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Nos rêves fous

Chapitre 5

Un si bel avenir

Histoire médaillée
Erotique
Les allées et venues des mains de mon doudou font bondir mes sens en éveil. De bisous en vrais baisers, nous nous retrouvons à des préliminaires corsés. Ils le sont d’autant plus que ma tête reste fixée sur l’idée de la présence dans sa maison, de notre hôte. Écoute-t-il nos soupirs, nos gémissements, tous ces petits craquements du lit que l’amour physique entraine sans que personne n’y prenne garde ? C’est une règle immuable bien connue des mateurs et des voyeurs qui savent les reconnaitre. Et petit à petit mon corps s’ouvre au désir, à une envie plus sauvage sûrement. Mais Pierre est un orfèvre et sait ménager ses effets. Pas trop vite, juste ce qu’il faut pour maintenir le feu qui couve.
Il ne souffle sur les braises que le temps nécessaire à ma mise en condition. Pour que j’accepte l’idée que Maxime peut nous rejoindre ? Peut-être, mais il n’en dit rien et laisse monter très doucettement la température, dans des câlins affolants. Je sursaute, frémis, frissonne et le laisse aller de plus en plus loin dans sa guerre d’usure. Il veut m’emmener à un point de non-retour, faire en sorte que je sois tellement affolée et remplie d’envie que je ne sois plus en mesure de reculer. Il y parvient avec brio. Ça passe par des phases doucereuses où sa langue se coule dans les méandres de mon sexe trempé. Il sait y faire, et je ne résiste que mollement.
Instant délicat que celui de l’intromission, alors que visage tourné vers le mur, mon corps en « chien de fusil », je ferme les paupières. Lui lové contre mon dos, me réchauffe de toute sa grandeur et sa bouille dans ma nuque insiste à bécoter cette dernière. Ensuite, il quitte la plage de mon cou pour me mordiller le lobe de l’oreille avant de murmurer… ce qu’il attend.
— Je peux… mon amour ?—… ?— Je peux frapper dans le mur, ma chérie ?—… oh ! Pierre… Pierre, tu… fais comme tu veux…
La suite est si confuse dans mon esprit. Mon doudou a-t-il cogné dans la cloison ? Aucun souvenir ! Par contre ce dont je prends conscience c’est que le matelas et le sommier s’enfoncent graduellement sous un poids supplémentaire. Oreilles et yeux fermés, je ne veux plus entendre ni voir. Dans mon dos, mon mari me pistonne très doucement et je suis languissante. Cette main qui frôle le haut de ma cuisse forcément accessible et surtout très visible pour celui qui se tient face à moi, appartient-elle à Pierre ou à… Maxime ? La pensée qu’elle soit à cet homme me fait me cabrer plus que nécessaire.
Pierre accélère son rythme, pour me maintenir sous pression ? Il me lèche aussi la nuque, va de la plage de mon cou à ce lobe qu’il affectionne. La patte, elle s’est écartée. J’imagine que le type profite du spectacle de notre accouplement très languissant. Cette fois, c’est mon poignet qui est pris en charge et je sais que c’est Pierre qui le retient. Pourquoi ? Juste une sensation que c’est lui et qu’il veut un truc que je ne suis pas capable de faire seule. Dans la mesure du possible, je le laisse donc guider mon bras. Il le fait parcourir un peu d’espace, suffisant pour que ma menotte prenne contact avec le corps de Maxime. Ma paume est désormais sur son torse.
Poilu, un duvet fin que mes doigts perçoivent, alors que je m’obstine à garder les paupières closes. Une émotion inouïe que de sentir cette peau velue, sous ma main moite. Cependant elle reste inactive, simplement posée à plat sur la poitrine inconnue. La cadence des gestes de mon homme s’est intensifiée et il me laboure littéralement le ventre. Ce qui me fait crier plus fortement, à chacun de ses coups de bite. Maxime se rapproche, je ne sais pas comment ni pourquoi. Je sais que ce qui rase mon visage, ce sont ses doigts. Je suis en nage à coup sûr, sans toujours oser le moindre attouchement.
