petits fours succulents, les entrées raffinées et délicieuses. Jusqu’ici tout serait parfait sans cette chaleur accablante. Lucie est d’une tenue irréprochable, ce qui surprend Danie qui redoutait quelques excès de sa part. Mais elle va vite déchanter, le plat principal servi, Lucie lui impose un premier défi :
— Te sens-tu capable d’enlever ta jupe ?— Tu es folle, le maître d’hôtel va s’en apercevoir, tu imagines la honte !— Tant que nous n’avons pas fini le plat, il ne viendra pas. Ensuite, il suffira de déplier ta serviette et la poser sur tes cuisses, il n’y verra que du feu.— J’accepte si tu en fais autant.— Ces défis me concernent également, répond-elle en baissant sa jupe qu’elle récupère pour la fourrer dans son sac posé à ses pieds.

Danie en fait autant, mais reste les cuisses serrées en dégustant la souris d’agneau confite aux girolles et sauce champagne.
— Fais comme moi, écarte les cuisses.— Tu exagères, fait-elle remarquer en jetant un œil vers elle pour découvrir son sexe exposé en toute impudeur.— Allez, ne fais pas ta timide.— Pfft, souffle-t-elle en se pliant à ses exigences.— Pourquoi cacher une telle merveille ? dit-elle en fixant son entrejambe.

Au dessert, Lucie se rapproche d’elle et caresse la fente de son sexe.
— Ton joli minou est tout trempé.— Ça n’a rien de surprenant après dix-sept jours d’abstinence, se justifie-t-elle.— J’adore le caresser, ajoute-t-elle en y introduisant son index.— Non, arrête, si j’ai un orgasme imagine le scandale.

Lucie n’insiste pas, retire son doigt qu’elle se met à sucer langoureusement, provoquant l’hilarité de sa nouvelle amie.
— Je ne suis pas une petite sainte, mais ce que nous faisons actuellement est une pure folie.— Et ce n’est que le début...— Dans quoi je me suis embarquée, souffle-t-elle.

Au dessert, après un calme relatif, Lucie insiste pour voir ses seins.
— Ne déconne pas, là on pourrait me voir.— Déboutonne le haut de ton chemisier, mets-toi de profil et écarte les pans.

Lucie a réponse à tout et le chic pour minimiser ce que bien d’autres jugeraient scabreux. Danie finit par céder et lui dévoile ses seins en jetant des regards paniqués sur la terrasse.
— C’est bon, tu es adorable.— Je te préviens, il y aura des limites à tes extravagances, dit-elle en reboutonnant son chemisier.— Oui, ne t’en fais pas.

Après avoir réglé la note et laissé un pourboire important, Lucie rejoint Danie près de la voiture.
— Allez, à poil, clame-t-elle en enlevant ses fringues.

Danie se déshabille à son tour et s’engouffre sur le siège arrière comme elles l’avaient convenu. Lucie démarre et remonte l’allée jusqu’à la départementale. Après cinq kilomètres, elle commence à désespérer, n’ayant croisé ou dépassé aucun véhicule. À mi-chemin, elles aperçoivent enfin les feux arrière d’une voiture. Lucie accélère pour s’en approcher et jubile quand elle distingue deux hommes âgés à l’avant et, suppose-t-elle, leurs épouses à l’arrière.
— Ce sont des p’tits vieux, on va bien se marrer. Bon, quand je les dépasserai, tu colleras tes fesses sur la vitre.— Carrément ! Et s’ils relèvent le numéro de la plaque et la signalent aux flics ?— J’ai tout prévu ma cocotte, j’ai enduit la plaque de boue cette après-midi. Tu es prête ?

Danie s’agenouille sur le siège et plaque ses fesses sur la vitre. Lucie met le clignotant et parvint à leur hauteur, appuie sur le klaxon pour attirer leur attention. Elle éclate de rire quand elle discerne le visage outré des deux femmes âgées, puis, prévoyante, accélère et les sème rapidement.
Danie s’installe derrière elle et pose ses deux mains sur ses seins qu’elle se met à pétrir vigoureusement.
— Hum, excellente initiative, dit-elle en jetant un regard dans le rétroviseur.— Tu as la peau vachement douce.

Vingt minutes plus tard, Lucie se gare sur la petite place en face de son immeuble. Elle sort de la voiture, totalement décontractée, se fichant éperdument d’être nue.
— Alors, tu sors ?

