Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 7 J'aime
  • 2 Commentaires

Nouvelles d'Excitia

Chapitre 1

Le Wolfelin et la Sorcière

Erotique
Ce récit se passe en des temps reculés, à une époque où humains et êtres mystiques se côtoyaient encore. Sur le continent d’Excitia, une terre bénie des Dieux, le mana était une ressource abondante qui circulait en toutes choses. Elle était divisée en six sources primitives : le Feu, la Glace, l’Eau, l’Air, le Tonnerre, la Foudre et la Roche. Ceux possédant une affinité forte avec l’une de ces sources primitives pouvaient en maîtriser les flux à leur guise, se dotant ainsi d’un pouvoir exceptionnel.

Cependant, les humains, ne pouvant ressentir le mana, violèrent un tabou en exhumant l’existence de la magie noire. Alimentée en consumant l’essence vitale des plantes et des animaux magiques, elle semait mort et désolation. Craignant pour l’équilibre du continent, le conseil de l’Hexanarchie, assemblée qui regroupe les dirigeants des six principales factions d’Excitia, décida de bannir la civilisation humaine vers les terres désolées de l’ouest. Les Abîmes, un territoire sinistre scindé en deux par un gouffre brumeux à la profondeur insondable, gardé par le Souverain de la Roche, marquait la frontière entre le territoire humain et l’Hexanarchie.
Sur ces terres où rien ne poussait, après des décennies de guerres intestines, un homme, Ludwig Von Finsternis, réunifia le peuple humain pour fonder l’Empire de Finis. Sous cette nouvelle gouvernance et grâce aux découvertes réalisées sur la magie noire, la civilisation humaine parvint à s’approprier ses terres et prospérera à nouveau.
Deux siècles plus tard, le Souverain de la Roche mourut dans des circonstances troublantes, attisant les frictions entre l’Empire et l’Hexanarchie. Suite à cet événement, l’Empereur actuel, Rudolph Von Finsternis, descendant direct du Fondateur de Finis, renforça son armée postée à la garde de l’Abîme, où les escarmouches devenaient plus fréquentes. Les moult pourparlers qui eurent lieu entre les deux parties firent chou blanc ; une guerre totale se profilait.
Aux premières lueurs de ce jour fatidique, l’armée finissienne lança une charge d’ampleur dans le but de prendre le contrôle total du Pont de l’Aube, principal point de traversée de l’Abîme. Elle fut interceptée par les troupes unies de l’Hexanarchie au milieu de l’impressionnant ouvrage de pierre. Une bataille âpre s’en suivit. Au milieu de la mêlée, deux champions respectés et craints par leurs ennemis respectifs s’affrontaient.
Caitlyn, fille benjamine de l’Empereur, mieux connue sous le nom de Violette Solitaire, était l’une des sorcières les plus redoutées du Royaume de Finis. Froide et distante, cette jeune femme semblait insensible aux affaires qui ne la concernaient pas directement, préférant passer son temps enfermée dans son laboratoire à mener des recherches sur la magie noire. En s’illustrant sur-le-champ de bataille, elle comptait bien obtenir l’attention et la reconnaissance que son père ne lui avait jamais accordée.
Face à elle se dressait Neits. un wolfelin. Cet être aux traits partagés entre ceux d’un homme et d’un loup était un pugiliste maîtrisant le mana de la roche avec une aisance et une puissance inégalées. Sa tranquillité d’esprit apaisait ses alliés les plus anxieux, alors que les cris de guerre qu’il poussait à chaque coup porté faisaient trembler ses adversaires. Beaucoup voyaient en lui le prochain Souverain de la Roche. Néanmoins, ce rôle ne l’intéressait guère. En cet instant, il voulait avant tout protéger son peuple, dont le village est situé dans une forêt non loin de l’Abîme.
Ces deux adversaires se connaissaient relativement bien. Ils eurent plusieurs fois l’occasion d’échanger de leurs expériences de vie en marge des pourparlers. Quand ils discutaient, ils n’étaient ni la fille de l’Empereur, ni le prochain Souverain de la Roche, mais deux êtres avides de connaître tous les détails de l’autre. Une forte attraction s’était développée entre eux. Ce fut à contrecœur qu’ils firent passer leurs obligations militaires au-dessus de cette relation. Compte tenu de leurs forces, l’affrontement fut d’une rare intensité.