Et le bruit incongru du ventre de mon doudou qui heurte à chaque coup de boutoir mes fesses remplit la chambre. Cette louche qui me caresse, elle revient sur mon avant-bras, délicatement, sans heurts. Et une fois qu’elle finit de longer mes phalanges, elle tire lentement l’ensemble bras main vers… c’est là, je la touche. J’ai la patte sur le jonc du bonhomme. Il est tout dur, en érection maximale. Mon Dieu… que faire, comment réagir à cette présence ? Je ne bronche pas, et c’est encore lui qui remue son bassin, comme pour se masturber sur ma paluche. La possession de Pierre se fait plus hard aussi, peut-être parce qu’il suit la scène depuis sa place.
Il me secoue de plus en plus vite, sa bandaison hors norme rend sa queue plus grosse que d’ordinaire ? À moins que ce ne soit qu’une vision de mon esprit embrumé ? Et il insiste encore et encore. À tel point que j’en perds totalement la notion de ce qui m’entoure. Quant au bout de longues minutes d’un coït quasi sauvage, je me réveille, avec dans la bouche le sexe de Maxime. Mon cerveau a sûrement disjoncté, assez pour que je ne me rende pas vraiment compte que mon visage est venu à la rencontre ou à l’approche de cette bite inconnue. Je suce une queue qui n’est pas celle de mon mari !
Ça me donne une montée d’adrénaline sans précèdent. Ce n’est dans ma vie de femme que la troisième bite d’homme que je touche ! Avec celle de pierre et celle du jeune type lors de notre passage au cinéma. Mais là, c’est bien au-delà de cela. Je la suce sans forcer, comme si tout devenait naturel. Un peu dans le brouillard évidemment par la baise amplifiée de mon mari qui doit avoir une vue exceptionnelle sur ce qui se passe face à lui. Il me touche les fesses, me cramponne par celles-ci un long moment avant que je comprenne que son intention est de me positionner en levrette.
Il n’est pas question de refuser. Je suis allée trop loin pour reculer. Et me voilà à quatre pattes le cul en l’air avec mon homme qui revient à la charge. Maxime lui me fait face. Il se couche et avant que Pierre ne reprenne son remplissage, il se coule sous moi, par une reptation insensée. Tout son corps disparait, allongé sous le mien. Ce qui fait que son sexe bandé au maximum se tient au garde à vous sous mon visage. C’est là que je comprends… sa bouche vient me ventouser la chatte pendant que Pierre me reprend d’une manière tendre. Mon Dieu, je suis de nouveau secouée par les coups de queue de mon mari.
Maxime doit donc voir s’enfoncer la bite de celui-là en moi et il me lèche le clitoris plus ou moins bien, à cause sans doute de la violence dont Pierre fait preuve pour me baiser. À plusieurs reprises son vit est éjecté de mon vagin, trajectoire mal calculée ou fait volontaire de la part de ce mari en rut ? Je ne suis plus en mesure de penser sainement ou de demeurer suffisamment lucide pour analyser une situation qui me dépasse. Et ma tête devient trop lourde pour être tenue en l’air. Mais en baissant le crâne, j’arrive tout droit sur… la verge qui bat le briquet sur le ventre de notre hôte. Encore un coup de reins plus fort que les autres et me voici avec la chose rigide au bord des lèvres.
