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À l'ombre de ses ailes

Chapitre 4

Malo

Erotique
La brune avait passé le reste de la journée à tourner dans sa tête les derniers événements. Puis un peu avant de sortir elle avait opté pour une troisième douche. Dans sa garde-robe elle avait dégoté des sous-vêtements plutôt sympathiques, une robe qui moulait son corps sans la rendre vulgaire. Et un savant maquillage qui avait duré une éternité lui rendait un reflet dans le miroir, des plus plaisants. Le nommé Malo pouvait arriver, il ne serait alors pas déçu par l’image qu’elle lui renverrait. Ses lippes rougies, brillantes, tranchaient avec le reste de son visage. Elle aimait ce qu’elle montrait.
Quelques minutes avant l’heure prévue de son rencart, elle guettait tous les bruits provenant de la route. L’homme n’eut pas besoin d’appuyer sur le bouton de la sonnette. Déjà elle s’avançait au-devant de lui. Il courut cependant pour lui ouvrir courtoisement la portière avant droite. Assise sur le siège moelleux, du velours sans doute, il écarquillait encore les yeux en prenant place sous le volant.
— Mon Dieu, quelle apparition ! Vous avez la destination ?— Oui… un petit restaurant de montagne assez pittoresque, ça vous irait ?— Vous êtes mon invitée et nous irons là où vous, vous voudrez ! Au bout du monde si ça vous chante.— Oh ! Non pas besoin d’aller si loin, ce n’est qu’à quelques kilomètres d’ici. Il suffit d’aller tout droit, en direction du sommet du col qui se trouve devant nous, sur cette même route.— Bien Madame…— Je vous en prie, appelez-moi Claude.— D’accord ! À la seule condition que vous m’appeliez aussi par mon prénom : Malo…— Je n’avais jamais entendu celui-ci avant ce jour.— Ça vient du Celte et mes parents sont Bretons, vous voyez. ?— Oui ! Ceci explique cela… j’aurais pu m’en douter, Saint Malo est en Bretagne que je sache…— Tout à fait. Mais vous me couper un peu le souffle de vous voir si… féminine. J’ai l’air d’un Yeti à vos côtés.—… ! N’exagérons rien voulez-vous…
Claude aussi détaillait l’homme qui conduisait sa voiture souplement. Ses mains avaient quelque chose d’immense. Mais tout était massif chez ce type. Ils avaient commencé à gravir les premiers lacets de la départementale qui menait au col de « Grossepierre ». Là-haut, un ancien champion de ski avait ouvert un restaurant gastronomique et la tarte de brimbelles du dessert ravissait bien des palais. Le repas fut divin. Malo se révélait un convive extraordinaire. Sa culture ne montrait aucune limite et tous les sujets avaient l’heur de l’intéresser. Mais parfois un vague souvenir remontait à la surface chez Claude.
Il lui revenait à l’esprit que le matin même cet étranger qu’il était toujours, l’avait vue sans artifice ni fard. Si ses chailles brillaient en la reluquant, les regards n’avaient rien de lubrique. Bien entendu qu’elle sentait qu’il avait, ou aurait envie d’aller plus loin, de creuser plus profondément dans ses pensées, et cependant, il ne se départissait en rien d’un calme olympien. Ce mec avait un contrôle sur lui qui donnait à réfléchir. Entre le plat principal et le dessert, il n’avait cessé de lui sourire. Et elle se rendit compte soudain que c’était elle qui alimentait la conversation.