Caitlyn projeta un orbe d’énergie noire que le wolfelin bloqua en érigeant un mur de pierres sur la trajectoire. La construction se fractionna en une multitude de pierres jaune-orangé qui fondirent sur la sorcière. Elle dansa gracieusement entre les projectiles sans se rendre compte que son adversaire avait comblé les quelques mètres qui les séparaient. À portée, Neits recouvra son bras d’une épaisse couche de roche, avant de décocher un puissant coup de poing dans le ventre de sa cible. Caitlyn fût projetée quelques mètres en arrière. Bien que sa robe magique ait absorbé le plus gros de l’impact, la jeune femme n’en était pas moins secouée.
En se relevant, elle récita une incantation ; une brume épaisse entoura son ennemi. Des ronces sombres jaillirent soudain du brouillard pour étreindre les membres de Neits, sans qu’il n’ait eu le temps de battre en retraite. Un pistolet se matérialisa dans la main que Caitlyn tendait vers sa proie ainsi ferrée. L’arme se chargeait en magie noire en émettant un vacarme métallique qui couvrait le brouhaha du champ de bataille. Le pugiliste sentit son mana quitter son corps, cannibalisé par l’engin pointé vers lui.
Le son qu’émettait l’arme, dont une lueur vive s’échappait du canon, s’estompa : le sort était prêt. C’est alors que la jeune femme hésita. Ses bras tremblèrent. Ses jambes flanchèrent. Son cœur se déchira entre son devoir et ses sentiments. Des flashs de ses moments chaleureux partagés avec Neits succédaient à d’autres, froids, passés à chercher le regard de son père.
Fais-le... murmura une voix caverneuse directement à son esprit. Tire !— Non ! Je ne peux pas. Je ne veux pas. Je ne veux plus.
— Tu payeras pour ta désobéissance.
À ces mots, le corps tout entier de Caitlyn se figea, ses membres ne lui répondirent plus. Ses mains bougèrent d’elles-mêmes pour réaligner la mire sur la cible. Elle était maintenant un pantin manipulé par des ficelles tirées dans l’ombre. Fuis Neits ! Fuis ! voulait-elle crier, mais aucun son ne sortit de sa gorge nouée.
Son pouce écrasa la détente. Un bruit sec, assourdissant, se propagea sur-le-champ de bataille comme si une bombe venait d’exploser. Un intense rayon lumineux fût projeté hors du canon, et fendit l’air pour traverser le ventre du wolfelin en lui arrachant un cri de douleur. Les attaches l’immobilisant s’effacèrent ; il s’effondra au sol.
La chute du principal champion adverse exalta l’armée finissienne, qui lança une nouvelle charge coordonnée et coupa les lignes ennemies comme du beurre. Caitlyn, libéré de son entrave, se rua vers Neits les yeux humides. C’est alors qu’un Minotaure, armé d’une lourde hache et aux cornes menaçantes entre lesquelles circulait un puissant arc électrique, eût le tort de se mettre sur son chemin. D’un moment de poignet, la sorcière fit apparaître un imposant rondin de bois sombre qui vint violemment percuter les côtes de son obstacle et le projeta par-dessus la rambarde du pont. Enfin, elle put serrer son wolfelin dans ses bras et laisser ses larmes couler.
— Vous vous êtes vaillamment battus, mais vos efforts sont vains. Rapportez ceci à vos dirigeants : « Aujourd’hui, les humains viennent chercher la considération qui leur revient de droit. La chute de l’Hexanarchie n’est maintenant plus qu’une question de temps. »
Caitlyn pouvait reconnaître cette voix entre mille, identique à celle qui avait résonné plus tôt dans son crâne. Elle appartenait à ce cavalier à l’aura oppressante et au poil grisonnant qui approchait sur le dos d’un cheval à la robe noire : l’Empereur Rudolph Von Finsternis.
— Tu me déçois ma fille, soupira-t-il avec un regard de dédain. Encore une fois, tu me déçois.— Jamais je ne serai assez bonne pour vous, père. Allez mourir... — Que dis-tu ma fille ?
