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J'offre le café

Chapitre unique

Hétéro
Depuis quelques temps, je discute avec un homme que j’ai rencontré sur un forum. Discret, courtois et drôle, nous discutons surtout de ce qui nous anime et nous lie par la toile : l’érotisme. Nous partageons des brides de nos vies intimes toujours dans le respect et la bienveillance entre quelques groupes de musiques et anecdotes de la vie quotidienne. Si je connais son âge, je ne sais rien de son nom ni de son physique. Par contre, il me semble cerner son type de femme qui est loin de ma réalité. A l’inverse, il coche quelques bons points dans la liste de mes fantasmes : il est plus âgé que moi, plus expérimenté semble-t-il et humble sur ses mensurations. Moi, derrière mon écran, ça me fait sourire et parfois même me croquer la lèvre.

De mon côté, je suis mariée et jamais je n’ai ressenti le besoin de poser le regard sur un autre homme que mon époux. Si dans ma -pas si lointaine- jeunesse, j’ai été assez libérée dans ma sexualité, le mariage m’a mis un peu de plomb dans l’aile, je l’avoue. Je sais que je plais à mon mari comme je suis et c’est tout ce qui m’importe. Pourtant...Je discute avec cet inconnu, j’échange des photos anonymes de mon quotidien sans me dévoiler personnellement. Aujourd’hui, je lui envoie une photo de mon jardin ensoleillé -chose assez rare là où je demeure- afin de partager ce moment de détente avec lui. En retour, j’ai une image de panneau d’autoroute flou. Visiblement, il conduit mais vers où? C’est tout bonnement illisible. Je lui demande par tchat où il est et je réalise qu’il n’est vraiment pas loin de chez moi. Mon coeur s’emballe soudainement quand mes doigts clavardent un maladroit "Ahah, c’est à côté de chez moi, ça!". Quelques secondes plus tard, la réponse me grise "Tu m’offres le café?".

Nous sommes un lundi, il est 13h47, mon mari est au travail et moi, je viens de divulguer notre adresse à un inconnu. En dernière réponse, une capture d’écran de son GPS indiquant une estimation de trajet de 29min. Là, dans ma tête, c’est la panique totale mais dans mon ventre, c’est déjà l’extase. Mon esprit me balance profil sur profil pour prévoir quel genre d’homme va me rendre visite. J’ai les jambes qui flageolent tandis que je monte les escaliers pour m’habiller convenablement. En tirant dans mes affaires précipitamment, je fais tomber ma boite de jouets intimes et là, mon cerveau bloque.

Il ne me connait pas, je ne le connais pas. Il n’est pas de la région et ne reviendra sûrement jamais. Ni une, ni deux, j’attrape une robe en coton tricoté assez courte, des collants semi-transparents et un plug anal. Je suis tellement excitée à l’idée de le rencontrer que le bijou s’insère tout seul. Pas de sous-vêtements, jamais et ça...Il le sait. Je redescends en trombe allumer la machine à café. Le sucre et le lait sont posés sur la table du salon qui donne sur la baie vitrée du jardin illuminé. A la place du speculoos, je glisse le sachet d’un préservatif. J’en ris nerveusement de cette invitation presque humoristique. La machine à café bip. La tasse fumante est dressée sur la coupelle. Je pianote un dernier message avant de refermer mon pc. "La porte d’entrée est ouverte, je serai dans le salon."

Je noue un bandeau de satin noir sur mes yeux et je me pose : les avant-bras sur le rebord de la table, mes petites jambes gainées d’élastane à moitié transparent sont tendues et croisées pour offrir toute la cambrure de mon dos et la rondeur de mes fesses en première loge quand il franchira la porte. Les minutes prennent des allures d’éternité alors que je me maudis de n’avoir pas regardé l’heure avant d’éteindre mon ordinateur. Mon ouïe et mon odorat sont à l’affût. Les oiseaux qui gazouillent dans le jardin font un vacarme monstre et l’odeur du café serré embaume mes narines. J’entends sous la fenêtre un moteur de voiture qui s’arrête et mon coeur manque un battement. Les secondes se trainent et je tremble à mesure que je suis paralysée. Finalement, le loquet de la porte est soulevé. Je me sens faillir sous mes jambes raides. Des pas lents sur le parquet du salon puis un silence assourdissant. Mes joues sont en feu alors que j’imagine qu’il observe la pièce et ma croupe exhibée.