— Mais… je parle, je parle et finalement je ne sais rien de vous. Vous ne vous dévoilez guère mon cher Malo. — Je suis heureux. Depuis bien longtemps personne ne m’a tenu autant en haleine par son discours. — Non seulement vous avez la beauté, mais de surcroit vous êtes d’une intelligence rare.— Ça ne m’empêche nullement de faire quelques erreurs de jugement ou d’appréciation. Votre ami Dimitri… je me suis totalement trompée sur son cas. Il avait pourtant l’air d’un brave type.— Je crois qu’il a senti en vous une faiblesse et qu’il a vu la possibilité de plonger dans cette faille ouverte…
— Vous ne pouvez pas si bien dire…— Ah Bon ! Je ne faisais pas allusion à ce genre de faille…— J’avais bien compris ! Mais je m’amuse à vous taquiner un peu. Vous me semblez être un homme sérieux.— Sérieux ma chère Claude, ce n’est qu’un mot vous le comprenez bien !— Bien sûr ! Tout comme je sens vos yeux sur moi et que je n’en prends nullement ombrage. Vos attentions ne sont ni salaces ni comment dire… vulgaires. Juste les yeux d’un connaisseur qui regardent une femme dont il a envie.— Et vous ?— Moi quoi Malo ?— Vous n’avez pas envie ? Et remarquez que je ne dis pas envie de moi ! Ce serait présomptueux de croire qu’une femme telle que vous puisse avoir envie d’un ours tel que moi.— Disons que les événements de ce matin m’ont un peu refroidie et qu’ils ont plus ou moins émoussé, enfin entamé ma confiance envers la gent masculine.— Je peux totalement le concevoir… Nous sommes là pour un diner en tête à tête et pas pour une drague forcenée…— Je vous sais gré de ces délicates pensées alors… laissons le temps au temps. Il sait si parfaitement refermer les griffures de la vie.— En tout cas, ce que nous avons dégusté ici ce soir va me poursuivre pendant longtemps.— Attendez d’avoir gouté alors à la tarte de myrtilles… Vous serez accro pour de bon.— Dieu vous entende ma jolie Claude. Nous aurons peut-être l’occasion de faire d’autres découvertes de ce style ensemble !— Bien sûr. J’ai toujours été très fidèle en amitié.— Et en amour ?— Là… ce sont souvent les autres qui m’ont lâché les premiers… et je suis une éternelle perdante.
Il avait souri de ces propos. Et sa satisfaction fut de voir éclore sur les lèvres étincelantes de gloss une risette qui lui était destinée. Le cœur de Claude dans sa poitrine avait des sursauts surprenants. Elle se demanda ce qui lui arrivait. Un monde étrange semblait vouloir s’entrouvrir devant elle. Elle avait bien entendu aimé parfois des gens qui eux ne l’avaient pas même remarquée, mais lu, ce gaillard d’un bon mètre quatre-vingt-quinze, avec ses deux cents livres de muscles, ses mains aussi larges que les assiettes à dessert qui lui faisait face… il avait un truc que les autres n’avaient, n’auraient jamais.
Elle ne se sentait pas amoureuse. Non ! Elle se sentait en sécurité avec lui, et ce genre de détail lui paraissait d’une importance capitale. Rien ne saurait lui arriver tant qu’il la garderait à l’ombre de ses ailes. Et sa main s’approcha de celle de Malo. Il n’eut aucun mouvement de recul quand elle lui posa une menotte dessus. Il se contenta de refermer sur ses doigts sa paume. Et il ne dépassait plus rien de la patte de la brune. Leurs yeux venaient de se river les uns dans les autres et plus un mot n’était dit. Plus besoin de paroles, seuls les battements de leurs cœurs dans les poitrines faisaient office de cloche d’église.
Il craqua avant elle et lui lança d’une voix langoureuse.
— Je crois que je suis tombé amoureux de toi au premier regard.— Il faut dire que je n’étais guère vêtue…— Allons, tu sais, tu sens bien que ce n’est pas l’essentiel.— Oui… honnêtement je me sens bien avec toi. Je ne suis pas certaine d’être un jour amoureuse de toi. C’est tout différent ce que je ressens. Je me sens bien. L’impression que plus rien ne peut m’arriver, tu piges ?— Oui… Mais je t’assure que je reste un homme, un vrai mâle et que tu me mets dans un de ces états…—… J’ai juste besoin de temps, de réflexion. Je ne voudrais pas te donner de faux espoirs ou me tromper encore… — Tu as raison ! Prends tout le temps dont tu as besoin… et puis que penseraient tes amis de te voir sortir avec un type qui a la langue toute bleue… les dents tachées…— La langue ? … Ah oui ! les brimbelles… je n’y étais pas… mais non ! Je me moque de ce que les autres peuvent penser. On ne vit pas pour eux, mais bien pour nous…— Bien entendu… mais je suis très patient. Tu désires un café ?— Non ! Celui-là, nous le prendrons chez moi, tu veux bien ? — C’est tentant, mais c’est aussi terriblement risqué…— Allons ! Nous ne serons pas les premiers amis à coucher ensemble depuis que le monde est monde. Pas les derniers non plus…
Il avait demandé l’addition et ils étaient tous deux pour le temps d’un trajet, assis l’un près de l’autre. Malo avait les effluves du parfum de Claude qui lui chatouillaient les narines. Dans la pénombre créée par la nuit ; deux genoux faisaient deux tâches claires dans l’habitacle de la berline. Le chauffeur n’avait aucune vitesse à passer, la boite automatique s’avérait là, bien ennuyeuse. Il devait se contenter de contempler de loin, ces deux bijoux qui attiraient immanquablement ses prunelles. Son calvaire fut de courte durée, fort heureusement.