Caitlyn prit une profonde inspiration, puis répéta en fusillant son géniteur avec détermination :
— Allez ! Mourir !
Une tornade de mana se forma subitement autour de la sorcière. Les bourrasques de vent engendrées furent si violentes que les soldats qui ne furent pas projetés dans les airs durent se replier. Tous près de l’épicentre, l’Empereur ne broncha pas. Il brandit sa claymore d’une main en menaçant sa fille du regard. Elle ne se laissa aucunement intimider, agrippant le wolfelin plus fermement encore. Agacé par ce qu’il jugeait être un caprice, Rudolph abattit son épée sur son enfant.
* * *

Les douleurs lancinantes qui parcouraient son corps vinrent brusquement réveiller Caitlyn et lui tirer des soupirs de complainte. Ses esprits prirent quelques instants à se remettre en place. Des images des derniers instants de la bataille ressurgirent par à-coups.
Elle revit la claymore de son père sur le point de lui fendre les bras, quand soudain la lame rebondit sur le bouclier généré par la haute densité de mana qui l’entourait. Elle revit Rudolph lacérer cette coquille protectrice de coups, frappant plus violemment à chaque reprise. Elle revit le flux de mana se déstabiliser subitement, déclenchant une puissante explosion dont l’onde de choc souffla le pont de pierre. Elle se sentit tomber dans le vide, son corps collé à celui de Neits.
Elle fut prise de soudaine inquiétude en ne le voyant pas.
Il était inconscient, adossé contre une pierre à quelques mètres d’elle. Malgré ses blessures, Caitlyn ne put résister à la pulsion de se rapprocher de lui, de le toucher, pour être sûr qu’il était bien là, que c’était bien lui. Elle boitilla pour combler la distance qui les séparait avant de se laisser tomber sur les genoux, à califourchon autour des cuisses du wolfelin.
D’elles-mêmes, les mains de Caitlyn explorèrent le corps du jeune homme à la peau d’ébène. La première découvrit une carrure durement musclée. Elle partit d’un ventre aux abdominaux sculptés, avant de caresser de larges épaules, de s’attarder sur le pelage soyeux d’une longue queue de loup, et de finalement glisser et d’entremêler ses doigts avec une main parsemée de cicatrices.
L’autre main de la sorcière s’attarda sur son visage paisible. Elle chatouilla d’abord les deux oreilles velues et pointues, qui placées au sommet de son crâne perçaient une épaisse chevelure noire et ondulée, dont une mèche à l’avant était tressée. Puis, en contournant des sourcils bien marqués, elle descendit vers des joues rebondies. Son majeur longea un nez fin par lequel se faisait une respiration calme, tandis que son pouce massait des lèvres épaisses, mais douces. Enfin, elle finit son parcours dans le creux de la nuque du garçon.
Toutes ces palpations finirent par tirer l’endormi de son sommeil. Il ouvrit lentement ses yeux en amande, au fond desquels brillait une couleur brun-orangé. Confuse d’être prise sur le fait, Caitlyn se figea, attendant la réaction de la bête qu’elle venait de réveiller.
Neits mit un temps à rassembler ses esprits. La première chose qu’il vit fut cette longue crinière noire aux pointes violacées qui encadrait un visage rougi par l’embarras, sur lequel étaient incrustés des yeux ronds d’un bleu intense et des lèvres fines légèrement entrouvertes. Quand il eût analysé la situation, toutes sortes d’images gênantes défilèrent dans son esprit, si bien que son visage tourna lui aussi au cramoisi.
Un rire nerveux leur échappa. La tension que la bataille avait installée en eux s’évanouissait maintenant qu’il n’y avait plus qu’eux. Ils restèrent quelques secondes ainsi, leurs doigts entrelacés.