Danie s’extrait de la voiture et court jusqu’à la porte d’entrée.
— Dépêche-toi, quelqu’un pourrait venir.— Y a pas le feu, répond-elle en se dandinant sur la chaussée.— Tu es vraiment gonflée, c’est quand même ton quartier.— Ils roupillent tous à cette heure, dit-elle en ouvrant la porte.

Danie la précède dans les escaliers, lui permettant de contempler ses fesses et son sexe.
— Je suis certaine que tu mates mon cul !— Et ta foufoune, réplique-t-elle en rigolant.

Danie s’installe dans le canapé et s’empresse de rouler un joint. Lucie apporte le restant du champagne qu’elle verse dans les flûtes et prend place dans le fauteuil qui fait face au divan.
— Tu fais bande à part, lui fait-elle remarquer.— Non, j’aimerais simplement te regarder te masturber.— Encore un de tes fantasmes !— Sois sympa...

Pour la faire enrager, elle se montre hésitante, fumant le joint tranquillement, un sourire au coin des lèvres.
— Tu te moques de moi !— Je réfléchis...— Pas trop longtemps, répond-elle en caressant son sexe.— Tu prends les devants, dit-elle en regardant sa main s’agiter sur sa vulve. Je vais te confier quelque chose, à toi on peut tout dire...— Je suis tout ouïe.— Aujourd’hui, je suis beaucoup moins pudique que je ne l’ai été, mais je vais peut-être t’étonner en avouant prendre du plaisir à me montrer nue devant les personnes que je connais. Chez moi, l’été, je suis nue la plupart du temps. L’autre jour, lors de mon premier shooting auquel assistait Janice, j’étais excitée à l’idée de me mettre à poil devant elle. Certaines fois, lors de fêtes chez Madie et Stéph, j’adore m’afficher dans des tenues qui mettent en valeur mon anatomie, par exemple porter un tee-shirt sans soutien-gorge. Tout à l’heure, au restau, contrairement à ce que tu pouvais penser, j’étais tout émoustillée quand tu m’as demandé d’enlever ma jupe.— Donc, te masturber devant moi, ne serait pas pour te déplaire.— Oui, répond-elle plus timidement. Tu me trouves normale ?— Tu aimes séduire, voilà tout. Et puis merde, la société évolue, les jeunes ont besoin de liberté, quelle qu’elle soit. Le festival de Woodstock en est le parfait exemple.

Danie se cale contre le dossier, écarte les jambes, enduit son index et son majeur de salive puis les introduit aisément dans son vagin ruisselant. Sa main gauche malaxe ses seins, les doigts jouant avec les mamelons. Elle ne baisse pas le regard, bien au contraire, ses yeux sont fixés sur Lucie qui, elle aussi, se masturbe en l’observant.
— Mets un doigt dans ton anus.— Il te faut la totale, réplique-t-elle avant d’introduire le majeur de sa main gauche dans son petit orifice.

Lucie ne tient plus en place, elle se lève et se met à genoux à ses pieds, pouvant ainsi profiter du spectacle au plus près. Néanmoins, Danie ne veut pas atteindre l’orgasme de cette façon et quelques minutes plus tard lui demande :
— Suce mes doigts et ensuite tu lèches mon minou.

Lucie accepte de bon gré, se délecte des saveurs imprégnées sur ses doigts à s’en enivrer, puis elle embrasse son nombril, le caresse du bout de la langue, dépose une série de baisers sur sa hanche droite avant de descendre sur son pubis qu’elle effleure du bout des lèvres, les petits poils bruns lui chatouillant le nez. Elle dépose un tendre baiser sur sa vulve, écarte les grandes lèvres comme on ouvre les rideaux d’un théâtre, et enfonce sa langue dans son antre moelleux, alors que son pouce imprime de petits cercles sur son clitoris. Les muscles de ses cuisses sont parcourus de spasmes, de tensions soudaines de part et d’autre de son visage. Lucie est si excitée qu’elle agrippe ses fesses des deux mains et plonge son visage tout entier contre son sexe et le lape d’une façon dévorante.
— Oh non, ça va encore être ma fête,— Tu es encore plus belle lorsque tu jouis, murmure-t-elle en levant la tête, sa langue caressant sensuellement ses lèvres.— Tu ne diras pas ça tout à l’heure lorsque j’aurai le visage ravagé.— Oh que si, quel que soit l’état dans lequel tu es, tu es toujours la plus belle.— Personne ne m’a aimée comme tu m’aimes.