De son sac Claude avait extrait à l’avance la télécommande manœuvrant l’ouverture du portail. Il allait se garer sur le bord de la route lorsqu’elle le rattrapa de sa voix terriblement douce.
— Non ! Descends… ne reste pas le long de la chaussée, la nuit ce n’est pas très prudent.— Tu… tu veux que je descende jusque devant chez toi ?— Ben oui… ça t’embête ?— Non ! Non pas du tout.
Il n’avait pas demandé son reste pour faire ce qu’elle réclamait. Dans son cerveau dansait déjà la silhouette nue détaillée le matin et qui ne l’avait guère quittée au fil des heures. La machine à « expresso » embaumait la cuisine d’une senteur agréable. Ils étaient désormais dans le domaine très fermé de la jolie brune. Claude vaquait à ses occupations avec grâce et Malo admirait cette plante qui se déplaçait sans bruit. Elle l’avait fait assoir dans la cuisine, où une table étroite tenait office de bar. Il suivait chacun de ses gestes, n’en perdant pas une miette.
Juché sur un tabouret haut semblable à ceux de bistrot, il pouvait admirer tout à loisir les courbes pleines de la maitresse des lieux. Il la sentait sûre d’elle, sans peur ni panique. Son travail savant pour l’apprivoiser avait peut-être porté ses fruits. Quand elle se retourna pour déposer ses deux tasses d’un breuvage bien sombre, elle aussi tira sur une chaise pour y grimper. Et le mouvement pour y parvenir fit tressauter les deux magnifiques pommes qu’elle portait haut sur le cœur.
Malo sentit de suite qu’au fond de son ventre le bâton de berger qui somnolait avait une poussée d’adrénaline. Détourner les yeux n’y aurait rien changé. Il les laissa donc sans honte, accrochés à cette poitrine attirante. Une vague idée lui traversa l’esprit. Soutien-gorge ou pas ? Dire que toute la soirée, lors du diner, pas une fois cette question ne l’avait effleuré et voilà qu’elle se mettait à courir sous son crâne. Le lieu, plus personnel, l’endroit où Claude se sentait à l’aise la rendait plus naturelle.
Lors de sa proposition du dernier verre, le café s’en rapprochant, elle ne songeait pas à mal. Non ! Juste le prolongement d’un excellent moment passé avec un homme affable, charmant. Pas du tout le style « goujat » de Dimitri. Il ne demandait rien, se contentant de l’écouter, de la voir aller et venir, près de sa cafetière, puis lever les bras pour se saisir de deux tasses. Mais ces quinquets sur ses reins avaient finalement échauffé ses sens. L’image de sa nudité matinale s’imprima dans sa caboche, avec une sorte d’insistance
Finalement elle pensa qu’elle était plus déshabillée par ces deux prunelles que lors de l’arrivée, providentielle de ce Malo. Ses reins d’un coup se réveillaient et une sourde chaleur se diffusait partout en elle. L’homme s’il était simplement observateur et il devait l’être, devait bien s’apercevoir du subtil changement dans son attitude. Rien d’amoureux dans cette affaire. Non juste un jeu de séduction et de désir qui s’installait en elle. La fièvre envahissait tout son être et la poussait à faire des bêtises.
En se levant d’abord pour monter sur l’assise, relativement haute du siège, elle renversa un peu du contenu de sa tasse. Elle dut redescendre pour essuyer à l’aide d’une éponge. Lors d’un second mouvement, Malo épiait toujours ses moindres faits et gestes. Cette fois il fut convaincu que ses seins étaient bien maintenus par une brassière. Elle chercha une excuse pour sa maladresse.