Dans un éclair de courage, Caitlyn vint précipitamment coller ses lèvres contre celles de Neits. Elle agit instinctivement, n’ayant rien appris sur ce genre de situation dans ses livres. Le wolfelin, complètement désarçonné par la gaucherie de la manœuvre, peina à trouver des opportunités pour respirer. Son nez se heurta à celui de la sorcière qui redoubla d’ardeur. Elle écrasa ses seins contre le thorax de son partenaire, ébouriffa ses cheveux, griffa son cou. Neits repoussa finalement délicatement la jeune femme, pensant voir la mort arriver. Caitlyn s’excusa honteuse en se retirant :
— Pardon, pardon, pardon ! Bon sang... Excuse-moi. Je... Je suis une sorcière humaine, toi un wolfelin qui aime sincèrement les siens. Une guerre entre nos deux peuples est en train d’éclater. Il y a quelques instants encore, nous nous battions. Tu devrais me haïr... Je... Je n’aurais pas dû.
Neits la retint en passant ses bras autour de sa fine taille, puis la ramena vers lui jusqu’à coller leur bassin l’un à l’autre.
— Ça va aller. Honnêtement, j’ai cru que tu tentais de me tuer, blagua-t-il en se recoiffant, puis je me suis souvenu que tu peux être vraiment gauche quand il ne s’agit pas de magie.
Il embrassa délicatement la sorcière qui ne pût objecter quoi que ce soit. Cette fois, ce fut un baiser exquis, hors du temps, qui leur fit oublier un temps les tracas de la guerre. Tous deux se laissèrent envahir par la chaleur que leur procurait l’instant. Leurs respirations s’harmonisèrent tout en devenant plus bruyantes. Timidement, leurs lèvres s’entrouvrirent pour laisser leur langue se rencontrer. Neits caressa sa partenaire entre les omoplates et jusque dans le bas du dos, à la limite de ses fesses rebondies. Réciproquement, elle lui massait délicatement la nuque et les oreilles. Ils restèrent soudés ainsi ensemble pendant de longues minutes, s’échangeant des baisers sur le front, le cou, les épaules...
Caitlyn sentit sous sa robe la verge de son partenaire se raidir contre sa culotte mouillée d’excitation. Son clitoris frottant contre ce membre épais l’inonda d’un sentiment d’épanouissement qu’elle n’avait jamais expérimenté auparavant. Désireuse de plus, elle ondula lentement son bassin au début, puis plus rapidement à mesure que l’ivresse montait.
Les deux amants ne se contrôlaient plus. Leurs corps suaient à grosses gouttes et chaque mouvement leur extirpait un soupir de plaisir qu’ils n’arrivaient plus à contenir. Enfin, perdue dans l’extase, Caitlyn jouit. Ses jambes fuselées furent prises de soubresauts. Son dos se cabra. Sa bouche émettait un ronronnement chaotique. Son esprit fut comme transporté hors d’elle-même. Neits, lui aussi éprouvé par ce contact, observa fébrile l’orgasme bruyant qui saisissait la jeune femme. Elle s’effondra contre le torse du garçon quand ses spasmes furent passés.
Après un instant de repos, la sorcière sa releva non sans peine. Le wolfelin en fit de même.
— Ce fut merveilleux, remercia simplement Caitlyn en déposant un furtif baiser à la commissure des lèvres de son nouvel amant.— Pour moi aussi. Mais, je ne peux m’empêcher de songer à la suite des évènements maintenant que l’Empire et l’Hexanarchie vont entrer en guerre. Je m’inquiète pour toi, répondit-il sur un ton plus grave. Tu as directement défié ton Empereur pour me sauver.— Il est vrai que ce genre de contestation n’est jamais gratuite en Finis... Je doute que mon père fera preuve d’une quelconque clémence à mon égard. Comparé à mes frères, j’ai toujours été un mouton noir à ses yeux.— Je ne pensais pas que ta relation avec l’Empereur était si... tourmentée.— Oui. Soit, passons. Et si nous trouvions un moyen de sortir de ce gouffre. Nous aviserons ensuite. Qu’en penses...
Caitlyn ne put terminer sa proposition qu’un fulgurant arc électrique perça la brume dans laquelle le fond de l’Abîme était plongé pour la foudroyer. Le combat l’ayant vidée de toute sa puissance magique et abîmé sa robe, la sorcière encaissa la charge de plein fouet. Elle convulsa quelques secondes avant de perdre connaissance dans les bras de Neits. Ce dernier fut aussitôt confronté aux réalités de la guerre quand un Minotaure à la hache imposante, accompagnée d’une poignée de guerriers magiques, vint à sa rencontre.
Diffuse en direct !
Regarder son live