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À l'ombre de ses ailes

Chapitre 1

Sensations diverses

Histoire médaillée
Erotique
Elle avait revu dix fois, vingt fois la scène. Celle-ci tournait en boucle dans sa tête. Elle ne comprenait pas vraiment comment c’était arrivé. Pourquoi avait-elle cédé aux avances de ce type ? Il n’était ni beau ni fort. Pas même souriant ou riche ! Il était seulement là au bon moment, au bon endroit. Elle avait eu un coup de blues, il l’avait senti et là, maintenant, dans ce lit inconnu, elle regrettait amèrement cet égarement passager. Macho, maintenant il ne parlait plus que de… lui. C’était tout juste s’il ne se prenait pas pour Dieu le père. Les draps froissés prouvaient qu’ils venaient de faire l’amour. Mais ils n’attestaient en rien du savoir-faire de ce mec. Et elle n’avait pas même joui ! Nul !
Finalement la précipitation ne serait jamais bonne conseillère, pas plus dans ce domaine que dans tous les autres. Claude se leva sans hâte. Elle cherchait des yeux ses vêtements éparpillés sur le sol de la chambre à coucher. L’autre sur le lit la regardait faire en pérorant, pareil à un paon devant sa belle.
— Tu reviens quand ? T’es trop bonne au lit ! Tu me files ton numéro et je passe te prendre quand tu veux à ton boulot.
Il ne manquait pas d’air ce type. Pas un seul instant, il n’avait douté de la manière dont il baisait. La femme brune remontait ses bas, passait sa culotte. Quand elle remit sa jupe, l’autre allumait une cigarette, assis, le dos contre la tête de son lit.
— Alors ? On se revoit demain ? Tu as aimé ce que nous avons fait ?— Aimer quoi ? Tu n’as pas été capable de voir que je ne jouissais pas ! C’est difficile de penser à sa complice quand on est égoïste au possible comme toi ! Alors, nous nous reverrons quand les poules auront des dents. Ou dans un millier d’années… quand tu auras appris ce que le mot partage veut dire.
Elle venait de prononcer ces phrases avec dans la voix une sorte de froide violence contenue. Il avait suspendu son geste, sa clope aux lèvres et la regardait avec un air abruti. Soit il était borné, soit trop bête pour comprendre, ce qui revenait au même finalement.
— Attends ! Ne pars pas comme ça ! Tu… tu n’as pas pris ton pied ? C’est ça ? Mais je croyais…— Tu croyais… tu croyais… c’est bien les mecs ça. Pas un seul instant il ne te serait venu à l’idée que les caresses… ne sont pas à sens unique ? Tu n’as même pas pris le temps de me caresser vraiment. Tu ne voulais que tirer un coup… et moi, c’était toute autre chose que j’espérais… un peu de tendresse, mais c’était trop te demander sans doute !— Ne pars pas comme ça ! La prochaine fois nous ferons…— Nous ne ferons rien du tout ! Il n’y aura jamais de prochaine fois. Tu ne t’imagines pas que je vais revenir. Tu as été plus que mauvais ! Nul ! Alors, ne compte pas me revoir et ce sera mieux pour tous les deux !
Vexé, le jeune type fit un bond dans le lit. Il tentait de l’attraper par le bras, pour la retenir. Claude venait de clipser le zip de la fermeture de sa jupe. Sans se presser, elle remettait ses escarpins, ramassait son sac et elle cherchait la sortie. Le jeune homme dans son dos grommelait des mots orduriers. Sa seule défense contre le coup de canif qui venait d’entailler son ego surdimensionné. Le coq dans toute sa splendeur, mais un coq désailé par une femme plus âgée que lui. Finalement, le fossé qui les séparait ne serait plus franchi… par elle du moins ! Elle refermait la porte sur cette soirée ratée, sur une désillusion plus grande encore que son envie de faire l’amour, quand ce gars l’avait draguée.
— oooOOooo —


Tout avait commencé dans le bar qui faisait face au cinéma. Après le film de ce samedi après-midi, elle était venue prendre un pot avant de rentrer. Un mec l’avait tout de suite branchée et comme une idiote, elle s’était laissé prendre aux jolis sourires enjôleurs d’un presque gamin, tout juste sorti de l’adolescence. Il l’avait sans doute prise pour une « cougar » et elle avait marché dans la combine. Trop de solitude, trop de temps aussi qu’elle n’avait pas fait l’amour ! Il avait eu toutes les chances ce petit… con. Claude l’avait suivi avec des frissons dans le dos. Une sorte d’interdit qu’elle brisait avec ce gosse. Il aurait pu être son fils… si elle en avait eu un, un jour. Pendant quelques minutes, elle y avait vraiment cru, pensant que ce serait un bon moment.