L’émotion empourpre son visage qui replonge instantanément entre les cuisses de sa bien-aimée. Sa langue, inquisitrice, sépare les lèvres de son sexe comme les pétales rouges et froissés d’un coquelicot. Elle parcourt, avec une lenteur exquise, la fente de bas en haut, le premier d’une série de va-et-vient délectables qui amène Danie à la frontière de l’abandon, proche de l’orgasme. Mais elle trouve cela trop rapide, trop frustrant et le lui fait savoir.
— Je ne veux pas que tu jouisses tout de suite.— Tu en as de bonnes, c’est toi la responsable.— On fait une pause et on se fume un joint, décide-t-elle.— T’es dégueulasse de me laisser comme ça ! proteste-t-elle.— Rien ne presse, tu démarres au quart de tour et j’ai encore envie de déguster ton minou.— C’est toi qui me caresses, je n’y peux rien, râle-t-elle en se redressant.— Cool, ne sois pas si pressée, dit-elle en lui tendant le pétard.— Je ne suis pas au bout de mes surprises avec toi...— Tu ne crois pas si bien dire, patiente quelques minutes...

Lucie termine le joint qu’elle écrase dans le cendrier, prend Danie par la main et l’entraîne jusqu’à la chambre.
— Pour ce que je vais te proposer, le lit est indispensable.— Qu’est-ce que ça va être encore ? dit-elle en levant la tête au ciel.— Allonge-toi sur un côté.

Danie s’exécute, Lucie écarte ses cuisses et place sa vulve contre la sienne.
— C’est la position du ciseau, tu connais ?— Non, première fois que j’entends ça.— Dans cette position, on va frotter nos vulves l’une contre l’autre, l’orgasme est garanti, affirme-t-elle en se déhanchant.— Hum, c’est bon...— Bouge comme je le fais.

Danie a pigé le truc et adapte son rythme au sien, son sexe collé à celui de sa partenaire. Son corps s’électrise, elle connaît ces ondes qui se transforment en frémissements avant de devenir d’intenses vibrations. Leurs corps s’agitent de plus en plus rapidement, leurs gémissements s’intensifient, sans se quitter des yeux jusqu’à l’orgasme qu’elles atteignent à l’unisson en expulsant de violents gémissements.
— Alors, qu’est-ce que tu en dis ?— Pas mal, mais je préfère quand on se lèche.— Madame fait sa difficile, dit-elle en affichant un sourire ironique. Allonge-toi sur le ventre.

Lucie se met à genoux au niveau de ses fesses qu’elle écarte de ses mains et se met à frotter son sexe sur le petit orifice.
— Oh oui, continue !— Écarte-les avec tes mains, ce sera plus facile pour moi.— On fait l’amour ou de la gymnastique, plaisante-t-elle en les écartant au maximum.

Danie a rapidement les fesses trempées, elle gémit, râle, suffoque sous les assauts répétés de son sexe contre son anus. Elle pousse un cri quand elle sent deux doigts s’introduire profondément dans son vagin, épousant rapidement le rythme de ses déhanchements. Une nouvelle fois, elles atteignent l’orgasme en parfaite osmose, la sueur perle sur leurs corps terrassés par la jouissance.
— Viens, on va se doucher, après je te laisse l’initiative.— Je ne suis pas aussi inventive...— Fais ce que tu sais faire, ça me conviendra tout à fait.

C’est en sortant de la douche qu’une idée lumineuse traverse l’esprit de Danie et qui pourrait surprendre Lucie. Une fois séchées, elles se hâtent de gagner la chambre.
— Étends-toi sur le dos, lui ordonne-t-elle.— C’est un ordre ?— Exactement, ensuite tu sortiras la langue.— Oh, oh...

Danie s’installe au-dessus de son visage, pose son sexe sur la langue de Lucie et par de lents mouvements du bassin, fait glisser son sexe sur la pointe de sa langue.
— Tu aimes ? lui demande-t-elle en se relevant légèrement.— Oh oui, j’adore...

