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Nouvelle

Chapitre 2

L'offrande à Éros

Erotique
La pièce au parquet luisant est vaste mais chaleureuse malgré le peu de mobilier présent. Quelques canapés, un grand lit, des chaises éparses. Les murs blancs sont décorés avec sobriété de tableaux style renaissance. Elle est seule avec cet homme et pourtant rien ne l’effraie; la curiosité est la plus forte et son tempérament fonceur semble lui chuchoter de ne pas reculer. L’homme aux yeux azur reste d’un calme silencieux. Quand elle le regarde, il sort de la poche intérieure de sa veste un grand foulard bleu avec lequel il lui bande délicatement mais fermement les yeux. Une obscurité apaisante l’envahit. Lorsqu’elle lui demande ce qu’il fait, il reste muet. Elle sent à présent ses mains sur ses épaules puis elles se détachent et elle devine aux bruits de pas qu’il se déplace pour lui faire face. Elle imagine derrière son foulard qu’il la regarde attentivement puis soudain elle sent une main qui caresse sa joue. La surprise la fait tressaillir mais très lentement avec une douceur presque maternelle, l’homme continu d’explorer son visage. Il dessine le contour de ses lèvres avec ses doigts puis viens dégager en arrière les cheveux qui tombaient sur ses épaules. La respiration de la jeune femme s’accélère légèrement, elle reste là debout dans le noir, immobile et en attente. Enfin, elle sent les mains qui se détachent et entend l’homme quitter la pièce d’un pas lent.Elle n’a pas le temps de se demander s’il faut retirer le foulard. Une autre personne entre à son tour. Elle sait que ce n’est pas son premier cavalier accueillant car le pas et le parfum sont différents. Une senteur musquée lui indique que c’est un homme. Ce n’est pourtant pas son ami P. qu’elle reconnaitrait les yeux fermés sans hésiter. Inquiète mais toujours mue par la curiosité elle questionne à nouveau. Elle obtient pour seule réponse la caresse plus franche d’une main sur son cou. Cette nouvelle main est vigoureuse, moins douce, plus virile et semble sure d’elle. Après avoir tenu son cou et lissé son menton avec son pouce, elle descend vers ses seins qu’elle pétrit à travers la robe puis, comme pressée, elle termine sa course charnelle entre les jambes de la jeune femme. Mécaniquement, la fille aux yeux bandés recule ses hanches et songe à faire un pas en arrière mais la main la quitte. Elle sent à présent qu’on la guide par l’épaule et qu’on la place debout au centre de la pièce.
Elle prend une profonde respiration comme pour se redonner du courage avant l’entrée en scène. Mais le répit est de courte durée car elle entend la porte s’ouvrir.Deux ou trois personnes entrent. Les pas sont toujours lents mais l’entourent et s’immobilisent près d’elle. Elle entend les respirations et sent le poids des regards sur elle. Rien ne se passe durant quelques instants qui lui paraissent une éternité. Elle se demande si elle a bien fait de venir, si son ami P. est là et si elle ne ferait pas mieux d’arrêter tout. Mais étonnamment cette idée lui est désagréable et la rend triste. Elle ne regrette pas ces mains sur son corps qui semblaient lui dire : « tu es belle et désirable, laisse-nous te sublimer ». Elle veut maintenant que cette aventure unique continue. Elle calme son souffle, détend ses épaules, laisse ses mains pendre et ferme ses yeux derrière le foulard. Son cœur bat plus vite et elle se sent plus vivante ce soir.
Le ballet sensuel des mains reprend. Cette fois, elle ne sait plus combien. Elle sent tout son corps irradier de caresses pressantes. Par-dessus sa robe, une main s’attarde sur ses hanches tandis qu’une autre palpe ses fesses. Une caresse vient glisser sur sa nuque puis plonge dans son décolleté pour venir prendre avidement un sein. Une main fouille son pubis et l’autre la chute de ses reins. Elle sent aussi une caresse descendre le long de sa cuisse et une autre passer dans ses cheveux. Elle ne peut plus rester debout immobile. Toutes ces attentions charnelles la bousculent doucement, lui font perdre sa statique. Elle ne sait plus si c’est elle qui se tient debout ou si ce sont toutes ces mains qui la soutiennent. Désorientée, elle tente elle aussi de toucher, de prendre une main, une épaule mais elle sent aussitôt deux mains enserrer ses poignets et lui plaquer fermement les bras le long du corps. Son souffle est court à présent et elle n’entend plus rien que le froissement de sa robe et les grincements du parquet sous ses pieds.
Puis toutes les mains se calment soudainement comme pour obéir à un seul ordre. Elle sent, après un court instant, glisser dans son dos la fermeture de sa robe. Encore chancelante, elle devine une main sur son épaule qui saisit doucement un pan de son vêtement. Alors, avec une habileté rare, quelqu’un fait glisser sa robe le long de son corps jusqu’à ses chevilles.Elle se retrouve là, seule sur ce parquet verni au milieu de gens qu’elle ne voit pas. Sa robe échouée sur ses pieds joints, elle est presque nue mais ne cherche pas à se cacher avec ses mains. Ses bras restent immobiles et ses épaules droites. Son petit slip blanc reste son unique vêtement, vestige de pudeur. Elle se tient cependant debout sans gêne et un calme étonnant l’envahit. Elle sent la délicieuse fraicheur de l’air dans son dos et sur ses seins. Elle devine les yeux posés sur son corps inerte. Seul son souffle fait bouger ses épaules et son ventre. Elle relève sa tête comme pour fixer l’horizon qu’elle ne voit pas. Elle sait maintenant qu’elle ne reculera plus.Les bruits se sont tus. Elle n’entend plus que la respiration sourde des inconnus autour d’elle.
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