De maladresses en caresses ratées, il n’avait réussi finalement qu’à lui faire mal. Mal au sexe à ne pas savoir s’y prendre, mais pire encore, mal à l’âme de ne pas avoir su l’aimer et être aimé. Ses doigts avaient filé directement sur l’endroit qu’il convoitait. À aucun moment, il ne s’était inquiété de savoir s’il faisait bien ou mal, trop sûr de son pouvoir de mâle. Pouvoir de rien du tout, oui ! Incapable de reconnaître un cri de douleur d’un gémissement de plaisir. À plusieurs reprises elle avait dû écarter sa main de ses seins qu’il triturait presque violemment. Mais le pompon avait été de le sentir éjaculer sans attendre qu’elle ait un semblant d’orgasme. Un con dans toute sa splendeur, un jeune crétin quoi !
La femme d’une quarantaine d’années qui remontait la rue pour revenir vers sa petite voiture s’en voulait d’avoir cédé aux avances de ce… enfin… il ne l’avait pas violée non plus ! Ça lui apprendrait à se méfier la prochaine fois. Cette situation l’avait mise en colère, une colère froide et adressée à tous les hommes du monde sans doute. En plus, une petite pluie fine venait de se mettre à tomber. Les clés de sa berline, dans son sac se cachaient, comme si c’était le moment de faire de pareilles cachotteries. Quand enfin elle réussit à les extraire de leur planque, elle tremblait de partout. Il lui fallut quelques minutes pour sortir de la ville. Entre le bowling, la patinoire et les abrutis qui roulaient à trente à l’heure, elle n’était pas loin de penser qu’elle avait la scoumoune.
Dire que quatre ans plus tôt, elle avait tout. Une jolie maison, un mari sympa. Enfin pas tant que ça puisque comme elle ne pouvait pas avoir d’enfant, il n’avait rien trouvé de mieux que d’en faire un à sa secrétaire. Évidemment, il avait fait sa valise dès que cette dinde avait accouché. Claude avait cependant monnayé la garde du chalet, ce qui l’avait saigné aux quatre veines. Elle n’avait depuis cette fin de vie maritale, jamais eu d’autres hommes. Alors ce renouveau avec le gamin, ressemblait fort à un coup d’épée dans l’eau. Dans sa caboche, elle n’était pas loin de penser que finalement c’était peut-être elle, la fautive dans cette histoire. Elle aurait sans doute pu… ou du, guider le jeune.
Il avait l’air si sûr de lui pourtant. Et puis c’était déjà si difficile de faire ce pas qui la ramènerait dans une vie sexuelle plus… quotidienne. Son erreur avait été de vouloir prendre un amant trop peu mature. Une femme avertie en valait deux, donc elle ne se referait plus prendre à ce petit jeu ! Dans la trouée des phares de son véhicule, les premières lueurs des lampadaires de son village montraient déjà le bout de leur nez. Encore quinze minutes et elle serait bien au calme dans son nid désert. Elle n’avait pas envie de rentrer chez elle. La solitude qui l’attendait lui pesait avant même d’avoir commencé. Un coup d’œil à la montre du tableau de bord de sa voiture et elle pensa que la pizzéria ne serait peut-être pas encore fermée.
Alors sans savoir pourquoi, sans se poser de questions, elle ne prit pas le chemin de graviers qui menait au bord du lac. Elle contourna celui-ci par la route qui conduisait au camping et effectivement, les néons annonçant le restaurant italien brillaient toujours de tous leurs feux. À l’intérieur, plus grand monde pour dîner. Deux couples et un peu à l’écart, une femme seule, finissaient leur dînette. La patronne et Claude se connaissaient de longue date ! Sans être plus que ça des amies, elles se saluèrent d’un geste de la main. Immédiatement une serveuse apporta une carte et la brune choisit une Margarita de taille moyenne. Elle commandait également un Martini rouge qui arriva presque de suite. Les cinq derniers clients du restaurant avaient tous suivis des yeux la silhouette de la femme qui arrivait. Bien entendu, les hommes surtout n’avaient plus lâché les formes de cette belle-de-nuit aux cheveux humides.
Face à Claude, la solitaire qui dînait avait elle aussi, levée les yeux. Un éclat brillant glissait sur les courbes harmonieuses de cette femelle qui s’installait, tout près de la table qu’elle occupait. Une assiette aux senteurs délicates prit place devant le nez de la brune. Elle restait la dernière à manger. Dans son coin, l’autre femme seule ne perdait pas de vue les gestes de cette dîneuse tardive. À plusieurs reprises, les regards des deux nanas se croisèrent et un sourire vit le jour sur chacun des visages qui se faisait face. Les couples partaient dans un joyeux brouhaha, puis le calme remplissait de nouveau la salle quasiment vide. La fille assise ne semblait pas pressée de quitter la table et sirotait un café, tout en jetant de fréquents coups d’œil vers celle qui finissait sa pizza.