— Il est tard et je deviens maladroite. Tu veux du sucre ?
Avant de répondre, l’homme eut comme un sourire. S’il lui disait oui, elle devrait encore bouger de son pigeonnier.
— Non ! Non, je le prends toujours sans. C’est calme chez toi. Pas un bruit, rien ne bouge.— Tu penses sans doute dire que l’on s’ennuie ? Tu as en partie raison. Mais j’ai mes marques ici. Puis l’extérieur avec mon potager, mes fleurs à bichonner, ma pelouse à tondre, ce sont des occupations de tous les instants.— Je vois… dommage qu’il fasse nuit alors ?— Pourquoi ? Tu veux visiter ? Il y a aussi des lumières ! Viens !
Elle avait glissé au sol, avec un style bien à elle. Il avait donc remis les pieds sur le carrelage et elle s’était dirigée vers une porte-fenêtre. Les volets roulants remontés, elle l’avait guidé à travers son univers. Une longue et large terrasse, puis une pelouse rase qui menait vers un endroit plus sombre où un bruit sourd intriguait Malo.
— Ce que tu entends, c’est le lac qui borde le terrain. S’il est très bleu la journée, la nuit évidemment il garde également la couleur du ciel.— Toutes ces lucioles alors ce sont…— Oui ! Les étoiles qui brillent et qui se reflètent sur la surface… et encore, ce soir la lune ne se montre pas.
Malo était si proche d’elle qu’il percevait le bruit de sa respiration. Aucune agitation, Claude était rassurée, calme. Il lui posa seulement la main sur le bras et il sentit le tressaillement de la brune. Décidément, il n’avait aucune chance avec elle. Il se mura dans le silence. Elle l’entrainait pourtant dans son sillage vers une zone plus sombre. Un ponton de bois surplombait la masse sombre de l’eau. Curieux comme les endroits les plus délicieux sous le soleil pouvaient la nuit tombée, ranimer les peurs.
Sur le fond du paysage nocturne, la silhouette féminine se découpait délicatement. Ses seins, avancée caractéristique très féminine avaient de quoi affoler l’homme qu’il était. Son cœur battait pour elle et devant ce spectacle incroyablement excitant, il n’avait aucune parade. Elle était la femme avec un grand F dans toute sa splendeur, celle dont tous les mecs du monde devaient un jour imaginer les contours. Il se sentit fondre et sa quiétude prenait du plomb dans l’aile. L’envie de poser les pattes sur cette petite chose gracile dû être violemment réprimée
Un instant, fugace image, il pensa qu’il avait peut-être fait une erreur alors que Dimitri lui proposait… et puis non ! Pas question ! Si elle devait lui appartenir, il n’aurait jamais à rougir de la manière dont ça arriverait. Alors sa voix d’un coup troua le silence de cette nuit étoilée.
— Bien ! Je crois Claude qu’il se fait tard. Il me faut rentrer chez moi. J’ai été très heureux de t’avoir en face de moi. Notre diner restera sans doute un des plus beaux souvenirs depuis longtemps.— Oh ! Tu ne veux donc pas passer la nuit ici ? Nous avons un peu bu et l’alcool au volant, ça reste risqué. J’ai une chambre d’ami tu sais, ça me fait tellement plaisir de te savoir tout près…
Il faillit lui rétorquer que sa seule présence lui donnait des frissons et que chez lui un endroit impossible à cacher ne restait plus très convenable. Il s’en abstint juste à temps.
— Je ne voudrais pas t’importuner. Et puis le dérangement… je n’aime pas vraiment être un poids.— Tu… plaisantes là ? C’est moi qui te le demande. J’ai peur que l’autre revienne. Sait-on jamais ? Je ne saurais pas comment m’en défaire. Allons viens, suis-moi ! Je vais t’aider à préparer le lit. Demain il sera toujours temps pour toi de me quitter.— Puisque tu insistes !