C’est le bouquet ! Pierre rugit et se met à me parler, presque me supplier…
— Oh ! Ma chérie… suce-le, je t’en prie, suce-le… pour moi ! Pour me faire plaisir… c’est trop beau, trop bon.—…
Il le demande. Rien ne me force à être d’accord pour faire ce qu’il attend. Et pourtant… ma bouche aidée en cela par mes mains qui viennent cercler mes doigts autour du tube bouillant se porte sur le mât qui vibre déjà sous mes lèvres. Tout devient flou, tout est fou. Je suce comme une folle cette tige et désormais nous sommes trois à râler dans la chambre. Les assauts de Pierre se font moins sévères, il profite du film vivant ? Quant à notre complice, lui me caresse les fesses alors que la queue de mon mari fait des clapotis incongrus tant elle navigue dans une mer démontée. Je ne tente plus de cacher ma jouissance, de retenir mes aboiements de chienne en chaleur. Je l’ai voulu et bien j’y suis !
La pause que s’octroie mon mari ne me laisse pas pour autant de répit. Je continue à branler et lécher la queue de Maxime et lui, fort de mon envie indécente a cette fois tout loisir d’accéder totalement à la fente délaissée par Pierre. Il n’est pas avare de ses coups de langue, ne se privant pas non plus pour étendre son territoire de léchage jusqu’au milieu de la raie de mes fesses. Là où… se niche l’œillet sombre de ma rosette. Je ne résiste pas plus que cela à l’intrusion linguale du bonhomme sur la cavité quasiment vierge. Il sait s’y prendre le bougre et je râle sourdement, la bouche toujours pleine de son sexe imperturbablement bandé.
Un doigt se prélasse là où la langue salive depuis quelques minutes. Est-ce un de ceux de Pierre ? Où appartient-il à mon lécheur fou ? Je m’en fiche, je ne suis plus à même de penser correctement. Prise par une sorte de feu permanent qui enflamme tout sur son passage, je rue des fesses, ce qui sûrement accélère d’autant l’envie du gaillard qui me tripote l’anus. Et le doigt écarte les muscles, se fraye un vrai sentier dans l’étroit couloir. Je ne ressens aucune douleur, je me laisse faire tout bêtement. Et puis je m’en moque de savoir qui fait quoi.
C’est ainsi que je suis retournée telle une crêpe un soir de Mardi gras. Mon homme pose son pistil sur ma bouche pour une pipe qui lui tient à cœur et… entre mes jambes largement ouvertes par deux bras solides, un son que je n’assimile à aucun de connu me par vient, juste avant que Maxime me redresse les jambes, pour les passer par-dessus ses épaules. Il colle son nœud contre l’endroit délaissé par Pierre et d’une simple bourrade, il fait de moi, une femme infidèle. Il me lime avec une vigueur apparentée à celle de Pierre les instants d’avant. Je repars pour une sucette qui ravit mon doudou. Je ne suis plus qu’un pantin, une femme repassée qui se fait mettre par mes deux mecs… et la honte me submerge soudain !
— oOo —

Ballotée entre l’un et l’autre, je leur offre tout ce que je peux, tout ce qu’ils attendent aussi. Ça dure une longue partie de la nuit. Comme toutes les guerres, les hostilités cessent faute de combattants et nous sommes tous trois avachis sur le pieu aux draps chiffonnés. Pierre à ma droite, Maxime à ma gauche, nous reprenons tous notre souffle. Ma respiration retrouve un rythme plus normal et personne n’a envie de briser l’instant magique par un mot. Pourtant bon sang que j’ai soif. Les deux sexes mâles n’ont plus si fière allure, recroquevillés entre les jambes des deux gaillards qui sont par la force des choses, mes amants.
Sous ma hanche ma main glisse pour remonter à la lumière avec entre les doigts un carré de plastique partiellement déchiré. En relevant le bout de mon nez, je peux apercevoir la capote qui fait grise mine sur la queue mollassonne de Maxime. Combien en a-t-il utilisé ce soir ? Quatre ou cinq ? Tant mieux qu’il se soit protégé. Sent-il que je l’observe à la fois amusée et perplexe ? Il réagit enfin.
— Je… j’ai été à la hauteur, Agnès ?— J’ai soif !—… ?— Oh, pardon ! Toi aussi Pierre, tu veux boire un coup ?— Volontiers !— Je vais chercher une bouteille de bulles… je reviens !