Elle mastiquait doucement la préparation italienne, mais sans vraiment montrer un appétit féroce. La serveuse débarrassait les tables délaissées par les deux couples qui venaient de quitter les lieux. Ses yeux parcouraient de temps à autre les assiettes de ces deux donzelles qui prenaient toutes leurs aises. Une envie de finir sa journée la poussait à une impatience perceptible. Une des clientes avait une coupe plutôt à la garçonne, avec des cheveux d’une couleur indéfinissable. Des tifs oscillants entre le blond et le roux, lui donnaient une allure de mec raté. L’autre, plus féminine portait de longs crins fins, encore un peu humides, d’un brun soyeux. Elles auraient pu être sœurs, à quelques années près. Plus aucun bruit ne perturbait la salle de restaurant. Seuls les couverts posés en travers de la faïence, indiquaient à la jeune fille au tablier blanc que la dernière arrivée en était au dessert.
Une carte à la main, elle se présentait devant cette femme aux yeux marron-vert au fond desquels d’étranges paillettes d’or scintillaient. D’un geste de la main elle faisait signe qu’elle ne désirait plus rien d’autre.
— Non ! Merci ! Un café, si c’est encore possible, mais pas de dessert… pour ma ligne !
La voix de la brune avait presque éclaté dans l’espace vide de la salle. Claude vit la cliente face à elle lever la main, comme une collégienne, pour appeler la gamine qui repartait vers le bar.
— C’est possible aussi d’avoir un autre café et l’addition ?— Mais oui Madame ! Je vous apporte cela de suite !
La jeunette avait un sourire figé sur des lèvres pourtant adorables. Elle remuait son petit derrière, se déhanchant d’une manière un peu outrancière. Cette jeunesse d’aujourd’hui… n’avait finalement pas de bonnes manières. Bizarrement les deux regards des femmes assises chacune à leur table, étaient restés accrochés à ces hanches qui ondulaient devant elles. Un énigmatique sourire naissait sur le visage de Claude et un tout identique illuminait celui de l’inconnue. Puis ces deux risettes spontanées se croisèrent et la connivence ne cessa pas pour autant. Le café de la blonde-rousse terminé, Claude la voyait régler sa note et avec un signe de la main en guise de bonsoir, elle s’empressait de filer.
La brune n’était pas pressée et prenait son temps pour déguster un expresso bien costaud. Puis son addition arrivait et elle aussi prenait le chemin de la sortie. Sur le parking de l’établissement, il ne restait que deux véhicules. En s’approchant du sien, Claude ne voyait que la cliente qui venait de sortir cinq minutes avant elle. Celle-ci à genoux devant une roue avant de sa voiture, semblait dépitée.
— Vous avez des ennuis ?— Vous vous y connaissez en roue de secours, vous ? Ce fichu pneu me semble à plat. Et je ne sais même pas comment on démonte la jante, pas plus que je ne sais où se trouve le cric.— Ah ! À vrai dire, je suis aussi néophyte que vous dans cette matière. Et le problème va être de trouver un garage pour vous dépanner à cette heure tardive de la soirée. Un samedi soir, ça va être coton.— Le mieux serait sans doute que je passe la nuit dans un hôtel et demain je ferai réparer cette crevaison. Vous connaissez des chambres bien, par ici ?— Oui ! Mais en cette saison, les hôtels doivent être bien remplis… les touristes…— Alors je vais devoir me résoudre à dormir dans ma voiture…— Je vous invite si vous voulez… vous pourrez passer la nuit dans un vrai lit. J’ai une chambre d’ami qui n’est pas occupée. Une nuit de sommeil et demain, nous vous trouverons un mécanicien.— Mais… vous êtes sûre que je ne vais pas vous déranger ? C’est très gentil de votre part de m’inviter…— Allons ! Montez, entre femmes nous n’allons pas faire de chichis ! J’ai eu une fin d’après-midi relativement morose… allez ! Venez, j’habite tout près d’ici.— Bon ! Entendu alors !
La femme venait de passer côté passager. Elle s’installait alors que déjà le moteur s’élançait et que Claude lâchait l’embrayage. Le trajet ne prit guère plus de cinq minutes. Les murs de bois du chalet se profilaient déjà sous les lumières crues des yeux de la petite berline. L’autre descendait en regardant tout autour d’elle.
— C’est… C’est chez vous cette merveille ?— Oui et je dois dire qu’elle m’a coûté les yeux de la tête ! C’est tout ce qui me reste de mes années de mariage.— Ben… je serais ravie d’avoir la même… baraque. Et là ? Qu’est-ce que c’est ?— Ah ! Là, c’est le lac ! Toute la partie que vous voyez là, c’est ma pelouse, elle est bordée par des haies de sapins de chaque côté et par le lac devant. Un bel endroit pour vivre à deux, mais seule c’est difficile à entretenir. Enfin, je vous présente mon royaume et… entrez dans mon palais maintenant…
La porte d’entrée poussée, Claude s’effaçait pour laisser passer la femme à l’intérieur de sa maison. Là encore tout semblait parfait. Tout respirait la femme ordonnée, la femme qui aimait son environnement. Tout était propre, on aurait dit que la cuisine venait d’être posée là.