Elle avait d’un bon pas regagné la maison. Il était resté dans son sillage et avec elle avait posé les draps dans un grand lit. La chambre d’ami était agréable et sentait le frais, le bois et autres senteurs de cire. Dans la lumière plus vive de la pièce, il avait toujours gardé à l’esprit qu’il bandait et s’était tourné de façon à ce que cela se remarque le moins possible. Y était-il parvenu ? Il n’en était assurément pas certain. Claude ne montrait aucun émoi et il se persuadait donc que finalement elle n’avait prêté aucune attention à cette bosse dans son pantalon.
Elle lui avait aussi fourni deux immenses serviettes de bain, lui avait indiqué la porte dans un mur de la chambre, donnant dans une salle de bain privative. Et puis elle s’était éclipsée, non sans lui avoir souhaité une bonne fin de nuit. Elle ne pouvait pas si bien dire. Celle-ci risquait fort d’être toute peuplée de ses formes imaginées et par les souvenirs qu’il en gardait du matin… Il écouta encore un long moment les bruits si particuliers de cette maison. Elle vivait, rappelant à ses occupants que le bois qui la formait était bien un matériau noble.
— oooOOooo —

Il finit par s’endormir avec dans la tête les charmes fous de la brune. Pourtant son passage au royaume des rêves fut de courte durée. Un bruit totalement inconnu tira du sommeil Malo. D’abord surpris par un craquement tout à fait monstrueux, il tenta d’en déterminer la provenance. C’était comme si un roulement précédé de flashs lumineux illuminait l’extérieur de la maison. L’homme au bout de quelques secondes d’hébétude comprit enfin qu’il s’agissait d’un orage. Mais un orage relativement violent.
Il resta allongé dans le noir à écouter le vent et le bruit qui suivait presque immédiatement l’éclair. Il sut que celui qui grondait avait son centre pile aux environs du chalet. Un autre craquement alerta le bonhomme. Mais cette fois, il provenait du corridor qui desservait les chambres. L’oreille aux aguets, il crut surprendre un pas dans ce couloir. Il lui parut soudain que la clenche de la porte tournait sur elle-même. Il se recroquevilla dans le plumard.
Dans l’encadrement de la porte, une toute petite chose venait d’entrer. Claude était là et murmurait à sa destination.
— Malo ! Malo, tu dors ?—… !— Tu entends l’orage ? J’ai une peur bleue du tonnerre. J’ai toujours eu la trouille de ce bruit. Tu… tu permets que je reste un peu ici près de toi ?— Tu crois que c’est bien raisonnable ? Mais entre, viens ! Viens par là ! — Oh merci ! Merci, tu me sauves la vie pour la seconde fois. Je peux me coller à tes côtés…— Euh… je t’avertis que je dors à poils ! Et que…— Je m’en fiche. Je tremble de partout au moindre éclair et je suis heureux que tu sois encore chez moi.— Ma foi ! Si tu penses cela ! Allons viens. Je tire le drap, tu pourras t’étendre dessus. Ainsi nos peaux ne seront pas en contact.— Je m’en fiche de sentir ta peau… j’ai trop peur. Je veux juste que tu me gardes contre toi…— Ouais… tu as bien compris que je suis entièrement nu ?— Oui… ne me prends pas pour plus bête que je ne le suis. Tu ne peux pas bander plus que lorsque nous avons fait le lit.— Touché. Donc tu sais que tu me donnes envie ? — Évidemment. Tu ne sais pas cacher suffisamment ce genre de… détail.
Un coup de tonnerre plus violent venait de parcourir le ciel. La pluie crépitait désormais contre les volets de bois.
— Il pleut ? Ça arrive souvent ces tempêtes chez toi ?— De temps en temps et je me cache sous un meuble les trois quarts du temps.— Tu es pourtant bien à l’abri dans ce… délicieux chalet.— C’est plus fort que moi… Je peux me caler là ?— Tu risques gros… je ne suis qu’un homme, tu sais.— Moins qu’avec l’orage et j’ai moins peur de cela que du tonnerre.— Je ne suis pas certain que ce soit moins dangereux… enfin c’est toi qui vois…— J’avoue que je sens plus que je ne vois. C’est… vrai que c’est, comment dire… gros ! Je dirais que c’est hors norme de surcroit.