Et je remarque son geste furtif, pour retirer le préservatif, mine de rien. Il file nu comme un ver et nous sommes Pierre et moi, seuls un moment.
— Tu as été… magnifique ma chérie. J’ai adoré… quelles sont tes impressions de ton côté ?— Je… je me sens un peu coupable de je ne sais quoi. Tu piges ? C’était bien, bon, mais pas normal.— Mon cœur… il n’existe aucune normalité en sexualité. Toute notre éducation nous fait nous sentir coupables de trucs qui dans bien des endroits, sont juste la règle. Une main mise sur nos esprits par le clergé il y a bien longtemps et les curés de leur côté ont fait bien pires. Je t’aime… et suis si heureux de ce qui vient de nous arriver… Maxime est ravi, tu ne crois pas ?— Peut-être. Mais je ne peux m’empêcher de penser que j’ai franchi un palier dans la dégradation corporelle et mon cerveau a encore du mal à assimiler ce qui s’est passé… je ne réalise pas tout à fait…— Ne sois pas inquiète, je t’aime toujours autant… et tu m’as là, donné tellement de bonheur. Tu ne t’en es pas rendu compte, mais j’ai bandé comme un âne. Et je suis persuadé que notre « ami » de son côté… ah ! Il arrive, nous reparlerons de tout ceci tout à l’heure ! Je t’aime.—…
Ses lèvres en cul de poule sont sur ma joue et le bisou qui s’ensuit résonne dans le silence revenu dans la pièce. Maxime nous sert un verre à chacun et nous trinquons à ce qui vient de se faire. Il ne s’est pas rhabillé, s’assoit sur le lit, sa main libre posée sur ma cheville.
— Tu es une très belle femme. Merci, Agnès, de ce que tu m’as donné ce soir. Je renoue avec la vie grâce à toi. Pierre a beaucoup de chance de t’avoir. J’espère que si Yolande a assisté à cela, elle en a ri. Je comprends l’amour entre Pierre et toi. J’ai connu le meilleur avec ma femme et elle me manque tous les jours que Dieu fait. Je ne me croyais plus capable de retrouver une sexualité en dehors d’elle. Vous venez de me prouver le contraire.—… tant mieux alors si tu as apprécié. Agnès et moi sommes heureux de te connaitre, Maxime.— Tout le plaisir est sûrement pour moi, tu sais Pierre. J’avais peur, d’être idiot, de ne plus savoir faire. Votre gentillesse me redonne de l’espoir… Je vous laisse la bouteille et vous souhaite une bonne nuit. À demain matin pour le petit déjeuner ! Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis de l’autre côté du mur.— Bonne nuit, Maxime, fais de beaux rêves ! — Merci Agnès. Je peux t’assurer que tu vas garder une grande place dans ceux à venir.
Pierre et moi nous nous étreignons encore quelques minutes avant de nous endormir dans les bras l’un de l’autre. Grand plongeon dans un néant sans rêve censé être réparateur. Et il fait encore bien sombre lorsque je sors de ce coma quotidien, avec je l’avoue une envie de faire pipi carabinée. Le problème, c’est que je suis à demi éveillée, dans une sorte de brume épaisse et de plus dans cette maison qui m’est quasiment inconnue. Je me dirige à tâtons, tant bien que mal, et retrouve le corridor. Je franchis un à un les mètres qui pas à pas me font marcher vers les toilettes. Là… c’est avec satisfaction que je me vide la vessie.
Mon retour se fait de la même manière, sans lumière. Et je pousse la porte de la chambre où mon Pierre dort toujours comme un bienheureux. Je me glisse dans la couche et je me cale contre mon homme avec une sorte de plaisir évident, dans le but de reprendre ma nuit interrompue. De mon bras j’encercle le bidou de mon doudou, lequel grogne un peu. Puis sans trop savoir pourquoi, je glisse ma patte plus bas sur son ventre, sur la petite bête endormie qui repose là sur son lit douillet de coucougnettes. C’est une erreur volontaire de ma part. Parce qu’en moins de deux minutes, le tube flasque et mou, à peine sollicité du bout de mes doigts, enfle et se tend.