— Bonjour...Ton café est sur la table...

Il connait ma voix et je sais qu’il la trouve jolie. Moi, par contre, je ne sais toujours pas à quoi m’en tenir. Je sens du mouvement derrière moi puis plus rien pourtant il est là juste à côté de moi parce que j’entends le froissement du manteau qu’il retire avant que les pieds d’une des chaises grincent.

Je maintiens la pose malgré la proximité et baisse légèrement la tête entre mes bras. Le stress me donne des sueurs. Il doit me prendre pour une folle, c’est sûr puis finalement une réponse.

— Merci pour l’accueil.


Sa voix est grave, un brin usé par la cigarette que je ne décèle pas à l’odeur étrangement. Je frissonne et sourit. C’est lui. La tasse est soulevée dans un tintement de vaisselle, il boit poliment et moi, j’écoute les aspirations et déglutinations. Dehors, les oiseaux chantent toujours, tous ces bruits naturellement discrets sont alors exacerbés. Pour nous mettre à l’aise, j’entame la discussion anodinement.

— Tu as fait bonne route? Le café te convient?

J’imagine qu’il sourit ou hoche ou les deux mais il reste muet alors je précise.

— Tu sais d’ici je ne te vois pas. Et d’ailleurs, je ne veux pas te voir...

Suspens quand un rire rauque est soufflé, il respectera ma décision, je le sais.

— Je peux...te toucher?— Bien sûr, répondis-je avec un empressement trahissant mon enthousiasme.

C’est alors qu’une main assez lourde vient se poser sur mon épaule. A l’oreille, j’avais déjà décelé de quel côté de la table il se situait mais je suis surprise par la largeur englobant mon articulation. Au contact, je me l’imagine tout de suite grand et costaud. Sa main puissante lisse mon omoplate, sillonne mon flanc courbé. Je le sens qui se redresse sans rompre le toucher. Sa poigne sur ma hanche, il se glisse derrière moi parce que je sens sa paume vriller de sens puis il m’empoigne la fesse sous ma robe trop courte.

— Tu réceptionnes souvent des hommes comme ça?— Jamais. Tu es le premier.

Les phalanges se contractent de satisfaction sur le galbe de ma fesse et je me cambre davantage. Mon corps parle pour moi et l’appelle alors que je vacille légèrement en arrière. Je comprends qu’il est à distance raisonnable car il doit retenir ma chute de sa seconde main sur mon bassin. Mon élan est cadré par ses paumes juste stoppé, rien de plus.

— Tu peux partir si tu n’as pas envie...

Je l’entends soupirer du nez avec amusement. Pour unique réponse, je sens son bassin venir se presser contre ma croupe tendue. La prise est molle, il demande avec sagesse.

— T’es sûre de ce que tu veux faire là?

Le temps de mon hésitation semble déjà lui peser car lentement il se frotte à moi.

— Oui.

Son emprise sur mes hanches trop larges se raffermit et il se plaque et se presse contre moi. Ses mains me parcourent le corps, sous les vêtements, il me découvre à tâtons. Le toucher est rugueux, il doit avoir les paumes sèches. Mais ça ne fait rien car elles sont chaudes lorsqu’elles englobent et soupèsent mes petits seins. Il s’en amuse à les flatter usant de la pesanteur pour les faire rebondir. Je sais qu’il préfère les femmes à formes. Moi, j’ai du ventre et des cuisses, oui mais pas les courbes aguicheuses qui vont avec. Finalement, l’une des mains se décollent pour venir tâter mon entrejambe. Déjà, mon collant est humide. D’un geste savant, il abaisse le tissu et marque une seconde d’arrêt, il a dû voir le brillant de mon plug. D’un pouce, il appuie dessus, ce qui a le don de m’électriser. Mon bassin se soulève et ses phalanges un peu grossière lissent ma fente, en capte la moiteur. Je suis littéralement prête à l’accueillir.