Claude, allongée contre le mec nu, avait collé sa tête dans le creux de son épaule. Il repliait alors son bras sur cette femme qui se servait peut-être du prétexte de l’orage pour entrer dans son lit. Mais elle tremblait réellement à chaque claquement sinistre au-dessus du toit. Et bien entendu, il n’était pas de bois. Sentir cette nana en nuisette qui se faufilait contre lui, le mettait dans tous ses états. Il bandait depuis un moment déjà sans elle, et sa présence dans le lit ne risquait pas d’arranger les choses.
Elle n’avait pas l’air plus effarouchée que cela par la trique qui se frottait contre sa cuisse. Du reste alors qu’il la serrait plus fortement, il eut l’impression que la main de la brune avait frôlé son chibre. Rêve ou réalité ? Il doutait d’avoir cette chance. Mais lorsqu’elle réitéra son effleurement, ses craintes se transformaient en un grand bonheur. Il se tourna juste un peu et cette menotte minuscule laissait sa chaleur se diffuser sur le mandrin tendu au maximum. Cette fois ce fut Malo qui eut un coup de sang.
De sa main libre il caressa la joue de la peureuse et ses doigts qui glissaient sur son visage cajolèrent les lèvres de la belle. Il fut surpris de la sentir ouvrir la bouche pour lécher les premières phalanges qui passaient. Une fraction de seconde, elle l’électrisa tout entier. L’idée que ce soit un autre doigt qu’elle prenait ainsi, le fit remuer.
— Je te fais mal ? Tu ne veux pas que je te touche ?— Ce n’est pas cela ! Je n’ai, seulement pas envie demain d’avoir mal. Te quitter si ce que nous projetons se produit serait pour moi la pire des déceptions. — Pourquoi parles-tu de demain ? Vivons l’instant présent, voilà tout. Mais si tu ne le désires pas, je ne voudrais pas te forcer.— Je suis heureux que tu veuilles bien de moi. Mais je ne sais pas comment je pourrai vivre après ça ! Tu me fais un effet extraordinaire et je sens bien que s’il se passe quelque chose, je vais basculer tout entier dans cet amour qui me surprend depuis que je t’ai vue.— Ne te pose pas tant de questions. Prenons ce que la vie nous offre. Elle n’est jamais très tendre avec moi ! Et puis tu sembles être mon ange gardien. À deux reprises tu étais là pour me sauver. En premier lieu des griffes de ce Dimitri qui comptait bien me faire un sort et puis cet orage qui n’a rien d’anodin.— Mais ce sont des choses de la vie, les orages, les sales types, les cons. Moi, mon rêve c’est de trouver une petite femme gentille pour passer le reste de mon existence. Je suis seul depuis toujours, je n’ai jamais trouvé chaussure à mon pied. Et tu n’as rien fait pour paraitre différente. C’est juste comme ça. La raison du cœur à des raisons que je ne connais pas. Je me sens attiré par toi… et bien sûr que j’ai envie de te faire l’amour. Mais j’imagine les conséquences d’un tel acte pour la suite de ma vie si tu devais me laisser tomber demain.— Chut ! Laissons-nous au moins une chance de savourer l’instant qui vient. J’ai envie de ce truc qui me parait bien gros. Mes doigts n’arrivent pas à en faire le tour, c’est… énorme et pour l’instant je ne veux penser qu’au bien que cette bête pourrait me faire. Tu veux bien que nous allions plus loin ? Ensuite il sera temps de songer à un autre avenir, si c’est possible.—… ! À ta guise alors. Et je t’avoue que tu m’as mis dans un de ces états…
Claude venait de poser sa bouche sur celle de Malo. Le bout de sa langue cherchait à entrouvrir son horizon et elle entra sans tambour ni trompette dans le palais du Monsieur. Il ne pouvait, de ce fait, plus dire un mot. Il était des silences éloquents. Elle l’embrassait avec une fougue toute particulière. Tout en gardant dans sa main le cylindre de chair enflé, elle battait la mesure à l’aide de son poignet. L’homme commençait à manquer d’air. Les lippes se disjoignirent pour leur permettre de respirer. Ils baignaient dans une confusion sympathique.