— Ne regardez pas trop… je suis maniaque, mais parfois la solitude me gagne et je file, je déserte le nid sans m’occuper de rien.— Mais… tout est net chez vous…— Pas tant que ça… faites comme chez vous. Vous voulez un café ?— Pourquoi pas ? Vous êtes sympa de m’héberger pour la nuit… je ne sais pas ce que j’aurais fait sans votre aide !— Je me prénomme Claude et si on se tutoyait, ce serait moins formel peut-être !— Oh ! Mon Dieu, vous avez raison. Je m’appelle Catherine et je vais à Strasbourg… enfin j’allais à Strasbourg. Du reste je dois téléphoner, sinon on va m’attendre. Zut ! Mon portable est resté dans ma voiture.— Prends le téléphone qui se trouve au salon ! Ne te gêne pas !— Merci Claude.
Quelques minutes après, la blonde à nette tendance rousse revenait dans la cuisine où une bonne odeur de café embaumait la pièce.
— Voilà ! J’ai rassuré mon monde ! Ils ne s’inquiéteront pas.— C’est mieux ! Ici, c’est la chambre d’ami ! Au fond tu trouveras une salle de bains et des toilettes. Les draps sont propres, reste à faire le lit et si tu as besoin d’autre chose n’hésite pas à demander.
Le doigt de la brune pointait vers une porte close, et les yeux de Catherine suivaient la direction de cet index tendu. Les lèvres de la belle rousse entrouvertes, elle venait de suspendre la montée de sa tasse, semblant soudain se souvenir.
— Zut ! J’ai laissé aussi ma valise dans la voiture. Je n’ai pas mon nécessaire de toilette.— Ne t’inquiète pas, je vais te donner ce dont tu as besoin. Des draps et des serviettes propres. Et puis si tu as besoin demain matin de produits pour te maquiller… j’ai toujours ce qu’il faut ! Du neuf, pas encore ouvert… je suis prévoyante.— Je vois ça. Je peux… tu crois que si je prends une douche…— Fais comme chez toi ! Mais avant viens ! Je vais t’aider à faire le lit.
Docilement Catherine suivait Claude. Quelques instants plus tard, la couche était fonctionnelle et la brune ouvrait une petite porte au fond de la chambre.
— Voilà ! Ici tu as de quoi te faire belle… encore que… tu le sois déjà ! Je vais te chercher une chemise pour la nuit !— Ne te dérange pas, je peux aussi dormir sans… pour une nuit, je ne vais pas en mourir, tu sais !— Ne te pose pas de question ! J’ai ce qu’il faut et si j’en juge par ce que je vois, mes vêtements doivent être à peu près à ta taille !
La rousse haussa les épaules. Elle n’avait pas envie de discuter. Si Claude voulait bien lui passer une chemise de nuit, alors autant la laisser faire. Elle regarda cette femme bien faite qui sortait de la chambre sans bruit. D’un pas elle s’approcha de la salle de bain. Derrière la porte un espace bien plus vaste qu’elle ne l’aurait cru, s’offrit à sa vue. Elle entra et sans se préoccuper d’autre chose, elle entreprit de se dévêtir. Sa jupe en corolle sur les chevilles, son corsage au sol, elle enjamba le chiffon qu’elle venait de laisser glisser à ses pieds, quand la brune s’afficha dans l’encadrement de la porte.
Claude arrêta net son élan. En petite culotte violette et en soutien-gorge, Catherine avait un corps splendide. Rien à voir avec les mannequins des revues. Non, une femme aux hanches bien soulignées, au ventre légèrement rebondi, et surtout, pas effarouchée pour deux sous de se trouver presque nue devant cette inconnue. Elle semblait même plutôt à l’aise. Elle attrapa la nuisette que lui tendait la propriétaire des lieux. Sans remarquer cette très légère roseur des joues de la brune, elle continuait comme si elle était seule, ou dans une chambre d’hôtel. Elle vit l’autre ouvrir le robinet chromé et tendre le pied sous le jet.
La brune reculait vers la sortie alors que Catherine baissant tranquillement sa jolie dentelle, jetait son soutif avec le triangle mauve sur le tas de ses fripes oubliées au sol. En tirant la porte, Claude ne put s’empêcher de laisser dériver ses yeux vers cette naïade qui, heureuse s’engouffrait sous la douche. En rangeant les deux tasses vides, elle était toute chose. Pourquoi la vue de cette croupe rebondie lui avait fait un tel effet ? Elle ne se sentait pas, d’ordinaire, spécialement attirée par les femmes. Encore qu’elle n’en avait pas souvent croisé à poils dans sa salle de bain ou même dans sa maison. Son ventre émettait des gargouillis bizarres.
Quelle fichue soirée ! D’abord ce con qui n’avait pas été à la hauteur, puis cette… drôlesse sans gêne. Mais c’était elle qui n’avait pas forcément suffisamment guidé le gamin et qui ensuite avait pris l’initiative de ramener Catherine chez elle. Elle s’en voulait presque autant pour le mec que pour la femme. Et puis finalement la rousse ne faisait que profiter des avantages que lui avait mis à disposition Claude. Elle n’avait pas eu de gestes déplacés, pas de mouvements équivoques, et seule l’imagination galopante de la maîtresse de maison la faisait… imaginer des choses. Alors pourquoi son ventre émettait-il encore des signaux d’envie ?