Ma bouche s’entrouvre pour happer l’air car ses petits à-coups sur mon bijou anal me lancent des décharges dans le bas du dos. Je ne lui demande rien, ni cunni ni masturbation, je suis consciente que mon sexe poilu n’est pas à son goût. Autant pour moi, il m’offre deux phalanges, s’enfoncent des deux suivantes et je gémis tendrement. Sa paume qui pétrissait mon sein, en agaçait le téton orné de chaînettes se retire à son tour. Sûrement qu’il se libère de son carcan lui aussi. J’avance et recule sur ses doigts pour lui signifier mon impatience ce qui a pour effet de me punir car soudainement tout contact est rompu. J’entends farfouiller derrière moi mais je n’ose relever le bandeau ni tourner ma tête pour savoir ce qu’il fait. Sa paume sèche se place à plat au creux de mes reins et je sens la pointe de latex lubrifié contre ma fente. Je m’étire de toute ma cambrure et comme si mon corps ne l’hurlait pas assez, il me demande de confirmer.

— Dis-le.— Prends-moi.

Mon corps s’arque et trésaille alors qu’il écarte mes chairs de son gland protégé. Déjà là, je sens que son épaisseur est imposante. De quelques légers à-coups, il se loge en moi. Je suis étroite et il est épais, je me sens déchirée alors qu’il n’a même pas commencé à remuer. Je feule de satisfaction. Son sexe me convient car il est plus court et donc moins douloureux que celui de mon mari. De ses paumes, il me soulève légèrement le bassin avant de le plaquer contre la table. Le voilà qui entame un va-et-viens précautionneux et bordel que c’est bon cette langueur. Mes doigts s’agrippent à la nappe et je soupire d’aise. Le rythme s’accélère tandis qu’il prends ses marques en moi. Le préservatif me frustre alors cruellement car j’aimerai sentir son gland me râper les chairs. Ses couilles me battent l’avant des lèvres, me tisant davantage. D’un pouce, il s’amuse à appuyer sur mon plug, me tirant des gémissements plus audible. Habituée au sexe de mon mari, la nouveauté me transcende rapidement.

La prise devient plus sèche et brutale, sans étreinte, ce ne sont juste que nos bassins qui s’entrechoquent dans des claquements aiguës. Il sait ce qu’il fait, il est adroit, contrôlé, je sens toute l’expérience et la maîtrise de son corps. Peut-être que lui a l’habitude de prendre le café chez d’autres femmes. Vicieux, ses phalanges agrippent le bijou et le tire en arrière, ce qui me dilate davantage. Un cri mêlant surprise et plaisir résonne dans mon salon. A la base, j’ai enfilé ce jouet pour ne pas qu’il cherche à aller trop loin avec moi. Mais les limites sont insidieusement repoussées. Non, il ne me sodomisera pas mais rien ne l’empêche de continuer à se jouer de mon oeillet, surtout pas mes râles encourageants. Entre les deux couches de latex et silicone, ma fine paroi est prise en tenailles et limée. Je me sens envahie et décide de m’abandonner égoïstement à ma jouissance.

Etrangement, celle-ci survient dans un quasi silence, juste un faible éclat de voix brisée. D’une main, je tâtonne dans mon dos pour lui signifier d’arrêter de me torturer avec mon jouet. Quelques coups de reins supplémentaires encaissés, je ne suis plus la cadence. Il finit par se retirer et dans ma semi-conscience, je ne remarque pas s’il a jouit ou pas. Il me demande simplement où est la poubelle. D’un signe vague, je lui indique la porte de la cuisine. Il part un instant et je freine à la dernière seconde l’envie irrépressible de vouloir dégager ma vision. Je l’entends revenir alors que je remonte mon collant. Maintenant, je ne sais pas quoi lui dire et n’ose le mettre à la porte. Le silence m’est pesant mais bien vite, je réalise qu’il finit de se revêtir. D’une main portée à l’épaule en guise de salut, il me remercie pour le café avant de regagner la porte d’entrée.

Moi, droite comme un "I" et aveuglée dans mon salon, j’écoute le vrombissement du moteur s’éloigner dans la rue. Finalement, je remonte me rincer, ranger mon plug dans la boite à jouets et retourne m’allonger dans le canapé jusqu’à m’assoupir, comblée. Oui, c’est vanilla par rapport à tout ce qu’on a pu se partager mais rien que d’y songer à nouveau, mes cuisses se contractent d’un plaisir coupable.

Je suis tirée de mon sommeil par l’arrivée de mon mari qui, en posant sa sacoche sur la table, lisse la nappe froissée et me lance:

— Tiens, tu bois du café, toi maintenant?
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