Claude n’en revenait pas. L’engin qu’elle tenait était surdimensionné. Après les baisers dont elle le gratifiait, elle repoussa des pieds le drap qui les recouvrait. La moiteur due à l’orage rendait insupportable cette protection de coton. Cette fois les deux corps tout entiers se serraient l’un contre l’autre et lui aussi jouait de ses immenses paluches. La musique qu’il désirait tirer de cet instrument vivant avait des soupirs incontrôlés. Il finit par lui appuyer sur la nuque pour qu’un autre baiser se mette en place. Finalement elle se plia à sa volonté et le visage qui glissait sur le torse velu de Malo laissait derrière lui une trace baveuse.
Elle trainait sa langue sur le haut de ce corps, dirigeant lentement ses lèvres vers la quille dont ses phalanges n’arrivaient pas à faire le tour. La queue qu’elle branlait doucement depuis un moment était à l’image du type, massive et épaisse. Elle ne se posait qu’une seule question dont la réponse ne serait évidente qu’après que sa bouche ait atteint son objectif. Pourrait-elle faire entrer ce truc dans son gosier ? Quand enfin elle happa le gland de velours de la bite, elle sut que celle-ci ne pourrait pas passer tout entière entre ses mâchoires pourtant bien ouvertes.
Alors par jeu, puis aussi pour en savourer le plus possible, elle s’occupa de cette ogive lisse qui flirtait avec sa langue. Suçotant, léchouillant, elle longea cette longue hampe, mordillant aussi parfois dans le boudin dont le propriétaire avait des soubresauts. Il appréciait peut-être cette caresse si particulière. Puis elle entoura les bourses de sa menotte qui avait délaissé la tige. La bouche folâtrait avec les couilles de Malo et il n’eut pour toute réaction que celle de lever les jambes pour les faire remonter sur les épaules de Claude.
Emportée par son élan, tout en stimulant doucement sur toute la longueur le pistil, elle pressait sur les deux testicules, prenant cependant bien garde de ne pas les écraser pour de bon. De sa salive, elle enduisit le mât, mais au dernier passage elle ne stoppa pas au sac de peau qui contenait les roustons. La langue, imperturbable suivit un chemin précis, s’enfonçant dans une vallée moins visitée. Pour finir, celle-ci rampait dans le sillon dont les joues s’écartaient sous la pression de la fouineuse. Et quand bien sûr elle atteignit sa cible, elle s’incrusta sans rien dire sur la rosette nichée dans le creux du ravin.
La brune distilla cette lente caresse avec un engouement tout particulier. Quittant l’endroit juste le temps de laisser Malo dans une exaspérante attente. Dix fois, vingt fois elle réitéra sa fuite savamment orchestrée et il gémissait, autant de se croire abandonné que de ses subtiles volte-face. Alors pour pallier cette incroyable espérance, il finit par se contorsionner également de manière à attendre ce lieu qui différencie les hommes des femmes. Là, il atteignait rapidement la zone boisée entre ombilic et la faille qu’il convoitait. Elle aussi ouvrit alors en grand ces gambettes, facilitant l’arrivée des doigts et du visage masculin.
Ensemble, se prodiguant des lécheries analogues avec des effets pourtant divergents, chacun dans son royaume tentait de faire frissonner celle ou celui qui subissait ces câlins spéciaux. L’orage n’était plus seul dans les cieux. Dans la chambre aussi des éclairs semblaient zébrer les deux corps. La peur de Claude se transformait en une marée de soupirs, de gémissements de toutes sortes. Quant à Malo, il ne se retenait plus et tentait désormais de forcer le passage entre les mâchoires de sa presque amante. Elle criait, mais ses plaintes ne provenaient d’aucun mal, non rien de tel.
Ce fut encore elle qui prit l’initiative. Elle vint se coucher littéralement sur le corps de l’homme. Elle était à cheval sur lui et son ventre se frottait honteusement à celui du mâle. Lui n’eut rien d’autre à faire que de guider sa fusée vers le pas de tir. Elle avait les jambes de part et d’autre de celles de son partenaire. Elle souleva simplement les reins et la patte qui menait la baguette poussa l’engin vers la porte. Elle eut littéralement le souffle coupé alors qu’il enfonçait son pieu en elle. Tout d’abord, elle eut cette nette impression que son sexe allait la déchirer, tant sa chatte se trouva distendue.