Trop longtemps qu’il était vide ? Une trop longue léthargie que le jeune homme du soir avait réveillée ? Ce besoin de se sentir femme à nouveau était là. Oui, ça ne pouvait qu’être cela ! Alors elle se dit qu’elle saurait bien gérer la crise passagère. Mais plus elle revoyait l’image des fesses de Catherine, moins elle était persuadée de pouvoir se retenir. Impensable qu’une autre paire de seins puissent lui faire cet effet, et pourtant ? Elle faillit lâcher une des tasses qu’elle voulait déposer sur l’évier. En jurant presque, elle rattrapa l’effrontée au vol. Son cœur battait la chamade sans qu’elle comprenne trop pourquoi.
Claude chercha un dérivatif dans le tri des publicités qu’elle avait placé dans une panière sur un coin du plan de travail de sa cuisine. Mais rien n’arrivait à calmer les flashs qui lui revenaient sans arrêt. Elle se revoyait quitter la piaule du gamin, puis ce manque de jouissance qui l’avait perturbé sans qu’elle veuille bien le reconnaître. Un instant, elle pensa que c’était là encore elle, qui ne saurait plus jamais… prendre du plaisir. Elle se surprit à craindre le pire. Une mauvaise pensée qu’elle chassa d’un seul coup en se levant pour gagner sa chambre. Puis elle se ravisa, l’eau chantait encore au fond de la chambre d’ami. Si Catherine avait besoin de quelque chose… elle ne la trouverait pas.
À peine venait-elle d’évoquer cette possibilité que la porte de la chambre s’entrouvrait sur la rousse. Celle-ci dans la nuisette prêtée par la brune avait une serviette nouée sur la tête. Elle avançait, pieds nus sur le carrelage de la cuisine.
— Je… pardon ! Je ne voudrais pas te déranger… j’aimerais… un verre d’eau.— Mon Dieu ! Tu es pieds nus ! Tiens voici des mules. Et pour les verres, ils sont sur l’étagère du haut, dans la cuisine. Sers-toi !
Claude en fouillant dans un meuble bas montrait de la main un des éléments de chêne de la cuisine. En tendant les chaussons, elle suivait du regard les courbes de la rousse, camouflées dans une de ses chemises de nuit vaporeuses. Catherine se leva sur la pointe des orteils pour saisir en hauteur un verre. Dans ce geste simple, le déshabillé remonta sur ses cuisses tendues. Elle était nue sous celui-ci. Les yeux de la brune ne quittaient plus ce fessier attirant. Mais l’autre se remit sur la plante des pieds et fila vers l’évier.
— Non ! Ne prends pas l’eau du robinet ! Dans le réfrigérateur, il y en a de la minérale, en bouteille.— Ça ne me dérange pas, tu sais. Chez moi je ne bois pas d’eau minérale.— Oh ! Fait comme tu veux ! Tiens ! Passe ces chaussures, le sol est frisquet et ce sera plus hygiénique…
Devant le frigo la porte qui s’ouvrait renvoyait à nouveau par transparence le contour des cuisses de Catherine. La chair de poule qui envahissait la brune aurait été visible, pour peu que son invitée soit observatrice. Et dans sa poitrine un tocsin invraisemblable se mettait en branle. Incapable d’en dire plus, Claude cherchait le secours d’une chaise.
— Tu es toute pâle ! Tu es malade ?— Non ! Non ! Je ne sais pas… ce qui m’arrive. Je vais aller me coucher… une bonne nuit de sommeil et ça devrait aller.— Tu es sûre ? Tu me fais peur. Je peux garder le verre et prendre une bouteille d’eau ?— Oui bien entendu ! Allez au lit, je crois que ma journée a été rude. J’ai renoué avec des choses oubliées ce soir et ça faisait si longtemps…—… !
Catherine ne comprenait pas tout ce que racontait sa nouvelle amie, mais elle se taisait, par pudeur.
— Tu as de la fièvre ? Assieds-toi ! Attends je vais regarder ça.
Claude n’avait pas dit un mot. Elle s’était simplement posée sur une chaise. L’autre avançait déjà sa main pour la placer sur son front. Au passage elle remonta une mèche rebelle qui barrait le font de la brune.
— Non ! Tu n’es pas trop chaude !
Puis soudain, devant l’incongruité de ce qu’elle venait de dire, elle fit un pas en arrière. La femme assise aussi sourit à cette phrase ambiguë. Bien sûr que si, c’était exactement cela, elle était trop chaude. Mais ce n’était pas forcément sur le front que cette trop grande fièvre se concrétisait. Un court instant, elle songea qu’il suffisait de dire à cette Catherine qu’elle avait… juste un peu le feu au cul. Mais au dernier moment, elle s’abstint, ne sachant pas comment l’autre prendrait cela. Les quatre yeux se jaugeaient, restaient plantés les uns dans les autres. Ce fut Claude qui baissa les siens la première.