Danie, brûlante comme la braise, écrase son sexe sur sa bouche, la langue de Lucie fouillant sans relâche son intimité à s’en étouffer. Cette fois elle ne bouge plus, elle la laisse œuvrer et agir à sa guise. L’expérience de Lucie n’est pas pour lui déplaire, avec sa langue elle est capable de tout et le fait merveilleusement bien. Elle parvient même à l’introduire, léchant avec virtuosité les chairs de son vagin. Au comble de l’excitation, elle enduit son majeur de salive et l’enfonce profondément dans son anus. Dans la seconde qui suit, de violentes rafales dévastent le bas de son ventre, son corps est transpercé de toutes parts d’ondes électriques. Elle hurle quand l’orgasme la plie en deux, la langue de Lucie dans son vagin et son doigt toujours dans son petit orifice. Elles demeurent ainsi de longues minutes, reprenant leur souffle petit à petit.
— J’ai adoré, ce sont les premiers mots que prononce Lucie.— Tu n’es pas la seule, quel pied !— Je me boirai bien une flûte de champagne, soumet Lucie.— Avec un bon joint, ajoute Danie qui bondit hors du lit.

Lucie en profite pour couvrir ses fesses de doux baisers, passer la paume de sa main entre ses cuisses pour ensuite la porter à sa bouche.
— J’aime tout chez toi, tu es délicieusement belle mon amour.— Oh, que de tendresse dans ce simplet mot, susurre-t-elle en la regardant.— Ne te fous pas de moi.— Absolument pas, d’ailleurs si tu ne m’aimais pas, je ne serai certainement pas ici.— Tu acceptes donc mon amour ?— Oui et j’aimerais te le rendre.— Un jour, peut-être, répond-elle en lui prenant la main pour l’emmener au salon.

Le joint a raison de leur résistance et c’est titubantes qu’elles regagnent la chambre pour s’affaler sur le lit, serrées l’une contre l’autre. Elles s’endorment aussitôt, le corps apaisé, les images de leurs étreintes à l’esprit.
Il est plus de onze heures quand Danie soulève ses paupières, un rai de lumière filtrant entre les lattes des volets. Elle saute du lit, ouvre grand les volets, inondant la pièce des rayons du soleil.
— Debout ! crie-t-elle en secouant son amie.— J’ai connu des réveils plus cool, lui répond-elle en bougonnant.— Oh pardon, je vais me faire pardonner, dit-elle en plaquant sa bouche sur son sexe.— Ah là, c’est beaucoup mieux, s’extasie Lucie.

Après une douche salvatrice, elles déjeunent avec appétit, mais Danie sursaute quand elle entend l’horloge comtoise égrener les douze coups de midi.
— Merde, j’ai prévenu les filles que je rentrerai pour midi, elles partent toutes se balader à Clermont-Ferrand.— Téléphone-leur que tu auras du retard. De toute façon, ça ne les empêche pas de sortir.— Je vais appeler Peggy pour qu’elle donne à manger aux chiens.

Peu après, Danie rejoint Lucie dans la chambre et l’informe que tout est réglé.
— Si tu n’as rien à faire, tu peux venir avec moi à la maison. Les filles ne rentrent que demain, elles vont voir une pièce de théâtre ce soir et dormiront chez une copine à Chloé. On pourra se baigner...— Génial ! s’écrie-t-elle en lui sautant au cou.

Les chiens sont derrière le portail quand Danie ouvre les portes et se ruent vers elle pour réclamer caresses et bisous. Après ces effusions, elles se rendent directement vers la piscine main dans la main, comme deux amoureuses.
— Tu as faim ? demande Danie.— Non, on a déjeuné tard.— On se baigne maintenant ?— Tout à l’heure si ça ne te dérange pas.— Mets-toi à l’aise, propose Danie en se déshabillant.

Lucie, après s’être dévêtue, s’allonge sur le grand transat, abrité du soleil par un parasol. Danie revient avec des boissons fraîches qu’elles déposent sur la table basse, sort un pétard de sa boîte, avale une grande gorgée d’eau pétillante et s’assied près de Lucie qui a les yeux clos et le visage détendu. Tout en fumant, elle la regarde, la trouve vraiment mignonne et apprécie de plus en plus sa compagnie. Bon, d’accord, elle reconnaît qu’elle est un peu barrée, exubérante, prête à toutes les extravagances, mais surtout de grandes qualités, telles que la gentillesse, la générosité, la sincérité et bien d’autres encore. L’amour qu’elle lui porte l’émeut profondément et ne pas le partager la peine. Elle s’était pourtant juré de ne jamais faire l’amour sans éprouver des sentiments pour sa partenaire, alors pourquoi le fait-elle avec Lucie ?
Le petit diablotin qui rôde parfois dans sa tête lui fournit la réponse, la seule qu’elle ne voulait pas entendre : ",Mais pour le cul ma pauvre Danie, ouvre les yeux, elle est une formidable amante qui te donne un plaisir inouï, qui te fait grimper aux rideaux, qui t’envoie encore plus loin qu’au septième ciel, voilà, pas la peine de te prendre la tête". Heureusement, le petit angelot qui veille sur elle vient à sa rescousse : "Ne prête pas l’oreille à ses paroles, c’est un dépravé. Par contre, moi, tu vas m’écouter : tu as juré ne jamais faire l’amour sans sentiments, il serait donc opportun de réfléchir à la relation que tu entretiens avec Lucie. As-tu la certitude de ne pas l’aimer, ou commencer à l’aimer ? Toi seule a la réponse". Le diablotin revient à la charge, mais Danie le repousse sans ménagement pour se concentrer sur les propos troublants de son ange protecteur. Et s’il disait vrai ?
Il est possible
qu’inconsciemment je me voile la face... se dit-elle sans quitter des yeux celle qui est la source de ses tourments.
— Tu dors ? chuchote-t-elle à son oreille.