Cette fois, il est dans ma paume et je peux doucement branler la bite qui redresse la tête. Pierre dort-il encore ou bien fait il semblant pour profiter de la situation ? Aucune idée et puis assurément, je m’en fiche. Je n’ai aucune envie de baiser, c’est juste de le masturber qui me plait en cet instant. Sentir la chaleur de sa queue dans ma menotte, et lui donner un peu de bonheur en branlant la trique sensuellement. Il ne l’entend pas de la même manière et sa main se presse d’un coup contre ce sexe très utilisé tout au long de notre soirée. Finalement ce n’est ni douloureux ni désagréable et je ne refuse pas ses caresses.
Ceci pourrait durer des heures, mais comme tous les mecs, il est d’un coup plus pressé et il vient frotter sa bedaine contre mon ventre. En quelques mouvements, il parvient bien sûr à me grimper et le tenon rigide se loge dans la mortaise. En bon menuisier il me creuse par des coups de reins plutôt tendres. Je le serre de toutes mes forces contre mes seins et ma main vient pour jouer avec ses tétons, comme j’adore le faire si souvent. Là… je fourre mes doigts dans les poils fins, trop finalement pour que cela ne me saute pas à l’esprit, qui couvrent son torse. Et je sursaute suffisamment pour qu’il s’en étonne.
— Je t’ai fait mal Agnès ?— Mal… non… mais qu’est-ce que tu fais dans notre lit Maxime ?— Votre lit ? Comment ça votre lit ? C’est toi qui es dans le mien… moi je n’ai pas bougé et puis… j’ai cru que c’était ce que tu voulais. Bon sang… je te jure que je ne savais pas… Où est Pierre ?— Mais… je suis allée aux toilettes et je n’ai pas allumé les lampes, je me suis fourvoyée ? Mince alors je me croyais bel et bien avec Pierre…— Je… je suis désolé !
Il ne bande plus, tant la situation est étrange. Il marmonne encore des mots d’excuse alors que je me redresse et file dans la piaule, vers ce qui me parait être la porte. Mince alors ! Cette fois, j’ai bel et bien trompé mon mari. Parce que là… il n’est absolument pas au courant. Maxime fait jaillir la lumière de son chevet… alors que j’atteins le couloir. Je me retourne et lui murmure :
— Pierre ne doit rien savoir Maxime, de ce qui vient de se passer, d’accord ?— Oui ! Tu peux compter sur ma discrétion… encore merci et je suis marri… vraiment.
Je fais les deux pas qui manquent pour rejoindre mon doudou. Il est exactement dans la même position que lorsque je me suis relevée en catimini. Il n’a pas bougé d’un iota et si personne ne lui raconte ce qui vient d’arriver, il ne peut absolument pas le savoir. Je me coule dans le lit et réfléchis à cet évènement, qui vu avec des yeux extérieurs, peut sembler risible. Il est dramatique pour moi. Il m’est ensuite impossible de redormir. Et puis si je fais le point… comment ai-je pu être aussi bête et me laisser leurrer à ce niveau ? Sans la moquette trop rase de Maxime… est-ce que j’aurais joui ? Merde ! C’est dingue de me dire que si je raconte ça, on va me prendre pour une véritable cinglée… J’en ai des sueurs froides.
— oOo —

C’est l’anniversaire de Pierre. Depuis environ deux ans, deux, voire trois fois par mois nous avons un invité de choix. Maxime est désormais notre meilleur ami. Jamais un mot plus haut que l’autre, jamais d’embrouille, ce type est clean. Je fais durant les week-ends ou les jours qu’il passe avec nous, l’amour indépendamment à l’un ou à l’autre sans que ça pose le moindre souci à quiconque. Bon ! Nous gardons cette relation à trois très secrète, mais c’est fabuleux. Je suis une femme comblée et mes « deux hommes » ne cèderaient pour rien au monde leur place. Maxime a un équilibre qui lui permet d’avancer.