— Bon allez… une bonne nuit de sommeil ne peut que nous faire du bien…— Tu es certaine que ça va ? C’est pourtant vrai que tu es toute pâle !— Ne t’inquiète pas… demain, il n’y paraîtra plus.
Prestement, comme pour prouver ses dires la maîtresse de maison venait de se remettre sur ses pieds. Elle marcha vers la porte de sa chambre, salua son invitée d’un petit signe de la tête. Catherine entra dans la sienne non sans avoir répondu de la même manière à cette femme, grâce à qui elle pourrait passer la nuit au chaud. Étendue sur son lit, elle repensa à cette soirée. Les bruits qui lui parvenaient dans le noir étaient étranges. Les craquements singuliers du bois qui travaillait et surtout, surtout une sorte d’odeur de résine, une odeur partout, une odeur agréable.
Dans le couloir, une raie de lumière venait de se glisser sous la porte. Le calme de la maison était soudain envahi par le frottement des mules de Claude. Insomnies passagères, besoin d’aller au petit coin, envie de prendre un verre d’eau, oubli de quelque chose dans sa cuisine ? La rousse essayait de suivre les sons qui longeaient le corridor. Puis un bruit sec parvint aux oreilles de la femme alitée. Zut ! Claude était-elle tombée ? N’écoutant que son bon cœur la femme dans la chambre d’ami fila vers la source de ce fracas.
Baissée devant son évier, Claude s’évertuait à ramasser dans une petite pelle, à l’aide d’une balayette, le verre brisé qui était au sol. Comme elle n’avait pas fléchi les genoux, la vue qu’elle offrait à Catherine était… exquise. Deux belles fesses ouvertes par la position dévoilaient un sillon profond et un petit cercle brun faisait de l’œil à l’arrivante.
— Ah ! Je t’ai réveillé ? Je suis d’une maladresse affligeante parfois. Attention, il pourrait y avoir des débris de verre un peu partout.— J’ai eu peur avec ce bruit que tu ne sois tombée.— Non ! Non rassure toi, j’ai seulement heurté la chaise avec ma cuisse et mon verre s’est brisé sur le sol. Enfin c’est réparé… tu ne dormais donc pas ?— J’avoue que non ! Ta maison… ses bruits, son parfum…— Ah ! Oui, j’avoue que les premières fois ça… surprend ! Elle vit cette maison, le bois est un matériau qui ne meurt pas… — Bon, alors il ne nous reste plus qu’à retourner nous coucher… qu’en dis-tu ?— J’aurais bien papoté un peu… je ne trouve plus le sommeil depuis mon divorce…— Si tu veux… mais nous serions mieux assises sur le lit que tu m’as aimablement prêté.— Je te l’accorde… quelques minutes, juste un petit moment, pour laisser le temps à mon esprit de se remettre. Regarde-moi la marque que j’ai sur la cuisse !
Sur le devant de sa jambe, une tâche d’un bleu foncé, de la taille d’une pièce de deux euros auréolait le muscle. Sûr que dans quelque temps un bleu énorme allait s’installer là.
— Tu n’as pas d’arnica ?— Si… si je crois. — Et bien va chercher ta pommade, je vais te frictionner l’endroit. Retrouve-moi dans ma chambre, tu veux bien ?— D’accord… j’arrive tout de suite !
En se massant le haut de la cuisse, Claude avait filé vers sa chambre et sans doute sa salle de bain. Catherine elle, assise sur le bord de son lit attendit qu’elle revienne. Devant ses yeux, l’image un peu folle de ces fesses qui se tendaient vers elle restait accrochée comme si… D’un geste machinal du bras, elle fit taire d’un coup les idées plutôt farfelues qui dansaient dans son crâne. Du reste la brune revenait déjà, ses pas traînant dans le couloir indiquaient son arrivée. Trois petits « toc-toc » dans sa porte et la frimousse de son hôtesse apparaissait.
— Voilà, je crois que c’est ça la pommade à l’arnica…— Oui, bon et bien installe toi, je vais te frictionner la… la blessure. Il n’y a pas d’écorchure au moins ?— Non ! Non ! Juste la marque !— Allez ! Couche-toi là ! Je peux me mettre à genoux comme ceci ?— Oui, oui, vas-y !
La brune était allongée sur le dos, la tête appuyée contre le dossier du lit et Catherine se positionna à califourchon sur ses deux jambes tendues. Une noisette d’un baume odorant vint couler sur la tâche rouge virant déjà au violet. Doucement, la paume ouverte se mit en devoir d’étaler l’onguent sur le bobo. Claude ne disait rien.