Pas de réponse, elle s’est donc endormie, lui donnant l’occasion de faire le point et d’y voir plus clair. Elle a déjà la conviction que cet amour lui vaudrait les griefs de ses amies, principalement Sylvie, et nuirait à la bonne harmonie de leur communauté. Cela, il n’en est pas question, elle s’y engage fermement. Le fait qu’elle soit nue n’arrange pas les choses, elle a beau se raisonner, inexorablement ses yeux reviennent se poser sur elle, cheminant de ses seins à sa vulve. Le plus sage serait de s’éloigner, mais elle n’en a ni la volonté ni l’envie. Bien mal lui en prend, la voici tenaillée par un désir irrésistible de la caresser. Elle se met à genoux au pied du transat, écarte prudemment ses cuisses pour ne pas la réveiller et écrase sa bouche sur son joli minou. Sa langue pénètre son vagin, s’agite nerveusement sur les parois dont les délicates saveurs explosent sous son palais.
— Qu’est-ce que tu fais ? s’exclame Lucie en se redressant.— Comme si tu ne le voyais pas, répond-elle avant de replonger son visage entre ses cuisses.— Danie, tu avais raison, notre relation ne doit pas se cantonner au sexe.— Excuse-moi, mais là, j’en ai vraiment envie.— Moi aussi, mais si tu y prêtes attention, on ne fait que cela à chaque rencontre.— Cela m’étonne de toi, on en discutera après, répond-elle en poursuivant ses caresses.

Durant près d’une heure, elles débattent sur le sujet, chacune exposant ses intentions et projets, qui, finalement, se rejoignent sur beaucoup de points.
— Ce qui ne nous empêchera pas d’allier les deux, comme se balader à poil en forêt, précise Lucie.— Je connais un coin chouette et discret, nous y allions dans notre jeunesse. En plus, il y a un cours d’eau où l’on peut se baigner.— On ira y faire un tour un de ces jours.

Elles passent le restant de l’après-midi à nager, jouer au Scrabble, et vers dix-neuf heures, s’installent sous la tonnelle pour prendre l’apéritif. Elles sont toujours nues, pourtant elles restent sur la réserve et leur regard a perdu de son éclat.
— Tes enfants ne sont pas là, lui demande Lucie avant de se coucher.— Ils sont avec leur père pour deux jours, il y avait des animations pour enfants à la MJC.

Lucie est partie à dix heures, les filles sont rentrées peu avant midi, enchantées de leur soirée théâtrale. Danie leur a préparé un repas, elles la remercient chaleureusement de cette attention. Par contre, sa nudité lui vaut quelques quolibets dont elle est habituée.
— Je suis plus à l’aise ainsi, surtout par cette chaleur.— Elle n’a pas tort et puis ça nous permet de mater son cul, dit Laure peu coutumière de ce genre de réflexion.— Qu’est-ce que tu attends pour en faire autant, la met au défi Virginie.— Mon corps vous rendrait complètement dingues.— Oh, ne crains rien, on ne te violera pas, dit Peggy.— Parce que vous ne l’avez jamais vu...— N’importe quoi, tu es surtout une dégonflée.— Ou alors elle a le cul plein de vergetures dont elle a honte, dis-je pour plaisanter.— Et les nibards sur le nombril, renchérit Virginie.— Si c’est une stratégie pour que je me foute à poil, vous perdez votre temps, bande de p’tites connes.
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