Bien entendu, je sais parfaitement qu’un jour où l’autre, il aura une nouvelle femme, une autre compagne dans sa vie. Mais pour le moment, si je ne peux pas remplacer sa Yolande, du moins est-ce que j’allège ses peines et lui fais oublier les pires instants de son absence. Pierre, lui délaisse peu à peu les prétoires pénaux pour l’univers moins violent des affaires. Il est le conseil de nombreuses entreprises de notre région. Nous vivons notre amour avec une passion qui ne se dément pas. J’aime cet homme, il me le rend bien. Pour le sexe avec Maxime, c’est un tout autre registre. Il ne s’agit pas d’amour, mais bien de cul à l’état pur.
Je revois de temps en temps Annabelle et Yann, parfois en compagnie de leur amant. La vie continue et elle est ce que l’on veut bien en faire. Nous aimons le partage de certains des moments de notre existence, mais sans jamais que ces échanges corporels empiètent sur notre quotidien. Ça reste des jeux entre adultes librement consentis. J’ai gagné en confiance et mon Dieu, tous les gens que je rencontre dans notre vie de tous les jours, ces anonymes qui ne sont au courant de rien, me disent rayonnante, superbe. Le sexe conserverait-il vraiment ?
Pour nous, c’est un moyen aussi d’évacuer stress et crainte que confère les évènements qui nous tombent dessus. Je n’aime pas Maxime, mais si un mois, pour une raison ou pour une autre nous ne le rencontrons pas, il nous manque. Je dois admettre que j’ai aussi tenté d’amener mon doudou et Maxime à jouer entre eux, sans franc succès. Oh ! Ils se sont bien, pour me faire plaisir, une fois ou deux, tripoter, fait une unique tentative de fellation mutuelle, mais ce n’est pas leur truc. J’ai donc renoncé à les voir un soir faire l’amour entre eux. Les saisons défilent au rythme de ces amours différentes qui nous apportent joie et sérénité.
La semaine dernière, j’ai entamé le dernier volet de la rénovation des appartements de Hugues. Comme me l’a dit il y a très longtemps de cela Annabelle, il règle rubis sur l’ongle. Nous avançons tous vers des lendemains qui chantent toujours. Mais personne ne sait de quoi demain sera vraiment fait. Alors vivre ce qui peut l’être s’avère être un pur bonheur. Depuis des mois aussi, nous avons mis à l’index le préservatif, tout simplement parce que la confiance entre nous trois est là. Un temps aussi nous avons envisagé une rencontre entre le trio Annabelle-Yann-Hugues et notre groupe. L’idée ne s’est jamais concrétisée.
Mais ce n’est, qui sait que partie remise. Un jour nous aurons peut-être cet autre courage et nous nous engagerons délibérément sur un chemin plutôt libertin. Jusque-là, nous apprécions de nous retrouver le plus souvent possible, il nous arrive également de partir en vacances tous les trois sans que ça pose un seul problème. Et ce soir mes hommes vont arriver. Alors j’imagine déjà une soirée corsée, c’est pour cela que je dois cesser d’écrire. La baignoire m’attend, avec son lit de mousse odorante et la longue préparation que ça inclut pour me rendre désirable aux yeux de mes fauves…Un jour, j’écrirai peut-être mes mémoires, mais pour l’heure, j’ai mieux à faire. Je dois vivre les pages que je veux écrire, puisqu’on ne parle bien que de ce que l’on connait vraiment…
Et nos existences s’étirent en jours heureux… n’est-ce pas là, la plus belle des promesses d’un avenir serein et radieux…

Fin !
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