Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Histoire vraie
  • Publiée le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 105 J'aime
  • 28 Commentaires

Orage, ode et espoir

Chapitre 1

Histoire médaillée
Hétéro
Toute ressemblance avec un texte déjà étudiéest à porter au crédit de votre érudition.


Ô muses, reines d’espoir, ô femmes épanouies qui avez fait de moi bien avant l’âge mûr cet insatiable amant butinant de femme en femme ! Incapable de me fixer longtemps j’étais toujours avide de découvrir de nouveaux plaisirs, insouciant du lendemain mais confiant en l’avenir.Les muses m’inspiraient les baisers les plus fous, les galipettes les plus audacieuses qu’aussitôt sur mes proies je mettais en pratiqueCent fois sur le métier remettre son ouvrage, améliorer sans cesse ces divines caresses jusqu’à ce que l’orgasme, point d’orgue de la joute, me certifie qu’enfin le but était acquis.
D’abord adolescent, dans la force de l’âge, faisant flèche de tout bois, rien ne me paraissait impossible ; et cette variété, ces goûts fantaisistes qui me faisaient goûter les fruits les plus juteux, affirmaient mes désirs et formaient ma personnalité.L’homme mûr, lui, savait alors parfaitement ce qu’il désirait ; et même si parfois pour un joli minois je m’écartais de mes chemins tracés, je revenais toujours à mes goûts les plus sûrs, gages de félicité et de jouissances extrêmes.
Les années défilaient sans crier gare. Le temps courait entre mes doigts agiles, et j’ai même cru parfois dans de sublimes étreintes avoir réussi à arrêter le temps. Comme les joyeuses notes de musique d’une valse à mille temps, les années qui passaient allaient en s’égrenant. Vite oublié le jour de la première ride ; mais les cheveux gris eux aussi ont leur charme.
Mais où sont maintenant ces concerts de cris ? Où sont-ils maintenant que mon corps m’a trahi ?Est-ce pour le triste spectacle de mon sexe rabougri que toutes ces promesses avaient vu le jour ?Ai-je donc tant aimé que pour ce résultat, et me suis-je vidé dans tant de cons bénis que pour voir aujourd’hui décliner mon honneur ?
Mon sexe qu’avec respect nombre de femmes admiraient, mon sexe qui tant de fois a su les faire jouir, tant de fois au zénith de sa forme avérée, m’inflige aujourd’hui une peine sans nom, restant mou et inerte au fond de mon caleçon.Ô fougueux souvenir de ma gloire dressée alors qu’aujourd’hui je tarde à bander !Vos mains, vos bouches toujours aussi gourmandes, toujours aussi expertes paraissent cependant aujourd’hui bien inertes, longues à me faire dresser pour vous honorer.
Mais, heureusement pour moi, si vous prendre ne peux moins, mes mains, ma bouche à moi n’ont rien perdu de leur vitalité ; et si je peine à jouir, je sais toujours autant comment vous faire gémir, ce qui fait que vers moi encore vous tournez vos regards car sur un corps mes doigts eux au moins retrouvent leur jeunesse, et si je tremble un peu en explorant votre intimité, c’est de plaisir caché et non pas de sénilité.
Mais, cruel destin ! Sexe tant de fois dressé, devant toi ma dernière folie incapable de s’ériger ! Une fois, une première fois et l’on se sent tout bête, incapable d’honorer cette déesse pourtant si motivée !Une fois ! Une seule fois suffit pour que gloire à jamais reste bien effacée.

Et pourtant, toi aussi, surprise, tu t’actives : tu ne plains pas ta peine, mais devant le maigre résultat tu te crois fautive, tu redoutes que tes charmes soudain n’attirent plus. Il me faut alors te rassurer, te dire que non, c’est moi, moi qui ai perdu beaucoup de ma virilité et ne peux plus t’offrir qu’un sexe rabougri qui peine à se dresser, pâle copie de ma gloire passée.
Faut-il dans ce cas accepter la défaite ou tenter, coûte que coûte, de nouvelles conquêtes pour espérer que de nouveau puisse se lever la bête ? Garder le souvenir de ces jours de liesse où, nageant dans l’allégresse, je me vidais en vous qui criiez votre bonheur ? Ou repenser sans cesse à ce jour maudit où je ne pus de vous faire ma maîtresse ?
Et toi, de mes conquêtes glorieux instrument, mais d’un corps impuissant inerte appendice, je ne peux cependant d’un geste de dépit te fouler à mes pieds ou jeter aux orties. Une femme comme vous n’admet point un homme sans honneur, et je ne puis plus vous parler de bonheur quand mon sang se retire du symbole de ma fierté.
Mais il faut pourtant vivre avec cette douleurDe savoir que mon sexe, bien loin de sa splendeur,Ne peut plus t’honorer qu’en de rares instantsSéparés pour ma honte de bien longs moments.La jeunesse vermeille aujourd’hui a dit non, M’invitant à saisir la carte du même nom.
J’étais ton maître, mais ce rangAussi splendide qu’exigeantN’admet point, tu le sais, un homme sans honneur,Et je dois aujourd’hui, sacrifiant mon bonheur, Briser ces lourdes chaînes qui te tenaient captive.Tu as ta liberté dont mon désir se prive.

Faut-il rester ainsi dormir sur ses lauriers avec le souvenir de ma gloire passée, gardant comme maîtresse ma dernière amante, seule à connaître le temps qu’il me faut aujourd’hui pour que, sous des baisers, se dresse enfin mon vit ? Ou dois-je continuer à rechercher toujours de nouvelles conquêtes, en admettant le fait que ma gloire est passée ?
Je ne peux me résoudre pour les temps à venir de voir mon appendice autrefois tant aimé devenir la risée de toutes mes connaissances. Comment, toi qui as su me faire respecter, toi dur comme fer, peux-tu me trahir et m’envoyer en enfer ? De mon corps tout de glace seras-tu maintenant un objet inanimé me servant d’ornement ?
Je ne puis laisser faire le temps qui s’en va diminuant, mais la vaillance absente de mon corps enflamme toujours mon cœur.
Alors, pour briller encore de mille feux, il me faut faire confiance en la pilule bleue.
Diffuse en direct !
Regarder son live