— Alors ? Ta journée ? Apparemment pas meilleur que la mienne ? J’ai raté plusieurs de mes clients, et en plus ma voiture qui…— Oh un pneu crevé ou dégonflé, ce n’est pas une vraie panne… c’est surtout l’heure qui…— Oui ! N’empêche que quand ça commence mal, ça ne finit… pas mieux. Merci d’avoir été là.— Chut… c’est normal. Puis ma soirée n’a guère été plus… sympa. Tu sais depuis ma séparation, je n’ai plus jamais fait… enfin plus jamais été avec un homme. Sauf… ce soir.— Ah ! Ben, alors… tu devrais être contente… non ? Ça, ne s’est pas bien passé ?— Il ne pensait qu’à lui, n’a jamais songé une seule seconde que je pouvais avoir envie de… me sentir redevenir femme.— Tu l’as mal choisi, c’est tout ! On se goure tout le temps nous les femmes.— Il m’a dragué et sa jeunesse m’a laissé penser que… mais c’était une erreur… il se croyait tout puissant et n’a pas assuré… un médiocre.— Le prochain sera le bon… dit toi cela ! Ne te fais pas de souci pour cette… euh, pour ce loupé.
Tout en parlant de ces choses terriblement intimes, la brune laissait dériver la main qui persistait à faire pénétrer la pommade dans le muscle. Ça chauffait la cuisse tout entière de la blessée. À un certain moment, Catherine en baissant les yeux vers ceux de la femme, s’aperçut soudain que ceux-ci étaient tout brillants ! Elle n’arrêta pas ses mouvements circulaires pour autant. Ce massage avait quelque chose de terriblement excitant. Claude sentait ces mains qui lui chauffaient l’épiderme lentement. Un court instant, elle se traita de buse… une autre femme, quelle idiotie !
Mais la rousse assise sur ses jambes, malaxait lentement la plage qui allait de ses genoux à la limite de son déshabillé. Elle n’était talée qu’à un seul endroit mais les pattes douces insistaient désormais sur les muscles des deux cuisses. Et le plus curieux restait cette étrange sensation de bien-être engendré par ces attouchements totalement inconnus. Claude ferma les yeux. Une chaleur diffuse s’étendait à l’ensemble de son être. Elle se sentait bien !
Aucun sentiment d’insécurité, rien d’autre qu’un délassement, un abandon quasi-total, alors que les mains ne franchissaient aucunement la barrière de l’ourlet de la nuisette. Claude restait perdue dans des pensées contradictoires. Son corps surtout lui susurrait d’une manière de moins en moins anodine qu’il avait des espérances, des attentes, se moquant bien que celles-ci soient provoquées par des caresses d’une personne du même sexe. Son corps lui ne comprenait que la douceur de ces câlins.
La brune fit un véritable effort pour dessouder ses paupières. Une minuscule fente engendrée par l’interstice ainsi entrouvert lui fit entrevoir la jolie rousse qui penchée en avant, frottait lentement ses deux cuisses, laissant trainer ses doigts sur toutes les parties visibles et accessibles de ces dernières. Catherine avait elle aussi, les yeux clos et la pointe de sa langue pincée entre ses lèvres. Claude eut comme un élan de ses membres vers cette femme qui, inconnue quelques heures auparavant, lui montrait une délicatesse inaccoutumée.
Tout son corps se tendait vers cette rousse qui lui montrait qu’apparemment, elle savourait ce savant massage. Et les deux respirations s’accéléraient sans vraiment que l’une ou l’autre n’en ait conscience. Cependant les doigts n’avaient toujours pas franchi la barrière du voile de tissu qui cachait le pubis de Claude, comme si la démone qui la tripotait prenait un malin plaisir à faire durer le suspense. Et de curieux sifflements étaient audibles désormais par Catherine, qui se berçait tendrement en découvrant chaque millimètre d’une peau satinée.
Comme mues par une vie propre les deux paumes s’enfonçaient sans effort dans cette masse élastique et les soupirs qui montaient aux oreilles de la masseuse, de plus en plus rauques, marquaient le début du plaisir de la brune. D’autres signes ne trompaient plus l’ensorceleuse cajoleuse. Les mains de la câlinée qui se crispaient, s’agrippant au drap, et sa poitrine se soulevait maintenant avec force, de façon irrégulière. Puis ses plaintes, aucune ne devant être due à de quelconques maux puisque Claude ne tentait pas d’arrêter les attouchements.
— oooOOooo —

Pourtant la brune ouvrit soudain les quinquets parce que l’autre avait cessé tout mouvement d’un coup. Et au moment où les rideaux de ses yeux s’ouvrirent, la masse du visage de Catherine était à quelques millimètres du sien. Elle aussi avait les yeux grands ouverts. Et l’étrange reflet qui s’y réfléchissait ne laissait nul doute sur ce que Catherine voulait. Pourquoi dans ces conditions refuser un baiser qui devenait inéluctable ? Les lèvres qui arrivaient étaient d’une douceur inouïe. Rien à voir avec les baisers rustres du jeune homme du début de soirée. Non ! Une saveur toute singulière, un mélange d’envie et de plaisir, s’abattait sur la bouche de Claude.
