C’est le début de la semaine et j’étudie la période de louis XIV à la fac d’ histoire. C’est très passionnant pour moi qui aime connaitre les petites choses de l’histoire que personne n’apprend normalement, car c’est une chose qui donne vie à l’ histoire. C’est donc en fin d’ après midi que je reçois le message de ma sœur. Les mots qu’elle me dit me font assez peur sur le moment. J’attends d’ arriver chez moi pour y réfléchir. Une fois au chaud, je me prépare un chocolat chaud. Une fois assise, je me dis que c’est peut-être la meilleure chance pour moi de rencontrer un garçon. Un sur qui je serai sûre que je ne risque rien. Le rencontrer ne m’engage en rien après tout. Je réponds donc à ma sœur que je suis d’accord pour ce week-end. Comment je vais les recevoir ? Que vais-je porter ? J’éprouve une grosse tension mais aussi une grosse envie. Il faut que quelque chose change dans ma vie. Laura rencontrera du monde pour la première fois et je veux être à mon avantage. Je vais donc dans les magasins me trouver une belle robe, j’hésite longuement. Je ne veux pas apparaître comme une femme facile . Il me faut donc une robe assez classe, mais il ne me reste pas beaucoup d’argent malheureusement. Je finis par trouver ce que je cherche, une belle robe noire, avec un dos nu au tissu assez beau et brillant. Le bas de la robe me tombe un peu sous les genoux. Parfait. Je rentre donc avec mon achat et commence les préparations du week-end. Je m’épile avant, pour que ma peau n’est aucune marque. Même si celle-ci a pris l’habitude. Pour éviter les irritations j’utilise des huiles pour apaiser la peau et je me lave avec des savons spéciaux pour avoir une belle peau. J’ai vite appris à prendre soin de moi et c’est très gratifiant quand je me regarde . Vient le week-end et j’ai eu du mal à dormir. Je fais les cent pas dans mon petit appartement. Je vérifie que tout est bien propre, refaisant machinalement mon lit à chaque fois que je m’assois dessus. Je reçois enfin un texto de ma sœur qui me dit qu’ils sont près, mais ne trouvent pas l’entrée de l’appartement. J’habite dans une rue assez tranquille. Mais l’entrée de chez moi n’est pas évidente. Il faut traverser un petit jardin particulier, pour avoir accès à ma porte. Je dois donc sortir pour leur indiquer l’entrée. C’est la première fois que je sors en extérieur en tant que femme. D’un coup j’ai l’impression d’entrer dans un monde plus hostile. Mon cœur bat plus rapidement, je marche lentement mais très discrètement.J’espère que personne ne va me voir et me reconnaître, je passe le petit jardin cachant un peu mon visage avec mes cheveux. Puis je sors dans la rue où je regarde les voitures et reste près de mon entrée. Je suis très nerveuse. Ce petit pas pour moi représente beaucoup, car là, ce n’est plus dans mon intimité. J’assume de plus en plus qui je suis. Après seulement quelques secondes, je remarque une petite Peugeot rouge se garer. Ma sœur sort en première de la voiture, grand sourire, elle vient vers moi pour me prendre dans ses bras. Cela me rassure et me calme aussi, tout se passe bien. — Tu es superbe sœurette ! Je suis jalouse. Elle me regarde de haut en bas et sous toutes les coutures, touchant ma robe, regardant ma peau et inspectant mon maquillage. Elle vérifie ma coiffure et reprend. — J’hallucine. Tu prends plus soin de toi que moi, dit-elle en riant. Je prends cela comme un super compliment, comme quoi les efforts sont récompensés. Le regard de ma sœur me fait beaucoup de bien. Celui-ci me conforte dans mon choix de vie. Elle me regarde autrement. Je vois ensuite son ami sortir de la voiture et s’approcher de nous deux. Il est bien plus grand que moi. Je suis un peu gênée ne sachant pas comment il va me trouver et ce qu’il va penser de moi. — Salut. Tu es pas mal en fille. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’aime pas cette phrase. C’est comme si je venais de recevoir une claque. Je le regarde en le remerciant par politesse. Il ne me considère pas comme une femme, une vraie et je redescends sur terre. Je regarde alors le sol et j’avale ma salive sentant une autre gêne. J’entends une dernière portière se fermer. Je me retourne et je vois alors son cousin, l’homme qui les héberge pour le week-end. Il est de ma taille, mais ne semble pas beaucoup plus vieux que nous. Je suis surprise car je m’attendais à un homme plus vieux, mais il n’a pas l’air vieux pour moi. Une peau très pâle, des beaux cheveux noirs assez courts et un regard doux. Il me sourit et son regard me plait. — Bonsoir charmante demoiselle. Mon cœur repart de plus belle. C’est les montagnes russes. Il s’approche et pose une main sur ma taille pour me faire la bise. Je sens alors que je perds le contrôle. Au toucher de sa main et à son odeur mon sexe devient dur comme jamais. Je croise les cuisses et essaye de me pencher en avant pour cacher cela. Je dois être rouge de honte et je vois son regard. Il se met à coté de moi. Il me tourne à ma sœur et son cousin. Il fait semblant de me demander sa route pour repartir. Je ne réalise pas tout de suite qu’il me protège. Son odeur, sa main et sa présence, j’ai le plus grand mal à me calmer à coté de lui. Je réussis néanmoins en respirant calmement. Il me sourit et se dirige vers sa voiture. Je reste calme et respire longuement, racontant par la suite à ma sœur et son ami que je ne savais pas si je lui avais indiqué la bonne direction.