Petit à petit, l’homme forçait le passage. Et en serrant les dents, la bite s’engouffra d’un coup dans la caverne dont les parois s’étaient finalement suffisamment décontractées pour qu’elle y entrât. Elle resta un long moment sans bouger, attendant peut-être que ça devienne moins douloureux. Puis elle se mit lentement à remuer du popotin, sans monter ou descendre sur la queue. Seulement en remuant très, très doucement. Malo aux anges, se laissait dorloter avec plaisir. Les choses se mettaient en place toutes seules. La première douleur, due à la crispation, laissait le champ libre à une autre forme de plaisir.
Celui qui monta d’un coup en elle la tétanisa sur le pénis enfoui profondément en elle. Heureusement qu’elle mouillait d’abondance. Le tenon se mit à coulisser dans la mortaise et il lui fallut peu de temps pour ressentir les spasmes libérateurs d’un orgasme intense. Les soubresauts du ventre de Claude furent immédiatement rattrapés par ceux de la queue qui maintenant se frayait en elle un passage terriblement excitant. Une odeur de sexe remplaçait celle plus insidieuse de l’orage qui grognait toujours. Puis le bruit de ces aller et retour du piston qui forçait la chatte en feu de la brune vint encore ajouter à l’atmosphère graveleuse de la chambre.
Ils firent l’amour longtemps, sans se préoccuper du temps ou de l’heure. Claude perdait toute retenue, toute notion aussi de ce qui se passait autour d’elle. Son corps tout entier tremblotait. Elle psalmodiait des mots qui n’avaient plus aucun sens. Des phrases incompréhensibles, que du reste Malo ne pouvait plus entendre non plus. Sa semence inondait l’intérieur de ce vagin qui se portait si bien à sa queue. Les giclées lâchées ne cessaient plus de jaillir avec une force qui emportait tout dans la tête du baiseur, mais aussi dans celle de la baiseuse.
Le sommeil les emporta alors que Malo la serrait dans ses bras après l’avoir prise avec délicatesse à plusieurs reprises. Non seulement il avait un sexe de gros calibre, mais il savait également s’en servir. Claude avait pu le constater. Les hostilités terminées, l’orage lui s’était fait la belle, ou ennuyait d’autres contrées. Elle n’avait pas fui et restait contre ce bonhomme qui tendrement s’occupait d’elle. L’aube d’un nouveau jour filtrait depuis plusieurs heures lorsque les deux amants se réveillèrent. Claude ne tenta pas d’arrêter les grosses paumes de mains qui revenaient à l’assaut de son corps dès que Malo émergea.
Cette fois ce fut lui qui décida de la première des positions. Elle lui en sut gré. Il se tenait derrière elle et son bigoudi venait se masser sur le derrière de Claude. La trique glissait lentement dans la raie des fesses de la brune avant de venir se ficher dans sa chatte qui l’attendait. Il lui caressait les seins en la limant tranquillement, sans à coup. Et puis les grands battoirs de Malo se fixaient sur les hanches alors qu’il la prenait très délicatement. Elle soupirait d’aise. Le réveil de la brune s’avérait très doux. Puis il s’essaya à la « missionnaire », avant d’y apporter une variante.
Les jambes relevées de Claude passèrent sur les épaules de l’homme qui la bourrait consciencieusement. La sensation que son sexe féminin était largement béant, que les parois étaient outrageusement ouvertes ne dura que le temps du premier orgasme. Ce type avait une vraie santé et arrivait à lui faire oublier que l’intromission pouvait être douloureuse. Elle aussi y prit un plaisir immense. Ses hanches ballotées en cadence par les coups de boutoir du gaillard se berçaient au rythme de ses avancées et reculades.
La chambre n’avait pas eu le temps de digérer les fragrances de cul que d’autres venaient s’ajouter aux précédentes. À la fin de l’enlacement total, la jouissance des deux partenaires était pratiquement simultanée. Ils restèrent encore de longues minutes à reprendre leurs esprits, étendus sur les draps froissés. Quand elle se leva, il attendit gentiment son appel, pour la rejoindre dans la cuisine. Elle vint le chercher dès que ce fut prêt. C’est en ouvrant largement les volets de bois et la fenêtre, pour aérer, que le paresseux se trouva délogé.

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À suivre…
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