Puis tout le corps de la rousse s’allongea sur celui de la brune. Les bras s’entrecroisèrent et les mains devinrent « petits rats d’opéra » jouant sur deux scènes similaires. Les baisers se succédaient alors que les doigts s’accrochaient à tout, s’évertuant à sentir, ce qui se cachait sous le tissu pourtant encore présent. Tout en elles deux palpitait et devenait émotion à l’état pur. Les lèvres allant de petits bécots à des réunions ventouses, où s’aventuraient des langues gourmandes, exploratrices de palais des mille et une saveurs. Claude se perdait déjà dans une approche aphrodisiaque de ces doux mélanges.
Pour Catherine, les choses étaient aussi subtiles, simples et efficaces. Ses longues mains fines avaient sans discontinuer découvert le cou gracile et le délicat grain d’une peau ambrée par un soleil d’été. L’impression que ses lèvres qui maintenant s’insinuaient sur une nuque dont les cheveux masquaient la majeure partie, lui électrisaient le ventre. Elle se frottait toute vêtue sur cette femme hospitalière au possible. Et l’autre sous elle, râlait, féline en diable. Mais la rousse allait encore doucement, peur d’effaroucher cette nouvelle entrée dans sa vie, peur de voir fuir sous des caresses trop précises la vestale brune.
Quand sut-elle que Claude ne s’offusquerait plus de cette intrusion sur son corps ? Quand décida-t-elle qu’il était temps pour elle de voir d’autres paysages de cette nana qui vibrait au diapason de ses propres envies ? Lorsque de ses petites dents acérées elle lui mordilla le lobe d’une oreille aux délicates arabesques, ou lorsque ses seins en se trémoussant, fricotèrent avec ceux de la brune ? Quelle importance ? Mais elle ne pouvait que se poser des questions, qui bien sûr, ne trouveraient aucune réponse, sauf dans un déshabillage lent et cependant vertigineux. Voir et savoir, un leitmotiv impérieux !
Les deux mains de l’invitée venaient de faire remonter par-dessus les épaules, le bas de cette nuisette couleur chocolat qui glissait sans bruit. La rousse releva la tête un instant, roulant sur le côté, seulement pour admirer ce qu’elle venait de mettre à nu. Et les yeux qui coulaient sur ce corps aux méandres veloutés renforçaient les attentes de son ventre. Aucune des deux ne parlait, la peur peut-être de briser le charme, la magie de l’instant présent. Puis la main qui tenait toujours la nuque de la belle dénudée coula vers une poitrine offerte qui se soulevait au rythme d’une respiration saccadée.
Et les doigts se refermèrent sur un sein rond, ferme qui palpitait sous la paume de la main de Catherine. La bouche de la rousse aussi s’approcha, recherchant cette pointe sombre que ses lèvres s’empressèrent d’envelopper dans un baiser indécent. L’aspiration, venue du plus profond de la gorge, fit entrer le téton entre les dents qui sans vraiment mordre, s’en saisirent pour le déguster. Et la brune dans un mouvement reflexe entoura de ses deux bras la tête de cette femme qui osait. Parallèlement à cette succion diabolique, le ventre lisse et plat de la brune se creusait d’une sorte de spasme incontrôlable.
— Tu aimes ce que je te fais ?— … !
Les mots venaient de claquer dans le silence et le calme de l’endroit. Aucune réponse ! Juste la bouche de Claude qui se tordait sous un rictus impossible à définir. Mais comme ses deux mains serraient plus encore le haut du corps de la rousse, la réponse muette était aisée à comprendre. L’encouragement tacite à continuer, à aller de l’avant ne pouvait être plus explicite. Et la bouche qui s’enivrait de ce sein frémissant, se déplaça doucettement vers un puits perdu sur une plage sans sable. Lentement la langue sinuait vers un ombilic parfaitement dessiné. Elle en longea les contours, se délectant des frissons délicieux qu’elle provoquait.
Ensuite elle plongea au fond de ce nombril douillet, s’incrustant en lui avec jubilation. Tout indiquait la défaite de la brune. Elle se laissait emporter par ces cajoleries que jusque là seuls quelques rares élus avaient été autorisé à lui prodiguer. Et encore n’avaient-ils tous été que masculins. Malgré cela, cette Catherine ne lui faisait pas peur, juste un soupçon d’appréhension, juste une retenue qui se déliait dans les gestes amoureusement distillés par cette odalisque rousse. Un trou noir et sans fond au fond duquel Claude glissait et surtout ne voulait pas esquisser un mouvement pour se rattraper à quoi que ce soit. C’était trop bon !
Les grandes lèvres étaient déjà humides. Le massage, puis ces effleurements continus depuis quelques minutes n’arrangeaient pas les choses et la température de certains endroits de son corps était amenée à un point de liquéfaction. Claude en était consciente. La rousse devait voir, savoir que son envie perlait de la source brulante. Et lorsqu’elle se mit à genoux pour plonger son visage vers ce centre d’intérêt convoité, la brune d’elle-même lui en facilita l’accès. Ses deux longues quilles s’ouvrir pour que… la langue puisse découvrir les eaux limpides en fusion. Un écart suffisant seulement créé pour que deux bouches si différentes, soient réunies dans un même baiser.
— oooOOooo —

À suivre…
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